Le Ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi se rend en Namibie, en République du Congo, au Tchad et au Nigéria du 5 au 11 janvier à l'invitation de ces pays. Selon Jacques Jean Luc Nyanga, Ambassadeur de la République du Congo en Chine, assumant la coprésidence du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC), son pays va dynamiser encore davantage ce moment important de coopération multilatérale entre l'Afrique et la Chine. Toujours selon lui, le Sud global, c'est l'avenir.
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Le Ministre Chinois des Affaires Etrangères, Wang Yi, effectue son premier déplacement à l'étranger en 2025, en se rendant en Namibie, en République du Congo, au Tchad et au Nigeria du 5 au 11 janvier. C'est la 35e année consécutive que la diplomatie chinoise perpétue cette tradition d'inaugurer les voyages annuels du Ministre des Affaires Etrangères par l'Afrique. Signe de la solidité des liens diplomatiques entre les deux parties.
Cette année, c'est dans une autre configuration que se déroule le déplacement du chef de la diplomatie chinoise d'autant plus que les relations bilatérales entre la Chine et tous les pays africains ont été élevées au niveau de relations stratégiques sur proposition du président chinois Xi Jinping lors du dernier sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) de septembre 2024. La tournée vise à dynamiser la coopération pratique dans divers domaines et à enraciner davantage les relations sino-africaines dans un climat de confiance et de compréhension mutuelles et bénéfiques.
Au menu des différents échanges entre Wang Yi avec les dirigeants des quatre pays africains, figureront en bonne place la mise en œuvre des engagements pris du dernier FOCAC, notamment les dix actions de partenariat pour la modernisation de l'Afrique, proposées par la Chine et la construction d'une communauté d'avenir partagé Chine-Afrique. Dans chaque pays qu'il visitera, il sera également question de se pencher sur les questions d'ordre bilatéral.
La Namibie est la première étape de la tournée africaine de Wang Yi. La Chine et la Namibie entretiennent des relations très solides depuis les années 90. Au fil des ans, la coopération bilatérale s'est renforcée dans divers secteurs. Lors de la récente élection de Mme Netumbo Nandi-Ndaitwah à la tête du pays d'Afrique australe, le président chinois Xi Jinping l'a félicitée tout en lui renouvelant sa disponibilité à poursuivre une relation de confiance réciproque. Les deux pays ont dynamisé leur coopération dans le domaine des énergies renouvelables et des mines. Plusieurs entreprises chinoises sont implantées en Namibie dans divers secteurs. Dans le domaine de la sécurité alimentaire, la Namibie a signé un accord avec la Chine en 2022 avec à la clé les échanges d'expériences, le transfert de technologie, le commerce et le renforcement des capacités. Le chef de la diplomatie chinoise va certainement réaffirmer la disposition de son pays auprès des nouvelles autorités namibiennes à raffermir les liens.
La République du Congo est le deuxième pays que va visiter le ministre chinois des Affaires étrangères. Cette étape est stratégique et symbolique, puisque c'est le Congo qui assure désormais la coprésidence du FOCAC aux côtés de la Chine pour la période 2024-2027. Ensemble, les deux parties vont s'appesantir sur les préparatifs du prochain sommet du FOCAC qui aura lieu en 2027 à Brazzaville, la capitale congolaise. Il faut souligner que la coopération bilatérale entre la Chine et le Congo entretiennent une coopération bilatérale fructueuse depuis six décennies. Les deux pays viennent de célébrer le 60e anniversaire de leurs relations diplomatiques, en 2024, mettant en exergue les fruits engrangés. En 60 ans de cheminement, des résultats probants ont été enregistrés dans plusieurs secteurs comme les infrastructures, l'éducation, la santé, l'agriculture et les énergies renouvelables au Congo.
Le Tchad est la troisième étape de la visite du chef de la diplomatie chinoise en Afrique. Le pays vient de parachever une transition de trois ans avec l'élection de Mahamat Idriss Déby Itno comme président de la République. Depuis le rétablissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Tchad en 2006, la coopération a enregistré des résultats probants dans les secteurs de l'agriculture, de la santé, de la formation professionnelle et de la culture. Ce pays d'Afrique centrale dispose d'un énorme potentiel avec ses près de 40 millions d'hectares de terres arables fertiles et d'énormes gisements souterrains. Les opportunités de développement de la coopération dans divers secteurs avec la Chine sont énormes. Wang Yi mettra son séjour à profit pour ouvrir de nouvelles perspectives pour un partenariat fructueux gagnant-gagnant. Commentant la prochaine visite du ministre chinois des Affaires étrangères au Tchad, le journal en ligne TCHADINFOS a indiqué que la Chine, principal partenaire économique et commercial de nombreux pays africains, a renforcé sa présence ces dernières sur le continent à travers d'importants investissements dans les infrastructures, les ressources naturelles et les technologies. Selon le média tchadien, la visite de Wang Yi va « consolider les relations bilatérales et ouvrir la voie à de nombreux projets de coopération, notamment dans les domaines de l'énergie, des infrastructures et de la formation professionnelle ».
Après l'Afrique australe et centrale, c'est au Nigeria dans la partie ouest du continent que le chef de la diplomatie chinoise bouclera sa tournée. Géant économique et démographique de l'Afrique, le Nigeria entretient des relations diplomatiques exemplaires solides avec la Chine depuis plus d'un demi-siècle. Lors du dernier sommet du FOCAC, les présidents chinois Xi Jinping et nigérian Bola Tinubu se sont entretenus au sujet des liens entre les deux pays. Les deux parties ont pris l'engagement de renforcer les synergies des stratégies de développement, de former un nouveau modèle de coopération pragmatique et de promouvoir un développement interconnecté et intégré des infrastructures, de l'énergie et des ressources minérales. Le Nigeria, qui est confronté au terrorisme depuis plusieurs années, bénéficie d'un soutien constant de la Chine dans la lutte contre ce fléau. Sur le plan économique, la Chine et le Nigeria sont des partenaires stratégiques et le commerce bilatéral est très développé entre les deux parties. En novembre 2024, les deux pays ont signé un accord de 1,2 milliard de dollars pour la rénovation d'une usine de production d'aluminium.
La construction d'une communauté de d'avenir partagé Chine-Afrique est également au cœur de la tournée de Wang Yi. La Chine entend, à travers ce concept, impulser une diplomatie qui privilégie le développement pacifique, la sécurité commune, le bénéfice mutuel et les solutions gagnant-gagnant, les échanges et la compréhension mutuelle, et le développement. Un nouvel horizon prometteur s'ouvre dans la coopération sino-africaine. Les deux parties sont dans un élan commun pour affronter les défis du développement dans la solidarité et la compréhension mutuelle.
Karim Badolo
Le Gouverneur du Kasaï-Oriental, Jean-Paul Mbwebwe, est sorti de son silence et a réagi à la problématique de 3 millions USD de fonds d’investissement qui fait actuellement polémique. Dans une interview exclusive accordée ce lundi 6 janvier 2025, Françoise Bilonda, conseillère en communication du Gouverneur Jean-Paul Mbwebwa, a confirmé la perception de cette somme par l’exécutif provincial et s’est dite surprise de la dénonciation lancée sur les réseaux sociaux par le Sénateur Ngoyi Kasanji, qui s’est plaint du manque de résultats sur terrain, par rapport à cette subvention.
‘’Celui qui a écrit sur les réseaux sociaux pour parler de l’argent perçu par la province avait quel objectif ? C’est la question que je me pose. Parce que la chose publique ne se gère pas sur les réseaux sociaux. Lorsqu’un élu veut avoir des clarifications sur un dossier, il connaît les canaux par lesquels passer. La province du Kasaï-Oriental a bel et bien perçu cet argent qui constitue le fonds d’investissement. Et pour cela, nous n’avons pas besoin de passer sur les réseaux sociaux pour crier à qui veut l’entendre’’, a déclaré Françoise Bilonda, conseillère du Gouverneur Mbwebwa.
Elle a rassuré que les fonds reçus sont alloués à différents projets d’urgence de la province, conformément aux procédures de passation des marchés publics.
‘’En principe, lorsque la province, comme l’Etat, dispose d’argent, les dépenses se font à travers les circuits de la chaîne de dépense. Nous rassurons tout le monde que toutes les preuves de l’utilisation de cet argent seront fournies au moment opportun, et à ceux qui sont habilités à contrôler la province, notamment les Députés provinciaux. Cet investissement suit un processus de passation des marchés publics avant toute dépense. Il s’agit de projets dans l’agriculture et les infrastructures. Si c’est dans l’agriculture, ce n’est pas à Mbuji-Mayi que cela se fera, mais dans les entités territoriales décentralisées’’, a-t-elle expliqué.
Concernant les travaux envisagés, Françoise Bilonda a précisé que la construction des routes pavées est prévue pour certaines voies secondaires de la ville. Elle a également critiqué la position du dénonciateur, estimant qu’il ‘’n’est pas un ingénieur’’ pour remettre en question la nature des travaux projetés.
Poursuivant sa rhétorique, elle a justifié le silence initial du gouvernorat par la procédure en cours de passation des marchés publics, ajoutant que la communication sur ce dossier ne pouvait pas se faire via les réseaux sociaux.
‘’Il y a un appel d’offres lancé, les soumissions sont en cours, et cela prend généralement du temps’’, a-t-elle rassuré.
Cette affaire a pris de l’ampleur après une dénonciation publique du sénateur Alphonse Ngoyi Kasanji, publiée sur les réseaux sociaux le 2 janvier 2025. Dans son message, le Sénateur a affirmé que le Gouverneur de la province, Jean-Paul Mbwebwa Kapo, aurait récemment reçu ce montant sur ordre du Président de la République. Il a précisé que cette somme est sans précédent dans l’histoire de la province depuis 1960.
Lors d’une interview accordée à un média local ce samedi 4 janvier, Alphonse Ngoyi Kasanji a exprimé ses préoccupations concernant l’utilisation de ces fonds. Il a insisté sur la nécessité d’une répartition équitable entre toutes les entités de la province et déplore une concentration des efforts sur la seule ville de Mbuji-Mayi. Selon lui, ce fonds devrait être consacré à des infrastructures capables de stimuler le développement socio-économique, notamment face à la montée des prix des denrées alimentaires et à l’état critique des routes de desserte agricole. Il a souligné également l’importance de la transparence et du contrôle public, en rappelant que ‘’les fonds de l’Etat sont publics’’ et doivent faire l’objet de contrôles parlementaires, institutionnels et citoyens.
Pour finir, Il s’est interrogé sur le silence entourant la gestion de cette somme.
Bien qu’il reconnaisse l’existence de travaux de construction de routes initiés par le Gouvernement provincial, le Sénateur critique leur pertinence. Il estime que ces initiatives doublonnent avec les chantiers déjà entrepris par le Gouvernement central. ‘’Pourquoi, engager des travaux similaires alors que d’autres urgences dans les territoires de la province nécessitent une attention immédiate’’, s’est exclamé Ngoyi Kasanji.
De son côté, le président de la commission économique et financière de l’Assemblée provinciale, Franck Kazadi, a indiqué qu’une enquête est en cours. Il a toutefois partagé sur ses réseaux sociaux des informations préliminaires, affirmant que les 3 millions de dollars avaient été logés à la TMB sous forme de Dépôt à Terme Fixe (DAT). Il a également révélé qu’un crédit de 2,5 millions de dollars avait été contracté auprès de la banque, avec le DAT en garantie. Ce mécanisme vise, selon lui, à rembourser progressivement ce crédit avec les fonds d’investissement alloués par Kinshasa. Franck Kazadi a demandé à obtenir des détails sur le solde de ce compte et des justifications concernant les projets envisagés, en insistant sur la nécessité qu’ils soient à la fois prioritaires et productifs pour la province.
Jackson Mutamba
Le Centre de formation père Joseph Ada (CLIPA) de la congrégation des pères clarétains basé à Kikwit dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC) vient de décerner des brevets à 21 lauréats qui ont achevé avec succès la formation de trois mois. C’était au cours d’une messe solennelle dite samedi 21 décembre 2024 devant le CLIPA pour commémorer son dixième anniversaire depuis sa genèse en décembre 2014. Parmi ceux-ci 16 ont suivi l’informatique et cinq autres l’anglais. Il s’agit de la 18ème promotion pour l’anglais et de la 37ème en informatique.
Le supérieur délégué des missionnaires Clarétains de la délégation indépendante du Congo, le Révérend père Jean-Baptiste Makilandi, en visite canonique dans la province du Kwilu a saisi cette occasion pour confier les brevets à tous les lauréats précités.
Le Rév. Père Jean-Baptiste Makilandi a encouragé les apprenants pour leur dévouement durant les trois mois de formation. Il a précisé qu’il n’y a pas de catégories d’étudiants prioritaires à suivre toutes ces formations.
« Tous sont invités à s’adapter à la nouveauté et à la modernité en vue d’avoir l’ambition d’apprendre afin d’être utiles pour la société », a insisté Makilandi dans son speech.
De son côté, le père Ndjoli Bellarmin, co-fondateur du CLIPA, a évoqué l’historique liée à la genèse du centre en 2014 en collaboration avec la famille Uluma.
« C’est aussi une occasion de faire une évaluation des dix ans de CLIPA dans la ville de Kikwit : vérifier les objectifs visés au début de sa création sont en train d’être atteints. Nous voulons aussi à l’occasion de cet anniversaire faire connaitre à travers les activités organisées (excursions, marche de santé, différentes conférences, spots radiophoniques…) le centre des langues et informatique père Joseph Adha aux différentes couches sociales et ses environs, car jusqu’à présent nombreux ignorent non seulement le centre mais aussi l’importance de différentes branches, des enseignements qui sont organisé s », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que depuis sa genèse, CLIPA initie les apprenants à l’utilisation de base de l’outil informatique avec l’apprentissage des bureautiques, la maitrise des outils tels que le Word, l’Excel, le Publisher ainsi que l’initiation à l’internet.
Parlant des perspectives d’avenir du Centre, Ndjoli prévoit l’ouverture d’une université avec les facultés abordant les langues et l’informatique actuellement organisées au CLIPA.
Quant à lui, le directeur de ce centre, le Frère clarétain Baudouin Mwanangulu a élucidé que ce dixième anniversaire et la remise des brevets marque une décennie des rêves, des défis, des réussites et des progrès constants.
« Il y a dix ans le CLIPA n’était qu’une idée, une vision portée par le couple Uluma et le père Robert Ndjoli. L’objectif était clair : encadrer les étudiants et étudiantes, les élèves et les adultes dans l’apprentissage des langues et de l’informatique en les aidant à la prise de conscience et à atteindre l’excellence. Ce qui n’était alors qu’une ambition a pris vie grâce au dévouement, à l’engagement et au travail acharné de nombreuses personnes dont nous ne saurons citer les noms », a-t-il dit.
Il sied de noter que Mwanangulu a organisé plusieurs activités avec les apprenants avant de célébrer ce dixième anniversaire et la remise des brevets. Il s’agit de l’excursion le 18 décembre, suivie de la marche de santé le 19 ainsi que d’une conférence-débat le 20 du même mois.
Cette conférence a gravité autours des sujets ci-après : - Nouvelles technologies de l’information et de la communication par le père Michel Mundukutu ; - l’intelligence artificielle animée par le Fr. Mwanangulu.
Ayant obtenu 85%, Kabindu Ngoy, lauréat de la 37ème promotion de l’informatique a reçu un ordinateur portable, don du CLIPA tandis que Kisalu Kapoy de la 18ème promotion de l’Anglais avec 84% a été encouragé par deux brochures d’anglais.
Un autre ordinateur portable a été remis à l’enseignant Ndobo (première promotion du CLIPA) pour son dévouement pendant les dix ans d’activités.
Notons que ce centre a déjà décerné des brevets à 1015 lauréats dont 950 en informatique, 40 en anglais et 25 en français dont 15 Angolais et une Franciscaine.
Macaire Makinisi
Le 4 janvier de chaque année, la République Démocratique du Congo commémore ses martyrs, ces héros qui ont payé le prix ultime pour l'indépendance. Cette date, avec beaucoup d'émotions et de souvenirs, évoque les émeutes de Léopoldville survenues en 1959, c’est-à-dire, un soulèvement populaire contre les colons belges. Un moment qui marqua un grand tournant dans la lutte pour l'émancipation des Congolais face à la domination coloniale belge.
Ces événements violents, déclenchés par l'interdiction d'un rassemblement politique, sont devenus un symbole de la résistance et de la quête de liberté.
Un désir d’autonomie face aux puissances coloniales souffle sur le continent africain, notamment au Congo belge. Les émeutes de janvier 1959 ne sont pas simplement un chapitre de l'histoire congolaise, mais plutôt une démonstration palpable des aspirations profondément enracinées d'un peuple désireux d'écrire son propre destin. Face à un paysage politique en ébullition, au sein duquel des partis tels que l'Alliance des Bakongo (ABAKO) de Joseph Kasa-Vubu et le Mouvement National Congolais (MNC) de Patrice Lumumba rivalisent pour le cœur des Congolais, le climat d'exploitation est à son paroxysme.
Le rassemblement organisé par Kasa-Vubu, prévu pour le 4 janvier, devait être un moment de communion et de revendication. Mais cette volonté de s'exprimer librement s'est heurtée à la répression brutale des autorités coloniales.
Lorsque Kasa-Vubu et ses camarades, au lieu de s'adresser à une assemblée enthousiaste, se retrouvent face à une foule décidée à manifester, une spirale de violence éclate, transformant des aspirations pacifiques en tumulte. Les rues de Léopoldville, actuellement Kinshasa, voient se rassembler une foule de près de 35 000 âmes, unie par une colère légitime contre une autorité qui a décidé d'interdire un droit fondamental, celui de se rassembler.
L'absence de dialogue entre les Congolais et les colonisateurs belges plonge les deux parties dans une confrontation désespérée, irrémédiablement marquée par la brutalité.
Ce jour-là, le désespoir des « sans voix » s'est transformé en révolte, prenant structures coloniales et des policiers pour cibles. Ce qui devait être un rassemblement pacifique s'est mué en violences inouïes, des vitrines brisées, des églises incendiées et des prêtres molestés. Cette déferlante indignation, alimentée par des années de frustrations et d'inégalités, aurait pu n’être que le reflet d’un déchirement social, mais elle se transforme en une revendication essentielle pour l'autodétermination des Congolais.
En réaction à ces événements, les autorités coloniales ne tardent pas à procéder à des arrestations massives, y compris celle de Kasa-Vubu, tissant ainsi les liens entre la répression et l’émergence des leaders de la lutte pour l’indépendance.
Sur le plan humain, le bilan des émeutes reste flou, entre 49 et 500 victimes, mais ce qui demeure indéniable, c’est que cette tragédie a laissé une empreinte indélébile dans la conscience collective du peuple congolais. Chaque vie perdue est désormais honorée comme un martyr du combat pour la liberté, et la journée du 4 janvier est officialisée en tant que Journée des Martyrs, un hommage poignant à ceux qui ont sacrifié leur existence pour faire entendre la voix de leur peuple. Le souvenir de ces événements devient une pierre angulaire de la mémoire nationale et de l'identité congolaise.
Les conséquences des émeutes s'étendent bien au-delà de leur déroulement, suscitant une série de réformes au sein de l'administration belge, coincée entre l'indifférence de la métropole et les réalités du terrain. Les événements de janvier anticipent une prise de conscience accrue du besoin d’un changement radical, forçant la colonisation à envisager des réformes sans précédent. La promesse d'élections en décembre 1959 devient ainsi une réponse bien tardive à un soulèvement trop longtemps étouffé.
Au-delà de cette dynamique de répression et de réformes, ces émeutes sont également le catalyseur d'une radicalisation du mouvement indépendantiste, propulsant le MNC de Patrice Lumumba au premier plan. Les révoltes galvanisent les masses, éveillant une conscience politique chez des Congolais de toutes les classes sociales, qui voient en cette lutte l'opportunité de s’affirmer en tant que nation. Ces transformations sont à la fois émancipatrices et inquiétantes ; car, cette quête de liberté semble provoquer un sentiment d'inquiétude parmi les colons, d'aucuns allant jusqu'à envisager des coups d'État comme ultime recours pour préserver leur pouvoir.
Le 4 janvier est désormais un symbole d'unité et de réveil, mais également un rappel des déchirements engendrés par la colonisation. Les événements de Léopoldville sont devenus une balise pour les générations futures, un appel à la fierté et à la résilience, révélant la puissance d'un peuple ayant décidé de s'ériger contre l'oppression. À mesure que les Congolais continuent d'honorer la mémoire de ces martyrs, ils donnent ainsi vie à un héritage qui demeure d'une pertinence poignante et d'une nécessité urgente dans la lutte continuelle pour la dignité, le respect et la justice.
César Nkangulu
Le développement à la base à travers le PDL-145 territoires est un leitmotiv du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, qui continue de montrer ses actions dans la réalisation des grands ouvrages dans le Congo profond. Alors que la ville de Kikwit et le territoire d’Idiofa, dans la province du Kwilu, ont vécu pendant plusieurs années des désastres dans leur réseau routier, principalement l’axe sur la RN20 qui assure cette liaison, grâce à la vision du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, ce tronçon fait désormais objet d’importants travaux de modernisation dans le cadre du partenariat sino-congolais. Ce qui permettra la connectivité par une route asphaltée de ce tronçon sur une distance de 70 kilomètres.
Après deux mois de travaux réalisés par une entreprise chinoise, 2 kilomètres des travaux d’assainissement à l’entrée d’Idiofa ont été finalisés afin de garantir la durabilité de l’infrastructure en plus de 3 kilomètres déjà asphaltés au croisement de la RN1 et la RN20 au village d’Ingundi.
La réalisation de ces infrastructures améliore nettement la circulation dans cette partie du territoire nationale dans sa partie Ouest, tel que témoigne un chauffeur de poids lourd.
« Avant c’était un véritable calvaire. Les véhicules s’embourbaient et les pannes étaient fréquentes à cause de l’état déplorable de la route. Aujourd’hui, on circule facilement. Si les travaux se poursuivent, ce sera une grande réussite pour le Président », a-t-il témoigné.
Un financement de 24 millions de dollars pour la poursuite des travaux.
Selon l’Ingénieur Daniel Ndombe, Directeur Provincial de l’Agence Congolaise des Grands Travaux, « ACGT » en sigle, une enveloppe de 24 millions USD a été débloquée pour la poursuite du chantier après la période des festivités.
«La promesse du Chef de l’Etat était de relier Kikwit à Idiofa par une route asphaltée. Quelques mois plus tard, nous voyons cette vision prendre forme. Nous avons construit une route bicouche, asphaltée, à partir du croisement de la RN1 et de la RN20. Les plateformes continuent d’être dégagées pour permettre une avancée progressive, phase par phase, jusqu’à la cité d’Idiofa», a-t-il expliqué.
Pour Daniel Ndombe, cette réhabilitation permettra de désenclaver cette région. Cet axe, étant d’une importance capitale pour l’économie de cette contrée, facilitera l’évacuation des produits agricoles et renforcera les échanges commerciaux dans la région.
« Les habitants d’Idiofa pourront acheminer plus facilement leurs produits agricoles. Ceux de Kikwit et Kinshasa auront accès à des produits de qualité. Ce projet est le fruit de la détermination du gouvernement, sous l’impulsion de notre ministre de tutelle », a renchérit Daniel Ndombe.
La finalisation de ces travaux constituera un ouf de soulagement pour la population de cette province ainsi que celle des territoires environnants connectée par cette route nationale numéro 20.
César Nkangulu
Après 1 mois de grève sèche décrétée dans ce secteur de l’enseignement supérieure et universitaire à travers toute l’étendue du territoire national, les professeurs d’universités trouvent gain de cause à la suite des pourparlers engagés pour ce faire. Un communiqué publié le 3 janvier 2025 et portant la signature du Directeur de Cabinet de la Ministre de l’ESU, Prof. Dr Marie-Thérèse Sombo, en dit long et fixe la période au cours de laquelle le Gouvernement de la République dirigé par Judith Suminwa, Première Ministre, procédera à la couverture totale de la paie complémentaire attendue. La Ministre rassure, par ailleurs, les bénéficiaires que leurs comptes seront crédités sans nul doute par les banques payeuses, lesquelles sont invitées à s’y mettre déjà afin qu’ils soient servis dans un bref délai, et que ceux du Congo profond n’ont aucune crainte à se faire.
Ci-dessous l’intégralité du communiqué
COMMUNIQUE OFFICIEL N°007/MIN ESU/CAB.MIN/SASM/MMK/JPT/2025 A L’ATTENTION DU PERSONNEL ET DU BAN SYNDICAL DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
Dans sa quête effrénée de suivre l’exécution sans faille de l’Addendum au Protocole d’Accords de BIBWA 1, Son Excellence Madame la Ministre de l’ESU, Prof. Dr SOMBO AYANNE SAFI MUKUNA Marie-Thérèse, me charge de vous informer que le Gouvernement de la République procède à la couverture totale de la paie complémentaire attendue et ce, dès la semaine prochaine.
Il est bon de noter que SEM la Ministre suit de près les étapes de l’ensemble de circuit qui part de l’ordre de SEM le Ministre des Finances à la Banque Centrale du Congo, à l’instruction de celle-ci à ses Directions et Agences en Provinces, jusqu’aux banques commerciales payeuses qui doivent créditer les comptes des bénéficiaires.
Pour ce faire, ces banques sont déjà invitées à mettre tout en œuvre pour servir rapidement les bénéficiaires, surtout ceux de l’intérieur du pays.
Par ailleurs, SEM la Ministre de l’ESU remercie les représentants des Corps du Personnel, les Délégués Syndicaux, ainsi que tous les membres concernés par la Commission de Suivi de BIBWA pour leur patience pendant cette période.
Incessamment, les assises de cette Structure seront convoquées en vue du lancement de ces travaux en rapport avec les objectifs lui assignés, dans l’intérêt de notre Sous-Secteur.
Fait à Kinshasa, le 03 Janvier 2025
Prof MAKANDU MASSAMBA KABA Hilaire
Directeur de Cabinet
Depuis le 1er janvier 2025, le Ghana a officiellement ouvert ses portes à tous les ressortissants africains, leur permettant d’entrer dans le pays sans visa. Cette décision, annoncée il y a quelques semaines par le Président sortant Nana Akufo-Addo, marque une étape importante dans l’intégration régionale et la promotion de la mobilité intra-africaine.
Les raisons de cette Décision
A travers cette décision, le Ghana vise à renforcer l’intégration régionale en facilitant la libre circulation des personnes. Cette initiative s’aligne sur les objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui cherche à créer un marché unique pour stimuler le commerce et les investissements.
En supprimant les visas, le Ghana espère attirer davantage de touristes, d’investisseurs et de travailleurs qualifiés. Cette mesure pourrait dynamiser l’économie locale en augmentant les échanges commerciaux et les investissements étrangers.
Cette politique de libre circulation vise également à promouvoir la coopération et les échanges culturels entre les pays africains. En facilitant les voyages, le Ghana espère renforcer les liens culturels et sociaux avec ses voisins.
Les enjeux de cette mesure
L’un des principaux défis sera de garantir la sécurité tout en facilitant la libre circulation. Le Ghana devra renforcer ses capacités de gestion des frontières pour prévenir les activités illégales.
Avec l’augmentation potentielle du nombre de visiteurs, le Ghana devra s’assurer que ses infrastructures, telles que les hôtels et les transports, sont suffisantes pour accueillir les nouveaux arrivants.
L’afflux de travailleurs étrangers pourrait aussi avoir des répercussions sur le marché du travail local. Il sera crucial de mettre en place des politiques pour équilibrer les opportunités pour les citoyens ghanéens et les nouveaux arrivants.
Avantages pour les citoyens Africains
Les citoyens africains pourront profiter de nouvelles opportunités économiques au Ghana, que ce soit pour le commerce, l’emploi ou les investissements. La suppression des visas simplifie les démarches et réduit les coûts de déplacement.
En plus, les étudiants et les professionnels africains auront plus de facilité à participer à des programmes éducatifs et à des échanges culturels au Ghana. Cela pourrait enrichir leurs expériences et leurs compétences.
En outre, de nombreuses familles africaines ayant des membres au Ghana pourront désormais se rendre visite plus facilement, renforçant ainsi les liens familiaux et sociaux.
Cette mesure fait du Ghana le 5ème pays africain, à lever la restriction du visa aux ressortissants du continent noir, après le Bénin, la Gambie, les Seychelles et le Rwanda. A cela s’ajoute des pays tels que le Sénégal, qui applique la réciprocité à ce sujet.
La décision du Ghana d’ouvrir ses frontières sans visa aux ressortissants africains est une initiative prometteuse qui pourrait transformer les dynamiques régionales. Pour les citoyens africains, cette mesure offre une multitude d’opportunités économiques, culturelles et sociales, tout en renforçant les liens entre les nations du continent.
Nathan Mundele
Au camp militaire Colonel Kokolo situé dans la ville-province de Kinshasa a eu lieu la cérémonie de passation de commandement entre les chefs d’état-major généraux sortant et entrant des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, «FARDC» en sigle. Une cérémonie officielle qui a été organisée ce lundi 06 janvier 2025 en présence du Chef de l’Etat et Commandant Suprême des FARDC et de la Police Nationale Congolaise Félix Tshisekedi.
Prenant la parole avant la cérémonie proprement dite, l’ancien chef d’état-major général Christian Tshiwewe a présenté ses remerciements au Président de la République et Commandant Suprême des FARDC et de la PNC, Félix Tshisekedi, pour son élévation à la tête des FARDC et pour sa récente nomination comme son Conseiller militaire. Et, conscient du contexte sécuritaire actuel, il a ainsi invité son successeur, le Lieutenant-Général Jules Banza Mwilanie, à s’investir nettement dans l’exercice de ses fonctions en vue de relever les défis sécuritaires et répondre aux urgences opérationnelles de l’heure.
«C’est ici le lieu de souligner que vous prenez cette fonction de Chef d’état-major général au moment où notre pays est confronté dans sa partie Est à l’agression rwandaise, aux conflits communautaires et à l’activisme des groupes armées locaux et étrangers. Considérant vos capacités et votre leadership indubitable, je suis convaincu que vous déploierez tous vos efforts pour relever les défis sécuritaires et répondre ainsi aux urgences opérationnelles de l’heure », a déclaré le Général Christian Tshiwewe.
Reconnaissant en lui quelques vertus qui l’aideraient à atteindre la mission lui confiée par Félix Tshisekedi, Chef de l’Etat et Commandant Suprême des FARDC et de la PNC, la collaboration avec la population serait, selon le Général Christian Tshiwewe, un atout majeur qui contribuerait à l’éradication de cette crise sécuritaire qui sévit dans la partie orientale du pays et accélérera ainsi la paix et le développement dont elle aspire.
« Aussi, votre succès dépendra non seulement de votre sens élevé de loyauté, de sacrifice pour la continuité du commandement mais aussi de votre étroite collaboration avec une population qui aspire à la paix et au développement », a-t-il mentionné.
Le nouveau Général d’armée Banza Mwilanie Jules prend officiellement ses fonctions à travers cette passation de commandement au cours de laquelle il a pris, des mains du Commandant Suprême Félix Tshisekedi, l’étendard du drapeau comme symbole de commandement qu’il devrait garder et défendre jusqu’au sacrifice suprême.
César Nkangulu
Le Nouveau Chef d'état-major des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), le Lieutenant-Général Jules Banza Mwilambwe, a, officiellement, pris ses fonctions hier lundi 6 janvier 2025. La cérémonie de passation de commande avec son prédécesseur, le Général Christian Tshiwewe Songesha, a été présidée par le Chef de l'Etat Félix Tshisekedi, au Camp militaire Kokolo, à Kinshasa, en présence de nombreuses personnalités du pays dont la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, le Ministre de la Défense nationale et des membres du Gouvernement.
Conformément à la tradition, le Président Félix Tshisekedi a remis, solennellement, au nouveau Chef d'état-major de l'armée l'étendard du pays, prononçant la formule consacrée qui l'invite à faire preuve de patriotisme dans l'exercice de ses fonctions et à travailler, sans relâche, pour la paix et la stabilité du territoire national jusqu'au sacrifice suprême.
Dans sa prise de parole, le Lieutenant-Général Jules Banza Mwilambe a souligné son engagement ferme à travailler dans le respect total de la Constitution et des lois de la République. Il a vivement affirmé sa détermination à s'investir en faveur de la paix et la stabilité en RD. Congo, sous la férule du Chef de l'État, jusqu'au sacrifice suprême.
«Moi, le Général Jules Banza Mwilambwe, je jure solennellement devant la nation congolaise et devant le Président de la République, Commandant suprême des Forces armées, de respecter la Constitution, les lois de la République, d’accomplir avec loyauté et honneur toutes les missions qui me sont confiées, de consacrer toutes mes forces et tout mon savoir-faire à défendre l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC devant toutes formes de menaces à caractère militaire, d’invasion ou d’agression et cela jusqu’au sacrifice suprême », a déclaré le nouveau Chef d’État-major, lors de sa prestation de serment.
Avant d’être promu, le Lieutenant-Général Jules Banza Mwilambwe exerçait depuis 2022 comme Chef de la Maison militaire adjoint du Président Félix Tshisekedi, chargé des opérations et des renseignements militaires. Il a également servi comme commandant adjoint de la Garde républicaine, une unité d’élite assurant la protection du Président et des institutions congolaises.
La Pros.
C’est un procès qui restera très riche en enseignement pour tous les gestionnaires des deniers publiques et pour ceux qui ont pour vocation de rechercher les infractions. Car, après la clameur populaire et la passion d’une opinion publique pas toujours mieux informée, le temps était venu pour les magistrats de dire le droit et d’administrer la vraie justice. Et après plus de deux mois d’audiences quasi publics, ceux qui ont suivi de près le procès ont l’impression qu’il n’y avait pas eu suffisamment d’éléments pour étayer les accusations de détournement que les juges de la Cour de cassation devraient retenir contre l’homme d’affaires Mike Kasenga, Administrateur Président du Consortium Stever Construct Cameroun.
Pour les Avocats de Mike Kasenga, les accusations de détournements des deniers publics ne peuvent pas être retenues contre leur client car, il n’est pas un fonctionnaire public. Au contraire, pour Maître Guilain Duga Nsenda, Mike Kasenga est un opérateur économique de bonne foi qui a déjà livré près de 130 stations de pompage et de traitement d’eau dans des zones périurbains et rurales de la RDC et plus de 60 autres sont en pleine construction, soit un financement de plus de 80 millions de dollars américains, nettement supérieur à ce que le Gouvernement lui a déjà payé.
C’est ce qui fait dire à Maître Jeannot Bukoko, un autre avocat ce Stever Construct que le réquisitoire de 20 ans de travaux forcés que le ministère public a requis contre cet opérateur économique est tout simple scandaleux et fantaisiste. Il est convaincu que la Cour, qui a été suffisamment éclairée sur les éléments visibles et sous-jacents de ce dossier, ne suivra pas cette demande du ministère public qui constitue, selon les avocats de la défense, un attentat contre l’amélioration du climat des affaires en RDC.
Plus tranchant encore, le Professeur Raphaël Nyabirungu, avocat de l’ancien Ministre du développement rurale, François Rubota, qui avait fait exécuter ce projet, a exprimé son étonnement que le ministère public s’immisce dans un dossier de marché public dont les 2 parties, à savoir le Gouvernement de la RDC et le groupe Stever Construct Cameroun, n’ont jamais rompu leur partenariat. Aucune partie ne s’est plaint et il y’a jamais eu aucune victime, auquel cas les dispositions de conciliation prévues dans leur protocole d’accord devraient s’appliquer. Pour ce professeur émérite de Droit, le ministère public est venu jouer le trouble-fête dans un marché en pleine exécution et dont le prétendu retard de livraison des stations de pompage et de traitement d’eau, élément central du contrat, ne saurait être imputé à Stever Construct, mais plutôt au Gouvernement qui n’a pas su indiquer à temps les sites de construction des stations d’eau par l’opérateur.
Il est vrai qu’en RDC on aime le sensationnel et beaucoup d’amateurs des réseaux sociaux adorent s’improviser enquêteurs ou spécialistes en tout. Mais à ce haut niveau de pyramide judiciaire et face à l’image publique et extérieure d’un pays qui ambitionne d’attirer plus d’investisseurs pour son développement, pensent les avocats de la défense, il faudrait faire attention aux actions que l’on pose. Le fait qu’aucun Ministre du développement rural ne s’est plaint de la signature et de l’exécution du contrat entre le Gouvernement et Stever Construct Cameroun, le fait qu’aucun ministre des finances n’a jamais dénoncé ce contrat, le fait que le projet a été validé en plein conseil des ministres et le fait qu’aucune couche de la population bénéficiaire de ces ouvrages ne s’est plaint sur la qualité de l’eau fournie par Stever Construct, martèlent la défense des présumés coupables, devraient plutôt amener l’Etat congolais à protéger les rares dignes fils du pays comme Mike Kasenga qui s’efforcent de résister à la domination des étrangers sur les marchés publics en RDC. Faire le autrement, poursuivent-ils, serait contraire à la volonté du Chef de l’Etat qui prêche l’émergence d’une classe moyenne congolaise, si pas des millionnaires nationaux.
Il appartient donc aux juges de Cour de dire le vrai droit le 22 janvier prochain. Dossier à suivre.
AKK/CP
Pour parvenir à mettre fin au banditisme urbain, ce phénomène qui n'a que trop duré, perturbant la quiétude des populations, à Kinshasa, tout comme en provinces, le Gouvernement de la République, par le biais des Ministères de l'Intérieur et de la Justice, entend mener, avec fermeté, des initiatives de haute intensité. À travers les opérations Ndobo et Zéro kuluna, démarrées, tout dernièrement, et dont les effets ont été ressentis durant les festivités de fin d'année, il envisage, très rapidement, stopper la récréation afin de rétablir voire imposer l'autorité de l'État. Au cours d'un briefing tenu hier, lundi 6 janvier 2024, Constant Mutamba, Ministre d'Etat chargé de la Justice et Garde des Sceaux, et Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et médias, ont, en effet, lancé un message de confiance, soulignant les avancées déjà accomplies, dans cette lourde bataille, par le Gouvernement de la République, dirigé par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka.
Selon le Ministre d'Etat Constant Mutamba, à ce jour, plus de 300 délinquants ont été condamnés dans le cadre des initiatives susmentionnées. Mais seulement, 127 d'entre eux ont été transférés vers les prisons de haute sécurité, au Kongo central et à la Mongala, précisément à Angenga.
"Il faut dire que la problématique de l'insécurité a tant endeuillé les congolaises et congolais et que le Magistrat suprême avait plus d'une fois, donné l'instruction au Vice-premier Ministre, Ministre de l'intérieur, au Ministre de la Défense et au Ministre d'Etat à la Justice pour pouvoir envisager des mécanismes pour endiguer ce phénomène. Nous avons donc mis en place une stratégie opérationnelle qui nous permet de lutter efficacement contre ce phénomène de banditisme urbain. Nous avons dû lancer l'opération zéro kuluna aux côtés de l'opération Ndobo. L'opération Ndobo qui se passe à la première phase par le Ministère de l'intérieur qui arrête et met à a disposition de la Justice. En ce moment-là, nous intervenons dans la cadre de l'opération zéro kuluna. En réalité, c'est une seule opération mais qui se passe en deux phases. La première phase, c'est Ndobo et la deuxième phase, c'est zéro kuluna. Ce, sur l'ensemble du pays", a indiqué Constant Mutamba.
Vers des mesures fortes à l'échelle nationale
D'après le Ministre d'Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux, toutes les stratégies envisagées vont s'étendre en provinces.
"Dans un premier temps, nous avons commencé par la ville de Kinshasa. Il faut dire qu'à notre niveau, nous avons pu organiser plus de 11 audiences foraines et plus de 300 kuluna ont été condamnés. C'est dire que ces procès ont été organisés sur la base de l'ordonnance-loi sur la répression des infractions flagrantes pour évidemment permettre de faciliter la célérité des procédures. Tous les droits de justiciables ont été garantis, y compris le droit au doublé degré de juridiction... Il faut dire que de ces 300 condamnés, nous avons jusqu'ici opéré le transfèrement de plus ou moins 127 en trois vagues. La première vague a été transférée à la prison de haute sécurité au Kongo central. Les deux dernières vagues ont été transférées à la prison de haute sécurité d'Angenga, dans la province de la Mongala. Les autres vagues vont être transférées dans les jours qui viennent dans d'autres prisons de haute sécurité", a-t-il ajouté.
Halte à la confusion et à la manipulation
"Il faut dire qu'avec l'implication du Ministère de la Justice, il y a sensiblement baisse de la criminalité urbaine, principalement dans la ville de Kinshasa grâce au travail acharné de nos policiers, militaires ainsi que de nos magistrats civils et militaires. La stratégie que nous avons mise en place était celle de pouvoir déférer tous ces criminels urbains devant les juridictions aussi bien militaires que civiles. Sur la question des juridictions militaires, nous nous appuyons, évidemment, sur les articles 157 et 158 du Code pénal militaire... Concernant les juridictions civiles, nous recourons à l'article 157 du Code pénal ordinaire qui prévoit l'infraction d'association de malfaiteurs. Toutes ces infractions sont punies entre autres de peine de mort, en tout cas pour ce qui concerne l'association de malfaiteurs. Ces juridictions ont travaillé d'arrache-pied et nous ont rendu de très grands services qui ont permis d'éradiquer ou mieux de diminuer sensiblement le taux de criminalité urbaine dans la ville province de Kinshasa. Et ce, à la grande satisfaction de notre population. Nous nous sommes employés à lutter drastiquement contre ce phénomène parce que c'est un phénomène beaucoup plus dangereux que vous ne l'imaginez. Des familles entières sont restées sans pères. Le dernier drame en date est celui de la journaliste Gemima qui travaillait ici à la RTNC. C'est un phénomène qui tient à cœur les kinoises et kinois", a rassuré le Ministère d'Etat Constant Mutamba Tungunga.
Tous contre le banditisme urbain
Constant Mutamba a tenu à attirer l'attention de tous et de chacun sur la responsabilité adoptée par le Gouvernement pour mettre fin à l'incivisme. Il est convaincu que toutes les dispositions sont prises pour que tout se passe dans le respect des droits humains.
"Nous devons nous assumer en tant que peuple à régler les problèmes de notre pays suivant nos réalités. Le phénomène kuluna est un phénomène réel. En Haïti, pour n'avoir pas pris des mesures drastiques, de répression et de dissuasion, on en est arrivé là. Maintenant, c'est des forces de sécurité de l'étranger qui vont pour assurer la sécurité en pleine capitale. Nous n'allons pas accepter, un seul instant, que des règles de l'extérieur soient transposées chez nous sans tenir compte des us et coutumes, des réalités congolaises. Pour moi, je ne pense pas qu'on puisse parler d'avancée ou de recul. Il s'agit d'une mesure que le Gouvernement avait prise pour pouvoir renforcer les mécanismes de sécurisation de notre peuple. Je suis le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux. Mon rôle, c'est de réprimer. C'est la fermeté. D'autres mesures sont également envisagées. La loi telle qu'appliquée aujourd'hui, nous oblige à les exécuter", a insisté Mutamba. De son côté, le Ministre Patrick Muyaya a mis en exergue la détermination de l'équipe Suminwa à répondre aux attentes des congolais. Il est revenu sur la question de la paix dans l'Est de la RDC, appelant à faire bloc derrière le Chef de l'État Félix Tshisekedi, pour une défense fructueuse du territoire national.
La Pros.
Gestion rigoureuse au rendez-vous. Engagement sans relâche pour des actions à impact visible. Mobilisation totale pour des résultats palpables. Depuis deux ans et demi, en effet, le Commissariat Général à l’Energie Atomique est aligné sur la voie de la bonne gouvernance. Grâce à la clairvoyance du Professeur Steve Muanza Kamunga, une forte dynamique y est instaurée, suivant la vision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, selon plusieurs experts du secteur, qui reconnaissent l’apport déployé par Gilbert Kabanda en sa qualité du Ministre de la Recherche Scientifique et Innovation technologique.
Le Commissariat Général à l’Energie Atomique, cette institution impliquée dans de nombreux domaines sensibles et vitaux de la vie nationale, autrefois dirigée par le savant congolais Malu wa Kalenga, avait, en effet, perdu ses lettres de noblesses. A seulement deux ans et demi d’une gestion rigoureuse axée sur un élan réformateur, le Professeur Steve Muanza Kamunga a su impulser une dynamique de transformation profonde, faisant de cet établissement public un modèle de modernisation et d’innovation.
A travers des initiatives audacieuses et une gestion rigoureuse, le CGEA s'est imposé comme un modèle de modernisation et de progrès, tant sur le plan scientifique, managériale que social. On se demande d’ailleurs comment on a pu laisser à la dérive ce patrimoine stratégique du pays, symbole de sa puissance et de son aura dans le monde. Triste feuilleton d’un échec collectif. Il faut imaginer qu’un centre comme le CGEA qui abrite la machine la plus sensible du pays, le réacteur nucléaire, n’avait pas d’eau, pas de toilettes salubres, ni de système de sécurité moderne d’accès au réacteur ou encore de mécanisme pour protéger le réacteur des orages, nombreux et dangereux pour une installation de ce type. Et il y avait bien pire. Englué dans des montages financiers hasardeux, le CGEA avait plus de passé que d’avenir. On se demande encore comment cela a-t-il pu arriver !
Les avancées remarquables actuelles n’auraient pas été possibles sans le soutien visionnaire de l’actuel Ministre de la Recherche Scientifique, Son Excellence Gilbert Kabanda Kurhenga, dont l’accompagnement stratégique a joué un rôle clé dans la réalisation de ces succès. Il faut saluer aussi, par ailleurs, le ministre précédent, José Mpanda Kabangu, qui avait permis en son temps l’installation du Commissaire Général dans des conditions optimales et avait initié des innovations dont l’actuelle équipe au ministère de la recherche scientifique assure la continuité et l’amélioration.
Un Commissariat Général à l'Energie Atomique en Pleine Renaissance : le Pari Réussi du Professeur Docteur Steve Muanza Kamunga.
L’un des projets les plus emblématiques du renouveau du CGEA est le redémarrage du réacteur nucléaire de recherche TRICO 2. Cet équipement historique, successeur du premier réacteur nucléaire fonctionnel d’Afrique, était à l’arrêt depuis 20 ans, témoignant de la lente érosion d’un patrimoine scientifique unique. Le Commissaire Général, avec le soutien du Président de la République, a entrepris de redonner vie à ce joyau, symbole de la fierté nationale. Pour ce faire, un plan stratégique rigoureux a été élaboré et soumis au Gouvernement, comprenant des étapes claires et des objectifs chiffrés. Cette initiative illustre la volonté inébranlable de repositionner la RDC comme un acteur clé dans le domaine nucléaire en Afrique.
En parallèle, d’autres projets structurants ont vu le jour. Le CGEA s’est engagé dans la construction de trois infrastructures d’envergure: un Centre de Diagnostic Multidisciplinaire, d’Oncologie et de Radiothérapie, un Centre National de Radiopharmacie et une Ecole Nationale Supérieure de Sciences et Techniques Nucléaires. Ces projets, soutenus par des collaborations nationales et internationales, promettent de révolutionner les secteurs de la santé et de la formation scientifique en RDC. Ces centres répondront à des besoins cruciaux notamment, dans le traitement du cancer et la formation de la prochaine génération de chercheurs et de techniciens nucléaires. Il est utile de noter la cohérence de ces projets : les radiotraceurs utilisés dans les diagnostics multidisciplinaires sont fabriqués, à proximité immédiate et juste avant, dans ce qu’on appelle une radiopharmacie. On ne peut pas faire mieux en termes de cohérence ! Qui va travailler dans ces deux centres de haute technologie ? Les jeunes gens formés à l’Ecole Nationale Supérieure de Sciences et Techniques Nucléaires, école créée en collaboration avec l’Université de Kinshasa et qui sera bâtie sur le site même des deux autres bâtiments que sont les centres de radiopharmacie et de radiothérapie. Il faut noter que le CGEA a acquis tous les plans architecturaux de ces bâtiments. C’est d’ailleurs dans cette perspective que le CGEA a assuré l’organisation réussie de deux colloques internationaux sur le cancer qui ont attiré, au total, plus de 500 participants dont des médecins et des physiciens médicaux locaux et internationaux, renforçant la réputation du CGEA sur la scène mondiale. La présence du ministre de la recherche scientifique, S.E.M. le Dr Gilbert Kabanda Kurhenga, du ministre de la santé, S.E.M. le Dr Roger Kamba Mulamba, et du coordonnateur de la couverture santé universelle de la présidence, S.E.M. le Dr Polydor Mbongani Kabila, a salué la pertinence de ces assises. Le CGEA, avec l’avènement de Steve Muanza, devient le fer de lance de la lutte contre le cancer en R.D. Congo.
Le site du CGEA, autrefois vétuste, a également bénéficié d’une modernisation significative. Le site est désormais régulièrement assaini, alors que quelques décharges à ciel ouvert s’amoncelaient derrière les bâtiments. Les sanitaires ont été rénovés et un forage réhabilité pour assurer un approvisionnement fiable en eau. Dans une démarche de sécurité, des paratonnerres et des parafoudres ont été installés pour protéger les infrastructures sensibles, notamment le bâtiment du réacteur TRICO 2 et la salle des serveurs informatiques. Ces efforts témoignent d’une attention particulière portée aux conditions de travail des agents et à la protection des équipements critiques.
La gestion du patrimoine immobilier du CGEA, qui avait connu quelques irrégularités, a été remise en ordre grâce à la reconstitution des titres de propriété perdus, notamment pour le parc immobilier de Righini et un terrain stratégique de trois cent quatre-vingt hectares à Menkao. Ce travail de fond renforce non seulement la crédibilité de l’institution, mais aussi sa capacité à se projeter dans l’avenir.
Le Professeur Muanza a également instauré une culture de sécurité rigoureuse au sein du CGEA. Les accès au site sont désormais strictement contrôlés par dispositif de sécurité automatisé avec système de détection des métaux ; des formations spécifiques des agents sur la gestion des risques et la lutte anti-incendie ont été mises en place. Le système d’extinction des incendies du bâtiment du réacteur TRICO 2, qui était en panne depuis plus d’une décennie, a été réparé. Par ailleurs, un projet ambitieux de création de portiques de détection automatiques de la radioactivité aux frontières du pays a été conçu, démontrant l’engagement du CGEA à contribuer à la sécurité nationale et internationale.
L’institution a également pris un virage technologique. Sous la houlette du Commissaire Général, une section informatique a été créée, accompagnée du premier Data Center du CREN-K, inauguré en 2023. Ce centre de données est désormais le cœur névralgique de la gestion numérique du CGEA, qui dispose également d’un nouveau site web, d’un intranet et d’adresses e-mail institutionnelles. Des ordinateurs portables ont été fournis au personnel. Ces avancées marquent une modernisation essentielle, ouvrant la voie à une gestion plus efficace et transparente.
La formation continue a été un autre pilier central du mandat du Professeur Muanza. Des cours d’informatique et d’anglais ont été dispensés au personnel. Des agents ont été envoyés à l’étranger pour acquérir des compétences de pointe, tandis que des séminaires sur la physique nucléaire et ses applications ont été organisés localement. Le CGEA aura formé d’ici trois ans trois nouveaux docteurs en physique subatomique formés dans de grands centres de recherche parmi les plus avancés du monde. Il faut ajouter à cela une dizaine d’agents formés au niveau master ou en diplôme spécial sur les questions nucléaires. Localement, une étape historique a été franchie avec la création d’un master en Physique Subatomique à l’Université de Kinshasa, en partenariat avec des institutions internationales. Rien n’est laissé au hasard, le CGEA prépare méthodiquement la relève scientifique de qualité de la meilleure des manières, essentielle pour soutenir les ambitions du CGEA.
Le CGEA s’est également affirmé sur la scène internationale. La visite du Directeur Général de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), M. Rafael Mariano Grossi, a marqué une étape clé dans le rayonnement de l’institution. Cette visite, première du genre en RDC, qui est pourtant membre de l’AIEA depuis 1961, a permis de renforcer les partenariats internationaux et de positionner le CGEA comme un acteur incontournable dans le domaine nucléaire.
Améliorations Sociales et Salariales
La nouvelle direction a mis en place une politique de valorisation du personnel à Kinshasa et en province, avec une augmentation significative et une harmonisation des primes grâce à une meilleure gestion financière. En reconnaissance de leurs efforts, des vivres sont distribués à la fin de l’année et une prime de fin d’année versée, un geste apprécié par les employés qui a renforcé leur motivation et leur engagement. De l’aveu même des agents, aussi longtemps qu’ils s’en souviennent, c’est du jamais vu au CGEA.
Les problèmes de livraison de voitures, laissés en suspens par les équipes précédentes, sont quasiment résolus. Désormais, les agents disposent, grâce au CGEA, de véhicules individuels nécessaires pour mener à bien leurs missions, améliorant ainsi leur efficacité opérationnelle. Des bus de transport collectifs ainsi que des véhicules de travail pour l’antenne et les postes en province, ont été achetés neufs en 2023. Et pour ceux qui disposent de leurs propres véhicules, le Commissaire Général a instruit d’améliorer le remboursement des frais de carburant sous forme d’indemnités kilométriques dont le montant sont loin de ce qui était donné autrefois.
Enfin, une gestion financière rigoureuse a permis de rationaliser les dépenses. Ces gains financiers ont été réinvestis dans des projets ambitieux et dans l’amélioration des conditions de travail des agents. Il faut citer la prime KAMPA de l’Etat qui améliore sensiblement les revenus des agents, prime attendue depuis des lustres et finalement obtenue grâce aux efforts du Commissaire Général, le Prof. Dr. Steve Muanza.
En seulement deux ans et demi, le Professeur Docteur Steve Muanza Kamunga a démontré qu’avec une vision claire et un leadership déterminé, il est possible de transformer une institution en difficulté en un modèle d’excellence. Le CGEA est aujourd’hui un acteur clé du développement scientifique et technologique en RDC, prêt à relever les défis de demain et à inspirer d’autres institutions à travers le continent.
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