Les autorités provinciales de Kinshasa se regardent désormais en chiens de faïence, depuis la décision de réhabilitation du Gouverneur Gentiny Ngobila. Mais, Gecoco Mulumba qui avait déjà goûté aux délices du pouvoir comme intérimaire, poursuit sans désemparer son programme d’assainissement de la capitale.
Il est vrai qu’à quelques deux semaines de gouvernance dudit intérimaire, Kinshasa, la capitale de RD. Congo, n’est plus la même.
En un clin d’œil, des Ronds-points kinois subissent une cure de jouvence. Cette campagne d’assainissement, sans tambours, ni trompettes se passe à l’étonnement de la population qui a vécu pendant tout un quinquennat dans l’insalubrité. La plupart des opérations du genre à Kinshasa qui battent, du reste, le triste record de l’une des capitales les plus sales du monde, ont littéralement échoué. Comme si tout le monde se complaisait de cette crasse.
Entretemps, les cantonniers ont repris du service la nuit sur les principales artères de la capitale. A la seule différence que cette fois-ci, leurs chasubles ne sont plus frappées à l’effigie des individus. Le matin, l’on sent qu’il y a eu un coup de balai. On a vu également certaines artères en pleine réhabilitation à l’instar de l’avenue Nguma. On croit savoir que le rythme des travaux sera maintenu, en dépit de cet imbroglio au sommet de Kinshasa.
Ngobila reste pourtant aphone depuis son retour. C’est Godé Mpoy, le premier à dégainer. Dans une correspondance adressée en urgence au Président de l’Association Congolaise des Banques, il demande le retrait de signature de Gentiny Ngobila qui fait actuellement face à des poursuites judiciaires suite à un réquisitoire du Procureur Général près la Cour de Cassation.
Pour Mpoy qui évoque les dispositions du Règlement Intérieur de l’APK, Gentiny Ngobila n’est plus habilité à engager la ville de Kinshasa, peu importe la nature de la démarche, ni l’intérêt qu’elle comporte. Une guerre des fauves au sommet de la Ville-Province de Kinshasa s’active. Les deux personnalités ne se font jamais de cadeaux quand il s’agit d’en découdre entre les deux. Cependant, il y a à craindre que Mpoy s’expose, parallèlement à cette lutte aux flèches à fleuret moucheté, à la colère du VPM de l’Intérieur qui, lui, contre toute attente, a signé cette réhabilitation.
C’est dans ce climat somme toute morose que le même Mpoy, dans un communiqué intercepté sur la toile, annonce la session provinciale extraordinaire de la nouvelle, le 5 février prochain. Une fois de plus, la solution passe inexorablement par l’organisation des élections des gouverneurs. Et, pourtant, depuis lors, la CENI reste muette. Tshisekedi doit taper du poing sur la table, en mettant fin à un certain clientélisme qui avait caractérisé son premier mandat. Il n’a plus droit à l’erreur, ni encore moins à la théâtralisation de la gestion des affaires de la République. La population attend des résultats et non des querelles de positionnement.
La Pros.