Je ne serai jamais Président
Où est la beauté du pouvoir
Si l’on a que le meilleur à devoir ?
Je ne serai jamais président,
Pas sur cette terre des tyrans.
Il n’y aura point de peuple satisfait
Sous ce soleil défait.
Il y aura toujours ce mont des reproches
Dans chacune de mes approches.
Il y aura toujours une mer de rage
Qui sape ou sabote mon image.
Il y aura toujours ceux qui me détestent
Quels que soient mes gestes.
Etre président c’est être victime,
Etre victime des mots couleur-crimes,
Des mots qui t’écorchent la cime.
Le pouvoir est un abîme.
Je ne serai jamais président,
Même pas à l’envers du temps.
Je ne saurai porter le fardeau
De plus d’une vie, je ne saurais porter le chaos.
Il y aura toujours un qui me caricature
En homme sans ceinture,
En homme qui pollue,
En homme qui pue.
Je le dis et je le répète,
Aussi brillante que soit ma tête.
Je ne serais jamais président,
Surtout pas sous ce vent.
Peut-être sur une autre planète,
Dans une autre assiette,
Je pourrai oser le pouvoir
Au-delà du noir.
Mais, il faudra d’abord
Qu’on refasse le monde à l’aurore.
Qu’on lui donne un cœur plus reconnaissant,
Un charme puissant.
Florence Meta