RDC : Germain Mpundu joint sa voix au cri des femmes victimes de l’agression rwandaise !

« Je ne peux évoquer les droits des femmes sans mentionner le calvaire des sœurs de l'Est. Depuis trop longtemps, elles sont prises dans un tourbillon de violences, où le viol est utilisé comme arme de guerre. Ce sont des femmes, des mères, des filles, souvent oubliées, abandonnées, traumatisées par des années de guerre. Je tiens à dire haut et fort que le viol comme arme de guerre est un crime abominable. Ces femmes doivent être soutenues, protégées et, surtout, justice doit leur être rendue. Leurs douleurs ne doivent pas être effacées, et leurs voix doivent être entendues. Le combat pour leur dignité est notre combat à tous. Je tiens à saluer l’engagement du Dr Denis Mukwege, qui a consacré sa vie à soigner, accompagner et défendre ces femmes courageuses. Il est un modèle, un phare dans cette mer de souffrance », épingle Germain Mpundu Bombanza, Initiateur du Mouvement Congo Ya Sika, dans son allocution en marge de la Journée Internationale des Droits de la Femme 2025.
ALLOCUTION DE GERMAIN MPUNDU BOMBANZA À L’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DE LA FEMME 2025
Chères mamans, sœurs et filles de la République Démocratique du Congo,
Aujourd’hui, le 8 mars 2025, nous nous retrouvons pour célébrer la femme congolaise, pour rendre hommage à votre force, à votre résilience, à votre rôle indispensable dans la vie de notre pays. En tant que fils de cette nation, je suis profondément honoré de vous adresser la parole. Vous êtes, plus que jamais, les bâtisseuses de notre avenir.
Mais cette journée ne doit pas seulement être une célébration. Elle doit être un appel à l’action, une réflexion sur ce que nous avons accompli et, surtout, sur ce que nous devons encore faire. Un Congo Nouveau, un Congo Ya Sika, ne peut exister sans une femme pleinement émancipée, protégée et valorisée.
La femme congolaise : pilier de la Nation
Partout, dans nos villages, nos villes, nos campagnes, vous êtes là. Vous êtes celles qui éduquent, nourrissent, soutiennent et reconstruisent. Vous êtes la colonne vertébrale de nos foyers, de notre économie, de notre société. Chaque jour, vous vous battez pour la survie de vos familles et de vos communautés. Vous travaillez sans relâche, souvent dans l’ombre, pour que le pays avance, que la société progresse.
Mais pourtant, vos droits, vos efforts, votre dignité sont souvent négligés, bafoués, réduits à l’invisible. Ce n’est plus acceptable. Nous devons enfin reconnaître la valeur et l’importance de chaque femme congolaise, qu’elle soit en ville ou en campagne, qu’elle soit entrepreneure, militante, fonctionnaire, ou mère de famille.
Le cri des femmes de l'Est : une lamentation qui doit nous unir
Je ne peux évoquer les droits des femmes sans mentionner le calvaire des sœurs de l'Est. Depuis trop longtemps, elles sont prises dans un tourbillon de violences, où le viol est utilisé comme arme de guerre. Ce sont des femmes, des mères, des filles, souvent oubliées, abandonnées, traumatisées par des années de guerre.
Je tiens à dire haut et fort que le viol comme arme de guerre est un crime abominable. Ces femmes doivent être soutenues, protégées et, surtout, justice doit leur être rendue. Leurs douleurs ne doivent pas être effacées, et leurs voix doivent être entendues.
Le combat pour leur dignité est notre combat à tous. Je tiens à saluer l’engagement du Dr Denis Mukwege, qui a consacré sa vie à soigner, accompagner et défendre ces femmes courageuses. Il est un modèle, un phare dans cette mer de souffrance.
Ce que nous avons accompli, mais sans nous endormir sur nos lauriers
Sous la présidence de Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi, des progrès significatifs ont été réalisés pour la femme congolaise. La nomination d’une Première Ministre femme, la montée en puissance des femmes dans les hautes sphères de décision, les initiatives pour lutter contre les violences sexuelles sont des avancées historiques.
Mais il reste encore beaucoup à faire. Ces avancées sont une première étape, mais elles doivent se traduire dans les faits par une amélioration concrète des conditions de vie de chaque femme.
Un Congo ya Sika, c'est quoi ?
Un Congo nouveau, un Congo Ya Sika, c’est un pays où les femmes ne sont pas seulement respectées, mais où elles ont leur place à tous les niveaux. Un Congo où chaque fille peut rêver et aller jusqu’au bout de ses ambitions, où chaque femme peut être libre d’évoluer, de s’épanouir.
Cela implique de garantir :
➡ Une éducation de qualité pour toutes les filles. Aucun enfant ne doit être privé d’école.
➡ L’autonomisation économique des femmes. Cela passe par l’accès à des financements, à des formations et à des opportunités de travail décent.
➡ La sécurité pour toutes les femmes. Tolérance zéro face aux violences de toute forme : sexuelles, domestiques, psychologiques.
➡ Une participation réelle des femmes à la gestion des affaires publiques. Nous avons besoin de plus de femmes dans les institutions, dans les décisions.
Le changement, c'est ensemble qu'on le construit
Chères femmes de la RDC,
Vous êtes les actrices principales de ce changement. Le Congo Ya Sika ne peut être qu’une réalité si vous êtes au cœur de la construction. Il ne s’agit pas d’une faveur, il s’agit de vos droits. Il est temps que chaque femme prenne sa place, qu’elle soit écoutée, protégée et respectée.
Aujourd'hui, nous exigeons l’égalité, nous ne demandons plus la reconnaissance, nous l’imposons. C’est votre moment. C’est le moment de faire entendre vos voix, d’être les leaders que vous êtes.
Ensemble, levons-nous pour un Congo plus juste, plus égalitaire, un Congo où la femme est au centre de la réconciliation et du développement.
Vive la femme congolaise !
Vive la RDC !
Vive Congo Ya Sika !
Germain Mpundu Bombanza
Initiateur du Mouvement Congo Ya Sika
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