La cartographie politique de la République démocratique du Congo est en ébullition. Si à l’Union sacrée on a bouclé la mise en place, l’opposition se cherche encore. Le leader de Ensemble pour la République reste le principal pôle d’attraction. Après près de 7 jours du lancement de la campagne électorale, le jeu politique tend de plus en plus s’éclaircir. Le challenge du 20 décembre va probablement se jouer entre Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi.
En effet, après l’échec de la rencontre de Pretoria, l’opposition s’est à nouveau fissurée. L’homme de Kashobwe est parvenu à bénéficier du soutien de Matata Ponyo qui n’a pas hésité à confirmer son ralliement politique. Dans ce groupe de la capitale sud-africaine, c’est le seul à disposer des moyens financiers à même de tenir une campagne présidentielle. Il a préféré s’effacer au profit de Katumbi se rendant compte que le soutien politique des militants du LGD ne suffirait pas.
Par contre, Fayulu peut mobiliser, mais la logistique pour soutenir une campagne présidentielle fait gravement défaut. Le seul soutien populaire ne suffit pas. Mais ne cherche pas à s’allier, jusque-là, à un leader politique. Denis Mukwege, qui avait milité pour une candidature commune de l’opposition, bat campagne en son propre compte. Il en est de même pour Delly Sessanga. Au sujet du groupe de Pretoria, seul Matata a rejoint le chairman de Mazembe.
Une autre catégorie dans l’opposition, c’est celle qui n’a pas été associée au rendez-vous de l’Afrique du Sud. Adolphe Muzito, qui dispose des moyens de mobilisation conséquents, ne manque pas de ressources financières pour mener une campagne à l’américaine comme Katumbi. Mais, le leader du Nouvel Elan parait réservé pour la présidentielle, préférant booster ses candidats aux législatives, aux provinciales et aux communales.
Un autre groupe d’opposants qui se recrutent parmi Franck Diongo, Seth Kikuni… savaient qu’ils ne disposaient pas d’assez de moyens pour une campagne présidentielle après le paiement de leurs cautions. Ils ont tout de même osé. Au finish, ils ont rallié Moïse. Les dessous des cartes de ce ralliement, qui frise l’opportunisme, en ce temps de campagne électorale, ne surprend guère.
Il est vrai qu’après les élections, beaucoup de leaders ou partis politiques risquent de disparaître. Il faut s’arrimer à un leader capable de survivre à ces soubresauts politiques. A l’Union sacrée, il n’y a plus de place. Moïse Katumbi reste la seule opportunité à même de surmonter cette épreuve.
Et pour ce, de nombreux acteurs politiques se bousculent au portillon. Le dernier en date, c’est Jean-Claude Vuemba qui appelle à voter le n°3. Il affirme avoir procédé à la relecture des enjeux de l'heure avant d’opérer ce choix. Cet ancien speaker de l’assemblée provinciale du Kongo central n’est pas le dernier.
La Pros