Désengorgement de la Prison Centrale de Makala : Constant Mutamba passe de la parole à l’acte !
Annoncé depuis plusieurs semaines, le désengorgement de la Prison centrale de Makala, est devenu une réalité. Le mercredi 18 septembre dernier, le Ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux Constant Mutamba, avait officiellement lancé cette campagne en accordant la liberté conditionnelle à un millier de détenus. Ce dimanche 22 septembre 2024, il a récidivé en libérant cette fois-ci 1685 prisonniers de la Prison centrale de Makala à Kinshasa. Cette décision s’inscrit dans le cadre des efforts continus pour désengorger cette prison surpeuplée, souvent décrite comme un ‘’mouroir’’ par la société civile.
La libération de ces détenus a été motivée par des raisons médicales et humanitaires. Les conditions de détention à Makala sont notoirement mauvaises, avec un manque d’accès à des soins de santé adéquats, une alimentation insuffisante et des conditions d’hygiène déplorables. Ces facteurs ont conduit à de nombreux décès parmi les prisonniers, ce qui a poussé les autorités à agir.
Lors de la cérémonie de libération, le Ministre Mutamba a également annoncé la distribution de 3000 matelas sur les 7000 commandés, afin d’améliorer les conditions de vie des détenus restants. Il a souligné l’importance de réhabiliter les infrastructures de la prison, y compris le centre de santé, pour garantir que plus aucun prisonnier ne dorme à même le sol.
Cette initiative fait partie d’un plan plus large visant à réformer le système carcéral en République Démocratique du Congo, en luttant contre les arrestations arbitraires et les abus des services de sécurité. Les autorités espèrent ainsi réduire de moitié la population carcérale de Makala et améliorer les conditions de détention pour ceux qui restent.
Suite à leur libération, plusieurs anciens prisonniers ont exprimé leur soulagement et leur gratitude envers le Ministre de la Justice pour cette initiative. Certains ont partagé leurs histoires personnelles, soulignant les difficultés qu’ils ont rencontrées en prison notamment, les problèmes de santé et les conditions de vie difficiles. Ils ont, par ailleurs, exprimé leur espoir de pouvoir reconstruire leur vie et de retrouver leurs familles. Cette libération a été perçue comme une seconde chance pour beaucoup d’entre eux, et ils ont promis de ne pas retomber dans les erreurs du passé.
Cette initiative a été bien accueillie par les organisations de défense des droits de l’homme, qui ont salué cette mesure comme un pas important vers l’amélioration des conditions de détention en RDC.
La libération de ces prisonniers marque une étape importante dans la lutte pour les droits des détenus en RDC. Il y a lieu de noter qu’une deuxième phase de ce processus est prévue pour les centres pénitenciers à l’intérieur du pays.
Nathan Mundele