Le nouveau front qui s’est constitué contre le projet de révision de la Constitution en l’occurrence, le Front commun pour le Congo (FCC) de l’ancien Président Joseph Kabila, LGD de son ancien Premier ministre et désormais opposant Augustin Matata Ponyo, des figures d’opposition comme Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sesanga… Chacun des leaders a été représenté par son secrétaire général lors de la signature d’une déclaration commune mercredi 20 novembre dernier. C’est, à ce jour, la coalition la plus large de l’opposition contre le projet de révision de la Constitution.
A cette occasion, ces opposants entrevoient d’organiser une série de manifestations à travers tout le pays et dans la diaspora, dans les jours à venir, pour défendre la Constitution et barrer la route à Félix Tshisekedi qu’il accuse de préparer un coup d’État constitutionnel. Déjà demain mercredi 27 novembre, un appel à manifester a été lancé.
C’est le premier test grandeur nature pour cette nouvelle plateforme d’opposition. En attendant Jean-Claude Vuemba, de son exil en Belgique, a décidé de se désolidariser du bloc de l’Opposition. La présence du Front Commun du Congo (FCC) au sein des forces politiques de l’opposition est la principale cause du retrait de cet ancien président de l’assemblée provinciale du Kongo Central du bloc contre la révision constitutionnelle.
Pour le secrétaire général de son parti, Jean-Claude Vuemba ne participera jamais à une quelconque réunion des forces politiques et sociales aux côtés des kabilistes. Nul n’est besoin de rappeler que ces derniers ont milité, en leur temps, pour un 3ème mandat de Joseph Kabila. L’Eglise de Kinshasa, sous le Feu Cardinal Monsengwo d’heureuse mémoire, s’est levée comme un seul homme pour appuyer les actions à l’initiative du Comite laïc de coordination. Les partis d’opposition dont l’UDPS est venue en soutien à cette démarche de barrer la route à Joseph Kabila.
L’Eglise a déploré de nombreuses victimes dont Rossy Mukendi et Thérèse Kapangala avant d’évoquer de nombreux cas d’arrestation et de désacralisation des Eglises. Par acquis de conscience, certains opposants estiment que, pour rien au monde, ils vont s’allier aux kabilistes dont les mains restent maculées par les sangs des victimes innocentes de la répression contre la révision de la constitution.
Entretemps, le secrétaire général de Nouvel Élan a suggéré au Chef de l'Etat Felix Tshisekedi de nommer un opposant à la tête de la commission qui va travailler sur la révision ou le changement de la constitution l'année prochaine.
Comme pour dire que les forces politiques et sociales contre le changement ou la révision de la Constitution ne sauraient pas rassembler la dynamique qui a obligé Joseph Kabila à renoncer à son 3ème mandat.
La Pros.