Après sa participation remarquable, tout récemment, aux travaux du Forum Russie-Afrique, le Ministre de la Recherche Scientifique et innovation technologique, Gilbert Kabanda Kurhenga, est resté au front. Il représente, en effet, la RD. Congo à Antananarivo, Capitale de Madagascar, à la 33ème session ordinaire du Conseil des Ministres d’AfricaRice, dont la clôture intervient, d’ailleurs, ce vendredi 15 novembre 2024. Le Nigéria, le Sénégal, le Cameroun, le Burkina Faso, le Liberia , la Sierra Leone et Madagascar, ont pris part à cette rencontre de haut niveau démarrée, solennellement, depuis le mercredi dernier. Il a été question, durant trois jours, pour tous les pays représentés au rendez-vous, de discuter autour de la nécessité de respecter les engagements pris en faveur de l'autosuffisance en riz grâce à la transformation des systèmes agroalimentaires basés sur cette céréale de base.
Lors de son intervention, à la séance plénière du mercredi, le Ministre Congolais de la Recherche Scientifique et Innovation technologique a affirmé que pour transformer les systèmes à base de riz en Afrique et garantir la sécurité alimentaire face au changement climatique, il est nécessaire d'appliquer une approche holistique et intégrée. Gilbert Kabanda Kurhenga pense que cela implique des collaborations multisectorielles, des politiques adaptées, des investissements ciblés et une sensibilisation accrue. Il est convaincu qu'en agissant de manière concertée, il est possible d'améliorer la résilience des systèmes alimentaires et d'assurer une nutrition adéquate pour les populations africaines.
Parlant de l'investissement dans la recherche et la technologie, Gilbert Kabanda a suggéré de développer des variétés de riz adaptées aux conditions climatiques changeantes telle que la sécheresse ou l'inondation. Selon lui, en effet, cela nécessite, absolument, de nouvelles technologies innovantes telle que l'irrigation goutte-à-goutte et les techniques de culture de conservation. Pour atteindre ces objectifs, il a insisté sur la nécessité d'améliorer les infrastructures rurales par la construction des routes, des entrepôts et des systèmes de stockage qui facilitent l'accès aux marchés et minimiser les pertes après la récolte. Développer des systèmes d'irrigation durables pour sécuriser l'approvisionnement en eau pour les cultures de riz. A cela s'ajoutent des partenariats régionaux qui favorisent la coopération entre les pays africains pour partager les meilleures pratiques et technologies innovantes.
Dans la même dynamique, le Ministre Kabanda a souligné l'urgence de soutenir des initiatives à impact visible telle que la Stratégie africaine de transformation agricole pour coordonner les efforts au niveau continental. Il a préconisé, dans son élan, la formation des agriculteurs par la mise en place des programmes de formation sur les pratiques agricoles durables et résistantes au climat. Selon lui, dans le souci de parvenir à des résultats meilleurs, il importe de privilégier, en même temps, la sensibilisation des consommateurs par la promotion d'une consommation responsable et diversifiée incluant le riz comme élément central d'une alimentation équilibrée.
La plénière de mercredi 13 novembre 2024 a examiné en dernier lieu, la question orale avec débat adressée au Ministre des Mines, Kizito Pakabomba, par le Député National Lutala Mutiki Trésor, sur la problématique du secteur minier, sur l’exploitation des ressources et le respect des cahiers des charges par les sociétés dans la Province du Sud-Kivu en général, dans les territoires de Mwenga, Shabunda et Fizi en particulier.
Réagissant aux préoccupations lui présentées, le Ministre des Mines a exposé aux Députés Nationaux, les difficultés rencontrées dans ce secteur, qui est un levier majeur pour l’amélioration des conditions de vie des populations. Du haut de l’estrade de la Chambre Basse du Parlement, il a énuméré des problèmes tels que la violation de l’ordre établi, la prolifération de l’exploitation illégale par les sociétés étrangères, les intimidations des services de l’administration minière par les forces de l’ordre commis à la protection des carrés et périmètres miniers. Pour lui, ces maux font à ce que le secteur minier local connaisse un développement en dents de scie.
Marqué par toutes ces révélations aux allures invraisemblables, le Président de l’Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe, a plaidé pour le retour de la police des Mines en lieu et place des forces de l’ordre et pour la tenue des états généraux des mines. Parmi ses engagements pris, il a en outre témoigné son soutien au patron des Mines pour le retrait des certificats aux exploitants illégaux.
Après plus de 11 heures de débat général à la suite duquel sont intervenus les membres du gouvernement pour rencontrer les préoccupations des élus nationaux, les auteurs de ces questions quoiqu’insatisfaits ont tous livré des recommandations allant dans le sens de l'amélioration de leurs secteurs respectifs, notamment en ce qui concerne la matière en rapport avec leurs questions soulevées lors de la plénière.
Dans le cadre de la coopération numérique entre la République Démocratique du Congo et la Principauté de Monaco, le Ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, a procédé ce mardi 12 novembre 2024 à Monaco, à la signature d'un protocole d'accord avec la société Monacosat. Ce protocole d'accord porte sur la mise en œuvre d'un projet satellitaire. La cérémonie s'est déroulée au siège de Monacosat, en présence d'un Représentant du gouvernement de Monaco.
Le Ministre des PTN et Monacosat ont décidé de travailler en étroite collaboration et de se consulter sur des questions d'intérêt commun, sur le déploiement par la RDC d'un réseau des télécommunications par satellite par les moyens d'acquisition de la capacité satellitaire auprès de Monacosat.
Ce, dans le souci d'éliminer la disparité d'accès aux outils numériques dans les zones rurales où difficilement accessibles. Considérant la position géostratégique de la RDC en Afrique centrale, et sa possibilité de générer davantage des valeurs économiques en se positionnant en tant que fournisseur des capacités satellitaires pour ses voisins régionaux, Monacosat n'a pas caché sa satisfaction de voir ce projet se matérialiser pour le développement du pays, en particulier et de l'Afrique, en général.
Ce projet a comme objectifs, réduire la fracture numérique en République démocratique du Congo; accorder la possibilité d'améliorer l'accès aux technologies de l'information et de la communication notamment, dans le domaine de la santé et de l’éducation; numériser les services publics; couvrir les zones rurales. Cette coopération vient pour rattraper le retard d'implémentation du backbone national (estimé à près de 50 mille kilomètres) dû au manque d'attractivité d'investissements.
Prenant la parole, Augustin Kibassa Maliba a promis de tout mettre en œuvre et de travailler comme il se doit pour parvenir au concret. Il a également annoncé la mise en place d'une équipe de travail pour un meilleur suivi et l'aboutissement heureux.
Il s'avère important de souligner que les connexions internet par satellite sont très importantes pour la République démocratique du Congo pour des raisons suivantes:
1. Couverture géographique large:
La RDC est un pays vaste avec une population majoritairement rurale.
La fibre optique et les réseaux terrestres ne couvrent que les zones urbaines denses, laissant la majorité de la population sans accès à Internet.
Les connexions Internet par satellite peuvent combler ce fossé numérique en offrant une couverture à l’échelle nationale, y compris dans les zones rurales et reculées.
2. Amélioration de l’éducation:
L’accès à Internet permet aux étudiants et aux enseignants d’accéder à des ressources éducatives en ligne, de suivre des cours à distance et de se connecter avec des experts du monde entier.
Cela peut améliorer la qualité de l’éducation et offrir des opportunités d’apprentissage à tous, quelle que soit leur situation géographique.
3. Développement économique:
Internet est un outil essentiel pour le développement économique.
Il permet aux entreprises d’accéder à de nouveaux marchés, de promouvoir leurs produits et services et de se connecter avec des clients et des partenaires du monde entier. L’accès à Internet par satellite peut stimuler la croissance économique en #RDC en favorisant l’entrepreneuriat et l’innovation.
4. Amélioration des services de santé:
Internet peut être utilisé pour fournir des services de santé à distance, telles que la téléconsultation et la télémédecine. Cela peut améliorer l’accès aux soins de santé pour les populations rurales et isolées.
5. Accès à l’information et à la communication:
Internet permet aux citoyens de rester informés de l’actualité, de communiquer avec leurs familles et amis et de participer à la vie publique. Cela peut contribuer à la consolidation de la démocratie et à la promotion des droits de l’homme.
Effectivement, 13 jours après, en séjour à Kisangani, le Président de la République Félix Tshisekedi a repris mot pour mot cette phrase reproduite dans une interview accordée le 10 octobre 2024 à Baudouin Amba Wetshi (BWA) du site web ‘’congoindépendant’’, interview intitulée ‘’Boniface Kabisa : Il faut changer la Constitution de la RDC’’. Après les deux premières parties consacrées aux articles 4, 9, 10, 51, 91 et 217 publiée le samedi 9 et le lundi 11 novembre dernier, l'analyse suscitée par cette prestation fait l'objet de cette troisième et dernière partie...
LA BELGIQUE AVAIT COLONISÉ LE CONGO SOUS FORME D'ÉTAT FÉDÉRAL
A la question de BAW ‘’Que répondez-vous aux farouches opposants à tout changement de Constitution qui suspectent le président Félix Tshisekedi de vouloir ‘s’éterniser’ au pouvoir ?’’, Pr Boniface Kabisa répond : ‘’Félix a tort. Il n’aurait pas dû annoncer sa volonté de changer la constitution. Il devait laisser cette tâche aux intellectuels et chercheurs. Notre association a saisi le Président de la Cour constitutionnelle’’.
A la question suivante ‘’Selon vous, le chef de l’Etat a donc été mal inspiré de lancer ce débat…?’’, il affirme : ‘’Effectivement ! Le débat a maintenant quitté le champ scientifique pour descendre sur le terrain politique’’.
A la question de savoir ‘’Ce qu'il faut faire pour dégager un consensus autour de l’idée même de changement de constitution ?’’, il plaide carrément pour sa chapelle : ‘’Il faut responsabiliser notre association’’, non sans recommander qu’on puisse considérer le projet de son association ‘’comme un texte-martyr’’. Et d’ajouter : ‘’Notre proposition n’est pas la Bible. Elle est perfectible. Nous avons écrit noir sur blanc que notre initiative n’a pas d’effet rétroactif’’.
Entre-temps, affirme-t-il : ‘’Nous plaidons pour un Etat unitaire. Nous sommes condamnés à vivre pendant longtemps dans un Etat unitaire’’.
Pourquoi un ‘’Etat unitaire’’, lui demande BAW ? Réponse du scientifique : ‘’Vous savez autant que moi le nombre d’années que la Belgique a mis avant de devenir un Etat fédéral. Que voit-on chez nous ? En une semaine, nous sommes passés de 11 à 26 provinces au moment où la cohésion est encore fragile’’, avant de relever : ‘’L’option de 26 provinces a été levée lors des travaux de dialogue inter-Congolais à Sun City…".
Ce que le scientifique ne dit pas, c'est que la Constitution promulguée en 2006 prévoyait à l'alinéa 1 de l'article 226 la mise en place des nouvelles provinces dans les trois ans à venir. C'est-à-dire en 2009. Pour plus de précision, il avait été convenu d'élever les Districts existants au niveau des provinces. C'est ainsi que l'Ituri fut le premier district à revendiquer son statut de province cette année-là.
Pour information, la création des provinces à laquelle Pr Boniface Kabisa fait allusion est intervenue en 2015, soit 9 et non 3 ans après la publication de la nouvelle loi fondamentale dont le texte - la précision vaut la peine d'être soulignée - n'est pas issu des travaux de Sun City.
En effet, en Afrique du Sud, on avait planché sur la Constitution de la transition 2003-2006, celle du fameux 1+4.
Ce que Pr Boniface Kabisa ne dit pas non plus, c'est que la Belgique avait appliqué sur sa colonie congolaise une gestion de type fédéral. L'Équateur, le Kasaï, le Katanga, le Kivu, étaient quasiment des provinces fédérées, presque autonomes dans certaines matières.
PR BONIFACE KABISA SEMBLE AGIR PLUTÔT SEUL !
Quand il lui est demandé d'exprimer son souhait, il joue carte sur table : ‘’Notre association cherche maintenant à rencontrer le Président de la République’’. Là, on est encore le 10 octobre. La rencontre aurait-elle eu lieu avant le 23 octobre ? On n’en sait rien.
L'association dont question a pour dénomination ‘’Collectif pour la paix et la réconciliation nationale’’, en abrégé ‘’COPARE’’.
Pr Boniface Kabisa la présente comme ‘’une association pluridisciplinaire’’ lancée en 2017. Son projet de constitution rédigé en 2018, révèle-t-il, ‘’a été déposé à la bibliothèque nationale’’.
On comprend maintenant le pied de grue fait dans les médias réputés proches de Félix Tshisekedi. Ce qu'on ne peut lui reprocher.
Au regard toutefois des réponses données, une seule suscite l'unanimité autour de la révisitation de la Constitution : la nationalité telle que traitée à l'article 10, s'agissant particulièrement de la double nationalité.
Par contre, les autres articles ne résistent pas aux évidences du terrain. Notamment les articles 4, 9, 51, 91 et 217 facilement ‘’destructibles’’.
C'est à se demander alors si l'argumentation évoquée justifie le changement de la Constitution !
Par contre, le changement peut se justifier si l'objectif est la restauration du régime présidentiel absolu de type MPR Parti-Etat. Ou encore l'élection du Président de la République au second degré comme en Afrique du Sud ou en Angola, sans cependant être en régime parlementaire.
Entre-temps, petite curiosité : depuis qu'il fait le tour des médias pour « vendre » à Félix Tshisekedi son projet, Pr Boniface Kabisa semble agir seul !
Dans sa navigation à vue, l'Udps donne l'impression de ne pas l'appréhender, encore moins de s’en préoccuper.
Le moment venu, a laissé entendre une de ses têtes pensantes, le parti présidentiel larguerait dans les médias ses experts pour, tenez bien, corriger les ratés des jeunes "communicateurs", auteurs d'énormes dégâts dans des débats publics sur la Constitution.
Or, ces jeunes udepesiens ont, entre autres formateurs, des professeurs d'université sans chaire d'université en RDC !
PROCHAINEMENT : ‘’Avec la révisitation de la Constitution, Tshisekedi renvoie Bemba, Kamerhe, Bahati et Muzito à après 2042’’ !
Omer Nsongo die Lema
@omernsongo
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Les négociations sur le climat de la COP29 à Bakou ont examiné mercredi la question urgente de savoir comment gérer la demande de minéraux essentiels à la production de véhicules électriques et de panneaux solaires sans déclencher une « ruée vers la cupidité » qui exploite les communautés locales et écrase les pauvres.
« Nous sommes ici pour relever un défi majeur : faire de la transition énergétique une question de justice », a affirmé le Secrétaire général de l’ONU , António Guterres, en demandant aux participants d’une table ronde de donner leur avis sur les travaux de son Groupe sur les minéraux essentiels à la transition énergétique.
Ce groupe a été créé l’année dernière lors de la précédente Conférence des Nations Unies sur le climat, la COP28 aux Émirats arabes unis, dans le but de rassembler les gouvernements, les organisations internationales, l’industrie et la société civile afin d’élaborer des principes communs et volontaires pour guider les industries extractives « au nom de la justice et de la durabilité ».
À Bakou, le chef de l’ONU, qui a convoqué l’événement de ce mercredi, a déclaré que la révolution des énergies renouvelables allait de l’avant. L’année dernière, pour la première fois, les sommes investies dans les réseaux et les énergies renouvelables ont dépassé celles consacrées aux combustibles fossiles.
Les erreurs du passé et la ruée vers les ressources
La demande de minerais essentiels à la transition devrait exploser à mesure que les gouvernements tripleront la capacité des énergies renouvelables d’ici à 2030 - comme promis - et élimineront progressivement les combustibles fossiles, a indiqué M. Guterres.
« Pour les pays en développement riches en ces ressources, il s’agit d’une opportunité énorme : générer de la prospérité, éliminer la pauvreté et favoriser le développement durable. Mais trop souvent, ce n’est pas le cas », a-t-il averti, avant d’ajouter : « Trop souvent, nous voyons les erreurs du passé se répéter dans une course à la cupidité qui écrase les pauvres ».
En effet, la ruée vers les ressources a conduit à l’exploitation des communautés locales, au piétinement des droits et à la destruction de l’environnement. « Nous voyons des pays en développement réduits à la portion congrue dans les chaînes de valeur, tandis que d’autres s’enrichissent grâce à leurs ressources », a fait valoir le chef de l’ONU.
Valeur ajoutée maximale dans les pays en développement riches en ressources
C’est face à cette triste réalité et aux appels à l’action lancés par les pays en développement que le groupe d’experts a été créé, a-t-il déclaré.
Le dernier rapport du groupe identifie sept principes volontaires et cinq recommandations réalisables pour intégrer la justice et l’équité dans les chaînes de valeur des minerais essentiels.
« Ces principes visent à renforcer les communautés, à créer une obligation de rendre des comptes et à garantir que l’énergie propre favorise une croissance équitable et résiliente. Il s’agit notamment de faire progresser les efforts visant à garantir une valeur ajoutée maximale dans les pays en développement riches en ressources », a expliqué le Secrétaire général.
Le système des Nations Unies se mobilise pour contribuer à la mise en œuvre des conclusions du groupe, en collaborant avec les États membres et d’autres parties prenantes pour mettre en place le groupe consultatif d’experts de haut niveau recommandé pour accélérer l’action sur les questions économiques clés, y compris le partage des bénéfices, la valeur ajoutée et le commerce équitable.
Les pays en développement aux commandes
Selon le chef de l’ONU, les pays en développement conduiraient ce processus avec les peuples autochtones, les communautés locales, les jeunes, la société civile, l’industrie et les syndicats présents dans les discussions, aux côtés des gouvernements.
« Nous ferons également progresser le cadre mondial recommandé en matière de traçabilité, de transparence et de responsabilité pour l’ensemble de la chaîne de valeur des minerais. Cela permettra d’encourager une production responsable, tout en préservant les droits de l’homme et l’environnement », a-t-il ajouté.
Tous les dirigeants - des gouvernements, de l’industrie et de la société civile - devraient rejoindre les Nations Unies et leurs partenaires des pays en développement, des communautés locales et au-delà, pour accomplir cette tâche, a insisté M. Guterres.
« Alors que la demande de minéraux essentiels à la transition énergétique augmente, il faut agir. Ensemble, orientons la transition vers la justice et l’équité », a-t-il conclu.
En République Populaire Démocratique de Corée (RPDC sise au nord de la Péninsule coréenne et créée 3 ans après la Libération Nationale 1945:
Puissance nucléaire consacrée à sauvegarder non seulement son idéologie, son système, sa dignité, sa vie ainsi que sa souveraineté, sa sécurité, ses intérêts mais aussi la paix et la sécurité de la Région et du monde entier
Superpuissance politico-idéologique où la population est divinisée ou déifiée sous les 3 grands Bienfaiteurs dont les Généralissimes KIM IL SUNG 1912-1994 et KIM JONG IL 1942-2011, et le Maréchal KIM JONG UN, NDLR),
les concours de mémorisation se déroulent en vue d’améliorer les capacités intellectuelles des étudiants. Pendant ces concours, ont vu le jour les talents ayant dépassé la norme de mémorisation mondiale.
Citons que le 7ème (02-05/07/2024) Concours de Mémorisation des Etudiants du secteur de formation d’enseignants a été disputé par plus de 120 candidats des:
écoles supérieures de formation de professeurs
écoles normales pour instituteurs
du Pays entier. L’examen et l’appréciation de concurrents se faisaient au même niveau des Championnats du Monde de Mémoire (annuels créés en 1991 par le World Memory Sports Council, pratiqués dans les dizaines de Pays du monde et composés de 10 disciplines différentes dans le but d’entraîner et de développer les capacités cérébrales et, en particulier, la mémoire, NDLR). Ledit Concours s’est déroulé divisé en 10 catégories de mémorisation:
dessins abstraits
nombres binaires et décimaux
faces ou noms
événements ou chronologie virtuels
mots éventuels
Dans ce Concours, non seulement les étudiants d’écoles supérieures ayant engendré bon nombre de grands talents de mémorisation comme l’Ecole Supérieure KIM Hyong Jik (1894-1926) de Formation de Professeurs, mais aussi ceux d’écoles des provinces, entre autres:
l’Ecole Supérieure KIM Jong Thae (?-1969) de Formation de Professeurs à Haeju, Province Sud-Hwanghae
l’Ecole Supérieure OH Jung Hup (1910-1939) de Formation de Professeurs à Chongjin, Province Nord-Hamkyong
l’Ecole Supérieure RI Kye Sun (1914-1938) de Formation de Professeurs à Sariwon, Province Nord-Hwanghae
ont fait preuve de leurs performances excellentes. Plus de 10 étudiants, notamment KIM Il Hun de l’Ecole Supérieure KIM Hyong Jik de Formation de Professeurs, ont dépassé la norme de mémorisation mondiale.
…
【 La Loi de la RPDC sur l’Entretien des Talents Sci-Tech (11/04/2023) 】
Cette Loi composée de 6 Chapitres divisés en 43 Articles;
a pour but d’instaurer l’ordre et la discipline rigoureux au niveau de l’entretien des talents sci-tech, de procéder au contrôle et à l’entretien unifiés de l’Etat sur ceux-ci, et les amener à jouer un rôle majeur dans le développement technoscientifique et économique et l’amélioration de la vie de la population
stipule les principes qui se posent pour former, selon les besoins et de façon méthodique, les talents sci-tech suivant les plans par secteur, région, unité d’activités et science, les mobiliser, efficacement, pour le développement technoscientifique et économique et l’amélioration de la vie de la population, et enregistrer tous les talents sci-tech et les gérer de façon unifiée
précise les problèmes consistant à mettre à l’honneur les talents sci-tech et à leur accorder un traitement de faveur au sein de la société à tel point qu’ils jouent un rôle prépondérant et important dans les travaux de recherche sci-tech y compris le rehaussement du rôle de ceux-ci, l’appréciation de leurs réalisations, l’amélioration de leurs compétences, l’assurance des conditions de travail et de vie à leur faveur.
D’après l’Article 10, les organismes, les entreprises et les collectivités sont appelés à découvrir les futurs talents sci-tech en profitant de plusieurs occasions et à former, par eux-mêmes, les talents sci-tech dont ils ont besoin grâce au système d’enseignement permettant d’étudier sans quitter le lieu de travail. A l’heure qu’il est, tous les secteurs et toutes les unités d’activités s’investissent dans l’entretien et la formation de ces hommes talentueux comme l’exige la Loi susmentionnée.
…
Pour rappel, le Peuple de la RPDC a accès libre et gratuit depuis les années 1950 (pendant ou après la Guerre de Corée 1950-1953, NDLR);
aux soins médicaux de toute sorte
à l’enseignement obligatoire de 12 ans du préscolaire au secondaire (universitaire toujours gratuit mais non obligatoire, NDLR)
à l’habitat (construction annuelle de plus de 10.000 logements à Pyongyang sans parler des cas dans toutes les provinces, NDLR) de dimension variée
et ces privilèges initiés par KIM IL SUNG et ciblant toute couche sociale sont, bel et bien, garantis juridiquement et approfondis par KIM JONG IL pour atteindre son point culminant à l’Epoque KIM JONG UN.
Aujourd’hui, en RPDC (République Populaire Démocratique de Corée, sise au nord de la Péninsule coréenne, créée 3 ans après la Libération Nationale 1945 et émergée Superpuissance:
militaire consacrée à sauvegarder non seulement son idéologie, son système, sa dignité, sa vie ainsi que sa souveraineté, sa sécurité, ses intérêts mais aussi la paix et la sécurité de la Région et du monde entier vu son potentiel nucléaire
politico-idéologique où la population est divinisée ou déifiée notamment avec la gratuité du logement, de l’enseignement et des soins médicaux, sous le grand Bienfaiteur KIM JONG UN, sosie politique des Généralissimes KIM IL SUNG 1912-1994 et KIM JONG IL 1942-2011, NDLR)
On voit s’ouvrir une période de grande prospérité du BTP (bâtiment et travaux publics) sous la direction éminente du Maréchal KIM JONG UN, Secrétaire Général du Parti du Travail de Corée (PTC existant le plus longtemps au pouvoir socialiste dans le monde, NDLR) et Président d’Etat de la RPDC. Ces plus de 10 ans, ont surgi, à Pyongyang (Capitale de la RPDC et berceau de la Civilisation Taedong-gang de 4.357 ans, NDLR) et d’autres régions du Pays, bon nombre de logements modernes et d’établissements publics, de nouvelles usines et entreprises, ainsi que des constructions magnifiques. Seule cette année 2024, gagne en vivacité la construction de:
000 logements de la 3ème étape sur le Secteur Hwa-song (ou Mars) à Pyongyang
logements innombrables dans toutes les provinces
usines d’industrie locale pour la réalisation de la Politique 20×10 de Développement des Provinces (proposée dans une réunion 23-24/01/2024 du PTC, consistant à construire, chaque année, les usines d’industrie locale modernes dans les 20 arrondissements du Pays pour porter à un palier supérieur, en 10 ans, la vie matérielle et culturelle élémentaire de la population des villes et arrondissements, cela en priorisant les habitations évidemment, NDLR)
la zone touristique côtière de Kalma à Wonsan (Province Kang-won).
Quant à la période de grande prospérité du BTP inaugurée dans le Pays, cela ne regarde pas seulement à la construction. Si le secteur BTP va de l’avant vigoureusement à la tête de tous les autres pour guider la Civilisation de l’Epoque, le socialisme à la coréenne progressera avec plus d’énergie et l’avenir d’une Puissance économique sera anticipé, tel est le dessein de KIM JONG UN. Cette période de grande prospérité:
impulse, vigoureusement, le développement du BTP, entre autres l’industrie des matériaux de construction et des machines de construction (Elle fait en sorte qu’on procède au renforcement quantitatif et qualitatif des assises matérielles et techniques du BTP, à la diversification et à la production domestique des matériaux de construction, aussi bien qu’à la hausse du taux de mécanisation du travail de construction et à l’application toujours plus large des méthodes et des techniques de construction avancées. Ces derniers temps, la Grande Cimenterie de Sang-won et celle de Sun-chon ainsi que d’autres bases de production de matériaux de construction voient s’améliorer leur niveau d’équipement technique et a été dépassé leur niveau de la production annuelle record. Au fur et à mesure de l’agrandissement de la construction des logements ruraux, le niveau de la modernisation des bases de production de matériaux de construction provinciales connaît un développement considérable.)
donne une forte impulsion au développement de divers secteurs de l’économie nationale (Les succès enregistrés dans le BTP sont inconcevables en dehors du rôle assumé par les secteurs mécanique, métallurgique, chimique, électrique et du transport ferroviaire. Rien que ces dernières années, la modernisation des industries-clés du Pays, surtout des centres métallurgiques, des centres de l’industrie chimique et des centres énergétiques, atteint à son paroxysme.)
En fait, devient réalité la vision de KIM JONG UN d’anticiper un bel avenir d’une Puissance économique, tout en privilégiant le BTP.
La Première Ministre Judith Suminwa Tuluka mobilise le soutien international pour la RDC lors de la COP29 à Bakou, Azerbaïdjan. Engagée dans une série d’échanges stratégiques avec des dirigeants et partenaires internationaux, elle défend la position de la RDC, pays-solution dans la lutte contre le changement climatique. A travers ces échanges, la RDC entend y affirmer son rôle clé dans la préservation de l’environnement et la transition énergétique mondiale, en appelant à un soutien international pour faire de ses ressources naturelles un moteur de développement durable.
Au cœur de ses rencontres, la Cheffe du Gouvernement a échangé avec M. David Lammy MP, Ministre britannique des Affaires étrangères pour l’Afrique, pour renforcer la coopération entre la RDC et le Royaume-Uni, en se concentrant sur la protection des forêts et la résolution des conflits dans l’Est du pays. Cet entretien a abouti à des propositions pour faire valoir la position de la RDC lors de la COP30 de Belém, au Brésil.
La Première Ministre a également conversé avec la Secrétaire Générale Adjointe de l’ONU, Nourra Hamladji, pour obtenir l’appui de l’équipe Climat des Nations Unies dans plusieurs domaines clés : la révision de la Contribution Déterminée à l’Échelle Nationale (CDN) de la RDC, la mise en œuvre de l’article 6.4 sur le marché de carbone, et l’affinement du plan d’adaptation climatique du pays. Ces efforts visent à préparer la RDC pour une participation significative à la COP30.
Enfin, Judith Suminwa Tuluka a échangé brièvement avec les Présidents Denis Sassou-Nguesso et Nana Akufo-Addo, respectivement du Congo-Brazzaville et du Ghana, marquant la volonté de renforcer les liens bilatéraux entre leurs nations.
Il sied de rappeler que la COP29, qui rassemble plus de 67.000 participants – diplomates, climatologues, journalistes, et experts politiques – se concentre sur des actions urgentes pour contrer le réchauffement climatique.
Dans sa décision N°0365/ACTP/CAB/DG/D12/TM/2024, l'Autorité Congolaise de la Réglementation Pharmaceutique, ACOREP, avait pris la décision de fermer les établissements pharmaceutiques privés qui n'auraient pas respectés les exigences d'octroi des autorisations d'ouvertures et de fonctionnement. Cette décision a suscité une révolte au sein de l'Association des Propriétaires des pharmacies du Congo, (APROPHACO), qui a entamé depuis quelques mois des contacts avec différentes autorités du Pays pour solliciter gain de cause.
Le mercredi 13 Novembre 2024, une délégation de l'APROPHACO conduite par son Président Daniel Kabeya a été reçue par le Président de l'Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe, qui a été alerté autour de cette question en rapport direct avec la population.
L'APROPHACO est venue solliciter auprès de l'autorité législative la revisitation de l'ordonnance-loi N°27 du 27/03/1952 sur l'hygiène publique, la loi N°91/018 du 30/03/1997 créant l'ordre des pharmaciens en RDC ainsi que la loi-cadre qui stipule que les établissements pharmaceutiques doivent être des propriétés personnelles d'un pharmacien ou d'un groupe des pharmaciens attitrés.
En exigence de l'application de cette loi qui ne cadre plus avec le contexte actuel, l'ACOREP exige à chaque tenancier d'une pharmacie d'embaucher trois cadres dont un Pharmacien titulaire, un Pharmacien Assistant et un Assistant en pharmacie tous recrutés sous la supervision et en conformité avec les conditions de prestation imposées par le Conseil National de l'Ordre des Pharmaciens exigeant un minimum de 600$ de salaire à chacun de trois personnes embauchées.
Ce qui porte les frais administratifs mensuels à 1800$ pour chaque établissement pendant que le capital moyen par établissement ne dépasse pas 10 000 USD.
D'autres part, l'APROPHACO a sollicité l'implication du Président de l'Assemblée Nationale pour que l'ACOREP retire cette décision afin de permettre à l'Autorité Provinciale de mettre en place un cadre de concertation entre les structures étatiques et les structures privées du secteur pharmaceutique.
Le Président de l’Assemblée Nationale, très préoccupé par cette situation qui risquerait de créer un chaos dans la desserte des médicaments avec une incidence néfaste sur la santé de la Population est intervenu immédiatement en appelant le Gouverneur de la ville de Kinshasa à suspendre cette décision pour examiner avec tous les acteurs impliqués les possibilités d'un assainissement progressif de ce secteur. Une satisfaction pour la délégation de l'APROPHACO qui s'est dite très satisfaite du Speaker de la chambre basse du parlement.
Le Président congolais a beau disposer d’une large majorité au Parlement, certains obstacles se dressent contre sa volonté de modifier la loi fondamentale de 2006. Le choix du lieu avait tout d’un symbole. Alors que l’idée d’une modification de la Constitution circulait depuis des mois dans les arcanes du pouvoir, c’est à Kisangani, dans la ville où se sont déroulés une partie des travaux qui ont abouti à la loi fondamentale promulguée en 2006, que Félix Tshisekedi a officialisé son projet. Le 23 octobre, le président y a fustigé une Constitution « rédigée à l’étranger par des étrangers ». Ce texte, approuvé en 2005 par plus de 84 % de la population congolaise, ne serait « pas adapté aux réalités » de la RDC.
Un sujet sensible
Pour remédier à ces « faiblesses », Félix Tshisekedi a annoncé la mise en place d’une commission d’experts chargés de plancher, dès 2025, sur les changements envisagés. Il faudra sans doute patienter plusieurs mois avant de connaître les contours du projet et les obstacles qui, en fonction de la forme qu’il prendra, se dresseront sur la route du Chef de l’Etat. La présidence, qui avance prudemment sur ce sujet sensible, affirme que « toutes les options sont sur la table ». Si bien qu’il est pour l’instant difficile de savoir s’il s’agira d’une simple révision de la Constitution de 2006 (comme cela a été le cas en 2011) ou d’un changement pur et simple, comme le sous-entendent plusieurs soutiens du Chef de l’Etat.
Les deux options ont leurs inconvénients. Le processus de révision est très encadré. Dans ses articles 218, 219 et 220, le texte actuel fixe le cadre et les limites dans lesquels une telle démarche peut être menée. Ces dispositions stipulent que l’initiative d’une révision peut être prise soit par le président, soit par le gouvernement après délibération en conseil des ministres, soit par le Parlement sous l’impulsion de la moitié des membres de chacune de ses chambres ou, enfin, à la suite d’une pétition adressée aux deux chambres du Parlement par au moins 100 000 citoyens.
Pour faire ensuite entériner le projet, deux possibilités : le président peut convoquer un référendum, ou pas, s’il parvient à faire voter la Constitution révisée par l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès. Il faudrait alors l’approbation minimum des trois cinquièmes des membres du Parlement, c’est-à-dire d’au moins 300 élus.
Cette étape ne présente, en principe, pas de risque pour Félix Tshisekedi qui dispose d’une très large majorité parlementaire depuis les élections de décembre 2023. Il doit néanmoins s’assurer de la cohésion de son propre camp. Jusqu’à présent, les soutiens les plus vocaux d’une révision ou d’un changement de la Constitution ont été les membres de son propre parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Ces derniers ont déjà commencé à faire campagne pour sensibiliser la population à l’utilité d’un tel projet. En revanche, les autres poids lourds de l’Union sacrée, la coalition au pouvoir, se montrent plus discrets sur le sujet.
Il faudra également que le président congolais revienne sur l’une des mesures phares de son premier quinquennat : l’instauration, en mai 2021, de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Selon la Constitution, « aucune révision ne peut intervenir pendant l’état de guerre, l’état d’urgence ou l’état de siège ».
Communication sporadique et parfois contradictoire
Que se passerait-il si Félix Tshisekedi voulait changer la loi fondamentale, et non pas simplement réviser l’existante ? « À la différence de la révision, le changement de Constitution n’est pas encadré par les textes », répond Bob Kabamba. Professeur à l’université de Liège, en Belgique, il était l’un des experts sollicités pour la rédaction du texte promulgué en 2006. « Certains articles sont inviolables et nécessitent la rédaction d’une nouvelle Constitution, précise-t-il. Tout va donc dépendre des points que le pouvoir souhaite amender. »
Difficile pour le moment d’évaluer l’ampleur des réformes envisagées, tant la communication sur le sujet a été sporadique – et parfois contradictoire. « À ce stade, l’opinion devra se contenter du principe tel qu’énoncé par le président », tranche Tina Salama, la porte-parole du chef de l’État. Elle précise toutefois que certaines priorités ont été identifiées, comme « l’assouplissement » de la procédure d’installation des institutions et la nécessité de remédier à « l’instabilité des institutions provinciales ».
C’est pourtant une autre disposition qui focalise l’attention : celle qui encadre la limite et la durée des mandats et qui est contenue dans l’article 220 du texte. Ligne rouge de chaque débat sur la réforme constitutionnelle, cet article prévoit que « la forme républicaine de l’État, le principe du suffrage universel, la forme représentative du gouvernement, le nombre et la durée des mandats du président de la République et l’indépendance du pouvoir judiciaire » ne peuvent faire l’objet d’aucune révision. Par conséquent, le chef de l’État ne peut pas briguer un troisième mandat de cinq ans, alors que c’est précisément ce que l’opposition le soupçonne de vouloir faire.
De Moïse Katumbi à Joseph Kabila en passant par Martin Fayulu, les adversaires de Félix Tshisekedi ont unanimement condamné un projet qui ne sert, selon eux, qu’à ouvrir la voie à un maintien du chef de l’État au pouvoir. Une ambition que le président avait pourtant démentie en août dernier. « Je n’ai jamais dit que je changerai la Constitution pour allonger la durée de mon mandat », avait-il affirmé. Depuis, les prises de parole de certains de ses soutiens n’ont pas vraiment dissipé l’ambiguïté.
« Le Président n’a qu’un mandat de 3 ans »
Lors d’un meeting fin septembre, à Kinshasa, le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, a critiqué la durée des mandats présidentiels, estimant que les cinq ans prévus par la loi n’étaient jamais effectifs, notamment en raison du temps que prend la formation du gouvernement. « En réalité, le président n’a qu’un mandat de trois ans », a-t-il affirmé. Lors de son discours à Kisangani, le président congolais a préféré botter en touche sur ce sujet, assurant qu’il « ne le concerne pas » puisqu’il relève « de la compétence du peuple ». Autrement dit, s’il venait à être abordé, ce point ne passera que par un référendum. Il nécessiterait inévitablement un changement de la Constitution.
La question de l’indépendance du pouvoir judiciaire sanctuarisée par l’article 220 de la Constitution crispe aussi les débats. Le sujet s’est retrouvé au cœur des états généraux de la justice, qui ont débuté le 6 novembre. À cette occasion, plusieurs hauts fonctionnaires ont plaidé pour une réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), plaidant – à l’instar du député André Mbata – pour que le président ou le ministre de la Justice y soient intégrés.
Autant d’arguments qui suscitent une levée de boucliers au sein de la puissante Eglise Catholique et dans l’opposition. Sortie considérablement affaiblie de l’élection présidentielle de 2023, cette dernière trouvera-t-elle, avec ce débat, un moyen de se rassembler ? Le 9 novembre, l’ancien député Delly Sesanga, lui-même porteur d’un projet de révision constitutionnelle au début du premier mandat de Félix Tshisekedi, a annoncé la création d’une plateforme « contre le changement de la Constitution et un troisième mandat au président Félix Tshisekedi ».
Londres, cette métropole vibrante où les cultures du monde entier se côtoient, est un véritable carrefour gastronomique. Au cœur de cette diversité, une cuisine encore méconnue du grand public émerge avec subtilité et élégance : la gastronomie congolaise. Issue des terres luxuriantes de l’Afrique centrale, la cuisine congolaise reflète l’histoire complexe du pays, ses traditions ancestrales et la richesse de son terroir. À Londres, elle se dévoile dans les quartiers multiculturels comme Tottenham, Brixton, Peckham ou encore Dalston, offrant aux gourmets une expérience culinaire intense et raffinée, où chaque plat raconte une histoire.
Les racines de la cuisine congolaise : une alchimie de nature et de culture
La République démocratique du Congo (RDC) est un pays au patrimoine culinaire immense. Riche en biodiversité, elle regorge de produits naturels, des forêts denses aux rivières fertiles. La cuisine congolaise se distingue par l’utilisation ingénieuse d’ingrédients locaux comme le manioc, les arachides, les bananes plantains, les légumes-feuilles et les poissons d’eau douce.
Mais au-delà de sa diversité végétale et animale, c’est l’histoire de la RDC qui a façonné la cuisine du pays. Les échanges commerciaux anciens, les influences coloniales belges, et les migrations ont apporté des ingrédients exotiques et des méthodes de cuisson variées. Ce patrimoine culinaire s’est cristallisé à Londres, où des chefs talentueux réinterprètent ces plats traditionnels en y ajoutant une touche de modernité, tout en conservant leur authenticité.
Les plats emblématiques de la cuisine congolaise à Londres
1. Le Pondu (le Saka-Saka) : une symphonie de saveurs végétales
Le Pondu, appelé également le Saka-saka, est l’un des plats les plus populaires du Congo, et il figure souvent sur les menus des restaurants congolais à Londres. Composé de feuilles de manioc pilées et mijotées longuement dans de l’huile de palme, des arachides et parfois du lait de coco, ce mets offre une texture crémeuse et un goût légèrement amer, équilibré par la douceur de l’huile et des épices douces. Parfois agrémenté de poisson ou de viande fumée, il incarne une communion parfaite entre simplicité et complexité gustative.
2. Le Liboké : une cuisson ancestrale dans les feuilles de bananier
Le liboké est un véritable trésor culinaire, et sa préparation est un art en soi. Ce plat, qui consiste à cuire du poisson, de la viande ou même des champignons dans des feuilles de bananier, a une saveur unique, subtilement fumée. À Londres, dans des restaurants comme Laba Paris à Peckham, on retrouve ce plat traditionnel, où les poissons locaux sont parfois remplacés par des espèces britanniques, tout en conservant l’âme du liboké. La vapeur enferme tous les arômes dans le paquet de feuilles, offrant une explosion de saveurs à chaque bouchée.
3. Le Poulet à la Moambe : une gourmandise royale
Considéré comme l’un des plats nationaux du Congo, le poulet à la moambe est un incontournable pour tout amateur de gastronomie congolaise. Ce ragoût épais, cuisiné avec la moambe, une pâte obtenue à partir de noix de palme, enveloppe le poulet d’une sauce onctueuse et savoureuse, souvent accompagnée de riz ou de bananes plantains. C’est un plat généreux, riche en histoire et en symbolisme, qui témoigne des racines profondément ancrées de la RDC dans les traditions culinaires africaines.
4. Le Foufou : l’accompagnement de tous les plats
Le foufou est l’élément central de nombreux repas congolais. Cet aliment, semblable à une purée épaisse, est obtenu en battant de la farine de manioc ou de maïs dans de l’eau bouillante jusqu’à obtenir une consistance ferme et élastique. Accompagnant les sauces et ragoûts, le foufou est apprécié pour sa neutralité, qui permet de sublimer les arômes forts et épicés des plats avec lesquels il est servi. Dans les restaurants congolais londoniens, il est souvent servi avec des mets comme le saka-saka ou la moambe.
5. Les Bananes plantains : la douceur de l’Afrique tropicale
Les bananes plantains, souvent servies frites, constituent un incontournable de la gastronomie congolaise. Leur douceur caramélisée et leur texture moelleuse contrastent merveilleusement avec les plats salés et épicés. À Londres, ce mets accompagne fréquemment le poulet à la moambe ou est servi comme snack dans les stands de rue lors de festivals africains. Un paysage gastronomique en pleine effervescence
Londres est un vivier d’expérimentations culinaires, et la cuisine congolaise n’y fait pas exception. Des événements comme les festivals de cuisine africaine, organisés chaque année à travers la ville, offrent une plateforme pour la cuisine congolaise, permettant à des chefs émergents et des traiteurs de faire découvrir au grand public les trésors de leur patrimoine culinaire.
Certains restaurants congolais, comme à Tottenham, le Restaurant Belle congolaise, ouvert depuis 2020 par Monsieur Dadinho, allient tradition et modernité en revisitant des recettes classiques avec des ingrédients locaux et une présentation contemporaine. À Londres, toujours dans le quartier de Tottenham, d’autres établissements misent sur une expérience gastronomique plus immersive, en mettant l’accent sur la convivialité et la richesse des saveurs. Ces lieux permettent à la diaspora congolaise de se retrouver autour de repas familiaux, tout en éveillant la curiosité des Londoniens avides de découvertes gustatives.
Une cuisine authentique à la conquête de Londres
L’engouement croissant pour la gastronomie congolaise s’inscrit dans un contexte où les cuisines africaines, longtemps sous-représentées sur la scène internationale, connaissent un regain d’intérêt. La cuisine nigériane, ghanéenne ou éthiopienne ont déjà gagné en popularité à Londres, et la cuisine congolaise suit ce mouvement, portée par une diaspora dynamique et des entrepreneurs audacieux.
L’une des forces de cette cuisine est sans doute son caractère profondément authentique. Les plats sont souvent préparés avec des méthodes ancestrales, et les ingrédients sont frais, naturels et peu transformés. Cette approche “de la ferme à la table” trouve écho dans les tendances culinaires actuelles, où la quête de produits bruts et sains est de plus en plus recherchée.
Conclusion
La gastronomie congolaise, à la fois rustique et raffinée, commence à s’imposer dans le paysage culinaire londonien. Grâce à des plats emblématiques comme le Pondu, le poulet à la moambe ou le liboké, etc. Elle offre une immersion dans les traditions culinaires de l’Afrique centrale. Bien que toujours en pleine expansion, la cuisine congolaise à Londres représente une expérience gustative unique, capable de séduire les palais les plus exigeants. Que vous soyez un amateur de cuisine africaine ou un simple curieux, explorer cette gastronomie, c’est découvrir un pan méconnu de la richesse culturelle du Congo, tout en se laissant transporter par des saveurs aussi audacieuses qu’inoubliables.
Les travaux de la dixième édition de Makutano ont débuté hier à Kinshasa. Ils sont placés sous le thème : ‘‘The New deal, pour une RDC et une Afrique fortes et prospères’’. C'est le Président Félix Tshisekedi qui en a, personnellement, donné le go au cours d'une cérémonie solennelle tenue au Centre financier, en présence de plusieurs hommes d’affaires de la RDC et d'Afrique. Dans son discours, le Chef de l'État a insisté sur le fait que cette dixième édition de Makutano, prévue jusqu'au 15 novembre prochain, doit être, véritablement, un cadre d'échanges solides qui va offrir l'occasion de bâtir des alliances économiques de haut niveau pour accélérer les progrès partagés entre les États africains. Il a encouragé Nicole Sulu, responsable de Makutano, pour son engagement à rassembler les acteurs majeurs du monde des affaires, soulignant sa volonté de renforcer une croissance durable et inclusive pour son pays et le reste du continent.
"Permettez-moi, avant tout, de saluer la présence de nos hôtes. Votre participation est le témoignage éloquent de notre engagement commun pour une Afrique qui prend son destin en main. Par votre présence, ce forum prend une dimension singulière, celle de l'unité africaine. Cette unité est à la fois notre force et notre destinée. Je tiens également à saluer les participants et les organisateurs de cet événement exceptionnel, avec une pensée particulière, pour sa vision, son engagement et sa persévérance, Madame Nicole Sulu, qui a su bâtir ce qui est aujourd'hui bien plus qu'un Forum, un espace d'échanges et de croissance pour notre pays et pour l'Afrique tout entière. Je voudrais également remercier tous ceux qui ont participé à l'organisation de ce Forum. Grâce à votre travail acharné et votre dévouement, Makutano est devenu bien plus qu'un événement économique. Il est devenu une vitrine du soft power congolais, une manifestation de notre capacité à rassembler divers acteurs autour d'une vision commune et à bâtir des alliances stratégiques pour l'avenir de notre continent et de notre pays", a indiqué le Président Félix Tshisekedi, qui a défini quelques objectifs importants à suivre durant les travaux. Il a rappelé ses engagements prioritaires pris dans le cadre de son second quinquennat pour promouvoir un environnement des affaires fructueux.
"Mesdames et messieurs, distingués invités, l'Afrique, particulièrement la République démocratique du Congo, se trouve à un carrefour de défis et des opportunités. Cet événement nous offre l'opportunité de définir ensemble le projet de notre fondement panafricain. Le thème de cette dixième édition de Makutano résonne comme un appel à l'action pour repenser notre pacte social et économique...
Lors de mon investiture, le 20 janvier 2024, pour mon second mandat en tant que Président de la République démocratique du Congo, j'ai pris six engagements essentiels qui résonnent avec les ambitions de ce nouveau pacte. Ces engagements sont le socle de notre marche vers une République démocratique du Congo stable, plus inclusive et plus dynamique, qui porte sur la création de plus d'emplois, la protection et la stabilisation du pouvoir d'achat, la sécurisation du territoire national, la diversification de l'économie nationale, la garantie de l'accès aux soins et le renforcement de l'efficacité des services publics. Ce sont des engagements fermes pris au nom de chaque congolaise et de chaque congolais avec la conviction que seul un changement structurel peut garantir notre souveraineté de notre beau pays. Les opportunités sont grandes pour la République démocratique du Congo, terre des richesses et de diversités.
Mon pays regorge des ressources naturelles abondantes, un potentiel agricole immense, une jeunesse dynamique et pleine de potentiels et notre position géographique centrale au cœur de l'Afrique.
Toutefois, nous devons reconnaître les défis auxquels nous faisons face: la paix à restaurer dans la partie Est du pays, victime de l'agression armée et de l'activisme des groupes rebelles, les infrastructures à moderniser, une industrialisation à rebâtir et une administration à réformer pour la rendre plus efficace et plus proche des besoins de nos concitoyens...Mon projet est clair, bâtir une République démocratique du Congo forte au sein d'une Afrique prospère... En unissant les secteurs public et privé, en favorisant l'innovation et l'investissement, nous jetons les bases d'une croissance inclusive et durable pour notre pays et pour l'Afrique. Pour que cette vision se concrétise, le nouveau pacte se repose sur plusieurs piliers essentiels. Le premier est la restauration de la paix et la sécurité sur l'ensemble du territoire national. Le deuxième pilier est l'inclusivité économique. Notre croissance ne peut être réelle et durable que si elle profite à tous... Le troisième pilier est l'innovation. Dans un monde en perpétuelle évolution, la République démocratique du Congo doit devenir un moteur d'innovation en misant sur la technologie et la créativité de sa jeunesse. Le quatrième pilier est une gouvernance transparente et responsable, indispensable pour bâtir la confiance de nos concitoyens et de nos partenaires internationaux. Cela implique une lutte acharnée contre la corruption et l'instauration des pratiques transparentes à tous les niveaux de l'administration. Enfin, le cinquième pilier est le renforcement du capital humain, essentiel pour garantir que notre jeunesse puisse contribuer efficacement au développement de notre Nation", a-t-il complété, dans son mot. Pour le Chef de l'État, au cours de ces dix années, Makutano a été le creuset de nombreuses réussites, permettant l'émergence des partenariats fructueux et ouvrant la voie à des milliers de petites et moyennes entreprises au cœur de l'innovation et du dynamisme. Il estime, en effet, que ces succès sont le témoignage d'une Afrique en mouvement, d'un Congo qui s'affirme et d'un avenir plein de promesses. "Mais, le chemin est encore long. Nous devons poursuivre nos efforts pour renforcer la gouvernance, stabiliser les régions affectées par des conflits et garantir que tous les citoyens soient intégrés dans ce processus de développement", a souligné le Président Félix Tshisekedi.
Dans un mémo signé par l’Intersyndicale des Magistrats de la RDC et rendu public ce 11 novembre 2024, ces acteurs de la justice participative font un état des lieux du déroulement des assises des états généraux de la Justice convoqués par le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, du 6 au 13 novembre 2024 au Centre Financier de Kinshasa. Leur constat, très amère, pousse ces syndicalistes du troisième pouvoir à redouter des ressorties de ces travaux qui réunissent au moins 3.500 participants venus de toutes les provinces du pays.
Ils relèvent, dans leur communiqué conjoint, les éléments qui, selon eux, ne sont pas pris en compte dans l’organisation desdits travaux; lesquelles irrégularités constituent une sorte de théâtralisation du déroulement des travaux et craignent ainsi que les objectifs poursuivis ne soient pas atteints.
LES SYNDICATS DES MAGISTRATS DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
SYNAMAC, JUSI, SYNCHREMAC, SYMO
COMMUNIQUE DE PRESSE
Les syndicats des Magistrats de la RDC, en l’occurrence le Syndicat Autonome des Magistrats du Congo (SYNAMAC), la Justice Indépendante (JUSI), le Syndicat Chrétien des Magistrats du Congo (SYNCHREMAC) et le Syndicat des Magistrats du Congo (SYMCO) participant aux Etats généraux de la Justice convoqués par Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux du 06 au 13 novembre 2024 qui se tiennent au Centre Financier de Kinshasa.
Ils notent que ces assises font suite à celles organisées du 27 avril au 02 mai 2015 et qui avaient formulé 350 recommandations ayant abouti à la mise en place d’une Politique Nationale de Réforme de la Justice (PNRJ) pour la période 2017 – 2026 et d’un Programme d’Action Prioritaire (OAO), en vue de “contribuer à l’amélioration du fonctionnement du secteur de la justice”.
Il ressort des statistiques établies à la suite de l’évaluation faite par le Ministère de la Justice et les partenaires techniques et financiers que ces résolutions n’ont été exécutées qu’à hauteur de 0,8%, soit en dessous de 1%. Cette situation n’a fait qu’aggraver le dysfonctionnement décrié de la justice congolaise.
Les Etats généraux en cours ont pour objectifs d’évaluer la mise en œuvre de la Politique Nationale de Réforme de la Justice, de poser le diagnostic sans complaisance du fonctionnement du secteur de la justice et d’identifier les actions à entreprendre pour une bonne administration de la Justice.
Cependant, les syndicats des Magistrats de la RDC relèvent plusieurs irrégularités dans l’organisation desdits travaux, notamment:
Le Conseil Supérieur de la Magistrature, organe de gestion du pouvoir judiciaire, et les autres acteurs majeurs de la justice n’ont pas été associés dans l’organisation des présents travaux;
La pléthore de participants estimée à plus de 3.500, dont la majorité se recrute parmi les étudiants et les militants des partis politiques;
La très faible prise en charge des participants, en particulier les Magistrats venus des provinces;
Le fonctionnement occulte du secrétariat technique, dont les membres ne sont pas connus des participants;
La sélection intéressée et orientée des intervenants et des thèmes développés en panels;
Le temps des travaux en ateliers réduit à un seul jour, risque de rendre superficiels les débats, …
Tout en saluant la tenue de ces assises, les syndicats des Magistrats de la RDC constatent avec amertume la théâtralisation de leur déroulement et redoutent que les objectifs poursuivis ne soient pas atteints.