La maffia a tellement la peau dure qu’elle tient à résister contre le vent nouveau que tente d’insufler Constant Mutamba, depuis son arrivée à la Justice en RD. Congo, à l’aune du Gouvernement Judith Suminwa Tuluka.
Tantôt, ce sont les Magistrats qui, montés en épingle pour des mobiles ubuesques et alambiqués, refusent de regarder dans la même direction que l’actuel Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux.
Tantôt, alors qu’il était en déplacement vers la Lomami, plus précisément, à Kabinda ou à Lubao, son fief naturel, c’est la tentative d’attentat par le truchement d’un empoisonnement de son bureau et, même, de son Antichambre.
Comme quoi, tant qu’il sera là, tant qu’il continuera à secouer le cocotier, les abeilles sortiront par des milliers de tout bois, pour lui barrer la route.
Et, pourtant, dans le cas d’espèce, celle d’une cible ratée d’un empoisonnement, il s’agit-là d’une affaire d’Etat, d’un combat pour la revalorisation de la Justice congolaise dont l’image est restée, depuis plusieurs décennies, ternie.
Pour preuve, le 25 février 2024, devant les journalistes réunis dans le cadre lambrissé d’un briefing spécial organisé sous les auspices de Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communicaton et Médias, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, parlant, en son temps, du dossier Stanis Bujakera, avait, lui-même, reconnu que la justice congolaise était bien malade, voire très malade.
Il disait également, ce jour-là, qu’il allait y fourrer personnellemnt son nez pour tirer au clair les choses.
Mais, ici, Mutamba se bat et, visiblement, son combat est attaqué à la racine.
N’est-il pas temps que le Président de la République, Garant du bon fonctionnement et de la stabilité institutionnelle, puisse, une fois de plus, sortir de ses réserves, pour y fourrer aussi son nez, comme autrefois ?
Faut-il attendre que tous ses bourreaux, devenus, paradoxalement, très nombreux, en raison peut-être de l’ampleur de la plaie béante de corruption, de concussion, de dol et de détournement des derniers publics dont souffre la RD. Congo, depuis l’épopée de la dictature et du clientélisme sous la Deuxième République, puissent atteindre leur but méphistophélique, pour commencer, plus tard, à verser des larmes de crocodile après l’acte du mal ?
Décidément, le péril en la demeure exige, à la fois, la célérité et l’action, pour ne pas écorner les efforts engagés jusqu’ici, dans ce secteur névralgique de la vie nationale en RD. Congo.
Marcel Ngoyi