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Constitution en RDC : la valse-hésitation de Jean-Pierre Bemba

Le Vice-Premier Ministre et membre éminent de l’Union sacrée s’est exprimé sur l’opportunité d’une modification de la Constitution congolaise. Il s’est d’abord dit favorable à une révision, avant que son parti n’ouvre la voie à un changement.

Jour 1. Invité de la radio Top Congo FM, mercredi 4 décembre, Jean-Pierre Bemba se dit favorable à une simple « révision » de la Constitution en RDC. « Pour l’instant, on parle de révision. Qui a parlé de changement ? », déclare-t-il en faisant mine d’ignorer le débat en cours sur l’opportunité d’un changement de loi fondamentale. Jean-Pierre Bemba accepterait ainsi de discuter d’une révision au sein d’une commission d’experts qui doit voir le jour au début de l’année 2025.

Il se dit prêt à soutenir une réforme de l’article 10 de la loi fondamentale, qui établit à l’heure actuelle l’exclusion de la double nationalité. Il cite également les articles 13 et 51 sur la protection des minorités, qui, selon lui, n’existent pas en RDC, car il y aurait trop de groupes ethniques (plus de 450) pour définir une minorité ; mais aussi l’article 198 sur la nomination des gouverneurs provinciaux et des sénateurs qui ne sont pas soumis au suffrage direct.

Jour 2. Un communiqué du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, en date du 5 décembre, dit réitérer son « soutien total à l’initiative du président de la République visant à la révision/le changement » de la Constitution. Changement de ton, donc, au MLC, après les propos sans équivoque de Jean-Pierre Bemba la veille. « Après discussions internes, il a été décidé de laisser clairement la porte ouverte aux deux options [révision ou changement] », explique un interlocuteur du MLC.

Le parti de Bemba se rapproche du chemin tracé par Augustin Kabuya, le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti présidentiel. Ce dernier fait activement campagne pour le changement, et en a même fait « une question de vie ou de mort. » Le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, n’exclut pas cette option. « Si cela est nécessaire, nous consulterons le peuple congolais pour qu’il décide de lui-même, s’il doit s’arrêter à la révision ou carrément aller au changement de la Constitution », a-t-il récemment déclaré à Lubumbashi.

Le soutien initial de Bemba à une révision plutôt qu’au changement de Constitution n’a pas été apprécié en haut lieu. « On leur a tout donné et ils ne veulent pas suivre la voie tracée par le président de la République. Ils vont voir ! », avait mis en garde une source proche de la présidence à la suite de l’interview de Jean-Pierre Bemba.

« Tshisekedi ne veut pas s’accrocher au pouvoir »

L’actuel ministre des Transports, qui dit parler avec le président de tous ces sujets, s’était pourtant initialement démarqué de Félix Tshisekedi. Il ne reprenait pas à son compte l’argumentaire qui dénonce l’article 217 sur l’abandon d’une partie de la souveraineté pour favoriser la construction de l’unité africaine. Jean-Pierre Bemba prenait également ses distances avec les déclarations du chef de l’État, qui voit dans la Constitution « le fruit d’intelligences venues de l’étranger pour maintenir la RDC dans un état fragile ». « Non, ce n’était pas un diktat [de l’étranger] », avait contredit Jean-Pierre Bemba, qui évoquait simplement l’aide d’experts internationaux.

Un pied dedans, un pied dehors, Jean-Pierre Bemba pensait sûrement faire preuve de bonne volonté en assurant vouloir participer au débat sur la Constitution sans appeler à son changement. « Laissons cette commission être mise en place », appelait-il de ses vœux. Le vice-Premier ministre disait même ne pas voir le risque d’un maintien au pouvoir de Félix Tshisekedi à la faveur d’un changement de Constitution. « Ce n’est pas quelqu’un qui veut s’accrocher au pouvoir », assurait Jean-Pierre Bemba, qui ajoutait : « Je connais sa pensée. »

Celle de Jean-Pierre Bemba sur la Constitution est désormais connue, même si son parti a ensuite rectifié ses propos. Elle rejoint celle de Christophe Mboso et d’Augustin Kabuya au sein du présidium des Six. Jean-Michel Sama Lukonde, président du Sénat, soutient un examen de la Constitution par la commission d’experts sans se prononcer sur son avenir. Restent Modeste Bahati Lukwebo et Vital Kamerhe, le président de l’Assemblée nationale, qui n’ont pas encore exprimé leur préférence. Augustin Kabuya prépare une réunion de l’Union sacrée pour harmoniser les prises de position sur le sujet, selon nos informations.

Après la prise de parole de Jean-Pierre Bemba, la pression devrait se déporter sur ces deux membres du présidium, dont les réactions sont attendues. S’ils s’opposaient à la révision, la coalition gouvernementale pourrait en effet voler en éclat. « Nous devons tout faire pour continuer à faire exister l’Union sacrée », a plaidé Jean-Pierre Bemba sur Top Congo FM.

(Avec Jeune Afrique)

 

 

 

 

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Affaires forages et lampadaires , Muhindo Nzangi : ‘’On ne peut pas accepter d'exécuter un contrat qui est facturé dix fois plus cher que la normale’’

La Cour de Cassation a convoqué plusieurs témoins au cours de l’audience de lundi 2 décembre 2024, dans l'affaire opposant le Ministère Public aux prévenus François Rubota et Mike Kasenga. Ces derniers sont accusés de détournement de fonds destinés à la construction de forages et à l’installation de lampadaires dans le pays. L’audience a révélé des éléments préoccupants concernant la gestion des fonds alloués à ces projets.

Parmi les témoins entendus, on compte notamment, Muhindo Nzangi, actuel Ministre d’Etat, Ministre du Développement Rural, et Jules Alingete, Inspecteur Général des Finances qui s’est fait représenter. Alors que tous les témoins étaient présents, Nicolas Kazadi a demandé à être excusé pour des raisons de santé, sollicitant le report de son audition au 9 décembre 2024 par l’intermédiaire de son avocat.

L’audience a mis en lumière des accusations graves de surfacturation. Le Ministre Muhindo Nzangi a déclaré que les montants facturés pour la construction des forages étaient dix fois supérieurs à la normale. "On ne peut pas accepter d'exécuter un contrat qui est facturé dix fois plus cher que la normale. On sait combien payer un forage. On ne peut pas continuer à accepter d'exécuter un tel contrat," a-t-il affirmé, indiquant que cette situation était inacceptable et qu’il était urgent de mettre fin à de telles pratiques.

Et de rajouter : ‘’Je crois qu’il s’agit de la gestion rationnelle de la chose publique. 71 millions de dollars américain pris par un investisseur pour exécuter un travail que jusqu’à présent, les rapports démontrent que le seuil de 4 millions n’a pas été franchi’’.

Les révélations du Ministre d’Etat en charge du Développement Rural ne se sont pas limitées qu'à des considérations financières. Il a également évoqué des lacunes techniques dans l'exécution des projets notamment, la mauvaise qualité de l'eau fournie par les forages. Selon son témoignage, certains forages ont été construits à proximité de fosses septiques, exposant ainsi la population à des risques de contamination. Ces révélations alimentent les inquiétudes quant à l’intégrité et à la sécurité des projets financés par l’État.

En réponse, Mike Kasenga, Directeur Général de l’entreprise "Stever Construct", a fermement nié les accusations portées contre lui. Il a soutenu que son entreprise avait respecté toutes les clauses du contrat concernant le déversement de l’eau. ''Je suis très étonné des propos tenus par le Ministre Muhindo Nzangi qui, lors de son passage dans la province de la Mongala, avait demandé à mon représentant à Lisala de lui faire rapport. Il était prévu 17 sites. 5 sites sont déjà terminés. Les laboratoires ont certifié la qualité de l'eau desservie. Le rapport de l'Office Congolais de Contrôle (OCC) existe. En plus de cela, nous avons une ligne de traitement d'eau qui traite même l'eau la plus nocive'', a-t-il déclaré, tout en soulignant que des laboratoires avaient certifié la qualité de l’eau fournie.

Cette controverse met en lumière un problème plus large de gouvernance et de transparence des fonds publics en RDC. Les témoignages entendus lors de l’audience révèlent un système où les abus et les irrégularités semblent prospérer, au détriment des communautés locales. Le rôle du ministère du Développement rural est également remis en question, notamment en ce qui concerne la supervision et l’évaluation des projets.

Nathan Mundele

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Sous les auspices de la médiation angolaise : Nouvelle tripartite Tshisekedi-Kagame-Lourenço le 15 décembre prochain à Luanda

La médiation angolaise a annoncé un sommet tripartite Angola-Rwanda-RDC, dans moins de deux semaines, soit dimanche 15 décembre prochain à Luanda. Le Président angolais João Manuel Gonçalves Lourenço, médiateur désigné par l'Union Africaine pour le conflit dans l'Est de la RDC, va ainsi recevoir ses homologues de la République Démocratique du Congo et du Rwanda. Et pour cause : accélérer les efforts de stabilisation de l’Est de la RDC en proie aux violences.

Ce sommet intervient après une avancée majeure réalisée le 25 novembre dernier, lorsque les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda ont signé à Luanda un "Concept d’opérations" (CONOPS). Ce document stratégique, approuvé lors de la sixième réunion ministérielle sous la médiation angolaise, fixe les modalités des actions contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et du retrait progressif des forces rwandaises présentes en territoire congolais.

Un plan en quatre phases

Le CONOPS prévoit une mise en œuvre en quatre étapes. La première phase, prévue sur quinze jours, consistera à évaluer la menace posée par les FDLR et à localiser leurs positions. Parallèlement, le Rwanda devra fournir des informations détaillées sur ses "mesures défensives" et s’engager à cesser toute incursion transfrontalière.

La deuxième phase vise des actions ciblées pour neutraliser les FDLR et leurs alliés, suivies d’une évaluation conjointe des progrès réalisés. Ensuite, une troisième phase portera sur une revue des opérations afin d’évaluer leur efficacité. Enfin, la quatrième étape sera consacrée à la stabilisation, avec la démobilisation, le rapatriement et la réintégration des ex-combattants FDLR, ainsi que la normalisation des relations bilatérales entre Kinshasa et Kigali.

Défis et espoirs

Ce plan vise à rétablir la confiance entre les deux pays et à garantir un environnement sécurisé permettant la reprise des activités socio-économiques dans l’Est de la RDC. Cependant, plusieurs défis demeurent, notamment le risque de représailles des FDLR contre les civils, la stigmatisation de certaines communautés, et l’importance d’un engagement politique fort pour instaurer une véritable confiance mutuelle.

La cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, a salué cette initiative et réaffirmé le soutien de la mission onusienne au mécanisme de vérification mis en place par la médiation angolaise. Elle a également appelé au respect du cessez-le-feu, en vigueur depuis le 4 août 2024, pour garantir le succès du plan.

Soutien international

Peter Stano, porte-parole des Affaires extérieures de l’Union européenne, a également exprimé son soutien à cette initiative et réaffirmé l’engagement de l’UE à accompagner les efforts de paix dans la région.

Malgré des mois de négociations infructueuses, la signature de ce document marque une avancée diplomatique significative. Reste à voir si ce nouveau cadre se traduira par des progrès concrets sur le terrain, où les tensions restent vives.

La Pros.

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Nouvelle Capitale administrative érigée dans un temps record , Caire : Vital Kamerhe visite le plus grand projet d’infrastructures d’Egypte

En marge de son séjour officiel au Caire, le Président de l'Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe a été invité par son Homologue Égyptien, le Dr.Hanafi Guebali, à découvrir, à travers une visite guidée, la prouesse accomplie par le Gouvernement Égyptien sous le leadership du Président Abdel Fattah Al-Sisi, en construisant dans un temps record une nouvelle capitale administrative dont la première phase s'étale sur 40 milles hectares et qui va bientôt s'agrandir de 40 milles autres hectares.

Le Professeur Vital Kamerhe avec la délégation qui l'a accompagné, dont le Rapporteur Jacques Djoli, a été accueilli par Khaled Mahmoud Abbas, Directeur Général de l'Entreprise publique Administrative Capital for Urban development, en charge de la construction et de la gestion de tous les patrimoines de cette nouvelle Capitale Administrative.

Au cours d'une brève réunion, avant de procéder à la visite guidée, Khaled Mahmoud Abbas, a fait une présentation de ce gigantesque projet qui a coûté au Gouvernement Égyptien 60 milliards d'euros, et qui a résolu le problème de désengorgement de l'ancienne capitale administrative et sa surpopulation évaluée aujourd'hui à 20 millions d'habitants.

Situé à une cinquantaine de kilomètres de l'ancienne capitale, ce projet pharaonique qui atteint la démesure offre à l'Égypte, dans le désert, une nouvelle ville verte et moderne abritant les sièges de toutes les Institutions dont la Présidence de la République, la Chambre des Représentants, des bâtiments abritant des Ministères, des Banques, plusieurs Universités Internationales, des écoles, des Complexes médicaux, une bibliothèque de 5 millions de livres et un Village olympique avec un complexe de 80 milles places, pour ne citer que ceux-là.

Le Président de l'Assemblée Nationale a fait la ronde des grandes places de cette cité qui n'a rien à envier à l'occident et qui reçoit déjà plus de 50 milles travailleurs, 15 milles étudiants et 6000 élèves.

Outre de très nombreux logements, non seulement de haute gamme, mais aussi, plus modestes afin d'accueillir tous les fonctionnaires du nouvel ensemble, le projet compte des hôtels de luxe, un nouvel aéroport de 4000 mètre carré, 10 milles km de voie routière, un métro et tant d'autres infrastructures.

D'autre part, la ville détient la plus grande Cathédrale du Moyen-Orient dénommé Cathédrale de la nativité, avec une capacité d'accueil de 7300 personnes, qui représente un cadeau du Président égyptien à la communauté Copte d'Egypte. Le Président de l'Assemblée Nationale et le Rapporteur Jacques Djoli, se sont prosternés devant l'autel de cette cathédrale.

Il y a lieu de noter que plusieurs échanges ont déjà été entamés entre le Gouvernement congolais à travers le Ministère de l'Urbanisme et Habitat pour pouvoir utiliser cette expertise égyptienne dans le désengorgement de la Capitale Kinshasa. C’est dans cet objectif que les autorités égyptiennes ont fait visiter cette nouvelle ville aux membres du bureau de la Chambre Basse du Parlement.

La Pros.

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11ᵉ Conférence des Gouverneurs à Kalemie, Guy Loando Mboyo : ‘‘L’Aménagement du territoire, levier du développement durable’’

Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Aménagement du Territoire, Maître Guy Loando Mboyo, a prononcé une allocution remarquée lors de la 11ᵉ Conférence des Gouverneurs à Kalemie, dans la province du Tanganyika. Le thème central de cette rencontre, ‘’L’Aménagement du Territoire en RDC : Processus provinciaux et locaux de planification spatiale’’, a permis de réaffirmer l’importance d’une planification spatiale cohérente et inclusive pour le développement socio-économique de la République Démocratique du Congo.

S’exprimant devant les Gouverneurs de province, le Ministre d’État a déclaré : ‘’La gestion harmonieuse de l’espace, avec une répartition équilibrée des populations, des infrastructures et des activités économiques, est essentielle pour transformer nos provinces en pôles de croissance durable. C’est un impératif pour garantir des conditions de vie meilleures à nos concitoyens’’.

Cette vision s’inscrit dans le cadre des orientations stratégiques fixées par Félix Tshisekedi, Président de la République, Chef de l’État, et sous la coordination de Mme Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre, Cheffe du Gouvernement.

Dans son discours, le Ministre d’État a identifié trois priorités majeures pour réussir cet ambitieux projet. A savoir : le renforcement des capacités institutionnelles et humaines des provinces, pour une planification spatiale adaptée aux réalités locales ; l’implication active des communautés locales afin d’assurer une planification participative et inclusive et la mise en place d’un cadre légal et réglementaire efficace, garantissant une meilleure coordination entre les niveaux national, provincial et local.

Le Ministre d’État a également souligné que l’aménagement du territoire est un levier incontournable pour accélérer le développement durable des provinces et améliorer les conditions de vie des populations.

Enfin, il a réaffirmé son engagement à travailler en synergie avec tous les acteurs institutionnels et les partenaires au développement pour concrétiser cette vision ambitieuse, portée par Félix Tshisekedi, Président de la République, Chef de l’Etat.

La Pros.

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La Chine instaure un taux de douane zéro pour 33 pays dès le 1er décembre 2024

(Par Zhang Shanhui, Présentatrice & commentatrice à CGTN Français)

 

Le 1er décembre 2024 marquera un tournant significatif dans les relations commerciales entre la Chine et les pays les moins avancés ayant établi des relations diplomatiques avec Pékin. En effet, le Conseil des Affaires d'État a annoncé, par le biais de l'Annonce n° 9 de 2024, que 100 % des produits originaires de ces nations bénéficieront d'un taux de douane de zéro. Cette initiative vise à renforcer les échanges commerciaux et à ouvrir davantage le marché chinois aux produits africains.

Lors du Forum de coopération sino-africain qui s'est tenu à Beijing en septembre, la Chine a exprimé sa volonté d'élargir unilatéralement l'accès à son marché. Ainsi, 33 pays africains, parmi lesquels l'Angola, le Sénégal, et le Mozambique, profiteront de cette mesure avantageuse. Cela représente une opportunité en or pour ces nations, leur permettant d'accéder à un marché chinois en pleine expansion.

Le marché chinois avec un potentiel énorme et des politiques d'exonération fiscale peut non seulement stimuler leur motivation à produire et ainsi augmenter les revenus familiaux, mais aussi accroître leurs réformes et investissements dans la production et la transformation des produits agricoles, ouvrant ainsi davantage d'opportunités d'exportation pour les produits agricoles.

De plus, l'expansion de la demande du marché pourrait nécessiter une plus grande participation de la main-d'œuvre à la production. Promouvoir activement l'exportation de produits agricoles par les pays africains est également bénéfique pour transformer la structure commerciale de ces pays, qui repose principalement sur l'exportation d'énergie et de ressources minérales, et pour encourager un développement commercial plus équilibré et sain en Afrique, permettant ainsi d'atteindre un développement durable.

En parallèle de cette politique de zéro tarif, la Chine s'engage également à élargir la gamme de produits importés en provenance de ces pays et à simplifier les procédures d'importation. Cette démarche témoigne de l'engagement de la Chine à faciliter l'entrée des produits africains sur son marché, offrant ainsi un accès de plus en plus aisé.

Lors d'une conférence de presse organisée par le Bureau d'information du Conseil des Affaires d'État le 23 octobre, le ministre adjoint du Commerce, Tang Wenhong, a souligné que cette mesure de taux de douane zéro sera mise en œuvre à partir du 1er décembre 2024. Le Ministère du Commerce collaborera avec les départements concernés pour s'assurer que les pays PMA puissent tirer pleinement parti de cette opportunité.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : selon le rapport sur le développement de l'Initiative « Belt and Road » entre la Chine et les pays africains publié en août, la Chine est restée le premier partenaire commercial de l'Afrique pendant 15 années consécutives. En 2023, le volume des échanges entre la Chine et l'Afrique a atteint 282,1 milliards de dollars, un record historique. De plus, les investissements directs chinois en Afrique ont dépassé les 40 milliards de dollars.

Les statistiques douanières révèlent également une dynamique positive : au cours des sept premiers mois de cette année, les échanges entre la Chine et l'Afrique ont atteint 1,19 trillion de yuans, enregistrant une croissance de 5,5 %. Les produits agricoles, tels que les avocats du Kenya et les arachides du Sénégal, ont particulièrement brillé, avec une augmentation notable des importations.

Alors que les produits agricoles de qualité en provenance d'Afrique pénètrent le marché chinois, la Chine, de son côté, contribue à la lutte contre la pauvreté en Afrique. En introduisant des variétés de riz hybrides, la Chine aide plusieurs pays africains à améliorer leur autosuffisance alimentaire, un enjeu crucial pour le développement durable du continent.

En somme, cette initiative de la Chine représente non seulement une opportunité économique pour les pays africains, mais également un pas vers une coopération plus étroite et bénéfique entre la Chine et l'Afrique. Le 1er décembre 2024 sera sans aucun doute une date à marquer d'une pierre blanche dans l'histoire des relations sino-africaines.

La Chine instaure un taux de douane zéro pour 33 pays dès le 1er décembre 2024
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