L’opposition congolaise plus que jamais divisée à un peu plus de deux mois des élections. L’idée d’une candidature unique soutenue par une frange d’opposants a été à la base du tollé des leaders des partis d’opposition. De Moïse Katumbi en passant par Muzito, Matata, Sesanga…tous en veulent au «président élu».
Dans l’espace Bandundu où il se trouve en campagne de redynamisation de son électorat, le leader de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé), Martin Fayulu, a déclaré être le plus légitime pour prétendre être candidat commun de l’opposition, car ayant été désigné par le peuple.
‘’C’est l’opportunité que s’offrent les Congolais pour recouvrer sa victoire de 2018’’, a-t-il insisté. Il est vrai qu’à l’époque le «Commandant du peuple a été pris en charge financièrement par certains bonzes de Lamuka. Ils ont soutenu sa candidature unique lors de la campagne électorale de 2018.
En 2023, chaque parti de ce format de Lamuka a présenté son candidat pour la présidentielle. Entretemps, Fayulu a choisi de se rabattre sur la population pour prendre en charge sa campagne électorale à raison de 1$ Us par personne. Il est l’unique candidat de cette présidentielle à s’offrir ce luxe en demandant à ce peuple appauvri de débourser pour sa campagne électorale.
C’est sur cet électorat qui s’abandonne au plus offrant que Fayulu compte financer sa campagne. Difficile de comprendre si l’état-major de la campagne du candidat unique de 2018 a bien étudié cette stratégie de campagne. L’électorat qui croupit sous le seuil de pauvreté, vivant avec moins d’1$Us par jour, va devoir financer la campagne électorale de Fayulu. Une option de campagne pour faire rire les vaches.
Si cela est possible ailleurs où il a vécu, où le pouvoir d’achat de la population est assez élevée et l’économie stable, le dupliquer sur le peuple congolais, n’est-ce pas une façon pour lui de banaliser sa misère? En fin politicien, Fayulu sait ce qu’il va récolter en s’en prenant à ses collègues de l’opposition qu’il a taxé de moins que lui en dehors de la révérence qu’il reconnait à seul Denis Mukwege…
La preuve que beaucoup de candidats pour la présidentielle de 2023 viennent jouer au figurant. Pour une élection à un seul tour, la position du président sortant est confortée. Plutôt que de regarder vers l’adversaire commun, ils vont peaufiner des stratégies de peau de banane visant à faire tomber l’autre en vue d’un échec collectif.
Raison pour laquelle, aucune structure de l’Opposition n’a su résister à ce vent de division. Chaque parti comptant sur lui-même alors que l’Union sacrée dans sa vision éclectique s’évertue à soutenir la candidature de son élu, Félix Tshisekedi.
La Pros.