La Grande rentrée littéraire de Kinshasa : une totale réussite pour le plaisir des amoureux de la littérature
C’est sous la houlette de la bibliothèque du centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa que s’est déroulée du 15 au 17 septembre 2023, au rond-point Étienne Tshisekedi, (ex rond-point Huileries), la 7eme édition de la Grande rentrée littéraire de Kinshasa. Ces assises ont réuni autour d’une même table pendant trois jours, les amoureux des belles lettres, librairies, éditeurs et auteurs. Ce forum avait pour objectif de promouvoir la littérature congolaise sous toutes ses formes et d’encourager le partage ainsi que l’échange autour des œuvres littéraires des auteurs congolais.
Déjà au premier jour, le go a été donné par le panel sur « la poésie congolaise aujourd’hui : Cris, angoisse, passion, Révoltes et peur » qui a mis au-devant de la scène, la poétesse KingLi, auteure du fameux « Révoltes », le poète Hervey Ngoma, Joseph archip et Ben Kamanda.
Après un spectacle à couper le souffle du trio, Benjamin Masiya, Fernando Kusenza et Obed Bossa du groupe Tetra qui laisse la place au panel sur la littérature féminine, avec comme thème « Écrire au féminin » qui a fait intervenir, l’écrivaine poétesse Eugène Mpongo, Elisabeth Mweya Tol’Ande, Élodie Ngalaka et Muriel. Ce deuxième panel a vu l’intervention de 4 femmes des lettres : les poétesses, Eugénie Mpongo, Elisabeth Mweya Tol’Ande et des auteures, Élodie Ngalaka et Muriel Munga sous la modération de Elfia Elese, écrivaine présidente de Felco (Femmes des lettres du Congo).
Le troisième panel enchainé sans interlude a réuni autour du thème : « l’engagement littéraire : Écrire pour écrire ou écrire pour une cause ? », le doyen Vincent Lombume auteur du roman Parole de Perroquet, Jean-Marie Mbowa avec Ndombolo, l’homme qui n’avait pas d’oreilles ; Christian Gombo avec ses carnets satiriques et Elder Junior Nsenga qui a présenté le récit intitulé « Les indignées sexuelles ». Tenant compte de leur thématique du jour, l’auteur septantenaire de « Parole de perroquet », a indiqué que « nous n’avons pas le droit d’écrire si nous écrivons le mal, mais écrivons dans l’idée de saisir le beau et le bien car, une âme qui s’élève, élève le monde ». Pour sa part, l’auteur des fables de Christian Gombo et de « Maladies textuellement transmissibles » a estimé qu’il écrivait pour dénoncer l’hypocrisie collective de notre société. Et Elder Junior Mbowa de conclure que « Écrire nous aide à nous connecter à notre propre conscience afin de recréer le monde autour de nous ».
Lesdites assises ont tiré leurs rideaux le dimanche 17 septembre dernier, par la présentation de la revue littéraire « Regard’ici » des éditions AndyBooks. Par la suite, un atelier d’écriture sur les genres littéraires tenu par le club Nfumu Buk, et un échange-débat autour du livre : « la congolexicomatisation », du savant Eddy Malu ont clôturé la journée.
En gros, c’était du bon spectacle pendant les jours de la 7eme édition de la Grande rentrée littéraire. Toutes les tables rondes se sont déroulées sous un soleil rouge et un air poussiéreux reliquat de la saison sèche, avec des intervenants pertinents et aguerris. Notons que, cette grande messe littéraire de Kinshasa a été une totale réussite pour le plaisir des amoureux de la littérature.
Ronsard Malumalu