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Devant Vital Kamerhe, Kinshasa : l'APROPHACO plaide pour la suspension de la mesure de fermeture des pharmacies privés des propriétaires non pharmaciens

 Dans sa décision N°0365/ACTP/CAB/DG/D12/TM/2024, l'Autorité Congolaise de la Réglementation Pharmaceutique, ACOREP, avait pris la décision de fermer les établissements pharmaceutiques privés qui n'auraient pas respectés les exigences d'octroi des autorisations d'ouvertures et de fonctionnement. Cette décision a suscité une révolte au sein de l'Association des Propriétaires des pharmacies du Congo, (APROPHACO), qui a entamé depuis quelques mois des contacts avec différentes autorités du Pays pour solliciter gain de cause.

Le mercredi 13 Novembre 2024, une délégation de l'APROPHACO conduite par son Président Daniel Kabeya a été reçue par le Président de l'Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe, qui a été alerté autour de cette question en rapport direct avec la population. 

L'APROPHACO est venue solliciter auprès de l'autorité législative la revisitation de l'ordonnance-loi N°27 du 27/03/1952 sur l'hygiène publique, la loi N°91/018 du 30/03/1997 créant l'ordre des pharmaciens en RDC ainsi que la loi-cadre qui stipule que les établissements pharmaceutiques doivent être des propriétés personnelles d'un pharmacien ou d'un groupe des pharmaciens attitrés. 

En exigence de l'application de cette loi qui ne cadre plus avec le contexte actuel, l'ACOREP exige à chaque tenancier d'une pharmacie d'embaucher trois cadres dont un Pharmacien titulaire, un Pharmacien Assistant et un Assistant en pharmacie tous recrutés sous la supervision et en conformité avec les conditions de prestation imposées par le Conseil National de l'Ordre des Pharmaciens exigeant un minimum de 600$ de salaire à chacun de trois personnes embauchées.

Ce qui porte les frais administratifs mensuels à 1800$ pour chaque établissement pendant que le capital moyen par établissement ne dépasse pas 10 000 USD.

D'autres part, l'APROPHACO a sollicité l'implication du Président de l'Assemblée Nationale pour que l'ACOREP retire cette décision afin de permettre à l'Autorité Provinciale de mettre en place un cadre de concertation entre les structures étatiques et les structures privées du secteur pharmaceutique.

Le Président de l’Assemblée Nationale, très préoccupé par cette situation qui risquerait de créer un chaos dans la desserte des médicaments avec une incidence néfaste sur la santé de la Population est intervenu immédiatement en appelant le Gouverneur de la ville de Kinshasa à suspendre cette décision pour examiner avec tous les acteurs impliqués les possibilités d'un assainissement progressif de ce secteur. Une satisfaction pour la délégation de l'APROPHACO qui s'est dite très satisfaite du Speaker de la chambre basse du parlement.

La Pros.

 

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RDC : pour Félix Tshisekedi, une révision constitutionnelle semée d’embûches

Le Président congolais a beau disposer d’une large majorité au Parlement, certains obstacles se dressent contre sa volonté de modifier la loi fondamentale de 2006. Le choix du lieu avait tout d’un symbole. Alors que l’idée d’une modification de la Constitution circulait depuis des mois dans les arcanes du pouvoir, c’est à Kisangani, dans la ville où se sont déroulés une partie des travaux qui ont abouti à la loi fondamentale promulguée en 2006, que Félix Tshisekedi a officialisé son projet. Le 23 octobre, le président y a fustigé une Constitution « rédigée à l’étranger par des étrangers ». Ce texte, approuvé en 2005 par plus de 84 % de la population congolaise, ne serait « pas adapté aux réalités » de la RDC.

Un sujet sensible

Pour remédier à ces « faiblesses », Félix Tshisekedi a annoncé la mise en place d’une commission d’experts chargés de plancher, dès 2025, sur les changements envisagés. Il faudra sans doute patienter plusieurs mois avant de connaître les contours du projet et les obstacles qui, en fonction de la forme qu’il prendra, se dresseront sur la route du Chef de l’Etat. La présidence, qui avance prudemment sur ce sujet sensible, affirme que « toutes les options sont sur la table ». Si bien qu’il est pour l’instant difficile de savoir s’il s’agira d’une simple révision de la Constitution de 2006 (comme cela a été le cas en 2011) ou d’un changement pur et simple, comme le sous-entendent plusieurs soutiens du Chef de l’Etat.

Les deux options ont leurs inconvénients. Le processus de révision est très encadré. Dans ses articles 218, 219 et 220, le texte actuel fixe le cadre et les limites dans lesquels une telle démarche peut être menée. Ces dispositions stipulent que l’initiative d’une révision peut être prise soit par le président, soit par le gouvernement après délibération en conseil des ministres, soit par le Parlement sous l’impulsion de la moitié des membres de chacune de ses chambres ou, enfin, à la suite d’une pétition adressée aux deux chambres du Parlement par au moins 100 000 citoyens.

Pour faire ensuite entériner le projet, deux possibilités : le président peut convoquer un référendum, ou pas, s’il parvient à faire voter la Constitution révisée par l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès. Il faudrait alors l’approbation minimum des trois cinquièmes des membres du Parlement, c’est-à-dire d’au moins 300 élus.

Cette étape ne présente, en principe, pas de risque pour Félix Tshisekedi qui dispose d’une très large majorité parlementaire depuis les élections de décembre 2023. Il doit néanmoins s’assurer de la cohésion de son propre camp. Jusqu’à présent, les soutiens les plus vocaux d’une révision ou d’un changement de la Constitution ont été les membres de son propre parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Ces derniers ont déjà commencé à faire campagne pour sensibiliser la population à l’utilité d’un tel projet. En revanche, les autres poids lourds de l’Union sacrée, la coalition au pouvoir, se montrent plus discrets sur le sujet.

Il faudra également que le président congolais revienne sur l’une des mesures phares de son premier quinquennat : l’instauration, en mai 2021, de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Selon la Constitution, « aucune révision ne peut intervenir pendant l’état de guerre, l’état d’urgence ou l’état de siège ».

Communication sporadique et parfois contradictoire

Que se passerait-il si Félix Tshisekedi voulait changer la loi fondamentale, et non pas simplement réviser l’existante ? « À la différence de la révision, le changement de Constitution n’est pas encadré par les textes », répond Bob Kabamba. Professeur à l’université de Liège, en Belgique, il était l’un des experts sollicités pour la rédaction du texte promulgué en 2006. « Certains articles sont inviolables et nécessitent la rédaction d’une nouvelle Constitution, précise-t-il. Tout va donc dépendre des points que le pouvoir souhaite amender. »

Difficile pour le moment d’évaluer l’ampleur des réformes envisagées, tant la communication sur le sujet a été sporadique – et parfois contradictoire. « À ce stade, l’opinion devra se contenter du principe tel qu’énoncé par le président », tranche Tina Salama, la porte-parole du chef de l’État. Elle précise toutefois que certaines priorités ont été identifiées, comme « l’assouplissement » de la procédure d’installation des institutions et la nécessité de remédier à « l’instabilité des institutions provinciales ».

C’est pourtant une autre disposition qui focalise l’attention : celle qui encadre la limite et la durée des mandats et qui est contenue dans l’article 220 du texte. Ligne rouge de chaque débat sur la réforme constitutionnelle, cet article prévoit que « la forme républicaine de l’État, le principe du suffrage universel, la forme représentative du gouvernement, le nombre et la durée des mandats du président de la République et l’indépendance du pouvoir judiciaire » ne peuvent faire l’objet d’aucune révision. Par conséquent, le chef de l’État ne peut pas briguer un troisième mandat de cinq ans, alors que c’est précisément ce que l’opposition le soupçonne de vouloir faire.

De Moïse Katumbi à Joseph Kabila en passant par Martin Fayulu, les adversaires de Félix Tshisekedi ont unanimement condamné un projet qui ne sert, selon eux, qu’à ouvrir la voie à un maintien du chef de l’État au pouvoir. Une ambition que le président avait pourtant démentie en août dernier. « Je n’ai jamais dit que je changerai la Constitution pour allonger la durée de mon mandat », avait-il affirmé. Depuis, les prises de parole de certains de ses soutiens n’ont pas vraiment dissipé l’ambiguïté.

« Le Président n’a qu’un mandat de 3 ans »

Lors d’un meeting fin septembre, à Kinshasa, le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, a critiqué la durée des mandats présidentiels, estimant que les cinq ans prévus par la loi n’étaient jamais effectifs, notamment en raison du temps que prend la formation du gouvernement. « En réalité, le président n’a qu’un mandat de trois ans », a-t-il affirmé. Lors de son discours à Kisangani, le président congolais a préféré botter en touche sur ce sujet, assurant qu’il « ne le concerne pas » puisqu’il relève « de la compétence du peuple ». Autrement dit, s’il venait à être abordé, ce point ne passera que par un référendum. Il nécessiterait inévitablement un changement de la Constitution.

La question de l’indépendance du pouvoir judiciaire sanctuarisée par l’article 220 de la Constitution crispe aussi les débats. Le sujet s’est retrouvé au cœur des états généraux de la justice, qui ont débuté le 6 novembre. À cette occasion, plusieurs hauts fonctionnaires ont plaidé pour une réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), plaidant – à l’instar du député André Mbata – pour que le président ou le ministre de la Justice y soient intégrés.

Autant d’arguments qui suscitent une levée de boucliers au sein de la puissante Eglise Catholique et dans l’opposition. Sortie considérablement affaiblie de l’élection présidentielle de 2023, cette dernière trouvera-t-elle, avec ce débat, un moyen de se rassembler ? Le 9 novembre, l’ancien député Delly Sesanga, lui-même porteur d’un projet de révision constitutionnelle au début du premier mandat de Félix Tshisekedi, a annoncé la création d’une plateforme « contre le changement de la Constitution et un troisième mandat au président Félix Tshisekedi ».

(Avec Jeune Afrique)

 

RDC : pour Félix Tshisekedi, une révision constitutionnelle semée d’embûches
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La gastronomie congolaise à Londres : un métissage de traditions et d’audace culinaire

Londres, cette métropole vibrante où les cultures du monde entier se côtoient, est un véritable carrefour gastronomique. Au cœur de cette diversité, une cuisine encore méconnue du grand public émerge avec subtilité et élégance : la gastronomie congolaise. Issue des terres luxuriantes de l’Afrique centrale, la cuisine congolaise reflète l’histoire complexe du pays, ses traditions ancestrales et la richesse de son terroir. À Londres, elle se dévoile dans les quartiers multiculturels comme Tottenham, Brixton, Peckham ou encore Dalston, offrant aux gourmets une expérience culinaire intense et raffinée, où chaque plat raconte une histoire.

Les racines de la cuisine congolaise : une alchimie de nature et de culture

La République démocratique du Congo (RDC) est un pays au patrimoine culinaire immense. Riche en biodiversité, elle regorge de produits naturels, des forêts denses aux rivières fertiles. La cuisine congolaise se distingue par l’utilisation ingénieuse d’ingrédients locaux comme le manioc, les arachides, les bananes plantains, les légumes-feuilles et les poissons d’eau douce.

Mais au-delà de sa diversité végétale et animale, c’est l’histoire de la RDC qui a façonné la cuisine du pays. Les échanges commerciaux anciens, les influences coloniales belges, et les migrations ont apporté des ingrédients exotiques et des méthodes de cuisson variées. Ce patrimoine culinaire s’est cristallisé à Londres, où des chefs talentueux réinterprètent ces plats traditionnels en y ajoutant une touche de modernité, tout en conservant leur authenticité.

Les plats emblématiques de la cuisine congolaise à Londres

1. Le Pondu (le Saka-Saka) : une symphonie de saveurs végétales

Le Pondu, appelé également le Saka-saka, est l’un des plats les plus populaires du Congo, et il figure souvent sur les menus des restaurants congolais à Londres. Composé de feuilles de manioc pilées et mijotées longuement dans de l’huile de palme, des arachides et parfois du lait de coco, ce mets offre une texture crémeuse et un goût légèrement amer, équilibré par la douceur de l’huile et des épices douces. Parfois agrémenté de poisson ou de viande fumée, il incarne une communion parfaite entre simplicité et complexité gustative.

2. Le Liboké : une cuisson ancestrale dans les feuilles de bananier

Le liboké est un véritable trésor culinaire, et sa préparation est un art en soi. Ce plat, qui consiste à cuire du poisson, de la viande ou même des champignons dans des feuilles de bananier, a une saveur unique, subtilement fumée. À Londres, dans des restaurants comme Laba Paris à Peckham, on retrouve ce plat traditionnel, où les poissons locaux sont parfois remplacés par des espèces britanniques, tout en conservant l’âme du liboké. La vapeur enferme tous les arômes dans le paquet de feuilles, offrant une explosion de saveurs à chaque bouchée.

3. Le Poulet à la Moambe : une gourmandise royale

Considéré comme l’un des plats nationaux du Congo, le poulet à la moambe est un incontournable pour tout amateur de gastronomie congolaise. Ce ragoût épais, cuisiné avec la moambe, une pâte obtenue à partir de noix de palme, enveloppe le poulet d’une sauce onctueuse et savoureuse, souvent accompagnée de riz ou de bananes plantains. C’est un plat généreux, riche en histoire et en symbolisme, qui témoigne des racines profondément ancrées de la RDC dans les traditions culinaires africaines.

4. Le Foufou : l’accompagnement de tous les plats

Le foufou est l’élément central de nombreux repas congolais. Cet aliment, semblable à une purée épaisse, est obtenu en battant de la farine de manioc ou de maïs dans de l’eau bouillante jusqu’à obtenir une consistance ferme et élastique. Accompagnant les sauces et ragoûts, le foufou est apprécié pour sa neutralité, qui permet de sublimer les arômes forts et épicés des plats avec lesquels il est servi. Dans les restaurants congolais londoniens, il est souvent servi avec des mets comme le saka-saka ou la moambe.

5. Les Bananes plantains : la douceur de l’Afrique tropicale

Les bananes plantains, souvent servies frites, constituent un incontournable de la gastronomie congolaise. Leur douceur caramélisée et leur texture moelleuse contrastent merveilleusement avec les plats salés et épicés. À Londres, ce mets accompagne fréquemment le poulet à la moambe ou est servi comme snack dans les stands de rue lors de festivals africains. Un paysage gastronomique en pleine effervescence

Londres est un vivier d’expérimentations culinaires, et la cuisine congolaise n’y fait pas exception. Des événements comme les festivals de cuisine africaine, organisés chaque année à travers la ville, offrent une plateforme pour la cuisine congolaise, permettant à des chefs émergents et des traiteurs de faire découvrir au grand public les trésors de leur patrimoine culinaire.

Certains restaurants congolais, comme à Tottenham, le Restaurant Belle congolaise, ouvert depuis 2020 par Monsieur Dadinho, allient tradition et modernité en revisitant des recettes classiques avec des ingrédients locaux et une présentation contemporaine. À Londres, toujours dans le quartier de Tottenham, d’autres établissements misent sur une expérience gastronomique plus immersive, en mettant l’accent sur la convivialité et la richesse des saveurs. Ces lieux permettent à la diaspora congolaise de se retrouver autour de repas familiaux, tout en éveillant la curiosité des Londoniens avides de découvertes gustatives.

Une cuisine authentique à la conquête de Londres

L’engouement croissant pour la gastronomie congolaise s’inscrit dans un contexte où les cuisines africaines, longtemps sous-représentées sur la scène internationale, connaissent un regain d’intérêt. La cuisine nigériane, ghanéenne ou éthiopienne ont déjà gagné en popularité à Londres, et la cuisine congolaise suit ce mouvement, portée par une diaspora dynamique et des entrepreneurs audacieux.

L’une des forces de cette cuisine est sans doute son caractère profondément authentique. Les plats sont souvent préparés avec des méthodes ancestrales, et les ingrédients sont frais, naturels et peu transformés. Cette approche “de la ferme à la table” trouve écho dans les tendances culinaires actuelles, où la quête de produits bruts et sains est de plus en plus recherchée.

Conclusion

La gastronomie congolaise, à la fois rustique et raffinée, commence à s’imposer dans le paysage culinaire londonien. Grâce à des plats emblématiques comme le Pondu, le poulet à la moambe ou le liboké, etc. Elle offre une immersion dans les traditions culinaires de l’Afrique centrale. Bien que toujours en pleine expansion, la cuisine congolaise à Londres représente une expérience gustative unique, capable de séduire les palais les plus exigeants. Que vous soyez un amateur de cuisine africaine ou un simple curieux, explorer cette gastronomie, c’est découvrir un pan méconnu de la richesse culturelle du Congo, tout en se laissant transporter par des saveurs aussi audacieuses qu’inoubliables.

Fait à Londres, le 12/11/2024

LONGANGA PONGO Mike

MBAL DIUR Ruben

KUKELENA VOKA Magloire

 

La gastronomie congolaise à Londres : un métissage de traditions et d’audace culinaire
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RDC : les syndicats des magistrats constatent la théâtralisation du déroulement des états généraux de la Justice

Dans un mémo signé par l’Intersyndicale des Magistrats de la RDC et rendu public ce 11 novembre 2024, ces acteurs de la justice participative font un état des lieux du déroulement des assises des états généraux de la Justice convoqués par le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, du 6 au 13 novembre 2024 au Centre Financier de Kinshasa. Leur constat, très amère, pousse ces syndicalistes du troisième pouvoir à redouter des ressorties de ces travaux qui réunissent au moins 3.500 participants venus de toutes les provinces du pays.

Ils relèvent, dans leur communiqué conjoint, les éléments qui, selon eux, ne sont pas pris en compte dans l’organisation desdits travaux; lesquelles irrégularités constituent une sorte de théâtralisation du déroulement des travaux et craignent ainsi que les objectifs poursuivis ne soient pas atteints.

LES SYNDICATS DES MAGISTRATS DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

SYNAMAC, JUSI, SYNCHREMAC, SYMO

COMMUNIQUE DE PRESSE

Les syndicats des Magistrats de la RDC, en l’occurrence le Syndicat Autonome des Magistrats du Congo (SYNAMAC), la Justice Indépendante (JUSI), le Syndicat Chrétien des Magistrats du Congo (SYNCHREMAC) et le Syndicat des Magistrats du Congo (SYMCO) participant aux Etats généraux de la Justice convoqués par Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux du 06 au 13 novembre 2024 qui se tiennent au Centre Financier de Kinshasa.

Ils notent que ces assises font suite à celles organisées du 27 avril au 02 mai 2015 et qui avaient formulé 350 recommandations ayant abouti à la mise en place d’une Politique Nationale de Réforme de la Justice (PNRJ) pour la période 2017 – 2026 et d’un Programme d’Action Prioritaire (OAO), en vue de “contribuer à l’amélioration du fonctionnement du secteur de la justice”.

Il ressort des statistiques établies à la suite de l’évaluation faite par le Ministère de la Justice et les partenaires techniques et financiers que ces résolutions n’ont été exécutées qu’à hauteur de 0,8%, soit en dessous de 1%. Cette situation n’a fait qu’aggraver le dysfonctionnement décrié de la justice congolaise.

Les Etats généraux en cours ont pour objectifs d’évaluer la mise en œuvre de la Politique Nationale de Réforme de la Justice, de poser le diagnostic sans complaisance du fonctionnement du secteur de la justice et d’identifier les actions à entreprendre pour une bonne administration de la Justice.

Cependant, les syndicats des Magistrats de la RDC relèvent plusieurs irrégularités dans l’organisation desdits travaux, notamment:

  1. Le Conseil Supérieur de la Magistrature, organe de gestion du pouvoir judiciaire, et les autres acteurs majeurs de la justice n’ont pas été associés dans l’organisation des présents travaux;
  2. La pléthore de participants estimée à plus de 3.500, dont la majorité se recrute parmi les étudiants et les militants des partis politiques;
  3. La très faible prise en charge des participants, en particulier les Magistrats venus des provinces;
  4. Le fonctionnement occulte du secrétariat technique, dont les membres ne sont pas connus des participants;
  5. La sélection intéressée et orientée des intervenants et des thèmes développés en panels;
  6. Le temps des travaux en ateliers réduit à un seul jour, risque de rendre superficiels les débats, …

Tout en saluant la tenue de ces assises, les syndicats des Magistrats de la RDC constatent avec amertume la théâtralisation de leur déroulement et redoutent que les objectifs poursuivis ne soient pas atteints.

Fait à Kinshasa, le 11 novembre 2024

POUR LES SYNDICATS DES MAGISTRATS

JUSI

SYNAMC

SYNCHREMAC

SYMCO

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Evaluation du PDL-145T à Kalemie, RDC : Guylain Nyembo en mission d’itinérance dans le Congo profond

 Le Vice-Premier Ministre du Plan et Coordination à l’aide au Développement, Guylain Nyembo, s’est rendu, dans le cadre d’une visite de terrain, le samedi 9 novembre 2024 à Kabimba, une localité située à une soixantaine de kilomètres de Kalemie, accompagné du Représentant Résident du PNUD en RDC, Damien Mama, et des Ministres provinciaux de l’Intérieur et du Plan. Cette visite de terrain s'inscrit dans le cadre du suivi du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T), un projet clé du gouvernement de RDC, initié par le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour renforcer le développement socio-économique des zones rurales du pays.

À Kabimba, la délégation a visité les chantiers du bâtiment administratif ainsi que des écoles Tchem Tchem et Kabutonga, dont les travaux touchent presque à leur fin. A cette occasion, le VPM a souligné "l'urgence d'accélérer le rythme du reste de travail pour que ces infrastructures essentielles soient mises à la disposition des bénéficiaires dans les meilleurs délais". Cette déclaration met en lumière l’engagement du gouvernement à répondre aux besoins de la population locale, qui a réservé un accueil chaleureux à la délégation et exprimé ses attentes face à ces projets.

Après Kabimba, la délégation conduite par le VPM Guylain Nyembo s’est rendue au Centre de santé de Mutowa, à 30 Km de Kalemie, pour évaluer l’avancée des travaux de cet ouvrage également proche de l’achèvement. Prenant la parole, Guylain Nyembo a réaffirmé à la population locale la volonté du gouvernement, sous la direction du Premier Ministre Judith Suminwa Tuluka, de mener à bien le PDL-145T et de rassurer les communautés en ces termes : "Nous voulons que les communautés locales bénéficient rapidement des fruits de ce programme", réitérant l'engagement du gouvernement Judith Suminwa Tuluka d’aller jusqu’au bout de cet important programme de développement local du pays.

Cette visite témoigne de l’attention portée par les autorités congolaises à l’achèvement rapide et efficace des infrastructures de base dans les territoires les plus éloignés du pays, une démarche cruciale pour promouvoir le bien-être et le développement durable dans toutes les provinces de la RDC.

César Nkangulu

 

 

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Mgr Donatien Nshole : ‘‘Ça serait irresponsable d’aller dans le sens du changement de la Constitution qui implique le référendum’’

 Lors de la 5ème journée des états généraux de la Justice, ce lundi 11 novembre 2024, au Centre financier de Kinshasa, Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo), s’est exprimé, au nom de l’Eglise catholique.

En se référant à la thématique de ces assises :’’ La Justice est malade, et quelle thérapie pour la guérir ?‘’, le porte-parole de la CENCO fait savoir que l’actuelle Constitution de la République Démocratique du Congo est un pacte républicain, et que si les textes qui s’y trouvent étaient appliqués le pays ne serait pas dans une situation  pareille.

« Ça serait irresponsable d’aller dans le sens du changement de la Constitution qui implique le référendum. Aujourd’hui, on a besoin de beaucoup d’argent pour améliorer les conditions sociales de la population. Or, qui dit référendum dit élection. L’élection c’est beaucoup d’argent. Est-ce qu’on peut vraiment se le permettre ? Le problème, c’est l’opportunité », dit-il dans son discours.

Avant d’ajouter : ‘’ la Constitution que nous avons est un pacte républicain, qui a résolu un grand problème de sécurité dans le pays. Voilà pourquoi, les évêques ont conseillé au Chef de l’Etat d’examiner tous les aspects, y compris la sécurité. Les textes dont on dispose aujourd’hui, s’ils étaient mis en pratique, le pays ne serait pas dans cette situation ».

Pour lui, le grand problème de la maladie de cette Justice, c’est aussi des moyens financiers. ‘’Car la gouvernance du Congo n’a pas réussi à placer le peuple Congolais au centre de leurs préoccupations, ‘’ a expliqué la bouche autorisée de la CENCO.

Il poursuit en disant que : ‘’ La grande responsabilité de l’Eglise dans cette situation, c’est de moraliser les politiques congolais. Les églises sont là pour accompagner, et non pour s’opposer contre les dirigeants.  Et l’accompagnement de l’Eglise, c’est d’aider les dirigeants à gouverner de façon à ce que les citoyens qui sont leurs brebis vivent dignement. Quand l’Eglise s’engage pour la bonne gouvernance de ce pays, elle ne fait pas de la politique, mais elle accompagne l’Etat à bien diriger le pays’’.

Il sied de rappeler que, les Etats Généraux prendront fin le 13 novembre prochain au Palais du peuple. Et ces assises sont organisées en trois stades, la première sur l’évaluation des états généraux de 2015, organisée à Zongo, au Kongo Central ; le deuxième sur la particularité de ce forum basé sur les consultations populaires et le dernier, les assises proprement dites.

Chimea Samy

Mgr Donatien Nshole : ‘‘Ça serait irresponsable d’aller dans le sens du changement de la Constitution qui implique le référendum’’
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