La population se trouve déboussolée après le spectacle de l’opposition qui ne parvient pas à se mettre d’accord sur le choix d’un candidat commun. Les divergences des vues entre Martin Fayulu et Moïse Katumbi ont refait surface. Cette guerre de leadership a tout bloqué. Pour sauver les meubles, les représentants de Sesanga, Matata, Katumbi et Mukwege ont créé une nouvelle plateforme politique dénommée «Congo Ya sika». Seul Devos Kitoko qui avait représenté Martin Fayulu, n’a pas été associé à la signature de ce document.
Ces leaders d’opposition qui avaient pensé isoler les 21 autres présidentiables pour faire bloc autour d’une candidature commune, se retrouvent pris dans leur propre piège. Visiblement, Pretoria accouche d’un monstre à deux têtes. La première tendance représentée par Mukwege, Katumbi, Matata et Sessanga s’oppose désormais à la deuxième tendance avec Martin Fayulu.
Mais déjà, Martin Fayulu avait mis la puce à l’oreille en déclarant que la question d’une candidature commune sera certainement discutée en temps opportun, avant d’aborder la principale préoccupation qui était de s’entendre sur les règles de base pour la tenue des élections pacifiques.
Les émissaires de Fayulu ont refusé de cautionner le choix quasi-imposé de Moïse Katumbi pour le compte de l’opposition. Alors que les 5 se trouvaient en Afrique du Sud, Ensemble pour la République avait dans ses manches la candidature de son leader, Moïse Katumbi ou rien. Le Chairman de Mazembe s’était déjà doté des aéronefs décorés à son effigie et d’un charroi important de véhicules peints aux couleurs Katumbi pour la campagne électorale.
L’opposition rentre émiettée dans ce challenge de 2023 après la démonstration de force de la machine électorale de l’Union sacrée représentée hier au stade de Martyrs par son candidat Félix Tshisekedi. Le quatuor « new-look » reconstitué avec Denis Mukwege, devra d’abord faire face à l’adversité de Fayulu avant d’entrevoir la possibilité de piocher des alliés parmi les 21 qui n’ont pas été associés à ce rendez-vous de la capitale sud-africaine qui a fini par faire flop.
Le «président élu» n’a pas voulu cautionner cette entourloupette. Cependant, un véritable camouflet pour l’ONG In Transformation Initiative (ITI) qui croyait mieux faire qu’Alan Doss en 2018 avec la fondation Kofi Annan. Après l’indépendance, les Congolais se mettent difficilement d’accord autour d’une table. Généralement, la société leur est imposée de l’extérieur comme en 2002 à Sun city.
La seconde étape devant réunir les leaders pour entériner les travaux de leurs émissaires, ne saura plus avoir lieu. Le lancement de la campagne électorale prouve que le temps est compté. L’heure n’est plus au conciliabule.
La Pros.