Pour des élections apaisées en décembre 2023, L’Eglise Anglicane et la Société Civile Forces Vives exhortent la CENI à améliorer sa communication

Analyse, évaluation et diagnostic objectif sur l’évolution du processus électoral et rétablissement de la paix durable par les leaders politiques, des organisations de la société civile et des chefs des confessions religieuses en République Démocratique du Congo’’ était le thème de la table ronde organisée le lundi 23 octobre 2023 par l’Eglise anglicane en collaboration avec la société civile Forces Vives avec l’accompagnement de Christian-Aid. Au cours de ces échanges tenus dans la salle de la paroisse Notre Dame de Fatima, les participants ont exhorté la CENI à améliorer sa communication en vue des élections apaisées en décembre 2023. La rencontre a connu la participation de plusieurs personnalités de l’Eglise anglicane notamment, sa Grâce Dr Titre Ande Georges, Primat et Archevêque de l’Eglise anglicane du Congo et du Congo-Brazzaville ainsi que plusieurs membres de la société civile.
A cette occasion, sa Grâce Dr Titre Ande Georges, Primat et Archevêque de l’église Anglicane du Congo et du Congo Brazzaville, a donné la raison d’être de cette rencontre. En effet, à deux mois de la tenue des élections présidentielle, législatives nationales, provinciales et municipales en RDC, sa Grâce Dr Titre Ande Georges a estimé que ‘’ces élections sont organisées dans un environnement très crispé, très tendu’’. Le défaut d’une bonne communication entre la CENI et les parties prenantes crée le manque de confiance à ce processus au sein de la population.
Cela se définit par le boycott du processus électoral de certains partis politiques notamment, de l’opposition faute de consensus sur la composition du bureau de la CENI et de la cour constitutionnelle, l’audit externe du fichier électoral…, a-t-il fait savoir.
C’est ainsi que l’Eglise anglicane et la société civile Forces Vives, ont décidé de se mettre ensemble afin d’analyser les choses, ainsi dégager les points de convergence et divergence pour voir comment contribuer à relever ces défis afin d’atterrir en douceur aux élections du 20 décembre prochain.
Donc, la participation de tous afin de trouver des pistes de solutions pour l’organisation des élections apaisées.
Ainsi, pour l’occasion, plusieurs intervenants ont, tour à tour, exposé sur un sous thème précis. Il s’agit, entre autres, de Jérôme Bonso qui a exposé sur le regard de la société civile sur le processus électoral crédible et apaisé, et nécessité pour la CENI de créer un climat de confiance avec les partenaires impliqués aux élections.
M. Cyrile Ebotoko est revenu sur les facilitations des missions d’observation électorale et stratégies pour la crédibilité et le climat apaisé, défis pour la CENI d’organiser des élections crédibles, transparentes, au climat apaisé en RDC.
Tandis que Jean-Baptiste Ndundu a fait un état des lieux et informations officielles sur les préparatifs des élections du 20 décembre 2023 par la CENI et le Gouvernement de la RDC. Les aspects de la sécurisation du processus électoral par les partenaires et le Gouvernement de la RDC, ont été également développés. Et, Carlos Mupili a examiné le Quid du climat apaisé ou violences électorales ? Causes, conséquences et pistes pour les élections apaisées et de confiance mutuelles. Gustave Mushagalusa s’est penché sur l’apport de la société civile pour prévenir les cas des violences électorales.
C’est dans ce contexte que les participants à cette table ronde ont formulé quelques recommandations pour la tenue des élections apaisées en décembre prochain.
A la CENI, d’améliorer sa communication et cela à chaque étape, notamment sur le plan opérationnel, technique et juridique mais également à consolider les cadres de concertation avec les parties prenantes. Aux compétiteurs, d’alléger leurs discours incendiaires, surtout sur les réseaux sociaux. A la justice pénale de réprimer les auteurs, quelle que soit sa qualité surtout quand il s’agit de l’appel à la haine tribale ou raciste ou encore à la désobéissance civile. Au CSAC, comme régulateur, de sanctionner tout le monde sans exception ; pas question de deux poids, deux mesures…
La prochaine étape sera celle d’étudier les propositions formulées au cœur de cette rencontre et à partir de cela, proposer des actions qui vont amener la société civile vers la CENI, la population, les dirigeants et même les candidats. Et cela dans un bref délai.
Le but est d’engager un dialogue franc entre les responsables mais également entre la société civile et les responsables afin de résoudre les soucis réels existants pour ainsi apporter plus d’éclaircissement à la population.
Nelly Somba
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