Le rendez-vous approche à grand pas. La semaine qui arrive, en effet, soit en date du mercredi 12 février 2025, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) à Arusha, en Tanzanie, ouvrira le procès opposant la RDC au Rwanda sur la situation préoccupante qui secoue Goma, au Nord-Kivu et ses environs.
A l’approche de cet évènement, Me Samuel Mbemba Kabuya, Vice-Ministre de la Justice ayant le Contentieux international dans ses attributions, a clarifié, jeudi 6 février, la position de la partie congolaise au cours d’une conférence de presse tenue à Kinshasa. Cette sortie médiatique est intervenue au lendemain de l’annonce des enquêtes de la Cour Pénale Internationale sur les massacres perpétrés par l’armée rwandaise dans l’Est de la RD. Congo.
Lien pour saisir la CPI
Dans sa communication, M. Samuel Mbemba a mis en lumière la nécessité, pour tous les congolais, d’accompagner le Gouvernement dans ses efforts visant la fin du cycle de crimes en RDC et le retour d’une paix durable. Pour lui, il est question d’apporter, par exemple, pour le dossier de la CPI, d’apporter des preuves tangibles qui vont, réellement, renforcer les stratégies envisagées, d’ores et déjà, par les dirigeants pour obtenir des sanctions ciblées contre le pouvoir de Kigali qui, sous divers prétextes, avance dans une dynamique de pillage continu des richesses et d’occupation du territoire de la RD. Congo. Pour ce qui est du lien qui reçoit les plaintes, il a communiqué ceci : https.int://otplink.icc-cpi /
Me Samuel Mbemba Kabuya a invité l’ensemble des Congolais à diffuser largement le communiqué de la CPI afin qu’il atteigne toutes les couches de la population. Il a également insisté sur l’importance de la collaboration des victimes, des témoins et des organisations non gouvernementales (ONG) dans cette démarche d’importance significative.
"S'agissant du communiqué publié hier par le Procureur de la CPI, je voudrais simplement vous demander de relayer ce communiqué qui n'appelle aucun commentaire de la part du Gouvernement. Relayer ce communiqué pour que les victimes et témoins de partout où ils se trouvent, les Organisations nationales et internationales ayant les informations à fournir à la Cour puisse lui transmettre. Ce communiqué ne doit pas rester inconnu. Relayer le au maximum pour que les informations attendues par le Bureau du procureur de la CPI lui parviennent", a-t-il indiqué, dans son intervention.
Concernant le procès intenté par la RDC contre le Rwanda devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), qui s’ouvrira ce mercredi 12 février à Arusha, en Tanzanie, Me Samuel Mbemba Kabuya a appelé, de tout cœur, les médias à s’impliquer pleinement dans sa couverture afin d’amplifier la voix de la RDC sur la scène internationale. Ce n’est pas tout. Sans tergiverser, il a souligné que ces différentes actions judiciaires engagées contre le Rwanda résultent de la vision stratégique du Président Félix Tshisekedi. Ce dernier a mis en place un front judiciaire international sous la supervision de la Première Ministre Judith Suminwa.
Le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies, António Guterres, a lancé jeudi un vibrant appel à la paix dans l’est de la République Démocratique du Congo, où le groupe armé du Mouvement du 23 mars 2009 (M23), soutenu par l’armée rwandaise, s’est récemment emparé de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. « Nous sommes à un moment charnière et il est temps de nous mobiliser pour la paix », a déclaré le Chef de l’ONU lors d’un point de presse au siège des Nations Unies à New York. « Il est temps de procéder à une médiation. Il est temps de mettre un terme à cette crise. Il est temps de faire la paix. Les enjeux sont trop importants. Nous avons besoin du rôle actif et constructif de tous les acteurs – à savoir les pays voisins, les organisations sous-régionales, l’Union Africaine et les Nations Unies », a-t-il ajouté.
Sommet régional
Vendredi, les dirigeants de deux organisations régionales, la Communauté d’Afrique de l’Est et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), participeront à un sommet en Tanzanie qui mettra l’accent sur la crise dans l’est de la RDC.
La semaine prochaine, à Addis-Abeba, le Secrétaire Général participera à une réunion au sommet du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, où cette crise sera également au cœur des débats.
Le Chef de l’ONU a rappelé que des milliers de personnes ont été tuées – y compris des femmes et des enfants – et des centaines de milliers ont été forcées de quitter leurs foyers dans l’est de la RDC en raison de la recrudescence du conflit.
« Nous constatons également la menace constante d’autres groupes armés, congolais ou étrangers. Tout cela a un coût humain énorme. Nous recevons d’innombrables rapports sur les violations des droits humains, notamment les violences sexuelles et sexistes, le recrutement forcé et l’interruption de l’aide humanitaire vitale », a-t-il ajouté.
Crise humanitaire
Il a noté que la situation humanitaire à Goma et dans ses environs est « périlleuse » : des centaines de milliers de personnes sont en déplacement, et de nombreux sites qui abritaient auparavant des personnes déplacées au nord de la ville ont été pillés, détruits ou abandonnés ; les établissements de santé sont débordés et d’autres services de base – notamment les écoles, l’eau, l’électricité, les lignes téléphoniques et l'Internet – sont sévèrement limités.
« Pendant ce temps, le conflit continue de faire rage au Sud-Kivu et risque d’engloutir toute la région », a prévenu le Secrétaire général.
Il a rendu hommage à tous ceux qui ont perdu la vie, notamment les Casques bleus de la mission de paix des Nations Unies, la MONUSCO, et les membres des forces régionales, et exprimé sa solidarité avec le peuple congolais.
« Mon message est clair : faites taire les armes. Arrêtez l’escalade. Respectez la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo. Faites respecter le droit international des droits de l’homme et le droit international humanitaire », a lancé le chef de l’ONU à l’adresse des acteurs concernés. « Il n’y a pas de solution militaire. Il est temps que tous les signataires de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région honorent leurs engagements ».
Des experts inquiets des attaques sur des bases « ethniques »
De leur côté, des experts indépendants des Nations Unies se sont inquiétés, jeudi, des informations faisant état d’attaques sur des bases « ethniques » dans l’est de la RDC.
« Nous exprimons notre profonde inquiétude face aux informations faisant état d’attaques aveugles et d’assassinats ciblés de civils, notamment sur la base de leur appartenance ethnique », ont déploré ces experts, fustigeant des cas « d’exécutions sommaires, de graves incidents de violence sexuelle et des civils soumis à la conscription et au travail forcés ».
Ils font état « d’arrestations arbitraires de personnes déplacées confondues avec des rebelles ». « Nous demandons également qu’une attention particulière soit accordée aux vulnérabilités exacerbées des peuples autochtones pygmées. Nous demandons à toutes les parties au conflit de respecter les obligations qui leur incombent en vertu du droit international ».
Appel au retrait du Rwanda de la RDC
L’intensification des hostilités entre le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, et les Forces Armées de la RDC (FARDC), soutenues par des milices alliées et des acteurs mercenaires, a déplacé au moins 700.000 personnes, en a tué au moins 900 et en a blessé plus de 2.000 à Goma et ses alentours depuis le début du mois de janvier.
Après s’être emparés la semaine dernière de la capitale de la province du Nord-Kivu, le M23 et les troupes rwandaises ont lancé mercredi une nouvelle offensive dans la province voisine du Sud-Kivu et conquis la cité minière, Nyabibwe à environ 100 km du chef-lieu Bukavu.
Les experts ont donc appelé le M23 à cesser ses avancées militaires, en particulier vers Bukavu où des milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge. Ils ont fait écho à l’appel du Secrétaire Général pour que le Rwanda cesse de soutenir le M23 et se retire du territoire de la RDC. « Toutes les parties doivent retourner à la table des négociations de bonne foi, pour l’avenir de la paix et de la sécurité régionales », ont-ils affirmé.
Reddition des comptes
Face à ce sombre tableau, les experts ont rappelé la nécessité de mener des enquêtes en bonne et due forme et de trouver une solution politique à long terme pour mettre fin à ce cycle de violence et de déplacement.
Ils invitent la communauté internationale à garantir la reddition des comptes « avec de nouvelles enquêtes de la Cour pénale internationale ». « Alors que la communauté internationale reste les bras croisés, des millions de Congolais déplacés continuent d’endurer des épreuves inimaginables, aspirant à la paix et à la reconstruction de leur vie », ont fait valoir les experts.
Une vingtaine d’experts ont endossé ce communiqué dont Paula Gaviria Betancur, Rapporteure Spéciale sur les droits des déplacés internes ; Reem Alsalem, Rapporteure Spéciale sur la violence contre les femmes, mais aussi le Groupe de travail sur la discrimination à l’égard des femmes ou le Groupe de travail sur l’utilisation de mercenaires.
(Tiré de News.un.org. La titraille est de La Prospérité)
Le Bureau du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication (CSAC) a publié un communiqué important le weekend dernier suite à la montée des hostilités dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC), provoquée par l'agression du Rwanda et de ses supplétifs de l’AFC/M23. Le CSAC a constaté que les médias et les plateformes numériques diffusent des fausses nouvelles alarmantes pour la population, provoquant de l'inquiétude, de la psychose, et démobilisant les militaires engagés au front.
Depuis l'escalade des hostilités dans l'Est du pays, la diffusion de fausses informations est devenue une préoccupation majeure. Ces informations erronées, souvent propagées sans vérification, contribuent à exacerber la situation déjà tendue. Le CSAC souligne l'importance de la responsabilité des médias dans ce contexte de crise, où chaque mot peut avoir des conséquences graves.
Le Bureau du Conseil a lancé un appel aux professionnels des médias et à tous les intervenants dans ce secteur pour qu'ils fassent preuve d'un sens élevé de patriotisme. Les journalistes et les médias sont invités à observer strictement les termes du communiqué officiel n°Csac/002/B/02/2024 du 23/02/2024, qui stipule des directives claires pour garantir une couverture responsable de la situation.
Les directives du CSAC sont les suivantes : s'abstenir de diffuser des informations sur la guerre de l'Est sans se référer aux sources officielles pour éviter la propagation de fausses nouvelles ; interdire toute diffusion des débats relatifs aux opérations militaires sans la présence d'experts militaires. Les discussions sur les opérations militaires doivent être encadrées par des experts pour assurer la précision et l'objectivité des informations partagées. Eviter les émissions à téléphone ouvert sur les opérations militaires, cette mesure vise à prévenir la diffusion de rumeurs et de spéculations qui pourraient nuire aux efforts militaires et à la sécurité nationale ; s'abstenir d'accorder la parole aux terroristes du M23, de l'AFC, qui pourraient utiliser cet espace pour faire l'apologie de la rébellion ; éviter toute forme d'appel à la violence et aux actes de vandalisme, car les médias ont la responsabilité de promouvoir la paix et la cohésion sociale, en évitant toute incitation à la violence ; privilégier les programmes dédiés à la prise de conscience et d'éveil patriotique. Les médias sont encouragés à diffuser des programmes qui sensibilisent la population à l'importance de l'unité nationale et du patriotisme.
Cependant, le CSAC a averti que le non-respect de ces directives entraînera des sanctions sévères, allant jusqu'au retrait du signal des médias fautifs. Cette mesure vise à garantir que les médias jouent leur rôle de manière responsable et constructive pendant cette période de crise.
Le communiqué du CSAC est un appel à la responsabilité et au patriotisme des médias dans la couverture de la crise actuelle en RDC. En respectant ces directives, les journalistes et les médias peuvent contribuer à informer correctement la population, à éviter la propagation de fausses nouvelles et à soutenir les efforts pour rétablir la paix et la sécurité dans le pays.
Les ennemis de la République Démocratique du Congo ne se trompent pas de cibles. Ils savent qui sont dans le dispositif de défense stratégique du pays pour en faire des objets d’une série d’attaques systématiques par leurs instruments de dénigrement médiatique. Depuis qu’il a mis en place des mécanismes de communication efficaces par des réactions rapides et la dénonciation systématique des projets macabres du Rwanda, le Ministre de la Communication fait désormais la Une des papiers dénigrants qui l’attaquent même dans sa vie privée.
Ne pouvant pas le toucher dans son travail de porte-parole du Gouvernement, ils ont décidé d’ouvrir des pages entières des fictions relatives à des sujets impossibles de vérifications factuelles, construits sur des affabulations mensongères mais suffisamment dosés pour créer le doute nécessaire à la brisure de cohésion au sein des équipes engagées sur le front médiatique. C’est désormais sous la ceinture que des terroristes du clavier s’attaquent au porte-parole du Gouvernement en espérant ébranler la détermination du jeune Ministre dont le travail accompli au profit de la Nation dans cette période est crucial.
Ils veulent pousser le Chef de l’Etat à démanteler son dispositif de riposte médiatique en affaiblissant dans l’opinion l’image de ceux qui travaillent au quotidien au renforcement de la cohésion et qui surveillent les actions nocives de l’ennemi. Comme dans l’histoire de l’humanité, il ne manque pas des personnes opportunistes qui estiment que des moments de guerre peuvent constituer des occasions pour leur propre ascension, ils prennent la vague du dénigrement pour espérer prendre la place de celui qu’ils jalousent et qu’ils ne peuvent attaquer sur le plan professionnel.
C’est pourquoi, ils sont si obnubilés par leur propre estomac qu’ils sont prêts à éliminer leur propre leader pourvu qu’il laisse la place pour eux. Ne voulant pas être distrait par l’avalanche des fake news, le porte-parole du Gouvernement reste concentré sur l’accomplissement de ses missions et laisse ses dénigreurs consommer leur propre vomi. Muyaya doit cependant faire attention parce que les ennemis de la paix qui agressent la République Démocratique du Congo lui en veulent par tous les moyens, et préparent plusieurs attaques contre lui et des accusations infondées pour le discréditer, le fragiliser au regard de l’immense travail qu’il fait pour la patrie dans le cadre de la guerre. Face à ce poison rwandais, Muyaya doit renforcer sa sécurité et le Gouvernement sa protection parce qu’il constitue la cible à réduire au silence par tous les moyens.
Ils tiennent à dicter leur volonté au Président Fatshi pour décharger Muyaya de ses fonctions car, il leur donne du fil à retordre et leur a fait trop mal. Les congolais doivent faire attention et rester vigilants pour ne pas fragiliser ce soldat de Tshisekedi sur le front médiatique. Cette guerre et contre le Congo. Protégeons nos compatriotes.
Quelques jours après avoir pris le contrôle de Goma, dans l’est de la RDC, les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont annoncé « un cessez-le-feu» unilatéral dès ce 4 février. Les communautés régionales de l’Afrique australe (SADC) et de l’Afrique de l’Est se réunissent en sommet extraordinaire.
Alors que les craintes d’un conflit régional à l’est de la RDC augmentent, un sommet extraordinaire conjoint de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) va être organisé ce samedi 8 février en Tanzanie. La présidence kenyane a annoncé la présence à ce sommet de Dar es Salam des présidents congolais, Félix Tshisekedi, et rwandais, Paul Kagame.
Ce sommet avait été réclamé le 31 janvier par les 16 pays membres de la SADC, qui souhaitaient y convier les 8 pays formant l’EAC, y compris le Rwanda, qui en est membre. D’autres chefs de l’État seront également présents selon William Ruto, le président kenyan : Yoweri Museveni pour l’Ouganda, Hassan Cheikh Mohamoud pour la Somalie, Cyril Ramaphosa pour l’Afrique du Sud, ou encore Samia Suluhu pour la Tanzanie.
Le sommet a été décidé alors que les forces rebelles du M23 continuent d’avancer à l’intérieur du Sud-Kivu, se rapprochant de la capitale provinciale Bukavu, et de la frontière avec le Burundi. « La paix et la sécurité sont des ingrédients essentiels au commerce et à l’investissement dans notre région […] Grâce à notre effort collectif, nous assurerons que la sécurité règne sur notre continent », a insisté William Ruto dans un post sur X, espérant que cette réunion régionale aboutira à une résolution du conflit, ou du moins à un apaisement.
Le M23 déclare un cessez-le-feu imminent
Dans un communiqué publié le 3 février au soir, le groupe armé a assuré n’avoir « aucune intention de prendre le contrôle de Bukavu ou d’autres localités ». Il a instauré un « cessez-le-feu » de manière unilatérale, qui commence ce 4 février, « pour des raisons humanitaires ». La semaine dernière, le M23 avait pourtant assuré vouloir « continuer la marche » jusqu’à la capitale congolaise Kinshasa. « Nous réitérons notre engagement à protéger et à défendre la population civile et nos positions », indique le communiqué, relayé par Associated Press.
D’après l’AFP, des informations laissent penser que le M23 se « réorganise avec des renforts et des acheminements d’armes pour sans doute aller au front maintenant que les combats ont pris fin à Goma ». À Bukavu pour le moment, la ville « reste calme », déclare une source locale.
Alors que des militaires sud-africains sont toujours sur le terrain en RDC, présents au sein de la mission de la SADC déployée depuis 2023, dans le Nord-Kivu, Cyril Ramaphosa a encore une fois apporté son soutien « au peuple de RDC ». La participation sud-africaine à cette mission est pourtant très critiquée au niveau national. « La mission prendra fin en fonction de la mise en œuvre de diverses mesures de confiance et lorsque le cessez-le-feu auquel nous avons appelé prendra racine », a rappelé le président sud-africain.
La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) et l'Eglise du Christ au Congo (ECC) ont annoncé, mercredi 5 février 2025, la nomination de l'écrivain et historien Didier Mumengi au poste de Coordonnateur Général du Secrétariat Technique du Pacte Social pour la Paix.
Cette désignation fait suite à la rencontre importante tenue entre le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et les leaders religieux, en date du lundi 03 février dernier à la Cité de l'Union Africaine. Elle survient à un moment particulièrement crucial où la République Démocratique du Congo traverse une crise sécuritaire, humanitaire et socio-économique sans précédent, exacerbée par les affres de la guerre provoquée par le Rwanda et les rebelles du M23.
La RDC a vu trop de sang couler, ses richesses pillées. Il est maintenant temps de repenser l’avenir et poser les bases d'une gouvernance réinventée et remettre la paix au cœur de notre démarche collective. La nomination de l'Honorable Didier Mumengi, un homme de grande expérience, est une lueur d’espoir dans ce contexte difficile. Son rôle sera essentiel pour apporter des solutions concrètes, favoriser la réconciliation et restaurer l’harmonie au sein de notre pays à travers regroupant les experts pour plusieurs thématiques pour l'organisation d'un forum pour le consensus national pour la paix et le bien vivre ensemble en RDC qui tiendra absolument compte des erreurs du passé.
Dans ce concert où chacun veut montrer ses muscles, la place est à la réconciliation et que l'intérêt général prime. Que ces assises ne donnent guère des béquilles à qui que ce soit. Son mandat à la tête d'un grande équipe d'experts s'inscrit dans une vision claire : la RDC est un patrimoine commun qui doit être défendu, protégé et valorisé. Nous devons tous nous engager fermement dans la lutte contre les inégalités, le recours à la violence et rébellion, l'exploitation illégale des ressources naturelles non aux minerais de sang, non a la balkanisation, tous pour le leadership de la RDC au niveau local, régional et international
Le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) lance une demande urgente à la coopération et à la soumission d’informations de la part de tous les partenaires sur la situation en République Démocratique du Congo. C’est ce qu’indique un communiqué de la CPI publié ce mercredi 5 février.
«Le Bureau suit les événements actuels de près, y compris la grave escalade de la violence au cours des dernières semaines dans l'est de la RDC, en particulier à Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, et dans ses environs. Des sources crédibles indiquent que des milliers de personnes ont été blessées et des centaines tuées à Goma et dans ses environs, y compris des civils et des soldats de maintien de la paix, à la suite de mois d'affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et le Mouvement du 23 mars (« M23 ») et leurs alliés », rapporte le communiqué.
La situation actuelle à Goma et dans ses environs entre dans le cadre de l'enquête en cours du Bureau du Procureur. Ce dernier continuera d'enquêter sur les crimes présumés commis par toute personne, quelle que soit son affiliation ou sa nationalité, et ne se limitera pas à des individus, des parties ou des membres de groupes spécifiques, prévient la CPI.
Le Bureau du Procureur de la CPI appelle toutes les parties concernées – victimes et témoins, organisations nationales et internationales, groupes de la société civile, journalistes, autorités nationales, Etats parties et non parties – à partager tout élément de preuve, toute information qu'ils ont recueillie ou qu’ils recueillent, en rapport avec les allégations de crimes internationaux commis par toutes les parties.
En octobre 2024, rappelle le document, le Procureur Karim Khan avait annoncé que le Bureau renouvelait ses efforts d'enquête en RDC, en se concentrant en priorité sur les crimes présumés relevant du Statut de Rome, commis au Nord-Kivu depuis le 1er janvier 2022. Cette enquête ciblée est active et se poursuit avec urgence
Le Ministre anglais des Affaires étrangères d’Angleterre, David Lammy, annonce avoir eu un entretien téléphonique avec le Président Félix Tshisekedi le dimanche 2 février. Ils ont parlé de l’occupation de la ville de Goma, au Nord-Kivu par les terroristes du M23 et l’armée rwandaise.
David Lammy a réaffirmé l’opposition de son pays à la violation de la souveraineté de la RDC par le Rwanda.
«L’occupation de Goma par le M23 et RDF est une violation inacceptable de la souveraineté de la RDC», a-t-il écrit sur son compte Twitter ce mercredi 5 février.
Il dit avoir exprimé la même position aux dirigeants rwandais, kényans et sud-africains.
«En discutant avec des partenaires de la RDC, du Kenya, du Rwanda et de l’Afrique du Sud la semaine dernière. J'ai souligné l'importance de l’accès humanitaire et l’engagement avec processus de paix mené par les Africains», a ajouté le patron de la diplomatie britannique.
La représentante permanente du Royaume-Uni, Barbara Woodward, avait exprimé la même position le 28 janvier dernier lors d’une réunion spéciale du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la situation sécuritaire au Nord-Kivu, particulièrement le chef-lieu Goma.
La Cheffe de la diplomatie congolaise devant les députés Afrique-EU
Lors de son intervention devant la délégation à la réunion extraordinaire de l’Assemble parlementaire Afrique-UE, mercredi 5 février, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a dénoncé l’inaction de la Communauté Internationale face à l’occupation de Goma par les forces du M23, soutenues par le Rwanda.
Avec des mots forts, elle a exprimé l’indignation de son Gouvernement face au silence des grandes puissances e termes: « Cette intervention se tient alors que, jour après jour, la ville de Goma demeure sous occupation illégale des forces rwandaises et que Kigali n’a toujours pas été sanctionné par ses alliés les plus puissants, dont l’UE. Cela prouve que notre souffrance n’a ni ému le cœur ni éveillé les consciences des décideurs».
L’intervention de la Ministre congolaise au Parlement européen intervient à un moment où la France, l’Allemagne et la Belgique voire le Royaume-Uni commencent timidement à hausser le ton contre Kigali. Cependant, aucune mesure concrète n’a été annoncée pour contraindre le Rwanda à cesser son soutien au M23 et à respecter l’intégrité territoriale de la RDC.
Pour rappel, l'Union européenne et le Rwanda avaient signé le 19 février 2024 un protocole d'accord ayant pour objectif "de renforcer le rôle du Rwanda" dans le développement de "chaînes de valeur durables et résilientes pour les matières premières critiques" alors que le pays de Paul Kagame n'en dispose pas. Cet accord a été vivement critiqué par la RDC. L'UE a promis de réévaluer ledit accord.
Après plusieurs semaines de détention en République Démocratique du Congo dans le cadre de l’affaire du coup d’Etat avorté du 19 mai 2024, Jean-Jacques Wondo est enfin libre.
L’analyste politico-militaire et expert en questions de défense est arrivé ce mardi à Bruxelles, où il a été accueilli par ses proches et plusieurs membres de la diaspora congolaise.
‘‘Aussitôt libéré de la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa, l'expert des questions militaires Jean-Jacques Wondo est attendu ce mercredi à Bruxelles’’. Cette confirmation émane de son avocat, qui explique notamment ce déplacement, pour permettre à son client de bénéficier des soins de santé appropriés.
La Cour militaire de Kinshasa a confirmé, lundi 27 janvier dernier, la peine de mort prononcée en septembre 2024 contre l'expert militaire belge d’origine congolaise, pour sa participation présumée à une «tentative de coup d’Etat» en RDC.
De son côté, le Tribunal militaire de Garnison de Kinshasa/Gombe a rendu, vendredi 13 septembre 2024, le verdict sur le procès du coup d'Etat raté du dimanche 19 mai dernier, en RDC. Jean-Jacques Wondo, Marcel Malanga et 35 autres prévenus ont été condamnés à mort pour Attentat, Terrorisme, Meurtre, Association des malfaiteurs, Financement du terrorisme, et 20 ans de servitude pénale pour Détention illégale d'armes et Munitions de guerre.
Ces assaillants ont commis plusieurs actes de violence à l'endroit de trois policiers, à Delvaux, le dimanche 19 mai 2024. Ils ont arraché les armes à feu de ces policiers, attaqué la résidence de Vital Kamerhe, assiégé le Palais de la Nation, saboté les symboles de souveraineté, en enlevant le drapeau de la RDC pour mettre celui du New Zaïre, et déclaré la fin du pouvoir de Félix Tshisekedi.
L’étau se resserre autour du pouvoir de Kigali. Les différents cris d’alerte autour de la guerre imposée à la RD. Congo, dans sa partie Est, par l’armée rwandaise et ses partenaires, ont fini par produire des effets. Hier, en effet, dans un communiqué de presse, la Cour Pénale Internationale (CPI) a annoncé l’ouverture des enquêtes pour lever des options qui s’imposent. Le Bureau du Procureur de la CPI affirme, ouvertement, avoir appris des sources crédibles que des milliers de personnes ont été blessées et des centaines tuées à Goma et ses environs, y compris de civils et des soldats de maintien de la paix des Nations Unies.
A cet effet, le Bureau du Procureur Karim Khan invite les victimes, organisations nationales et internationales, la Société civile, autorités nationales, journalistes à fournir tout élément de preuve en rapport avec les massacres commis sur le territoire congolais.
‘’ Le Bureau suit les événements actuels de près, y compris la grave escalade de la violence au cours des dernières semaines dans l'est de la RDC, en particulier à Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, et dans ses environs. Des sources crédibles indiquent que des milliers de personnes ont été blessées et des centaines tuées à Goma et dans ses environs, y compris des civils et des soldats de maintien de la paix, à la suite de mois d'affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et le Mouvement du 23 mars (« M23 ») et leurs alliés’’, indique le communiqué de la Cour Pénale Internationale. Cette demande à la soumission d’informations lancée par la Haye constitue un bond important qui va renforcer le front judiciaire consacré par le Gouvernement de la RDC pour contrer l’agression rwandaise. Elle intervient à une semaine de l’ouverture, à Arusha, en Tanzanie, du procès fixé entre la RDC et le Rwanda devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP). Plus de 500 experts pluridisciplinaires ont été mobilisés, sous la férule du Vice-Ministre de la Justice en charge du Contentieux international, Samuel Mbemba, à Kinshasa, pour préparer les stratégies en vue de la victoire de la partie congolaise, le 12 février en Tanzanie.
L’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) a exprimé hier, mercredi 5 février 2025, sa consternation sur la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans l'Est de la RDC, occasionnée par l'invasion de la ville de Goma par l'armée rwandaise et ses supplétifs du M23 et de l'AFC. C'était au cours d'un point de presse tenu en son siège social à la Gombe.
Kamanda wa Kamanda Muzembe, Président de l’UNPC, qui a parlé au nom de son équipe, a attiré, vivement, l'attention des journalistes sur la posture idéale à adopter dans la pratique de leur métier en cette période difficile de l’histoire du pays. Il a recommandé la prudence et la responsabilité dans la collecte, le traitement et la diffusion des informations, insistant sur l’importance du code d’éthique et de déontologie journalistique comme boussole incontournable pour l’exercice d’une presse de qualité.
Selon l’UNPC, en effet, durant cette période sensible, tout journaliste doit notamment, s'assurer de la fiabilité de ses sources, privilégier l’impartialité dans son travail, respecter le droit humanitaire et faire preuve de patriotisme.
‘’En sa qualité d'instance d'autorégulation, l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) appelle tous les journalistes et autres professionnels des médias œuvrant en République Démocratique du Congo au respect strict du Code de déontologie et d'éthique professionnelle du journaliste congolais, et à faire preuve de responsabilité dans la pratique de leur métier en cette période particulière. Tout en garantissant son assistance et son indéfectible soutien aux confrères en difficulté, l'Union Nationale de la Presse du Congo invite les journalistes à la stricte observance des principes journalistiques classiques en pareille période’’, a déclaré le Président de l’UNPC, devant les médias.
Saisissant l’occasion, Kamanda wa Kamanda a condamné, avec la dernière force, le saccage perpétré, en date du 26 janvier 2025, par l’armée rwandaise, au siège provincial de l’UNPC/Nord-Kivu et au Centre de presse situé à Goma. Il a également exprimé ses vives inquiétudes sur la sécurité des journalistes se trouvant dans les zones dont le contrôle est tenu par l’ennemi, tout en dénonçant les menaces qu’ils endurent pour exercer leur métier.
‘’L'Union Nationale de la Presse du Congo rappelle que la liberté de presse est la mère de toutes les libertés et que, de ce fait, aucune entrave à son exercice n'est acceptable. La corporation exprime, à ce sujet, ses vives préoccupations sur la sécurité des journalistes dans les zones désormais contrôlées par l'armée rwandaise et dénonce les menaces et intimidations qui entravent leur droit à exercer leur métier librement. Par ailleurs, l'Union Nationale de la Presse du Congo invite les confrères du Sud-Kivu et de l'Ituri à la solidarité envers ceux qui fuient les exactions au Nord-Kivu et qui se réfugient à Bukavu, à Bunia et dans les environs’’, a recommandé l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), qui a témoigné de son soutien aux FARDC pour la restauration effective de la paix et de la stabilité dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo, victime d’une cruauté inacceptable de la part du Rwanda, un pays pourtant voisin.
Gloire Mfemfere
COMMUNIQUE DE PRESSE N°013/BE/KKM/2025
L'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) suit avec inquiétude la dégradation de la situation sécuritaire à l'Est de la République Démocratique du Congo et particulièrement dans la ville de Goma dont l'occupation par l'armée rwandaise provoque le déplacement massif des populations, parmi lesquelles de nombreux journalistes et autres professionnels des médias.
L'Union Nationale de la Presse du Congo condamne fermement la vandalisation des bureaux de sa section provinciale du Nord-Kivu et du Centre de Presse à Goma par les forces rwandaises en date du 26 janvier 2025. Elle exprime sa solidarité et sa compassion aux confrères en détresse.
L'Union Nationale de la Presse du Congo rappelle que la liberté de presse est la mère de toutes les libertés et que, de ce fait, aucune entrave à son exercice n'est acceptable. La corporation exprime, à ce sujet, ses vives préoccupations sur la sécurité des journalistes dans les zones désormais contrôlées par l'armée rwandaise et dénonce les menaces et intimidations qui entravent leur droit à exercer leur métier librement.
Par ailleurs, l'Union Nationale de la Presse du Congo invite les confrères du Sud-Kivu et de l'Ituri à la solidarité envers ceux qui fuient les exactions au Nord-Kivu et qui se réfugient à Bukavu, à Bunia et dans les environs.
En sa qualité d'instance d'autorégulation, l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) appelle tous les journalistes et autres professionnels des médias œuvrant en République Démocratique du Congo au respect strict du Code de déontologie et d'éthique professionnelle du journaliste congolais, et à faire preuve de responsabilité dans la pratique de leur métier en cette période particulière.
Tout en garantissant son assistance et son indéfectible soutien aux confrères en difficulté, l'Union Nationale de la Presse du Congo invite les journalistes à la stricte observance des principes journalistiques classiques en pareille période, à savoir :
1. S'assurer de la fiabilité des sources et vérifier les faits pour garantir leur exactitude ;
2. Rester impartial dans la collecte, le traitement et la diffusion de l'information en veillant scrupuleusement sur les sujets sécuritaires sensibles ou de nature à démobiliser les troupes ;
3. Respecter le droit du public à l'information en veillant sur la pertinence de celle-ci ;
4. Respecter le droit humanitaire en évitant d'occasionner des dommages supplémentaires sur le moral des personnes éplorées ou en difficulté ;
5. Rester transparent dans la collecte et le traitement de l'information en recourant le plus possible aux sources ouvertes qui doivent être citées ;
6. Œuvrer et contribuer, autant que possible, à promouvoir la paix et la stabilité pendant cette période délicate ;
7. Privilégier l'amour de la patrie, en évitant ainsi de servir la cause de l'ennemi à travers sa propagande et sa désinformation.
Aux confrères étrangers, l'Union Nationale de la Presse du Congo les invite à se soumettre avec honnêteté aux lois du pays d'accueil en rapport avec la collecte, le traitement et la diffusion de l'information en cette période de crise.
L'Union Nationale de la Presse du Congo encourage donc les journalistes à ne rapporter que les faits avérés et vérifiables en évitant toute forme d'informations sensationnelles au nom du scoop ou du buzz en cette période très sensible.
Enfin, l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) exprime son soutien aux forces de défense et de sécurité du pays et réaffirme sa solidarité à la population congolaise en général dans sa lutte pour la paix sur l'ensemble du territoire national.
Après avoir exprimé leur engagement auprès du Chef de l’Etat et Commandant Suprême des Forces Armées de la RDC et de la Police, Félix Tshisekedi, le 3 février dernier, celui de l’accompagner dans le but d’apporter des propositions concrètes susceptibles de créer un consensus national et une paix durable sur toute l’étendue du territoire national en général, et dans sa partie orientale en particulier, un point de presse conjoint CENCO-ECC a été organisé hier mercredi 5 février dans la salle Saint Sylvestre au sein du Centre Catholique Interdiocésain de la Gombe en début d’après-midi. ‘’Le Pacte Social dans son approche opérationnelle est l’initiative de répondre à la question où allons-nous ? ont été abordé avec grand soin devant les professionnels des médias par Monseigneur Donatien N’Shole, Secrétaire Général de la CENCO et le Révérend Eric Nsenga, Secrétaire Général et Porte-parole de l’ECC ; deux églises qui militent en synergie, pendant cette période où le pays traverse sa vallée de l’ombre de la mort à cause de la guerre imposée gratuitement par le Rwanda avec ses supplétifs du M23, pour une cohésion nation et une paix durable en RDC.
Dès l’entame de l’activité, le Révérend Éric Nsenga a tenu à rappeler que la démarche des deux églises Catholique-ECC, en ce qui concerne l’initiative de concevoir un projet de sortie de crise, vise principalement à construire un consensus national qui a pour objectif notamment de trouver des solutions aux problèmes actuels dont les causes remontent de plusieurs années. « L’approche actuelle ne vise pas le dialogue pour résoudre les agendas des individus à travers des partages des postes et mettre de côté l’intérêt national », a clarifié le Révérend Éric Nsenga.
Pour lui, un arrêt philosophique et un arrêt intellectuel devraient intervenir en vue d’analyser en profondeur les causes de ces conflits qui ont tendance à revêtir un caractère séculaire et proposer des solutions idoines.
«A l’interne, les questions ne seront pas seulement abordées autour des individus (gouvernement, réforme constitutionnelle, M23, détournements, etc.) mais elles iront jusqu’à toucher la racine principale. D’où, il faudrait réfléchir sur des thématiques qui sont déjà identifiées, a déclaré le porte-parole de l’ECC.
Le forum que proposent ces confessions religieuses partira des réflexions qui seront développées par des techniciens, des scientifiques et experts de tout bord mais tout en restant dans un agenda objectif qui, pour elles, représente l’idéal qui leur pousseront de réfléchir sur des propositions claires et concises.
L’éducation de la population constitue le 3ème objectif. In extremis, une vaste campagne d’éducation civique devrait être lancée à l’horizon en vue non seulement de briser le spectre de tribalisme et toutes sortes de conflits mettant en berne la situation sécuritaire du pays mais surtout de donner un caractère durable à cette paix. Ainsi, la mission que se sont confiée la Conférence Episcopale Nationale Indépendante et l’Eglise du Christ au Congo est un travail qui vise aussi la dimension de la durabilité pour poser les valeurs qui justifient la raison d’exister de la RDC comme Nation.
La dimension interne se résume par la construction d’un consensus national qui permettra aux deux églises d’analyser et d’aborder des questions de fonds.
Sur le plan de la deuxième dimension, celui du bien-vivre ensemble, le Révérend Éric Nsenga estime que nous ne pouvons pas espérer ou rêver à une paix durable si nous n’envisageons pas à résoudre les conflits afin de favoriser le vivre-ensemble.
« Sur le plan géostratégique, notre pays regorge des ressources, lesquelles constituent un vecteur important qui attirent la convoitise et la guerre. Nous ne pouvons donc pas rêver construire la paix au Congo et espérer à ce qu’elle soit durable sans aborder les causes profondes qui sont géostratégiques non seulement par rapport aux pays voisins qui nous entourent mais aussi pour tous les enjeux en général », a rapporté le porte-parole de l’ECC.
L’église, déclare-t-il, doit créer le vivre-ensemble car elle a toujours joué un rôle clé et plus que stratégique à aider les Etats à dépasser leurs conflits et se mettre ensemble. L’Eglise du Congo a joué ce même rôle lors des conflits passés dans le but d’apporter sa contribution pour proposer des voies de sortie en vue de favoriser le bien vivre-ensemble.
Prenant la parole, Mgr Donatien N’Shole a abordé la deuxième thématique pour lancer un appel aux compétences en vue de résorber cette crise sécuritaire qui déchire le pays.
Il a énuméré les axes de travail et technique déjà élaborés par la commission thématique :
Les forces de sécurité pour la paix avec pour objectif de renforcer les dispositifs de sécurité coopératives de lutter contre les groupes armés illégaux ;
Diaspora congolaise engagée pour la paix pour encourager la participation de la diaspora dans les initiatives de pacification et de développement ;
Paix par la cohésion sociale et interculturelle pour promouvoir la réconciliation, le dialogue inter ethnique et la tolérance culturelle ;
Paix par l’économie transfrontalière et l’écodéveloppement en vue de mettre en place des mécanismes d’intégration économique favorisant la stabilité et la coopération régionale ;
Paix politique, institutionnelle et diplomatique en vue de renforcer les cadres de coopération interétatique et la gouvernance démocratique ;
Commission artistes et sportifs pour la paix pour utiliser la culture et le sport comme outils de sensibilisation et de rapprochement des populations ;
Plaidoyer mondial pour la paix pour mobiliser la communauté internationale en faveur de la consolidation de la paix en RDC et dans les Grands Lacs ;
Universitaires, chercheurs et écrivains pour la paix avec pour objectif de contribuer à la production du savoir et d’analyse pour une paix durable ;
Infrastructures régionales pour la paix en vue de développer les infrastructures transnationales (eau, énergie, voies ferrées) favorisant l’intégration et la stabilité.
Telles sont des propositions mises en place par le secrétariat technique mais qui peuvent être amandées pour servir de référence pour ces commissions qui devraient travailler avec des experts attitrés pour donner aux politiques la matière nécessaire pour une gouvernance efficace et efficiente.
L’appel est lancé par Mgr N’Shole à toute personne désireuse de faire partie de ces commissions moyennant une candidature documentée qui sera examinée par le secrétariat technique.
La matière qui sortira de ces commissions sera proposée à ceux qui prendront part au Forum pour le consensus national.
Il sied de noter que comme facilitateurs, la CENCO et l’ECC ont pour rôle de réduire les distances entre les acteurs et transformer les conflits en opportunité de paix. Cette paix implique la participation de tous les acteurs au conflit.
Des contacts préliminaires ont été pris pour tâter le terrain en vue de permettre une faisabilité dans leurs actions.
Des contacts préliminaires sont envisageables pour ces deux confessions religieuses en vue de rencontrer le M23 pour faciliter le consensus national et baliser la voie d’une paix durable.
Le New Caire, capitale administrative de l’Egypte, a abrité, du 26 au 30 janvier 2025, les travaux de la huitième Réunion de haut niveau des présidents des Cours constitutionnelles et des Conseils constitutionnels africains et des pays arabes.
Cette grande session a démontré le rôle crucial de la constitutionnalité dans le développement des peuples africains. Au cœur des débats, Dieudonné Kamuleta Badibabanga, président de la cour constitutionnelle et du conseil supérieur de la magistrature de la RDC avec une contribution significative en termes de partage d'expériences de son pays en matière de contrôle de constitutionnalité en cas des circonstances exceptionnelles.
La réunion de la capitale égyptienne représente une étape importante dans la consolidation de la gouvernance constitutionnelle en Afrique, car elle a permis également d'échanger des idées et des pratiques sur la manière dont les systèmes constitutionnels peuvent soutenir le développement et la stabilité dans un contexte souvent marqué par des crises politiques et sociales.
Dieudonné Kamuleta Badibabanga s'est distingué lors de cette rencontre à travers sa direction du panel sur les dispositifs juridiques en période exceptionnelle. Son intervention a non seulement mis en avant l'importance de la protection des droits et libertés dans la gestion des crises, mais également souligné les défis uniques auxquels la RDC fait face, notamment la continuité de l'État de siège et les troubles persistants à l'Est du pays. En partageant les expériences vécues durant la pandémie de COVID-19 et l'état d'urgence, il a illustré comment le respect des principes constitutionnels peut guider les actions gouvernementales même dans les moments les plus critiques comme la crise sécuritaire aggravée par l'agression que connait le pays dans sa partie orientale suite à la convoitise de ses ressources minières par les pays voisins.
Selon le Président Kamuleta, la reconnaissance par le Président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et les échanges bilatéraux avec d'autres présidents de Cours constitutionnelles témoignent de l'importance croissante de ces dialogues pour renforcer les liens entre les nations africaines. Il est convaincu que ces discussions sont essentielles pour favoriser une meilleure compréhension des enjeux politiques et juridiques qui affectent le continent.
A en croire Dieudonné Kamuleta, cette réunion a été une occasion précieuse pour les acteurs juridiques africains de s'unir autour des valeurs constitutionnelles, tout en cherchant des solutions communes aux défis auxquels ils sont confrontés. Le rôle des cours constitutionnelles dans le développement durable des sociétés africaines ne peut être sous-estimé, et il est impératif que ces instances continuent à œuvrer pour la protection des droits fondamentaux et la promotion de l'État de droit.