Lutte contre le paludisme, RDC : 57% de ménages utilisent les moustiquaires imprégnées d’insecticides
Il est difficile de voir un enfant de moins de 5 ans ou une femme enceinte dont le diagnostic de la Malaria est négatif. C’est le constat fait dans plusieurs hôpitaux, centres de santé et dispensaires en République Démocratique du Congo. Les déchets jetés par ici et par là, dans les milieux urbains comme ruraux, favorise la multiplication des moustiques qui, des temps en temps, transmettent la malaria par piqûre.
‘’Les moustiquaires imprégnées d’insecticides agissent à la fois comme une barrière physique et chimique contre les moustiques. En réduisant la population de vecteurs, elles peuvent aider à réduire le risque de paludisme au niveau de la communauté, ainsi que le risque pour les personnes qui les utilisent’’, peut-on lire dans le rapport dont la présentation a été faite la semaine récente, par le coordonnateur de l’EDS-RDC 2023-2024, devant le VPM du Plan et Coordination de l’Aide au Développent, VPM de l’Economie nationale, VPM de l’Intérieur, la Ministre de l’éducation nationale, la Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire et le Ministre de la Communication, dans un auditoire largement ouvert aux personnels de l’INS et ceux de l’Ecole de Sante publique, à Béatrice Hôtel dans la Commune de la Gombe à Kinshasa.
Dans son Enquête Démographique et de Santé EDS-RDC III 2023-2024, l’Institut National de la Statistique et l’Ecole de Santé Publique de l’Université de Kinshasa ont démontré que 69,4% des ménages congolais possèdent, dans l’ensemble du pays, des moustiquaires imprégnées d’insecticide dont la distribution est gratuite.
Beaucoup possèdent des moustiquaires, mais peu sont ceux qui en font usage. L’enquête révèle, dans l’ensemble, que seuls 57,0% sur un effectif de 22 795 enfants de moins de 5 ans dorment sous les moustiquaires imprégnées d’insecticides. 6 808 soit 59,3% résidant en milieux urbains contre 15 986 soit 56,0% d’enfants habitant en milieux ruraux.
Les résultats de cette même enquête démontrent que 1 915 soit 83,3% des femmes enceintes dont l’âge varie de 15-49 ans, dorment sous les moustiquaires imprégnées d’insecticides sur l’étendue du territoire national congolais. 619 soit 80,1% résident en milieux urbains contre 1 296 soit 84,8% des femmes enceintent habitant en milieux ruraux.
Il sied de noter que l’augmentation du paludisme est dû entre autres à l’insalubrité dans les rues et des espaces publiques, au manque de bonne politique de gestion des déchets par les autorités des entités territoriales, mais aussi au manque de financement. Entretemps, ce sont les populations qui payent les prix de la Malaria. Ces dernières achètent malgré elles, les produits pharmaceutiques dont les prix ont doublé sur le marché. Il suffit d’assainir l’environnement et le paludisme partira de soi.
Jonas Shampa