Entre Jobourg et Genval

La RDC se trouve, à nouveau, à la croisée des chemins. A l’époque, Joseph Kabila qui était déclaré fin mandat par la constitution héritée du dialogue intercongolais de Sun city en 2002, a cherché à contourner cette loi fondamentale pour se représenter, une fois de plus, à la magistrature suprême.

C’était sans compter avec l’opposition réunie à Genval sous le parrainage de la fondation Kofi Annan. Un candidat unique de l’opposition avait été désigné jusqu’à ce que Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe se soient démarqués de ce choix commun pour désigner à Nairobi le fils du Sphinx de Limete, candidat à cette présidentielle.

Aujourd’hui encore, l’histoire se répète, mais cette fois-ci, avec la fondation Thabo Mbeki. Les invitations ont été lancées pour une conférence en faveur de la paix et la sécurité qui devrait servir de cadre de dialogue entre les différents acteurs de la crise en RDC.

Cependant, un couac. Deux absences majeures. Il s’agit du conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité et du président de l’Assemblée nationale ainsi que de l’ancien ministre de l’Intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi.

En outre, Martin Fayulu qui s’évertue à mettre en place son Camp de la patrie, a dû renoncer à la dernière minute. Ces absences vident, ipso facto, ce forum de sa quintessence. Mais, la fondation Thabo Mbeki n’a pas voulu décommander ce rendez-vous censé débuter aujourd’hui mercredi 3 septembre jusqu’au samedi 6 septembre prochain à Johannesburg.

L’AFC de Corneille Nangaa a promis d’y prendre part alors que son mouvement est en pourparlers avec la délégation de Kinshasa à Doha. Ce sera le premier forum où les congolais accepteront de se mettre d’accord en temps record si le jeu n’est pas joué d’avance au regard des accointances entre Mbeki, Kabila et Kagame.

Pour rappel, Thabo Mbeki alors président sud-africain a eu à abriter le dialogue intercongolais qui a largement débordé sur le calendrier convenu. Ces assises se sont étalées sur plusieurs mois sans résultat entre les parties. Il aura fallu imposer une constitution, sui generis, et une transition d’un président de la République avec 4 vice-présidents.

Pour la fondation Mbeki, on évoque la probabilité d’un chef commun de l’opposition qui devra être incarné par Joseph Kabila au détriment de Moïse Katumbi qui commencerait, de moins à moins, à s’accrocher au pouvoir. En quatre jours, on aura réglé l’affaire avec un moindre coût financier, plutôt que d’exploiter le schéma des prélats catholiques et protestants.

Nul n’est besoin de rappeler que les facilités financières ne sont plus les mêmes depuis l’avènement de Tshisekedi qui a dû fermer tous les robinets. De cette façon, s’attarder sur un tel forum sans soutien des partenaires financiers reste un pari risqué.

La Pros.

Comments est propulsé par CComment

Author’s Posts

Image

Download Our Mobile App

Image
Image
© 2025 JoomShaper. All Rights Reserved

Design & Developed by IKODI DESIGN & IT SOLUTIONS