Plus que 48 heures pour la cérémonie de prestation de serment de Félix Tshisekedi pour un deuxième quinquennat. Une solennité qui intervient après que la RDC a commémoré les assassinats de deux de ses héros : le 16 février pour Mzee Laurent-Désiré Kabila et le 17 février pour Patrice Emery Lumumba. Plus de 10 chefs d’État africains ont confirmé leur présence à ce rendez-vous.
Tshisekedi paraît comme la réincarnation de ces deux héros dans sa volonté de faire jouer à la République démocratique du Congo le rôle qui est le sien dans le concert des nations. A sa prise du pouvoir en 2018, très peu de Congolais lui ont fait confiance sur sa capacité de se libérer de l’étreinte de Joseph Kabila. Une certaine opinion a laissé croire que c’est ce dernier qui tenait véritablement les manettes du pouvoir.
C’est à Londres devant la diaspora congolaise que Tshisekedi avait promis de déboulonner ce système qu’il a hérité de son prédécesseur. A la manière d’un félin, il est parvenu à le renverser en devenant le véritable maitre du jeu. Ceux qui ont cru qu’ils avaient affaire à un véritable pantin, se sont rendu compte que le fils du Sphinx de Limete était le seul maitre à bord avec de réels oripeaux du pouvoir.
Ceux qui ne se sont pas retrouvés dans cette nouvelle vision du pouvoir de Tshisekedi, ont choisi soit de rallier la grande plateforme politique en dépit de son caractère éclectique, soit de s’y opposer. Certains de principaux bonzes du régime Kabila qui ne vont pas rejoindre le nouveau pouvoir, vont se radicaliser en tentant de rallier l’opposition. Ensemble, ils ont organisé des campagnes de dénigrement contre Tshisekedi pour dire qu’il n’avait pas gagné les élections.
Le combat de la vérité des urnes va connaitre en 2018 un certain engouement avant de voir les uns et les autres sombrer dans une certaine fatigue politique. Depuis lors, Joseph va opter pour un silence assourdissant. Ceux qui lui resteront fidèles vont plusieurs fois annoncer le retour du sénateur à vie ou encore sa prise de parole par une adresse au peuple congolais. Puis, plus rien jusqu’à la fin du premier quinquennat de Félix Tshisekedi.
Pour son deuxième mandat, Tshisekedi va mener une campagne à l’américaine sillonnant tous les coins et recoins de la RDC pour vendre son projet de société. Entretemps, l’opposition hésitante va se laisser berner par l’idée d’un dialogue politique en lieu et place des élections. Les uns vont demander à leurs partisans de se réserver de dépenser leur argent pour des hypothétiques élections. Il s’en est confirmé les prophéties des hommes de Dieu.
C’est dans ce climat que les élections auront eu lieu avec comme principal challenger Moïse Katumbi qui a demandé à ses élus de siéger pour la prochaine législature de l’Assemblée nationale.
La Pros.