Avant le dernier virage sur le projet de révision ou du changement de la Constitution, le microcosme politique congolais se polarise. L’opposition plurielle d’un côté et, de l’autre, la mouvance présidentielle dont certains leaders tardent à se prononcer. Tshisekedi a suffisamment prouvé qu’il ne reculerait devant aucune pression.
La dernière tournée du Chef de l’Etat dans certaines provinces, a permis de cerner sa détermination à doter la République d’une nouvelle Loi fondamentale. En pareille circonstance, on ne recourt au choix du peuple que quand on est assuré d’émettre sur la même longueur d’ondes. Sinon quel est ce dirigeant qui peut s’engager dans une telle aventure au risque de perdre ?
C’est pour cette raison que l’Autorité de référence de l’Union sacrée préfère s’engager seul au front avant de voir l’UDPS, son propre parti, lui venir en soutien en dépit de la dissidence en son sein. En réalité, c’est d’abord la voix de Tshisekedi qui prime.
Cependant, les lignes semblent bouger au fur et à mesure qu’on s’achemine vers la fin de l’année. En effet, c’est en 2025 que sera nommée une commission ad hoc chargée de réfléchir sur la modification de ce texte fondamental. Toute l’éminence grise dans ce domaine a pris position pour soutenir le Chef de l’Etat et se tient prête à apporter les instruments du droit nécessaires afin de doter la République d’un texte adapté aux réalités actuelles.
Sur le plan politique, Jean-Bemba vient de rejoindre la barque. Membre influent du présidium de l’Union sacrée et Vice-Premier Ministre en charge des Transports, il a eu à mouiller le maillot pour Tshisekedi à la présidentielle de 2023. Cette ardeur ne faiblit pas.
S’il adopte une approche nuancée en suggérant la révision de la Constitution plutôt que son changement intégral, facile de comprendre qu’il est l’un des artisans de la Constitution de 2006. Il reste deux acteurs importants du présidium de l’Union sacrée à savoir, Vital Kamerhe et Modeste Bahati.
Cependant, l’opposition reste plurielle. A côté des forces politiques et sociales, Delly Sesanga de l’Envol pilote la coalition Sursaut national. Tous deux ont juré de barrer la route à la modification de nouvelle Constitution. En attendant, le Nouvel Elan d’Adolphe soutient la réforme de la Constitution en s’opposant au radicalisme entretenu les autres opposants.
Constant Mutamba, Chef de file de l’opposition républicaine, va réunir ses militants samedi 14 décembre prochain pour prendre officiellement position. Curieuse coïncidence, c’est à cette même date que Sesanga mobilisent les siens. Pourvu que cette bipolarisation ne bascule pas dans la violence.
La Pros.