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Candidat commun tardif!

La CENI a clôturé dimanche 8 octobre dernier la réception des candidatures des présidentiables pour 2023. 24 candidats en lice qui, pour la plupart, ont choisi de déposer leurs candidatures accompagnés de leurs potentielles premières dames. Le calendrier prévoit, à cet effet, que la publication de cette liste provisoire intervienne mercredi 18 octobre prochain avant son examen par la Cour Constitutionnelle et la publication de la liste finale le 18 novembre.

Entretemps, l’opposition appelle déjà à une candidature unique pour faire face à la machine électorale de l’Union sacrée. Un réveil tout de même tardif à un peu plus de deux mois des élections alors que l’Union sacrée s’y prépare depuis longtemps. L’idée soutenue par un groupe de candidats d’opposition est loin de faire l’unanimité étant donné que la lutte de positionnement interne hante encore certains esprits. Qui de Moïse Katumbi, de Martin Fayulu, de Delly Sesanga ou d’Augustin Matata Ponyo souhaiterait se désister de cette course présidentielle au nom d’une candidature unique? Ça serait prendre des vessies pour des lanternes.

Nul n’est besoin de rappeler que le quatuor, mis en place à Lubumbashi, avait évité d’aborder officiellement cette question, alors que ça se chuchotait de bouche à l’oreille. Petit à petit, c’est Martin Fayulu qui a commencé à se faire isoler. Les trois autres présidentiables se réunissaient sans en informer «le commandant du peuple».

La décision de boycotter le processus électoral en cours sera la goutte d’eau qui aura fait déborder le vase. Ce sera la consécration de sa mise en quarantaine. Fayulu, candidat commun de 2018, se considérait comme candidat naturel de cette opposition. Une recette qui ne passe pas dans les autres états-majors politiques d’opposition.

Dans Ensemble pour la République, Moïse Katumbi ou rien. Plus question de faire le lit d’un opposant comme en 2018. Ce, alors que le rendez-vous de Lubumbashi, dans le cadre du quatuor, avait minutieusement évité le Nouvel Elan de Muzito en dissidence avec Fayulu pour la direction de Lamuka.

Parler candidature commune, c’est être d’accord de mettre à nouveau ensemble Muzito et Fayulu autour d’une même table. Ce qui paraît presque irréalisable. Si Moïse Katumbi qui dispose suffisamment des ressources financières autant que Muzito ou Matata, il n’en est pas autant pour les autres candidats d’opposition. C’est eux que l’on considère comme la tête de pont dans ce challenge présidentiel de 2023. Tandis que ceux perçus comme des poids mouches, n’attendent que la concrétisation de ce plan afin de jouer leurs cartes de rééquilibrage politique pour le partage du gâteau. C’est l’une des raisons de cette pléthore de candidatures : jouer le rôle de premier plan sur l’échiquier politique. Entretemps, Denis Mukwege y croit, dur comme fer, à cette unicité du candidat d’opposition.

La Pros.

 

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