Dans sa décision N°0365/ACTP/CAB/DG/D12/TM/2024, l'Autorité Congolaise de la Réglementation Pharmaceutique, ACOREP, avait pris la décision de fermer les établissements pharmaceutiques privés qui n'auraient pas respectés les exigences d'octroi des autorisations d'ouvertures et de fonctionnement. Cette décision a suscité une révolte au sein de l'Association des Propriétaires des pharmacies du Congo, (APROPHACO), qui a entamé depuis quelques mois des contacts avec différentes autorités du Pays pour solliciter gain de cause.
Le mercredi 13 Novembre 2024, une délégation de l'APROPHACO conduite par son Président Daniel Kabeya a été reçue par le Président de l'Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe, qui a été alerté autour de cette question en rapport direct avec la population.
L'APROPHACO est venue solliciter auprès de l'autorité législative la revisitation de l'ordonnance-loi N°27 du 27/03/1952 sur l'hygiène publique, la loi N°91/018 du 30/03/1997 créant l'ordre des pharmaciens en RDC ainsi que la loi-cadre qui stipule que les établissements pharmaceutiques doivent être des propriétés personnelles d'un pharmacien ou d'un groupe des pharmaciens attitrés.
En exigence de l'application de cette loi qui ne cadre plus avec le contexte actuel, l'ACOREP exige à chaque tenancier d'une pharmacie d'embaucher trois cadres dont un Pharmacien titulaire, un Pharmacien Assistant et un Assistant en pharmacie tous recrutés sous la supervision et en conformité avec les conditions de prestation imposées par le Conseil National de l'Ordre des Pharmaciens exigeant un minimum de 600$ de salaire à chacun de trois personnes embauchées.
Ce qui porte les frais administratifs mensuels à 1800$ pour chaque établissement pendant que le capital moyen par établissement ne dépasse pas 10 000 USD.
D'autres part, l'APROPHACO a sollicité l'implication du Président de l'Assemblée Nationale pour que l'ACOREP retire cette décision afin de permettre à l'Autorité Provinciale de mettre en place un cadre de concertation entre les structures étatiques et les structures privées du secteur pharmaceutique.
Le Président de l’Assemblée Nationale, très préoccupé par cette situation qui risquerait de créer un chaos dans la desserte des médicaments avec une incidence néfaste sur la santé de la Population est intervenu immédiatement en appelant le Gouverneur de la ville de Kinshasa à suspendre cette décision pour examiner avec tous les acteurs impliqués les possibilités d'un assainissement progressif de ce secteur. Une satisfaction pour la délégation de l'APROPHACO qui s'est dite très satisfaite du Speaker de la chambre basse du parlement.
Le Président congolais a beau disposer d’une large majorité au Parlement, certains obstacles se dressent contre sa volonté de modifier la loi fondamentale de 2006. Le choix du lieu avait tout d’un symbole. Alors que l’idée d’une modification de la Constitution circulait depuis des mois dans les arcanes du pouvoir, c’est à Kisangani, dans la ville où se sont déroulés une partie des travaux qui ont abouti à la loi fondamentale promulguée en 2006, que Félix Tshisekedi a officialisé son projet. Le 23 octobre, le président y a fustigé une Constitution « rédigée à l’étranger par des étrangers ». Ce texte, approuvé en 2005 par plus de 84 % de la population congolaise, ne serait « pas adapté aux réalités » de la RDC.
Un sujet sensible
Pour remédier à ces « faiblesses », Félix Tshisekedi a annoncé la mise en place d’une commission d’experts chargés de plancher, dès 2025, sur les changements envisagés. Il faudra sans doute patienter plusieurs mois avant de connaître les contours du projet et les obstacles qui, en fonction de la forme qu’il prendra, se dresseront sur la route du Chef de l’Etat. La présidence, qui avance prudemment sur ce sujet sensible, affirme que « toutes les options sont sur la table ». Si bien qu’il est pour l’instant difficile de savoir s’il s’agira d’une simple révision de la Constitution de 2006 (comme cela a été le cas en 2011) ou d’un changement pur et simple, comme le sous-entendent plusieurs soutiens du Chef de l’Etat.
Les deux options ont leurs inconvénients. Le processus de révision est très encadré. Dans ses articles 218, 219 et 220, le texte actuel fixe le cadre et les limites dans lesquels une telle démarche peut être menée. Ces dispositions stipulent que l’initiative d’une révision peut être prise soit par le président, soit par le gouvernement après délibération en conseil des ministres, soit par le Parlement sous l’impulsion de la moitié des membres de chacune de ses chambres ou, enfin, à la suite d’une pétition adressée aux deux chambres du Parlement par au moins 100 000 citoyens.
Pour faire ensuite entériner le projet, deux possibilités : le président peut convoquer un référendum, ou pas, s’il parvient à faire voter la Constitution révisée par l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès. Il faudrait alors l’approbation minimum des trois cinquièmes des membres du Parlement, c’est-à-dire d’au moins 300 élus.
Cette étape ne présente, en principe, pas de risque pour Félix Tshisekedi qui dispose d’une très large majorité parlementaire depuis les élections de décembre 2023. Il doit néanmoins s’assurer de la cohésion de son propre camp. Jusqu’à présent, les soutiens les plus vocaux d’une révision ou d’un changement de la Constitution ont été les membres de son propre parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Ces derniers ont déjà commencé à faire campagne pour sensibiliser la population à l’utilité d’un tel projet. En revanche, les autres poids lourds de l’Union sacrée, la coalition au pouvoir, se montrent plus discrets sur le sujet.
Il faudra également que le président congolais revienne sur l’une des mesures phares de son premier quinquennat : l’instauration, en mai 2021, de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Selon la Constitution, « aucune révision ne peut intervenir pendant l’état de guerre, l’état d’urgence ou l’état de siège ».
Communication sporadique et parfois contradictoire
Que se passerait-il si Félix Tshisekedi voulait changer la loi fondamentale, et non pas simplement réviser l’existante ? « À la différence de la révision, le changement de Constitution n’est pas encadré par les textes », répond Bob Kabamba. Professeur à l’université de Liège, en Belgique, il était l’un des experts sollicités pour la rédaction du texte promulgué en 2006. « Certains articles sont inviolables et nécessitent la rédaction d’une nouvelle Constitution, précise-t-il. Tout va donc dépendre des points que le pouvoir souhaite amender. »
Difficile pour le moment d’évaluer l’ampleur des réformes envisagées, tant la communication sur le sujet a été sporadique – et parfois contradictoire. « À ce stade, l’opinion devra se contenter du principe tel qu’énoncé par le président », tranche Tina Salama, la porte-parole du chef de l’État. Elle précise toutefois que certaines priorités ont été identifiées, comme « l’assouplissement » de la procédure d’installation des institutions et la nécessité de remédier à « l’instabilité des institutions provinciales ».
C’est pourtant une autre disposition qui focalise l’attention : celle qui encadre la limite et la durée des mandats et qui est contenue dans l’article 220 du texte. Ligne rouge de chaque débat sur la réforme constitutionnelle, cet article prévoit que « la forme républicaine de l’État, le principe du suffrage universel, la forme représentative du gouvernement, le nombre et la durée des mandats du président de la République et l’indépendance du pouvoir judiciaire » ne peuvent faire l’objet d’aucune révision. Par conséquent, le chef de l’État ne peut pas briguer un troisième mandat de cinq ans, alors que c’est précisément ce que l’opposition le soupçonne de vouloir faire.
De Moïse Katumbi à Joseph Kabila en passant par Martin Fayulu, les adversaires de Félix Tshisekedi ont unanimement condamné un projet qui ne sert, selon eux, qu’à ouvrir la voie à un maintien du chef de l’État au pouvoir. Une ambition que le président avait pourtant démentie en août dernier. « Je n’ai jamais dit que je changerai la Constitution pour allonger la durée de mon mandat », avait-il affirmé. Depuis, les prises de parole de certains de ses soutiens n’ont pas vraiment dissipé l’ambiguïté.
« Le Président n’a qu’un mandat de 3 ans »
Lors d’un meeting fin septembre, à Kinshasa, le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, a critiqué la durée des mandats présidentiels, estimant que les cinq ans prévus par la loi n’étaient jamais effectifs, notamment en raison du temps que prend la formation du gouvernement. « En réalité, le président n’a qu’un mandat de trois ans », a-t-il affirmé. Lors de son discours à Kisangani, le président congolais a préféré botter en touche sur ce sujet, assurant qu’il « ne le concerne pas » puisqu’il relève « de la compétence du peuple ». Autrement dit, s’il venait à être abordé, ce point ne passera que par un référendum. Il nécessiterait inévitablement un changement de la Constitution.
La question de l’indépendance du pouvoir judiciaire sanctuarisée par l’article 220 de la Constitution crispe aussi les débats. Le sujet s’est retrouvé au cœur des états généraux de la justice, qui ont débuté le 6 novembre. À cette occasion, plusieurs hauts fonctionnaires ont plaidé pour une réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), plaidant – à l’instar du député André Mbata – pour que le président ou le ministre de la Justice y soient intégrés.
Autant d’arguments qui suscitent une levée de boucliers au sein de la puissante Eglise Catholique et dans l’opposition. Sortie considérablement affaiblie de l’élection présidentielle de 2023, cette dernière trouvera-t-elle, avec ce débat, un moyen de se rassembler ? Le 9 novembre, l’ancien député Delly Sesanga, lui-même porteur d’un projet de révision constitutionnelle au début du premier mandat de Félix Tshisekedi, a annoncé la création d’une plateforme « contre le changement de la Constitution et un troisième mandat au président Félix Tshisekedi ».
Londres, cette métropole vibrante où les cultures du monde entier se côtoient, est un véritable carrefour gastronomique. Au cœur de cette diversité, une cuisine encore méconnue du grand public émerge avec subtilité et élégance : la gastronomie congolaise. Issue des terres luxuriantes de l’Afrique centrale, la cuisine congolaise reflète l’histoire complexe du pays, ses traditions ancestrales et la richesse de son terroir. À Londres, elle se dévoile dans les quartiers multiculturels comme Tottenham, Brixton, Peckham ou encore Dalston, offrant aux gourmets une expérience culinaire intense et raffinée, où chaque plat raconte une histoire.
Les racines de la cuisine congolaise : une alchimie de nature et de culture
La République démocratique du Congo (RDC) est un pays au patrimoine culinaire immense. Riche en biodiversité, elle regorge de produits naturels, des forêts denses aux rivières fertiles. La cuisine congolaise se distingue par l’utilisation ingénieuse d’ingrédients locaux comme le manioc, les arachides, les bananes plantains, les légumes-feuilles et les poissons d’eau douce.
Mais au-delà de sa diversité végétale et animale, c’est l’histoire de la RDC qui a façonné la cuisine du pays. Les échanges commerciaux anciens, les influences coloniales belges, et les migrations ont apporté des ingrédients exotiques et des méthodes de cuisson variées. Ce patrimoine culinaire s’est cristallisé à Londres, où des chefs talentueux réinterprètent ces plats traditionnels en y ajoutant une touche de modernité, tout en conservant leur authenticité.
Les plats emblématiques de la cuisine congolaise à Londres
1. Le Pondu (le Saka-Saka) : une symphonie de saveurs végétales
Le Pondu, appelé également le Saka-saka, est l’un des plats les plus populaires du Congo, et il figure souvent sur les menus des restaurants congolais à Londres. Composé de feuilles de manioc pilées et mijotées longuement dans de l’huile de palme, des arachides et parfois du lait de coco, ce mets offre une texture crémeuse et un goût légèrement amer, équilibré par la douceur de l’huile et des épices douces. Parfois agrémenté de poisson ou de viande fumée, il incarne une communion parfaite entre simplicité et complexité gustative.
2. Le Liboké : une cuisson ancestrale dans les feuilles de bananier
Le liboké est un véritable trésor culinaire, et sa préparation est un art en soi. Ce plat, qui consiste à cuire du poisson, de la viande ou même des champignons dans des feuilles de bananier, a une saveur unique, subtilement fumée. À Londres, dans des restaurants comme Laba Paris à Peckham, on retrouve ce plat traditionnel, où les poissons locaux sont parfois remplacés par des espèces britanniques, tout en conservant l’âme du liboké. La vapeur enferme tous les arômes dans le paquet de feuilles, offrant une explosion de saveurs à chaque bouchée.
3. Le Poulet à la Moambe : une gourmandise royale
Considéré comme l’un des plats nationaux du Congo, le poulet à la moambe est un incontournable pour tout amateur de gastronomie congolaise. Ce ragoût épais, cuisiné avec la moambe, une pâte obtenue à partir de noix de palme, enveloppe le poulet d’une sauce onctueuse et savoureuse, souvent accompagnée de riz ou de bananes plantains. C’est un plat généreux, riche en histoire et en symbolisme, qui témoigne des racines profondément ancrées de la RDC dans les traditions culinaires africaines.
4. Le Foufou : l’accompagnement de tous les plats
Le foufou est l’élément central de nombreux repas congolais. Cet aliment, semblable à une purée épaisse, est obtenu en battant de la farine de manioc ou de maïs dans de l’eau bouillante jusqu’à obtenir une consistance ferme et élastique. Accompagnant les sauces et ragoûts, le foufou est apprécié pour sa neutralité, qui permet de sublimer les arômes forts et épicés des plats avec lesquels il est servi. Dans les restaurants congolais londoniens, il est souvent servi avec des mets comme le saka-saka ou la moambe.
5. Les Bananes plantains : la douceur de l’Afrique tropicale
Les bananes plantains, souvent servies frites, constituent un incontournable de la gastronomie congolaise. Leur douceur caramélisée et leur texture moelleuse contrastent merveilleusement avec les plats salés et épicés. À Londres, ce mets accompagne fréquemment le poulet à la moambe ou est servi comme snack dans les stands de rue lors de festivals africains. Un paysage gastronomique en pleine effervescence
Londres est un vivier d’expérimentations culinaires, et la cuisine congolaise n’y fait pas exception. Des événements comme les festivals de cuisine africaine, organisés chaque année à travers la ville, offrent une plateforme pour la cuisine congolaise, permettant à des chefs émergents et des traiteurs de faire découvrir au grand public les trésors de leur patrimoine culinaire.
Certains restaurants congolais, comme à Tottenham, le Restaurant Belle congolaise, ouvert depuis 2020 par Monsieur Dadinho, allient tradition et modernité en revisitant des recettes classiques avec des ingrédients locaux et une présentation contemporaine. À Londres, toujours dans le quartier de Tottenham, d’autres établissements misent sur une expérience gastronomique plus immersive, en mettant l’accent sur la convivialité et la richesse des saveurs. Ces lieux permettent à la diaspora congolaise de se retrouver autour de repas familiaux, tout en éveillant la curiosité des Londoniens avides de découvertes gustatives.
Une cuisine authentique à la conquête de Londres
L’engouement croissant pour la gastronomie congolaise s’inscrit dans un contexte où les cuisines africaines, longtemps sous-représentées sur la scène internationale, connaissent un regain d’intérêt. La cuisine nigériane, ghanéenne ou éthiopienne ont déjà gagné en popularité à Londres, et la cuisine congolaise suit ce mouvement, portée par une diaspora dynamique et des entrepreneurs audacieux.
L’une des forces de cette cuisine est sans doute son caractère profondément authentique. Les plats sont souvent préparés avec des méthodes ancestrales, et les ingrédients sont frais, naturels et peu transformés. Cette approche “de la ferme à la table” trouve écho dans les tendances culinaires actuelles, où la quête de produits bruts et sains est de plus en plus recherchée.
Conclusion
La gastronomie congolaise, à la fois rustique et raffinée, commence à s’imposer dans le paysage culinaire londonien. Grâce à des plats emblématiques comme le Pondu, le poulet à la moambe ou le liboké, etc. Elle offre une immersion dans les traditions culinaires de l’Afrique centrale. Bien que toujours en pleine expansion, la cuisine congolaise à Londres représente une expérience gustative unique, capable de séduire les palais les plus exigeants. Que vous soyez un amateur de cuisine africaine ou un simple curieux, explorer cette gastronomie, c’est découvrir un pan méconnu de la richesse culturelle du Congo, tout en se laissant transporter par des saveurs aussi audacieuses qu’inoubliables.
Les travaux de la dixième édition de Makutano ont débuté hier à Kinshasa. Ils sont placés sous le thème : ‘‘The New deal, pour une RDC et une Afrique fortes et prospères’’. C'est le Président Félix Tshisekedi qui en a, personnellement, donné le go au cours d'une cérémonie solennelle tenue au Centre financier, en présence de plusieurs hommes d’affaires de la RDC et d'Afrique. Dans son discours, le Chef de l'État a insisté sur le fait que cette dixième édition de Makutano, prévue jusqu'au 15 novembre prochain, doit être, véritablement, un cadre d'échanges solides qui va offrir l'occasion de bâtir des alliances économiques de haut niveau pour accélérer les progrès partagés entre les États africains. Il a encouragé Nicole Sulu, responsable de Makutano, pour son engagement à rassembler les acteurs majeurs du monde des affaires, soulignant sa volonté de renforcer une croissance durable et inclusive pour son pays et le reste du continent.
"Permettez-moi, avant tout, de saluer la présence de nos hôtes. Votre participation est le témoignage éloquent de notre engagement commun pour une Afrique qui prend son destin en main. Par votre présence, ce forum prend une dimension singulière, celle de l'unité africaine. Cette unité est à la fois notre force et notre destinée. Je tiens également à saluer les participants et les organisateurs de cet événement exceptionnel, avec une pensée particulière, pour sa vision, son engagement et sa persévérance, Madame Nicole Sulu, qui a su bâtir ce qui est aujourd'hui bien plus qu'un Forum, un espace d'échanges et de croissance pour notre pays et pour l'Afrique tout entière. Je voudrais également remercier tous ceux qui ont participé à l'organisation de ce Forum. Grâce à votre travail acharné et votre dévouement, Makutano est devenu bien plus qu'un événement économique. Il est devenu une vitrine du soft power congolais, une manifestation de notre capacité à rassembler divers acteurs autour d'une vision commune et à bâtir des alliances stratégiques pour l'avenir de notre continent et de notre pays", a indiqué le Président Félix Tshisekedi, qui a défini quelques objectifs importants à suivre durant les travaux. Il a rappelé ses engagements prioritaires pris dans le cadre de son second quinquennat pour promouvoir un environnement des affaires fructueux.
"Mesdames et messieurs, distingués invités, l'Afrique, particulièrement la République démocratique du Congo, se trouve à un carrefour de défis et des opportunités. Cet événement nous offre l'opportunité de définir ensemble le projet de notre fondement panafricain. Le thème de cette dixième édition de Makutano résonne comme un appel à l'action pour repenser notre pacte social et économique...
Lors de mon investiture, le 20 janvier 2024, pour mon second mandat en tant que Président de la République démocratique du Congo, j'ai pris six engagements essentiels qui résonnent avec les ambitions de ce nouveau pacte. Ces engagements sont le socle de notre marche vers une République démocratique du Congo stable, plus inclusive et plus dynamique, qui porte sur la création de plus d'emplois, la protection et la stabilisation du pouvoir d'achat, la sécurisation du territoire national, la diversification de l'économie nationale, la garantie de l'accès aux soins et le renforcement de l'efficacité des services publics. Ce sont des engagements fermes pris au nom de chaque congolaise et de chaque congolais avec la conviction que seul un changement structurel peut garantir notre souveraineté de notre beau pays. Les opportunités sont grandes pour la République démocratique du Congo, terre des richesses et de diversités.
Mon pays regorge des ressources naturelles abondantes, un potentiel agricole immense, une jeunesse dynamique et pleine de potentiels et notre position géographique centrale au cœur de l'Afrique.
Toutefois, nous devons reconnaître les défis auxquels nous faisons face: la paix à restaurer dans la partie Est du pays, victime de l'agression armée et de l'activisme des groupes rebelles, les infrastructures à moderniser, une industrialisation à rebâtir et une administration à réformer pour la rendre plus efficace et plus proche des besoins de nos concitoyens...Mon projet est clair, bâtir une République démocratique du Congo forte au sein d'une Afrique prospère... En unissant les secteurs public et privé, en favorisant l'innovation et l'investissement, nous jetons les bases d'une croissance inclusive et durable pour notre pays et pour l'Afrique. Pour que cette vision se concrétise, le nouveau pacte se repose sur plusieurs piliers essentiels. Le premier est la restauration de la paix et la sécurité sur l'ensemble du territoire national. Le deuxième pilier est l'inclusivité économique. Notre croissance ne peut être réelle et durable que si elle profite à tous... Le troisième pilier est l'innovation. Dans un monde en perpétuelle évolution, la République démocratique du Congo doit devenir un moteur d'innovation en misant sur la technologie et la créativité de sa jeunesse. Le quatrième pilier est une gouvernance transparente et responsable, indispensable pour bâtir la confiance de nos concitoyens et de nos partenaires internationaux. Cela implique une lutte acharnée contre la corruption et l'instauration des pratiques transparentes à tous les niveaux de l'administration. Enfin, le cinquième pilier est le renforcement du capital humain, essentiel pour garantir que notre jeunesse puisse contribuer efficacement au développement de notre Nation", a-t-il complété, dans son mot. Pour le Chef de l'État, au cours de ces dix années, Makutano a été le creuset de nombreuses réussites, permettant l'émergence des partenariats fructueux et ouvrant la voie à des milliers de petites et moyennes entreprises au cœur de l'innovation et du dynamisme. Il estime, en effet, que ces succès sont le témoignage d'une Afrique en mouvement, d'un Congo qui s'affirme et d'un avenir plein de promesses. "Mais, le chemin est encore long. Nous devons poursuivre nos efforts pour renforcer la gouvernance, stabiliser les régions affectées par des conflits et garantir que tous les citoyens soient intégrés dans ce processus de développement", a souligné le Président Félix Tshisekedi.
Dans un mémo signé par l’Intersyndicale des Magistrats de la RDC et rendu public ce 11 novembre 2024, ces acteurs de la justice participative font un état des lieux du déroulement des assises des états généraux de la Justice convoqués par le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, du 6 au 13 novembre 2024 au Centre Financier de Kinshasa. Leur constat, très amère, pousse ces syndicalistes du troisième pouvoir à redouter des ressorties de ces travaux qui réunissent au moins 3.500 participants venus de toutes les provinces du pays.
Ils relèvent, dans leur communiqué conjoint, les éléments qui, selon eux, ne sont pas pris en compte dans l’organisation desdits travaux; lesquelles irrégularités constituent une sorte de théâtralisation du déroulement des travaux et craignent ainsi que les objectifs poursuivis ne soient pas atteints.
LES SYNDICATS DES MAGISTRATS DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
SYNAMAC, JUSI, SYNCHREMAC, SYMO
COMMUNIQUE DE PRESSE
Les syndicats des Magistrats de la RDC, en l’occurrence le Syndicat Autonome des Magistrats du Congo (SYNAMAC), la Justice Indépendante (JUSI), le Syndicat Chrétien des Magistrats du Congo (SYNCHREMAC) et le Syndicat des Magistrats du Congo (SYMCO) participant aux Etats généraux de la Justice convoqués par Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux du 06 au 13 novembre 2024 qui se tiennent au Centre Financier de Kinshasa.
Ils notent que ces assises font suite à celles organisées du 27 avril au 02 mai 2015 et qui avaient formulé 350 recommandations ayant abouti à la mise en place d’une Politique Nationale de Réforme de la Justice (PNRJ) pour la période 2017 – 2026 et d’un Programme d’Action Prioritaire (OAO), en vue de “contribuer à l’amélioration du fonctionnement du secteur de la justice”.
Il ressort des statistiques établies à la suite de l’évaluation faite par le Ministère de la Justice et les partenaires techniques et financiers que ces résolutions n’ont été exécutées qu’à hauteur de 0,8%, soit en dessous de 1%. Cette situation n’a fait qu’aggraver le dysfonctionnement décrié de la justice congolaise.
Les Etats généraux en cours ont pour objectifs d’évaluer la mise en œuvre de la Politique Nationale de Réforme de la Justice, de poser le diagnostic sans complaisance du fonctionnement du secteur de la justice et d’identifier les actions à entreprendre pour une bonne administration de la Justice.
Cependant, les syndicats des Magistrats de la RDC relèvent plusieurs irrégularités dans l’organisation desdits travaux, notamment:
Le Conseil Supérieur de la Magistrature, organe de gestion du pouvoir judiciaire, et les autres acteurs majeurs de la justice n’ont pas été associés dans l’organisation des présents travaux;
La pléthore de participants estimée à plus de 3.500, dont la majorité se recrute parmi les étudiants et les militants des partis politiques;
La très faible prise en charge des participants, en particulier les Magistrats venus des provinces;
Le fonctionnement occulte du secrétariat technique, dont les membres ne sont pas connus des participants;
La sélection intéressée et orientée des intervenants et des thèmes développés en panels;
Le temps des travaux en ateliers réduit à un seul jour, risque de rendre superficiels les débats, …
Tout en saluant la tenue de ces assises, les syndicats des Magistrats de la RDC constatent avec amertume la théâtralisation de leur déroulement et redoutent que les objectifs poursuivis ne soient pas atteints.
Sur instruction de la Ministre d'Etat Ministre de l'environnement et du développement durable, le Directeur de Cabinet Adjoint Héritier MPIANA Pierre a tenu ce lundi 11 Novembre 2024 une séance d'information et de remise à niveau des missionnaires dédiés à la mission de contrôle des établissements classés de la Catégorie une A dont les inspecteurs, les OPJS, auditeurs et experts du MEDD.
Déterminer à accompagner la vision du chef de l'Etat pour le développement du pays à travers la maximisation des recettes, le Ministère de l'Environnement et développement durable a voulu à travers cette séance de formation doter ses agents des outils adéquats pour une meilleure exécution de cette mission sur terrain notamment dans les 4 provinces choisies dans un premier temps entre autre le Haut-Katanga, le Haut-Uélé, le Kongo Central et le Lualaba pour une durée de 15 jours renouvelable une fois.
Le Directeur de Cabinet Adjoint Héritier Mpiana Pierre estime qu'"à partir de cette mission il y'a possibilité de mobiliser encore plus le budget de l'État et contribuer en tant que ministère d'assiette à la réalisation de certains objectifs du Gouvernement".
Sur terrain et auprès des assujettis, les missionnaires ferons le contrôle des déclarations et de paiement des taxes dues au Ministère de l'environnement et Développement à travers l'ordonnancement de la DGRAD.
C'est une première expérience avec la Ministre d'Etat Eve Bazaiba a précisé Monsieur Jean Marie BANGONZY ESSO LISONGO Directeur-chef de service Medd,
qu'une "formation de renforcement des capacités des inspecteurs, OPJ et enquêteurs nationaux du MEDD soit tenue en vue d'outiller suffisamment ces agents afin qu'ils puissent convaincre les exploitants, dénicher certaines irrégularités commises au niveau des assujettis dans le but final de maximiser les recettes de l'État" a renchéri le Directeur.
Pour sa part, Richard KALONJI KALONJI Directeur Administratif et financier au MEDD, il s'agit d'une mission conjointe DGRAD-MEDD.
À lui de souligner que la DGRAD est une structure soeur. Ainsi, la mobilisation des recettes comporte quatre étapes dont deux pour le service d'assiette : la constatation et la liquidation. Et deux autres la mobilisation : l'ordonnancement et le recouvrement qui relèvent impérativement et exclusivement à la Régie financière. Et la DGRAD est habilitée à pouvoir effectuer cette opération.
"L'idéal est d'aller ensemble, les deux forment une équipe conformément aux prescrits et dispositions de la loi en la matière au grand bénéfice de l'État Congolais" a-t-il conclu.
Toutes les équipes dédiées à cette mission de contrôle et de redressement, ont été dotées de matériel de travail après une simulation faite à l'intention de tous.
L'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis en 2024 pourrait marquer un tournant décisif dans la politique étrangère américaine, notamment en ce qui concerne l'Afrique et la République Démocratique du Congo (RDC). La RDC, riche en ressources naturelles et occupant une position stratégique sur l'échiquier géopolitique mondial, suscite un intérêt croissant. Alors que Trump entame son second mandat, il se voit confronté à la crise persistante à l'Est de la RDC, une région en proie à des conflits armés et à des tensions ethniques. Dans cette note je me propose d'examiner comment Trump pourrait influencer les relations entre les États-Unis et la RDC, tout en considérant les enjeux de sécurité, économiques et environnementaux.
2. La dynamique des relations États-Unis-RDC
L'intérêt stratégique des États-Unis pour la RDC s'accroît, non seulement en raison de ses ressources naturelles, mais aussi en tant que carrefour dans la lutte pour l'influence mondiale, particulièrement face à l'essor de la Chine. Détenant plus de 70 % des réserves mondiales de cobalt, la RDC joue un rôle essentiel dans la chaîne d'approvisionnement des technologies avancées et des énergies renouvelables. Il est donc crucial pour l'administration Trump de renforcer les relations bilatérales afin d'assurer un accès sécurisé à ces ressources stratégiques.
Trump pourrait adopter une approche pragmatique, visant à établir des partenariats avec le gouvernement congolais pour faciliter l'accès des entreprises américaines aux ressources minérales. Cet engagement pourrait également se traduire par un soutien accru à des initiatives destinées à améliorer la gouvernance et à promouvoir des normes éthiques dans l'exploitation minière. La lutte contre la corruption et la promotion de la transparence seront des éléments déterminants pour garantir que les retombées économiques profitent réellement au peuple congolais.
3. La guerre à l'Est de la RDC: un défi incontournable
La situation à l'Est de la RDC demeure alarmante, avec des conflits armés opposant divers groupes rebelles aux forces gouvernementales. Cette instabilité met en péril la vie des populations locales et constitue un frein majeur à l'investissement étranger. Trump, avec son orientation sécuritaire, pourrait envisager de jouer un rôle de médiateur dans ces conflits, en collaborant avec des acteurs régionaux et internationaux pour promouvoir la paix et la stabilité.
Un soutien renforcé aux forces de sécurité congolaises pourrait également faire partie de la stratégie américaine, visant à accroître la capacité du gouvernement à gérer les crises internes. Cette approche pourrait contribuer à instaurer un environnement plus sûr pour les investissements tout en répondant aux préoccupations humanitaires.
4. Rivalité avec la Chine: un élément déterminant
La compétition avec la Chine constitue un autre élément central dans les relations entre les États-Unis et la RDC. La présence chinoise dans le secteur minier congolais est déjà notable, avec un contrôle significatif des opérations de cobalt. Trump pourrait être incité à diversifier les sources d'approvisionnement en minéraux stratégiques en soutenant les entreprises américaines souhaitant s'implanter en RDC. Dans cette optique, il pourrait également chercher à établir des alliances avec d'autres pays producteurs de ressources, afin de réduire la dépendance envers la Chine.
Une telle dynamique pourrait également s'accompagner d'une pression pour que la RDC adopte des normes environnementales plus strictes, alignant ainsi les intérêts économiques américains avec des pratiques durables. Cela pourrait soutenir les efforts de développement durable dans le pays, tout en répondant aux préoccupations croissantes concernant l'impact environnemental de l'exploitation minière.
La RDC doit envisager des stratégies pour tirer parti de l'élection de Trump, surtout en tenant compte du soutien traditionnel des États-Unis envers le Rwanda de Paul Kagame dans la région. Interroger cette dynamique est le premier pas vers une réponse efficace. Gouverner, c'est anticiper…
5. Conclusion
Les relations entre les États-Unis et la RDC sous l'administration Trump pourraient se caractériser par une approche pragmatique et axée sur la sécurité des ressources. En tenant compte des dynamiques géopolitiques actuelles, notamment la rivalité avec la Chine, et en s'attaquant aux causes profondes des conflits à l'Est, les États-Unis pourraient non seulement renforcer leurs liens avec la RDC, mais aussi contribuer à la stabilité et à la prospérité de la région. Pour capitaliser sur cette opportunité, la RDC devra naviguer habilement dans ses relations avec Washington, tout en tenant compte de la position stratégique du Rwanda, souvent perçu comme un allié privilégié des États-Unis en Afrique.
Le Rapporteur de l'Assemblée Nationale, le Professeur Jacques Djoli Eseng’Ekeli, a échangé, lundi 11 novembre 2024, dans son cabinet de travail, au Palais du Peuple, avec une délégation des jeunes Ambassadeurs de la Paix, réunis au sein de la Fédération pour la Paix Universelle (FPU). Sous la conduite de leur plus haute autorité au niveau de la sous-région de l'Afrique centrale, Jean Pierre Kadima Mundandi, ces jeunes, fraîchement rentrés d'une formation sur les questions de la paix en Afrique et en Corée du Sud, sont venus présenter leurs civilités à ce membre du bureau de la Chambre Basse du Parlement.
Cette rencontre avec le Professeur Jacques Djoli constitue, pour ces jeunes pacificateurs, la première étape de leur démarche pour prendre contact avec les animateurs des institutions nouvellement établies après leur départ pour l'étranger.
Ils ont jugé utile de commencer par l'Assemblée Nationale, via son Rapporteur, afin que ce dernier leur facilite la tâche de rencontrer le Président de la Chambre basse du Parlement, le Professeur Vital Kamerhe.
Au cours de leurs échanges, ces jeunes ont abordé la question liée à la situation sécuritaire préoccupante dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Ils sont venus solliciter à l’Assemblée Nationale, l'organisation imminente d'une conférence à l'échelle régionale, axée sur la paix et la stabilité en RDC.
Et cela, dans l'optique de préparer une grande conférence internationale, qui aura lieu en Corée du Sud, dans le cadre de l'inauguration du musée universel.
Dans l'actif de leurs activités déjà organisées, s'inscrit une pétition qui a été lancée depuis le 22 septembre 2024, lors de la Journée internationale de la Paix, dans l'objectif de récolter, au niveau de la sous-région de l'Afrique Centrale, un million de signatures pour la paix, en vue de solliciter la fin des hostilités dans la partie Est de la RDC. Egalement, ils ont demandé aux Chefs d'Etats de la sous-région de se concerter, pour encourager la diplomatie citoyenne comme approche innovante de la Fédération pour la Paix Universelle, au-delà des efforts de la diplomatie parlementaire, ainsi que ceux des mécanismes internationaux de suivi des accords déjà mis à la disposition de toutes les Nations sous-régionales.
Pour ces hôtes du Professeur Jacques Djoli, la résolution de la question de la paix ne devrait pas être l'apanage du Parlement à lui seul, mais plutôt, de tout citoyen qui doit se sentir impliqué et en vue de proposer des solutions.
Par ailleurs, le Rapporteur de l’Assemblée Nationale a salué le courage de ces fils et filles du pays. Ensuite, il a brossé en quelques lignes, la situation sécuritaire qui prévaut actuellement dans la partie orientale, et ses conséquences néfastes sur la population congolaise.
Il y a lieu de noter que Jean-Pierre Kadima Mundandi, chef de cette délégation du FPU, a été épaulé par Mike Samuel Makenda, Directeur de la sous-région Afrique centrale de l’Institut d’histoire Sunhak.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l'Aide au Développement, Guylain Nyembo et le Représentant Résident du PNUD en RDC, Damien Mama, ont poursuivi leur mission de supervision du Programme de Développement Local des 145 territoires (PDL-145T), en visitant le lundi 11 novembre 2024, quelques ouvrages en cours de construction à Kongolo, à 320 km de la ville de Kalemie, dans la province du Tanganyika.
Ils ont visité les chantiers de trois écoles : E.P. Mapema, E.P. Umeme, E.P. Banapabo et du centre de santé Mankonto, où les travaux ont débuté entre juin, juillet, août et septembre 2023. Cependant, ces chantiers ont connu un retard pour le démarrage des travaux, dû principalement aux difficultés d’acheminement des matériaux dans cette zone enclavée, l’absence d’une main-d'œuvre locale qualifiée, refus d'importation de la main-d'œuvre en dehors du territoire, ou encore des retards causés par les pluies.
C’est ainsi que le VPM Guylain Nyembo a interpellé les entreprises qui exécutent les travaux pour qu'elles sachent assumer correctement et pleinement leurs responsabilités pour faire accélérer les travaux.
Au bureau du territoire de Kongolo où la délégation a reçu les doléances de l’Administrateur du territoire avant de visiter les chantiers, le VPM a rassuré les autorités locales ainsi que la population venue nombreuse pour l’écouter, que le PDL-145T, programme initié par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour promouvoir le développement socio-économique du pays à partir de la base, va se poursuivre non seulement à travers la construction des écoles, centres de santé et bâtiments administratifs, mais aussi les routes de desserte agricole pour le développement de l’agriculture, le renforcement des compétences pour développer les économies locales.
A travers cette visite, le Ministre Guylain Nyembo compte donner un second souffle au PDL-145T dans ce coin du pays enclavé.
Dans un élan patriotique, André-Alain Atundu Liongo félicite Constant Mutamba, Ministre d’Etat en charge de la Justice, pour avoir réussi à organiser, sous le haut patronage du Président Félix Tshisekedi, le Magistrat suprême, les états généraux au niveau de son secteur, en vue de marquer la rupture avec un passé corrompu.
Il salue, vivement, l’engagement démontré par les participants aux travaux, tenus au Centre financier de Kinshasa, et propose, au total, cinq mesures ambitieuses à mettre en œuvre, sans plus tarder, pour une renaissance véritable et accélérée du secteur judiciaire en RD. Congo. Selon lui, au terme du rendez-vous du Centre financier, il est essentiel de pouvoir, effectivement, mettre fin à la recréation qui n’a que trop duré dans le secteur de la justice en République démocratique du Congo. Le célèbre Ambassadeur Alain Atundu est de ceux qui pensent qu’avec la volonté ferme du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, l’avènement d’un Etat de droit au Congo est possible.
‘’(…), en plus de soigner les symptômes en urgence pour soulager tant soit peu la société dans l’immédiat, il importe de s’attaquer au pourrissement de la conscience en tant que siège des vertus innées et nécessaires pour un comportement adéquat et voulu dans la société. C’est l’âme de la Justice qui est malade parce que la conscience est soit émoussée soit inopérante. En tout état de cause, je voudrais vous proposer la thérapeutique suivante :
Une opération urgente de réarmement moral axée sur le civisme, le patriotisme, la déontologie et la conscience professionnelle ;
Un audit moral ou éthique des Magistrats et des avocats par une commission ad hoc chargée de déterminer s’il est moralement apte à exercer la profession ;
La sanction en tant qu’alerte et réaction de la société par une intervention chirurgicale vitale ;
La reconnaissance des méritants comme mesure de progrès réalisé en la matière ;
Une évaluation annuelle à date fixe comme bilan de l’action du Ministère de la Justice’’, préconise le Président National de la CDR.
La Pros.
LETTRE OUVERTE AUX ETATS GENERAUX DE LA JUSTICE
Mesdames et Messieurs les Participants,
Un dicton africain proclame que trop de viande n’abime pas la sauce!
Vous ne m’en voudrez donc pas d’ajouter, à ceux de mes prédécesseurs, mes hommages au Président Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, véritable apôtre de la lutte contre la corruption et pour l’assainissement de la Justice congolaise.
Mes félicitations au Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Son Excellence MUTAMBA qui, en croisé, a réussi à concrétiser de belle manière, à travers les Etats Généraux de la Justice 2024, le vœu ardent du Chef de l’Etat.
… /…
Mesdames, Messieurs,
De quelle maladie souffre la Justice congolaise ?
Votre présence massive dans l’immense salle du Centre Financier International de Kinshasa est impressionnante, voire troublante, non pas tant par le nombre que vous représentez que par la qualité exceptionnelle des intervenants et des participants, décidés à déterminer, sans complaisance, avec la neutralité et l’objectivité professionnelle d’un médecin, le Mal dont souffre la Justice congolaise, à établir un diagnostic crédible et à administrer une thérapeutique fiable, dans le respect rigoureux de la posologie adaptée à la gravité du Mal cancéreux et de l’état faible du Malade !
Encore, une fois, félicitations, Monsieur le Ministre d’Etat !
Le Professeur LUZOLO BAMBI a évoqué l’éventualité d’une maladie innommable sans pourtant préciser si c’est à cause de la honte de l’avoir contractée ou à cause de l’ignorance due à l’état actuel de notre savoir.
Toujours est-il qu’à l’observation critique et à l’analyse exigeante, il s’avère que la Justice congolaise souffre du Mal de ceux qui participent à administrer la Justice dans la société en ce compris les magistrats, les avocats, les auxiliaires et même les justiciables.
Mais cet homme que l’on qualifie de maladie de la Justice, est-il un Mal en soi ou il est simplement la manifestation du Mal profond et invisible à l’œil nu.
Est-il bon en soi et c’est la société qui l’a corrompu ?
A mon humble avis, cet homme maladie est la manifestation d’un Mal profond appelé la corruption de la conscience individuelle et collective qui diminue son immunité dans la société.
En d’autres termes, la Justice congolaise est malade de la dépravation de la conscience des hommes qui interviennent dans l’administration de la Justice et de ses effets pervers.
Donc, en plus de soigner les symptômes en urgence pour soulager tant soit peu la société dans l’immédiat, il importe de s’attaquer au pourrissement de la conscience en tant que siège des vertus innées et nécessaires pour un comportement adéquat et voulu dans la société.
C’est l’âme de la Justice qui est malade parce que la conscience est soit émoussée soit inopérante.
En tout état de cause, je voudrais vous proposer la thérapeutique suivante :
Une opération urgente de réarmement moral axée sur le civisme, le patriotisme, la déontologie et la conscience professionnelle ;
Un audit moral ou éthique des Magistrats et des avocats par une commission ad hoc chargée de déterminer s’il est moralement apte à exercer la profession ;
La sanction en tant qu’alerte et réaction de la société par une intervention chirurgicale vitale ;
La reconnaissance des méritants comme mesure de progrès réalisé en la matière ;
Une évaluation annuelle à date fixe comme bilan de l’action du Ministère de la Justice.
… /…
S’agissant d’une maladie interne et physiologique en l’occurrence du cancer de la conscience, une attention particulière doit être accordée au temps de l’incubation, compte tenu de l’urgence due à la gravité du Mal afin qu’un remède, en théorie, efficace ne se transforme en un remède de cheval engageant le pronostic vital du malade.
Ce cancer de la conscience humaine s’exprime sous forme de métastase comme la corruption, la prévarication, les tracasseries, bref sous forme de la tolérance vis-à-vis des atteintes aux Lois et Règlements de la République.
Autant dire qu’il faudrait accorder au personnel dans son ensemble un minimum de bien matériel pour pratiquer la vertu, selon la belle expression du Cardinal MALULA, en tenant compte du risque social que représente l’exercice de la profession.
De cette façon, l’ensemble du personnel de la Justice pourrait être le vecteur d’une Justice équitable en faveur des Pauvres et des Riches, des Faibles et des Puissants.
Eh oui ! Car contrairement aux apparences et à une opinion courante et répandue, il arrive que les riches et les puissants soient moins protégés par la Justice que les pauvres et les faibles. Le cas des sociétés de l’Etat et de certains privés n’en sont qu’une pâle illustration.
Ainsi, le Pays aura une Justice à la fois équitable et humaine capable de participer à l’instauration et au maintien de l’homéostasie sociale ainsi que de la sérénité de la vie nationale.
En effet, si une Justice inique provoque à coup sûr indignation et colère de la société, une Justice équitable et humaine aboutit à l’hypotension sociale, à l’apaisement, à l’espoir, sans oublier la confiance aux institutions de l’Etat. … /…
Mais pour mener à bonne fin cette thérapeutique, tout le personnel médical doit travailler en bonne intelligence et en synergie en comptant sur l’œuvre du temps bénéfique.
Mesdames et Messieurs les Participants, Bon et fructueux travail !
Le Vice-Premier Ministre du Plan et Coordination à l’aide au Développement, Guylain Nyembo, s’est rendu, dans le cadre d’une visite de terrain, le samedi 9 novembre 2024 à Kabimba, une localité située à une soixantaine de kilomètres de Kalemie, accompagné du Représentant Résident du PNUD en RDC, Damien Mama, et des Ministres provinciaux de l’Intérieur et du Plan. Cette visite de terrain s'inscrit dans le cadre du suivi du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T), un projet clé du gouvernement de RDC, initié par le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour renforcer le développement socio-économique des zones rurales du pays.
À Kabimba, la délégation a visité les chantiers du bâtiment administratif ainsi que des écoles Tchem Tchem et Kabutonga, dont les travaux touchent presque à leur fin. A cette occasion, le VPM a souligné "l'urgence d'accélérer le rythme du reste de travail pour que ces infrastructures essentielles soient mises à la disposition des bénéficiaires dans les meilleurs délais". Cette déclaration met en lumière l’engagement du gouvernement à répondre aux besoins de la population locale, qui a réservé un accueil chaleureux à la délégation et exprimé ses attentes face à ces projets.
Après Kabimba, la délégation conduite par le VPM Guylain Nyembo s’est rendue au Centre de santé de Mutowa, à 30 Km de Kalemie, pour évaluer l’avancée des travaux de cet ouvrage également proche de l’achèvement. Prenant la parole, Guylain Nyembo a réaffirmé à la population locale la volonté du gouvernement, sous la direction du Premier Ministre Judith Suminwa Tuluka, de mener à bien le PDL-145T et de rassurer les communautés en ces termes : "Nous voulons que les communautés locales bénéficient rapidement des fruits de ce programme", réitérant l'engagement du gouvernement Judith Suminwa Tuluka d’aller jusqu’au bout de cet important programme de développement local du pays.
Cette visite témoigne de l’attention portée par les autorités congolaises à l’achèvement rapide et efficace des infrastructures de base dans les territoires les plus éloignés du pays, une démarche cruciale pour promouvoir le bien-être et le développement durable dans toutes les provinces de la RDC.
C’est ce lundi 11 novembre 2024 au centre financier de Kinshasa que le Coordonnateur ad intérim du FRIVAO, Chançard Bolukola, a pris activement part aux états-généraux de la justice organisés par le ministère de la justice sous le Haut patronage du Président de la République.
Lors de la cinquième journée consacrée essentiellement aux cultes et associations ainsi qu’à l’Etat de droit, justice administrative et administration judiciaire, il a salué la qualité des intervenants tout en espérant que de ces états généraux sortiront, l’engagement de participants et des recommandations qui feront avancer le secteur de la justice congolaise.
Il compte sur la bonne volonté des différents acteurs de ce secteur afin que toutes les bonnes résolutions déjà notées soient appliquées à la lettre. En sus, il a démontré qu’il a un intérêt, comme Représentant de FRIVAO, à participer à ces assises car, il attend des reformes légales qui vont permettre à son Institution de progresser. « Oui, en tout cas il y a de l’intérêt parce que FRIVAO aussi est un fond spécial qui a été créé à l’issue d’un contentieux international que la République ougandaise est obligée à payer sur 5 ans un montant de 65.000.000 de dollars pour le recours à la force dans les relations internationales, l’occupation illicite du Territoire congolais ; le Pillage, exploitation des ressources naturelles, les graves violations de droit international humanitaire ainsi que le droit de l’homme. Mais, en même temps aussi les graves violations flagrantes de la Charte et de l’Organisation de l’unité africaine.
Et aujourd’hui, à travers FRIVAO, nous assistons à l’intégration petit à petit de la justice transitionnelle dans notre pays et qui a 4 objectifs à savoir : la recherche de la vérité, les poursuites judiciaires, les réparations, mais en même temps aussi, il y a les réformes institutionnelles », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre, ‘’aujourd’hui, les États généraux s’inscrivent dans cette logique des réformes institutionnelles parce qu’on va dans la durabilité, le sérieux que FRIVAO va mettre en place pour pouvoir indemniser les victimes dépendra, sine qua none, de la qualité même de notre justice. Et nous espérons aujourd’hui, avec un Ministre d’Etat vertébré, qui est plongé dans le banc de la résolution de toutes les décisions au niveau de justice, il y a beaucoup à relever dans notre pays. Les lois sont là ».
Pour finir, Chançard Bolukola estime que toute la population est unanime sur la tenue de ces états généraux qui sont d’une grande importance pour notre justice qui est qualifiée de malade. « Nous espérons, non seulement que les États généraux sont déjà louables par plusieurs entités au niveau même de la population, mais nous visons plus la matérialisation, la concrétisation. Donc, c’est aussi à la fois un appel à la volonté que les acteurs politiques devaient traduire dans le sens de l’impartialité pour pouvoir aider notre cher et beau pays à aller de l’avant, tout en soutenant, bien sûr, l’engagement, sans équivoque de notre Chef de l’État, Président de la République ».
Lors de la 5ème journée des états généraux de la Justice, ce lundi 11 novembre 2024, au Centre financier de Kinshasa, Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo), s’est exprimé, au nom de l’Eglise catholique.
En se référant à la thématique de ces assises :’’ La Justice est malade, et quelle thérapie pour la guérir ?‘’, le porte-parole de la CENCO fait savoir que l’actuelle Constitution de la République Démocratique du Congo est un pacte républicain, et que si les textes qui s’y trouvent étaient appliqués le pays ne serait pas dans une situation pareille.
« Ça serait irresponsable d’aller dans le sens du changement de la Constitution qui implique le référendum. Aujourd’hui, on a besoin de beaucoup d’argent pour améliorer les conditions sociales de la population. Or, qui dit référendum dit élection. L’élection c’est beaucoup d’argent. Est-ce qu’on peut vraiment se le permettre ? Le problème, c’est l’opportunité », dit-il dans son discours.
Avant d’ajouter : ‘’ la Constitution que nous avons est un pacte républicain, qui a résolu un grand problème de sécurité dans le pays. Voilà pourquoi, les évêques ont conseillé au Chef de l’Etat d’examiner tous les aspects, y compris la sécurité. Les textes dont on dispose aujourd’hui, s’ils étaient mis en pratique, le pays ne serait pas dans cette situation ».
Pour lui, le grand problème de la maladie de cette Justice, c’est aussi des moyens financiers. ‘’Car la gouvernance du Congo n’a pas réussi à placer le peuple Congolais au centre de leurs préoccupations, ‘’ a expliqué la bouche autorisée de la CENCO.
Il poursuit en disant que : ‘’ La grande responsabilité de l’Eglise dans cette situation, c’est de moraliser les politiques congolais. Les églises sont là pour accompagner, et non pour s’opposer contre les dirigeants. Et l’accompagnement de l’Eglise, c’est d’aider les dirigeants à gouverner de façon à ce que les citoyens qui sont leurs brebis vivent dignement. Quand l’Eglise s’engage pour la bonne gouvernance de ce pays, elle ne fait pas de la politique, mais elle accompagne l’Etat à bien diriger le pays’’.
Il sied de rappeler que, les Etats Généraux prendront fin le 13 novembre prochain au Palais du peuple. Et ces assises sont organisées en trois stades, la première sur l’évaluation des états généraux de 2015, organisée à Zongo, au Kongo Central ; le deuxième sur la particularité de ce forum basé sur les consultations populaires et le dernier, les assises proprement dites.