Depuis son investiture, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a pris tout un florilège de nouveaux engagements devant la nation congolaise mobilisée, ce jour-là, au Stade de Martyrs de la Pentecôte à Kinshasa.
L’histoire retiendra, en effet, que si pour le premier mandat, celui conclu à l’aune d’une alliance avec le FCC de Joseph Kabila, les excuses avaient été acceptées pour le retard dans l’exécution de sa vision axée sur ‘’Le Peuple D’abord’’, il n’en sera pas forcément le cas, pour ce deuxième qui, si la Constitution est respectée, sera son tout dernier.
Mais, cette fois-ci, il est tenu de se casser en mille morceaux, de tout faire et de tout imaginer pour aller à l’assaut des préoccupations profondes des congolais. De l’Unité nationale à la souveraineté et à l’intégrité du territoire à sauver, quel qu’en soit le prix, de l’économie aux finances, du social à la culture, y compris tous les efforts effrénés à dégager pour replacer la RD. Congo en pole position, Félix Tshisekedi a bien besoin d’un nouveau décollage, d’un nouveau leadership, d’une nouvelle vision pragmatique et réaliste.
Puisqu’il a la volonté politique, il a tout un pays de plus de cent millions d’âmes à gérer, de 2.345.000 Kms de superficie et d’un sol dont la revanche sur le sous-sol peut permettre de nourrir l’ensemble de l’Afrique, Félix Tshisekedi, tout en misant essentiellement sur la relance de la production, la mobilisation accrue des recettes, la lutte contre le coulage des recettes, la lutte titanesque contre la corruption, l’impunité, le dol ainsi que contre le détournement des deniers publics et toutes les mièvreries assimilées aux antivaleurs, longtemps décriées, peut changer la donne.
Mieux que quiconque, il dispose de l’impérium qui se traduit, très généralement, en puissance publique, et il bénéficie de toutes sortes d’interstices en guise des marges des manœuvres les plus étendues, pour ratisser large et constituer un nouveau bloc de bâtisseurs de la RD. Congo.
Pour ce faire, il est tenu d’allier aux critères de loyauté et de fidélité, ceux de la compétence, de la transparence, de la crédibilité et de l’efficacité.
Comment et où trouver ces nouveaux collaborateurs épris de sens de l’Etat et de sens de la nation qui, comme lui, peuvent remettre le Congo-Kinshasa dans son rôle pivot, au cœur de l’Afrique ?
Comment gagner le pari d’un deuxième mandat mérité dont l’on peut compter plusieurs réalisations à la clé, lors de la prochaine passation civilisée des symboles de la sacralité du Chef de l’Etat à tout celui qui viendrait en 2028 ? Comment et avec qui remettre de l’ordre dans le corpus institutionnel congolais ?
A toutes ces questions, comme d’ailleurs à toutes les autres préoccupations parmi celles qui défraient la chronique de l’actualité, l’épineuse affaire de la réduction du train de vie des dirigeants revient sur toutes les lèvres. Tout comme l’affaire liée notamment, à la multiplicité des voyages et visites à l’étranger ainsi qu’aux coûts y afférents, revient, elle aussi, sur la surface.
Félix Tshisekedi est-il prêt à changer son fusil d’épaule ?
Si oui, l’heure ‘’H’’ a décidément sonné…
Et s’il peut se lever pour agir, dès maintenant….
Marcel Ngoyi