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Et après… !

Les candidats sont en campagne pour le rendez-vous du 20 décembre prochain. La population n’est plus obnubilée par les belles promesses qui frisent la démagogie. Avec Mobutu et le Manifeste de la N’sele, l’un des meilleurs projets de société, la RDC n’a pas cessé de dégringoler. Entre ces promesses non tenues, survint l’opposition des 13 parlementaires avec Etienne Tshisekedi d’heureuse mémoire. Le pouvoir du défunt Maréchal va vaciller jusqu’à l’avènement de Laurent-Désiré Kabila. Honni par la communauté internationale, il n’aura pas le temps d’appliquer son programme de développement de la RDC.  

Joseph Kabila arrive pour poursuivre l’œuvre inachevée de Mzee. Un plan pour la relance de la RDC : les Cinq chantiers pour le premier quinquennat et puis, la Révolution de la modernité pour le second. Le pouvoir d’achat de la population n’a pas cessé de se dégrader. Cependant, Raïs aura marqué l’histoire de la RDC en organisant la passation civilisée du pouvoir en 2018.

Félix Tshisekedi accède à la magistrature suprême. Il fera renaître un nouvel espoir aux Congolais en relayant le slogan «le peuple d’abord». Obligé de cohabiter dans une coalition avec les partisans de l’ancien régime de Joseph Kabila, Tshisekedi verra sa marge de manœuvre réduite au point de se sentir asphyxié.

Il parviendra tout de même à se libérer du joug des collaborateurs de son prédécesseur en créant l’Union sacrée. Tshisekedi a désormais les mains libres pour mener à bien ses réformes visant à endiguer la corruption. Un signal bien accueilli dans l’opinion. Plusieurs structures de lutte contre la corruption seront ainsi créées. Résultat : mi-figue, mi-raisin.

Ce 20 décembre, Tshisekedi sollicite un nouveau mandat de cinq ans pour achever ce qu’il avait commencé. A l’instar de son prédécesseur, les collaborateurs du Chef de l’Etat seraient les premiers fossoyeurs de ses actions.

La ville de Kinshasa, miroir de la RDC, est cotée comme la capitale la plus sale d’Afrique. Hier encore, la pluie a fait quatre morts qu’on pouvait éviter. Sous cette pluie, les marchands du marché informel de Matadi Kibala, à Mont-Ngafula, se livraient librement à leurs activités commerciales, en dépit de la tragédie qui a coûté la vie à 26 personnes, il y a près de deux ans. En février 2022, la coupure d’un câble électrique à haute tension était à la base d’énormes pertes en vies humaines. La promesse des autorités urbaines de déplacer le marché vers un site plus sûr n’était qu’un bluff.

La population découragée par ses dirigeants n’y croit plus. Elle préfère participer aux nombreux meetings des candidats en vue de s’en tirer avec quelque chose à mettre sous la dent et passer la journée. C’est pour cette raison que ces rassemblements politiques attirent du monde non par conviction politique, mais plutôt parce que affamé. C’est désolant!  

La Pros.

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