La guerre d’agression à l’Est de la République démocratique du Congo a été inscrite dans différents agendas à travers le monde. Luanda débute aujourd’hui mardi 27 février ses rencontres séparées avec Tshisekedi et Paul Kagame. Médiateur désigné de l’Union africaine, l’Angolais Lourenço reçoit en premier lieu son homologue congolais avant le Rwandais Paul Kagame. L’objectif est d’aboutir à un tête-à-tête entre les deux chefs d’Etat autour du président angolais.
Pour la RDC, l’intégrité de ses frontières n’est nullement négociable avant de parler du retrait du Rwanda des zones occupées de l’Est. Le drame humanitaire à la suite de cette guerre d’agression à l’Est de la RDC, a également été dénoncé par António Guterres lors de la 55e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève.
Entretemps, le même mardi à Strasbourg, le Parlement européen, par Josep Borrell Fontelles, vice-président de la Commission et haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, va donner la position officielle de l’UE sur la crise à l’Est de la RDC.
La signature par l’UE du protocole sur le minerai pillé par le Rwanda en RDC, a été à la base d’un nouveau tollé. Au-delà de l’officiel congolais, c’est toute la société civile qui a dénoncé ce parti pris des Européens dans cette insécurité à l’Est de la RDC. Le Cardinal de l’Eglise métropolitaine de Kinshasa n’a pas eu sa langue dans sa poche pour parler de cette injustice de la Communauté Internationale qui ferme les yeux sur les atrocités que le Rwanda fait subir aux populations congolaises.
L’Union Européenne a donc intérêt à se rendre crédible auprès de l’opinion congolaise après cette bourde avec le Rwanda. Au moins le Département d’Etat s’est racheté pour avoir franchi l’étape de simples condamnations pour passer aux premières sanctions. Les USA donnent le ton en affirmant qu’ils sont le premier au sein de la communauté internationale d’avoir condamné le Rwanda. Pour enfoncer le clou, Washington passe à une étape supérieure qui est celle des sanctions. La Preuve que le pays de l’Oncle sam joue véritablement son rôle de locomotive.
La représentante des États-Unis en RDC a déclaré que son pays mettait fin à toute forme d’assistance militaire au Rwanda avant de soutenir que son pays ne fournit pas d’armes ni d’équipements au Rwanda. L’objectif des USA est de travailler pour le rétablissement de la confiance écornée dans l’opinion congolaise par rapport à cette complicité de la Communauté Internationale. Le Rwanda a longtemps bénéficié de l’assistance militaire américaine, il lui faudra désormais voir ailleurs pour pouvoir répondre à ses besoins en matière de défense.
La Pros.