En première ligne du front parlementaire contre l’agression rwandaise, Sénat : Sama Lukonde encourage tous les congolais à soutenir les efforts de Félix Tshisekedi !

Au terme d’un trimestre mouvementé et riche en productions législatives, la Chambre haute du Parlement a officiellement tiré les rideaux sur la session parlementaire de mars au cours d’une plénière solennelle tenue, dimanche 15 juin 2025, sous la houlette de son Président, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge. Ce dernier a, en effet, dans son allocution de circonstance, dressé, avec satisfaction, un tableau encourageant de la mission réalisée par le Sénat, soulignant un nombre important de défis futurs à résoudre. Au sujet de la crise sécuritaire et humanitaire qui bouscule la partie Est de la RDC, allant jusqu’à perturber la quiétude des populations, suite l’agression rwandaise, Sama Lukonde Kyenge a réitéré son appel à la cohésion nationale et à la mobilisation des congolais derrière les efforts qu’engage Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, sur tous les fronts, pour parvenir à rétablir la paix et la sécurité dans toutes les parties affectées par la guerre.
‘’La République Démocratique du Congo continue à faire face à l’agression qui lui est imposée depuis plus de trois décennies, dans sa partie orientale et la résurgence actuelle qui dure depuis trois ans.
Comme j’ai eu à le dire à une autre occasion, je nous rappelle notre impérieux devoir, en tant qu’émanation des provinces, de soutenir tous les efforts de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, et Commandant Suprême de nos Forces Armées, dans la recherche d’une paix durable pour notre pays. C’est ici le lieu de réitérer notre appel à la Communauté Internationale, afin qu’elle participe activement, à travers des résolutions et sanctions dissuasives, comme cela est déjà le cas à l’encontre de certains acteurs du pays agresseur. Il convient de souligner que l’insécurité ne se limite pas seulement à la partie l’Est du pays. Elle touche également d’autres provinces. En outre, il sied de mentionner le fait que la criminalité urbaine devient de plus en plus inquiétante. Face à cette situation complexe, il est impérieux que le Gouvernement de la République, qui a la charge de la sécurité et de l’ordre public, exploite les voies et moyens susceptibles de lui permettre d’atteindre des résultats concrets et durables, dans les meilleurs délais’’, a martelé, dans son discours, le Speaker du Sénat, devant les élus du peuple. Pour lui, quoi qu’il en coûte, la RDC restera une et indivisible. ‘’Que ces ennemis de notre nation se détrompent. Le peuple congolais, débout, derrière le Commandant Suprême des Forces Armées et Président de la République, Son Excellence Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, ne le permettra jamais’’, a encouragé Sama Lukonde.
La Pros.
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
SENAT
ALLOCUTION DE L’HONORABLE PRESIDENT DU SENAT A L’OCCASION DE LA CLOTURE DE LA SESSION ORDINAIRE DE MARS 2025
PALAIS DU PEUPLE/KINSHASA
15 JUIN 2025
- Honorables Sénatrices, Sénateurs et Chers Collègues ;
Conformément aux dispositions des articles 115, alinéa 1er, point 1 de la Constitution et 83, alinéa 1er, point 1 du Règlement Intérieur du Sénat, nous voici ce jour, 15 juin 2025, en séance plénière, pour la clôture de la Session ordinaire de mars 2025, qui s’était ouverte le 15 mars 2025.
Au cours des trois derniers mois, nous avons accompli nos missions constitutionnelles avec rigueur, abnégation et dévouement, dans la production législative et le contrôle parlementaire.
Dans l’accomplissement de ces missions, nous avons été guidés par un sens profond du devoir de redevabilité, de loyauté et d’attachement à la République Démocratique du Congo, notre cher et beau pays, un et indivisible, malgré les velléités de nos ennemis qui ne jurent que par sa balkanisation.
Que ces ennemis de notre nation se détrompent. Le peuple congolais, débout, derrière le Commandant Suprême des Forces Armées et Président de la République, Son Excellence Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, ne le permettra jamais.
- Honorables Sénateurs, Sénatrices et Chers Collègues ;
Avant d’aborder le bilan de nos activités au cours de cette Session qui s’achève, il me tient à cœur de saluer la mémoire de nos compatriotes qui ont sacrifié leurs vies pour notre pays, de diverses manières. Il est important de ne pas oublier ceux qui ont tragiquement disparu, victimes de la barbarie de certains compatriotes véreux, manipulés par des forces obscures, ainsi que ceux emportés par des catastrophes naturelles et des accidents de tout genre, sur toute l’étendue de notre pays.
Pour honorer leur mémoire, je vous prie de bien vouloir vous lever afin d’observer une minute de silence en signe de respect et de reconnaissance… Je vous remercie.
- Honorables Sénatrices, Sénateurs et Chers Collègues ;
Dans quinze jours, notre pays célébrera le soixante-cinquième anniversaire de son accession à l’indépendance et à la souveraineté internationale.
Comparé aux nations dites de vielle démocratie, ce chiffre peut paraître modeste. Mais si l’on considère le rythme de croissance d’une vie humaine ou les réalités spécifiques de notre pays, toujours porté par un élan de patriotisme et une remarquable lucidité, ces soixante-cinq ans représentent l’âge de la maturité et de la sagesse.
Soixante-cinq ans d’indépendance, c’est aussi l’occasion de dresser le bilan de ce segment de la vie de notre pays, pour lequel le rêve et l’engagement de nos pères fondateurs a toujours été celui de bâtir un pays plus beau qu’avant.
Il convient, toutefois, de reconnaître que ces soixante-cinq ans ont été émaillés des périodes d’instabilité, notamment de 1960 à 1965 et quasiment de 1996 à ce jour particulièrement dans la partie Est du pays, qui ont affecté son essor et son plein épanouissement.
Que ce soient pour les périodes d’instabilité ou des dérives de toute sorte, il s’avère nécessaire d’apprendre de notre passé afin d’en tirer les conséquences, pour le devenir de notre pays, la République Démocratique du Congo.
Chaque acteur, à n’importe quel niveau, devrait trouver dans cette commémoration qui approche, une source d’inspiration pour repenser ses convictions, ses décisions et ses actions, dans la perspective d’un avenir meilleur de ce pays hérité de nos ancêtres.
- Honorables Sénateurs, Sénatrices et Chers Collègues ;
J’aimerais à présent aborder certaines questions saillantes qui touchent à la vie de notre pays.
Sur le plan sécuritaire, la République Démocratique du Congo continue à faire face à l’agression qui lui est imposée depuis plus de trois décennies, dans sa partie orientale et la résurgence actuelle qui dure depuis trois ans.
Comme j’ai eu à le dire à une autre occasion, je nous rappelle notre impérieux devoir, en tant qu’émanation des provinces, de soutenir tous les efforts de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, et Commandant Suprême de nos Forces Armées, dans la recherche d’une paix durable pour notre pays.
C’est ici le lieu de réitérer notre appel à la Communauté Internationale, afin qu’elle participe activement, à travers des résolutions et sanctions dissuasives, comme cela est déjà le cas à l’encontre de certains acteurs du pays agresseur.
Il convient de souligner que l’insécurité ne se limite pas seulement à la partie l’Est du pays. Elle touche également d’autres provinces.
En outre, il sied de mentionner le fait que la criminalité urbaine devient de plus en plus inquiétante.
Face à cette situation complexe, il est impérieux que le Gouvernement de la République, qui a la charge de la sécurité et de l’ordre public, exploite les voies et moyens susceptibles de lui permettre d’atteindre des résultats concrets et durables, dans les meilleurs délais.
- Honorables Sénatrices, Sénateurs et Chers Collègues ;
Sur le plan diplomatique, je saisis d’emblée cette occasion pour exprimer, au nom du Sénat, nos vives félicitations et nos encouragements à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, ainsi qu’au Gouvernement de la République, pour la diplomatie agissante qui produit des résultats louables.
A titre illustratif, outre les différentes résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies et les décisions de l’Union Africaine, de l’Union Européenne et de certains pays, le Sénat a accueilli avec enthousiasme l’élection de notre pays en qualité de membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour l’exercice 2026 - 2027. Cette position stratégique lui permettra de saisir toute opportunité qui se présentera à lui pour faire entendre sa voix à ce niveau de décision.
Le Sénat a de même salué la décision de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, CEEAC en sigle, qui s’est réservée d’accorder au Rwanda la présidence tournante de cette communauté économique régionale, à la suite des réclamations légitimes de notre pays.
Dans le même ordre d’idée, j’aimerais mentionner, entre autres :
- la sensibilisation accrue, sur divers fronts, des partenaires multilatéraux concernant la vraie nature de la crise qui sévit dans l’Est de notre pays, en vue d’obtenir leur engagement ferme et clair ;
- la prise des sanctions ciblées contre le Rwanda et ses supplétifs de l’AFC/M23 face aux violations du droit international et aux exactions commises contre la population civile dans les parties occupées de notre territoire national ;
- la rencontre de Doha, au Qatar, entre les Chefs d’Etat de la République Démocratique du Congo et du Rwanda, ayant conduit à l’amorce des pourparlers directs entre la délégation gouvernementale et celle de l’AFC/M23 ;
- la désignation, par l’Union Africaine, du Président du Conseil des ministres du Togo, Son Excellence Faure GNASSINGBE EYADEMA, en qualité de facilitateur dans le conflit entre notre pays et le Rwanda, en remplacement du Président angolais, dans le cadre d’une médiation de paix ;
- la tenue de la première réunion à Lome, au Togo, des anciens Présidents du Nigeria, du Kenya, de la République Centrafricaine et de l’Ethiopie, tous membres désignés du panel des facilitateurs de l’Union Africaine en vue d’une résolution du conflit dans l’Est de la RDC et dans la Région des Grands Lacs ;
et enfin la signature de la « Déclaration de principes » du 25 avril 2025 entre notre pays et le Rwanda, sous les auspices des Etats-Unis d’Amérique.
À ce stade, je tiens à informer les honorables Sénateurs et Sénatrices que le Gouvernement s'engage à impliquer le Parlement une fois que ces processus auront abouti.
- Honorables Sénateurs, Sénatrices et Chers Collègues ;
Sur le plan social, notre pays est confronté à plusieurs défis. Je peux citer, entre autres :
- les inondations et les érosions causées par les pluies diluviennes avec leur lot de conséquences en perte de vies humaines et en destruction d’infrastructures publiques et privées ;
- les naufrages et autres catastrophes, pour lesquels j’encourage le Gouvernement de la République à améliorer la prise en charge des sinistrés et à prendre des mesures préventives pour anticiper et réduire les conséquences ;
- les embouteillages qui persistent dans les grandes villes et, en particulier à Kinshasa. Ces embouteillages ne sont plus occasionnels, ils deviennent un calvaire quotidien de la population.
J’exhorte le Gouvernement à mener des réflexions appropriées et à entreprendre des actions innovantes, courageuses et salutaires pour y mettre fin.
Pour ma part, j’encourage le renforcement des services de voirie et de drainage, l’amélioration des infrastructures par la construction de nouvelles routes et la réhabilitation des axes existants, ainsi que l’aménagement des carrefours.
Je recommande également le développement et la modernisation du transport en commun, par la mise en place, notamment, d’un réseau adapté des bus, taxis collectifs et des voies réservées.
Ces actions devront être menées, concomitamment avec des campagnes de sensibilisation sur le respect du Code de la route et la rigueur dans la délivrance des permis de conduire, afin d’amener les usagers de la route à adopter un comportement civique.
Je tiens, par ailleurs, à insister sur la nécessité d’instaurer un contrôle technique rigoureux des véhicules, afin d’éviter que des engins n’obéissant pas aux normes exigées ne soient lancés dans la circulation.
Enfin, je suis d’avis qu’il est important de mettre en œuvre une planification urbaine efficace, en décentralisant les activités économiques pour réduire les déplacements pendulaires, en vue de désengorger les zones centrales. C’est ici le lieu de nous féliciter du vote du projet de loi sur l’aménagement du territoire, instrument de planification intégrée et cohérente du développement de nos entités.
Avant de clore ce chapitre consacré au plan social, j’attire notre attention sur la résurgence de certaines épidémies, notamment le M-Pox, le choléra et la rougeole. A ce sujet, j’exhorte le personnel médical à demeurer vigilant, d’une part, et la population à respecter les consignes édictées par les autorités sanitaires, d’autre part, afin de réduire le risque de propension de ces épidémies.
- Honorables Sénatrices, Sénateurs et Chers Collègues ;
Je m’en vais, à présent, aborder le bilan de notre Session parlementaire qui arrive à son terme.
D’emblée, je tiens à souligner avec satisfaction, l’intensité et la qualité du travail accompli en plénière, au sein de nos différentes commissions et au cours de nos missions parlementaires.
Sur le plan législatif, plusieurs textes ont été examinés, parmi lesquels deux initiatives de nos Collègues Alphonse NGOYI KASANJI et Célestin VUNABANDI KANYAMIHIGO, à savoir respectivement la proposition de loi portant création, organisation et fonctionnement de l’ordre des techniciens en développement rural, « OTDR » en sigle, et la proposition de loi-cadre pour la stabilité et le développement des milieux ruraux en République Démocratique du Congo.
Ces deux propositions de loi, qui ont l’avantage de marquer une importante avancée dans la structuration du secteur rural de notre pays, visent à mettre en place un cadre juridique global, pour renforcer la résilience, la stabilité et le développement des zones rurales.
Au nom du Sénat, je tiens à féliciter nos deux Collègues, initiateurs desdites propositions de loi et à encourager tous les Honorables Sénatrices et Sénateurs, à s’investir dans la production législative.
Outre ces deux propositions de loi, le Sénat a examiné et adopté les vingt-huit projets de loi ci-dessous :
- six projets de loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège sur une partie de la République Démocratique du Congo ;
- le projet de loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n° 25/026 du 10 février 2025 autorisant la ratification par la République Démocratique du Congo de la Convention sur l’Enseignement technique et professionnel, signé à Paris le 10 novembre 1989 ;
- le projet de loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n° 25/030 du 12 mars 2025 portant principes fondamentaux relatifs à la Culture et aux Arts en République Démocratique du Congo;
- le projet de Loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n° 25/029 du 12 mars 2025 autorisant la ratification de l’Accord de prêt n° 16153 P du 05 octobre 2024 entre la République Démocratique du Congo et le Fonds de l'OPEP pour le Développement International au titre du Programme Général d'Appui au Développement des Infrastructures et de Valorisation des ressources en eaux transfrontalières entre la République Centrafricaine et la République Démocratique du Congo, « PREDIRE » en sigle, pour un montant de 30 millions de dollars américains ;
- le projet de loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n° 25/031 du 12 mars 2025 portant approbation de la prise de participation de l'État congolais au capital de la Société AIR CONGO S.A. ;
- le projet de loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n° 25/032 du 12 mars 2025 autorisant la ratification de l’Accord de prêt n° P-Z 1-EB2001/2100150044696 du 16 octobre 2024 conclu entre la République Démocratique du Congo et le Fonds Africain de Développement, « FAD » en sigle, au titre du Programme Général d'Appui au Développement des Infrastructures et de Valorisation des ressources en eaux Transfrontalières entre la République Centrafricaine et la République Démocratique du Congo, « PREDIRE » en sigle, pour un montant de 12,5 millions d'unités de compte ;
- le projet de loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n° 25/033 du 12 mars 2025 autorisant la ratification de la Convention de prêt syndiqué entre la République Démocratique du Congo et les Banques Commerciales ;
- le projet de loi modifiant et complétant la Loi n° 16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat ;
- le projet de loi modifiant et complétant la Loi n° 22/031 du 15 juillet 2016 portant régime spécial de sécurité sociale des agents publics de l’Etat ;
- le projet de loi autorisant la ratification de la convention de crédit n° CCD119801 H du 14 mars 2025 conclu entre la République Démocratique du Congo et l’Agence Française de Développement, « AFD » en sigle, au titre de financement du projet d’appui à la transformation numérique de la République Démocratique du Congo ;
- le projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de crédit n° IDA 7602-ZR du 25 novembre 2024 entre la République Démocratique du Congo et l’Association Internationale de Développement (IDA) au titre de financement du projet de transformation numérique dans le cadre de la numérisation inclusive à l’Est et au Sud de l’Afrique utilisant l’approche programmatique multiphase ;
- le projet de loi autorisant la ratification de l’accord de crédit relatif au financement du projet ville durable Boma-CCd1159 ;
- le projet de loi autorisant la ratification de l’accord de don remboursable b n° TFOB8072 du 01 juin 2022 conclu entre la République Démocratique du Congo et l’Association Internationale de Développement, « IDA » en sigle, en sa qualité d’entité internationale accréditée pour la mise en œuvre des financements du fonds vert pour le climat (Green Climat Fund, GCF) au titre du financement du projet d’Accès de Gouvernance et de Réforme des secteurs de l’Electricité et de l’Eau, « AGREE » en sigle ;
- le projet de loi autorisant la ratification de l’accord de prêt n° 7803-ZR du 28 mai 2025 conclu entre la République Démocratique du Congo et l’Association Internationale de Développement (IDA) au titre du Projet de Résilience contre les Inondations Urbaines (PRIUR) pour un montant de 200 millions de dollars américains ;
- le projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de prêt crédit n° 7801-ZR (crédit A) et 7800-ZR (crédit B) du 28 mai 2025 conclus entre la République Démocratique du Congo et l’Association Internationale de Développement au titre du premier appui budgétaire sur la gouvernance, la transparence et la résilience économiques de la République Démocratique du Congo, pour un montant de 600 millions de dollars américains ;
- le projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de crédit A n° 7816-ZR et de l’Accord de crédit B n° 7815-ZR du 04 juin 2025 conclus entre la République Démocratique du Congo et l’Association Internationale de Développement au titre de financement du projet de développement Inga 3, « 13 DP » phase 1 de l’approche-programme à phases multiples pour un montant de 250 millions de dollars américains ;
- le projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de crédit A n° 7818-ZR et de l’Accord de crédit B n° 7817-ZR du 04 juin 2025 conclus entre la République Démocratique du Congo et l’Association Internationale de Développement au titre du Projet de Développement de Transport et la Connectivité (PDTC) pour un montant respectivement de 115,2 et 225 millions de dollars américains ;
- le projet de loi modifiant et complétant la Loi n° 22/068 du 27 décembre 2022 portant lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive ;
- le projet de la loi relative à l’aménagement du territoire ;
- le projet de loi de finances rectificative de l’exercice 2025 ;
- le projet de loi portant ratification de l’Ordonnance-Loi n° 25/025 du 05 février 2025 modifiant et complétant la Loi n° 14/011 du 17 juin 2014 relative au secteur de l’électricité, telle que modifiée et complétée par la Loi n° 18/031 du 31/12/2018 ;
- le projet de loi portant programmation de la mise en œuvre de la réforme de la Police Nationale Congolaise pour la période allant de 2026 à 2030 ;
Et, enfin
- le projet de loi portant habilitation du Gouvernement.
- Honorables Sénateurs, Sénatrices et Chers Collègues ;
Il y a lieu de relever le fait que les projets de loi qui touchent à l’économie de notre pays ont été examinés dans un contexte macro-économique marqué par les effets prolongés de la conjoncture internationale, les défis sécuritaires dans l’Est du pays, mais marqué aussi par les efforts du Gouvernement pour une mobilisation accrue des recettes.
Sur le plan du contrôle parlementaire, des séances plénières ont été ponctuées par des questions orales avec débat initiées par certains de nos Collègues. Ces séances plénières ont permis de clarifier plusieurs préoccupations majeures de nos populations, d’une part, et ont contribué à responsabiliser le Gouvernement sur l’action publique, d’autre part.
Les questions orales avec débat abordées au cours de cette Session qui s’achève concernent, particulièrement l’opérationnalisation de la Caisse Nationale de Péréquation. C’est le cas de :
- la question orale avec débat de l’Honorable Michel LINGEPO MOLONGA adressée au Directeur Général de la Caisse Nationale de Péréquation sur le fonctionnement de ladite Caisse et les mécanismes de financement des projets et programmes d'investissement public en vue d'assurer la solidarité nationale ;
- la question orale avec débat de l’Honorable Christophe LUTUNDULA APALA PEN APALA adressée au Ministre des Finances sur le volume de fonds versés à la Caisse Nationale de Péréquation pour l'exercice 2024 et l'exercice en cours.
Il convient de noter que quelques questions orales avec débat initiées par certains de nos Collègues, bien que régulièrement programmées, n’ont pas pu être débattues. C’est notamment celles des Honorables Célestin VUNABANDI KANYAMIHIGO, Patrice PUNGWE MBUYU et AFANI IDRISSA, adressées respectivement au Ministre des Mines, à la Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire et au Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire.
En outre, plusieurs questions écrites ont été initiées par certains de nos Collègues, dont certaines attendent d’être finalisée tandis que d’autres ont reçu les réponses des gestionnaires concernés, à savoir :
- la question écrite de l’Honorable Cédrick NGINDU BIDUAYA adressée au Directeur Général du Bureau Central de Coordination, BCECO en sigle, sur le dossier d'infrastructures du Kasaï Central pour la période de 2020-2024 ;
- la question écrite de l’Honorable Janvier MWISHA KASIWA adressée au Ministre des Hydrocarbures sur le dégazage et l’exploitation du gaz méthane du Lac Kivu ;
- les questions écrites de l’Honorable Jean BAMANISA SAIDI adressées respectivement au Ministre d’État, Ministre de l'Aménagement du Territoire sur les mesures relatives à la planification du développement de la zone traversée par la rocade en construction au sud de la ville de Kinshasa et au Ministre d'État, Ministre des Infrastructures et Travaux Publics, sur les incertitudes qui entourent la réalisation de certains projets de réhabilitation et de modernisation des infrastructures.
Toujours sur ce chapitre du contrôle parlementaire, nos commissions permanentes ont également mené des auditions de grande portée, notamment :
- la Commission mixte Défense, Sécurité et Frontières et Relations Extérieures, qui a auditionné certains membres du Gouvernement sur la situation sécuritaire dans l’Est du pays ;
- la Commission Infrastructures et Aménagement du Territoire, qui a auditionné certains membres du Gouvernement et certains responsables des services publics du secteur des travaux publics ;
- la Commission Socio-culturelle, Genre, Famille et Enfant qui a auditionné le Directeur Général de l’ONATRA et le Coordonnateur de la Couverture Santé Universelle ;
- la Commission Économique, Financière et de la Bonne Gouvernance a auditionné les responsables des régies financières et d’institutions de contrôle, pour assurer un meilleur suivi de l’exécution budgétaire, renforcer la transparence et améliorer la redevabilité dans la gestion des finances publiques ;
- Pour sa part, la Commission Relations Extérieures a traité le dossier de l’adhésion de notre Sénat à l’Association des Sénats Africains.
Ces auditions traduisent notre engagement à assurer un contrôle parlementaire efficace et constructif.
Je tiens ici à saluer l’esprit de collaboration entre les différentes Commissions et le Gouvernement et à encourager ce dernier à poursuivre les efforts en matière de gouvernance économique, de transparence budgétaire et de lutte contre la corruption.
Les défis qui se dressent devant nous sont nombreux, mais je crois fermement que par un travail rigoureux, la redevabilité et l’engagement patriotique, particulièrement en matière de développement local, de pouvoir d’achat et de relance économique, nous pouvons bâtir une économie nationale forte, inclusive et résiliente.
- Honorables Sénatrices, Sénateurs et Chers Collègues ;
Sur le plan de la diplomatie parlementaire, le Sénat a également œuvré au renforcement des relations diplomatiques entre notre pays et certains pays et organisations internationales.
Nos différentes actions dans ce cadre, en appui à la diplomatie menée par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, et le Gouvernement, ont consisté à faire un plaidoyer en faveur du respect de notre intégrité territoriale et de la solidarité envers les populations meurtries.
A ce sujet, je vais épingler, entre autres, la mission que j’ai conduite en France et en Belgique au mars dernier auprès des Sénats de ces deux pays et auprès des instances du Parlement de l’Union Européenne, pour plaider en faveur de la mise en œuvre effective de la Résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et des sanctions prises contre le Rwanda et ses supplétifs de l’AFC/M23.
Outre cette mission, le Sénat a porté la voix de la République Démocratique du Congo sur divers fronts par sa participation à plusieurs activités internationales, notamment :
- la 16ème Conférence des Présidents des Assemblées Parlementaires de la Francophonie à Brazzaville, en République du Congo ;
- la 69ème Session de la Commission des Nations Unies sur le statut de la femme à New York, aux Etats-Unis d’Amérique ;
- la 150ème Assemblée de l’Union Parlementaire Mondiale tenue à Tachkent, en Ouzbékistan ;
- la troisième édition du Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud de l’Association des Sénats, Shoora et Conseils équivalents d’Afrique et du Monde Arabe, « ASSECAA » en sigle, à Rabat, au Maroc ;
- la 31ème Assemblée Régionale Afrique de l’Association Parlementaire de la Francophonie tenue à Cotonou, au Benin ;
- la 83ème Session du Comité exécutif de l’Union Parlementaire Africaine, à Rabat, au Maroc.
Il convient également de rappeler que notre Chambre, en étroite collaboration avec l’Assemblée Nationale, a accueilli, les 26 et 27 mai derniers, une mission de bons offices de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie conduite par son Président, Monsieur Hilarion Etong Ndzong, dans le cadre d’une médiation de paix entre notre pays et le Rwanda.
Cette mission, que le Parlement congolais a souhaitée, fait suite à la décision prise lors de la 49ème Session plénière de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, tenue du 05 au 09 juillet 2024 à Montréal, au Canada, et lors de la 16ème Conférence des Présidents de la Région Afrique, organisée les 14 et 15 avril derniers à Brazzaville, en République du Congo.
Dans la même foulée, votre Bureau a reçu, en date du 28 mai 2025, une délégation de parlementaires européens conduite par Madame Hilde Vautmans, Co-Présidente de la Commission Afrique-Europe du Parlement européen.
Au terme de son séjour à Kinshasa, j’ai eu l’honneur d’accompagner cette délégation auprès de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, à qui elle a transmis un message de soutien de l’Union Européenne à la République Démocratique du Congo, face à la crise persistante dans l’Est de notre pays.
Il a été question, notamment, de l’aide que l’Union Européenne envisage d’apporter aux victimes des violences faites aux femmes utilisées comme armes de guerre, ainsi que des différents processus de paix dans lesquels notre pays est engagé.
De même, je ne saurais passer sous silence les audiences que j’ai accordées à plusieurs délégations, notamment, celles du Représentant Résident du PNUD, de la mission du Fonds Monétaire International, des députés indiens ainsi que celle de l’Organisation Internationale de la Francophonie.
Alors que nous nous apprêtons à clôturer cette Session ordinaire, je saisis cette occasion pour remercier, au nom du Sénat, tous les partenaires régionaux et internationaux qui sont impliqués dans la recherche des solutions durables à la crise actuelle dans notre pays et dans la Région des Grands Lacs.
- Honorables Sénateurs, Sénatrices et Chers Collègues ;
Après avoir abordé les questions saillantes de la vie de notre pays, d’une part, et notre bilan au cours de notre Session, d’autre part, je tiens à rappeler que récemment, le Sénat a accueilli avec joie les Sénateurs élus des provinces du Kwilu et du Nord-Ubangi, ainsi que le suppléant de notre Collègue Adolph LUMANU, appelé à d’autres fonctions. La validation de leurs pouvoirs nous a permis d’afficher désormais complet l’effectif requis conformément à la Loi électorale.
Par ailleurs, je tiens également à rappeler que nous avons été saisis par le Procureur Général près la Cour de Cassation aux fins d’obtenir l’autorisation de l'instruction à charge de notre Collègue Michel LINGEPO MALONGA et par l'Auditeur Général près la Haute Cour Militaire pour la levée des immunités et l’autorisation des poursuites contre l'ancien Président de la République et Sénateur à vie, Monsieur Joseph KABILA KABANGE.
Appelé à nous prononcer sur ces réquisitoires, nous avons, en toute souveraineté, et ce, conformément à la Constitution, aux lois de la République et au Règlement intérieur de notre Chambre, décidé de :
- sursoir la procédure concernant l’Honorable Sénateur Michel LINGEPO MALONGA à la suite du désistement du plaignant ;
- lever les immunités et autoriser les poursuites contre le Sénateur à vie, Joseph KABILA KABANGE.
Je saisis également cette occasion pour saluer le travail de la Commission spéciale chargée de la rédaction de la synthèse nationale des rapports des vacances parlementaires.
A cet effet, je vous félicite pour avoir déposé vos rapports dans les délais impartis, ainsi que pour vos recommandations visant à améliorer les conditions de vie de nos populations.
- Honorables Sénatrices, Sénateurs et Chers Collègues ;
A ce stade, je voudrais parler, bien que de manière lapidaire, de notre Administration, qui a connu :
- l’adoption, par la Commission mixte Sénat-Fonction Publique, de son Cadre Organique ;
- et le contrôle physique de ses cadres et agents en vue de la maitrise des effectifs et de l’amélioration de ses conditions sociaux-professionnelles.
C’est ici l’occasion pour moi de féliciter l’Administration du Sénat dans son ensemble, sans oublier le personnel politique des cabinets des Membres du Bureau, pour le travail abattu dans l’accompagnement de nos travaux parlementaires.
- Honorables Sénateurs, Sénatrices et Chers Collègues ;
Cette Session parlementaire touchant à sa fin, nous nous préparons à entamer une période qui, loin d’être de simples vacances, représente une mission essentielle des prérogatives qui nous sont dévolues.
Je tiens ainsi à rappeler avec insistance l’engagement qui nous incombe, celui de faire de ces vacances un temps de travail utile, dédié à l’écoute de nos concitoyens, à l’observation des réalités du terrain, notamment le suivi de la mise en œuvre du PDL 145 territoires, et à la formulation de recommandations concrètes.
Au sujet du suivi du PDL 145 territoires, j’engage la commission de suivi et évaluation à mettre à la disposition des honorables Sénateurs un canevas idoine.
Il est impératif qu’au retour, chacun s’acquitte de son obligation de rédiger un rapport détaillé de ses vacances et de le déposer au Bureau du Sénat dans le délai.
Que cette période soit mise à profit pour renforcer notre mission et répondre, avec rigueur, détermination et engagement, aux attentes de ceux que nous représentons.
Tout en vous demandant de rester disponible pour la République, je vous souhaite de passer de bonnes vacances, et j’ai la pleine conviction que vous reviendrez en pleine forme à la prochaine session.
Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo et son peuple.
Plus rien n’étant à l’ordre du jour, je déclare close, la Session ordinaire de mars 2025.
Je vous remercie.
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