RDC : Au moins 120.000 personnes vivant avec le VIH/Sida ne se font pas soigner
La célébration de la Journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida, le 1er décembre de chaque année, a cette fois-ci pour thème ‘’Suivons le Chemin des droits’’. A cet effet, la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), chargée des personnes vivant avec le Sida et autres groupes vulnérables, a constaté que sur les 400.000 malades sous traitement antirétroviral (ARV) en République Démocratique du Congo, plus de 120.000 personnes se dérobent à ce traitement en raison des blessures intérieures ou des informations liées à leurs guérisons.
Le souci majeur de la Commissaire nationale de la CNDH, se focalise sur le bien-être de personnes vivant avec le VIH. Comme tout être humain, ces personnes doivent être utiles à la société. Elles méritent une vie heureuse, sans complexe ni insécurité.
‘’En RDC, selon le programme national de lutte contre le Sida, sur une estimation de 520.000 personnes infectées, 400.000 personnes sont sous traitement antirétroviral. Cela signifie que 120.000 personnes infectées ne suivent pas leur traitement. Ce refus de suivre le traitement serait dû à la stigmatisation dont sont victimes les personnes atteintes. Voilà pourquoi, la Commission nationale des droits de l’homme, en tant que garant des droits de l’homme, s’engage aux côtés des partenaires, tant nationaux qu’internationaux, à promouvoir et à protéger les droits des personnes vivant avec le VIH/Sida. Ces personnes ont accès à des traitements qui leur permettent de mener une vie normale et épanouie, mais il reste encore beaucoup à faire. Il est temps de redoubler d’efforts pour réduire la stigmatisation, renforcer l’accès à des soins de qualité, soutenir la recherche pour de nouveaux traitements et, espérons-le, trouver un vaccin’’, a indiqué Véronique Ngongo, Commissaire nationale de la CNDH, chargée des personnes vivant avec le Sida et autres groupes vulnérables.
Ensuite, une alerte est lancée à la communauté congolaise des respecter les personnes atteintes du VIH pour mettre fin, non seulement à la stigmatisation, mais de ne plus se sous-estimer en tant qu’humain.
Et d’ajouter : ‘’Nous savons aujourd’hui que la lutte contre le VIH/Sida ne peut-être gagnée sans respecter les droits fondamentaux de toutes et de tous. Le droit à la santé, à l’information, à la dignité et à l’égalité doit être au cœur de toutes les stratégies de prévention, de soins et de soutien. Je vous invite donc à poursuivre ce combat ensemble, avec la certitude que chaque pas que nous faisons vers le respect des droits humains est un pas de plus vers la fin du VIH/Sida’’.
Selon le bilan statistique du Programme national de lutte contre le Sida, la République Démocratique du Congo enregistre plus de 500.000 personnes infectées par le VIH, dont la majorité sont des femmes. Par contre, 98% des ces dernières sont sous traitement.
Marlène Ngalula