Les candidats à la présidentielle 2023 se bousculent au portillon de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Plus que 48 heures pour clôturer l’opération de réception et de traitement des challengers de Tshisekedi. Moïse Katumbi est désormais quitte. Une délégation d’Ensemble pour la République a déposé, hier mercredi 4 octobre, le dossier complet de son leader. Il reste Mukwege qui traine encore les pieds. Mais, ce sera fait l’un de ces quatre matins. Tshisekedi va boucler la boucle. Il est attendu dimanche prochain.
Entretemps, Martin tente de reprendre la manette de l’opposition avec de nouvelles suggestions. Depuis le début de ce processus électoral, le leader de l’ECidé a tout tenté pour avoir un dialogue mais, il s’est malheureusement tiré une balle dans le pied. Têtu comme Tshisekedi qui a juré par le renouvellement de la classe politique via la tenue de nouvelles élections.
L’opposition a décidé de prendre part à cette joute électorale tout en reconnaissant que le processus est biaisé d’avance avec la mise en place de l’équipe dirigée par Denis Kadima, avant de discréditer l’institution judiciaire habilitée à rendre définitifs ou à rejeter les résultats provisoires publiés par la CENI.
Le tableau sombre et lugubre de la CENI peint par cette opposition, retrouve ses lettres de noblesse après une nouvelle sollicitation de Martin Fayulu au sortir du dépôt de sa candidature. Le «président élu de 2018» demande à Kadima d’organiser un cadre de concertation avec tous les candidats présidents de la République. Une concertation permettant à la CENI et aux principaux candidats à la présidentielle de définir conjointement les règles du jeu à la veille de vote.
Chaque parti d’opposition prêche pour sa chapelle et agit en électron libre. Ce n’est nullement comme l’Union sacrée qui est structurée autour d’un candidat commun. Cette nouvelle recette de Martin Fayulu ne saurait mettre d’accord tous les candidats à la magistrature suprême, chacun disposant de son propre agenda au moment où il se lance dans cette bataille électorale.
C’est les conséquences de n’avoir pas cru à ce processus électoral face aux vendeurs de vent qui ont continué à berner l’opposition en brandissant le spectre d’un dialogue qui remettrait en cause le calendrier électoral. L’opposition, qui rentre dans ce processus à reculons, doit éviter de tomber dans ce précipice de discrédit auprès de son propre électorat. Les élections sont prévues dans moins de trois mois. Tout conciliabule de cette nature est contreproductif pour la CENI résolument décidée d’en finir pour tourner définitivement la page.
La Pros.