Le dauphin constitutionnel de Félix Tshisekedi est désormais connu. Jean-Michel Sama Lukonde, ancien Premier ministre et sénateur de la province du Haut-Katanga, a été élu président du Sénat hier lundi 12 août. Sur un total de 96 sénateurs, 84 voix ont voté en sa faveur. Jonas Mukamba, est resté en lice jusqu’au bout en recueillant seulement 9 voix. Tandis qu’Idris Mangala, l’ancien gouverneur du Maniema, a préféré se retirer de la course après le dévolu jeté sur Sama.
L’UDPS qui avait fait de ce poste son cheval de bataille, a vite déchanté après le choix de l’Autorité suprême. Face à cette détermination du parti présidentiel de présenter un autre candidat que Sama Lukonde, ce dernier a préféré se présenter en indépendant. Ainsi pour dire que les échauffourées entre les pros et les antis Kabuya au Palais du Peuple lors du dépôt de candidature de l’ancien gouverneur du Maniema, n’aura servi à rien.
Le choix du chef a fini par triompher. La preuve que le secrétaire général de l’UDPS et président intérimaire, n’émet plus sur la même longueur d’ondes avec l’Autorité suprême. Sous la casquette d’informateur doublée de celles de secrétaire général et de président intérimaire du parti présidentiel, Augustin Kabuya était considéré comme l’oreille du Chef de l’Etat dans l’Union sacrée. Ce temps paraît révolu.
Les observateurs avertis s’accordent à affirmer que ce qui se passe à l’UDPS n’est pas un fait anodin. Les signaux démontrent la direction où souffle le vent. Plus rien ne sera donc comme avant. A voir les cadres qui s’opposent à l’actuelle gouvernance de l’UDPS, il y a lieu de déduire que l’ouragan secoue ce parti. Ceux qui ne sont pas à même de lire les signes des temps, vont tomber comme des mangues mûres.
Désormais, le parti présidentiel doit comprendre que le choix de Sama Lukonde est un véritable camouflet. Il n’y a même pas à tergiverser. Il faut rapidement changer son fusil d’épaule afin d’éviter une quelconque humiliation. Le vin est tiré, il faut le boire.
Entretemps, le choix des autres candidats aux autres postes du bureau définitif du Sénat, est soumis au libre arbitre des élus des élus. Des grincements des dents sont à déplorer du fait que ceux qui s’attendaient à un quelconque soutien de l’Autorité suprême, ont compris que tout dépendra de la vitalité au sein de la Chambre basse du Parlement. Une réalité à géométrie variable qu’on est obligé d’assumer.
Cependant, avant ce cycle électoral, le nouveau speaker du Sénat a eu à présenter ses objectifs sur la modernisation et l'accessibilité de la Chambre haute du Parlement en réaffirmant de rester fidèle à la vision du Président de la République.
La Pros.