Révision de la Constitution : Le professeur Kondaloko dit non tant que la guerre persiste à l’Est
La révision de la Constitution congolaise, est un sujet au cœur du débat dans tous les états-majors politiques. Différents points de vue sont développés selon qu’on se trouve dans un ou l’autre camp.
De son côté, le Professeur de droit de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), Léopold Kondaloko, n’a pas voulu se taire sur ce sujet. Il a commencé par faire savoir, vendredi 25 octobre dernier, qu’il n’y a pas opportunité de changer ou de réviser la Constitution tant que l’Est du pays est en proie à la guerre. C’est dans un entretien accordé à la Radio Okapi qu’il a levé cette équivoque.
«Tant que la guerre de l’Est n’est pas complètement terminée, il n’y a pas d’opportunité de changer ou de réviser la Constitution». Ce spécialiste du droit public interne estime que la Constitution ne peut être révisée que s’il y a des dispositions qui ne cadrent plus avec les réalités actuelles du pays.
Et de préciser : « La Constitution est la loi fondamentale qui est rédigée en tenant compte des réalités sociopolitiques du moment. Si les réalités ne collent plus, on est obligé de modifier certains articles de la Constitution. C’est pourquoi, le constituant a prévu tout un chapitre sur la révision constitutionnelle».
Le Professeur Léopold Kondaloko a, en outre, expliqué que la révision de la Constitution n’est définitive que si le projet, la proposition ou la pétition est approuvée par un référendum populaire.
Il y a lieu de rappeler que c’est après cinq mois de sa réélection pour un deuxième quinquennat que Félix Antoine Tshisekedi a annoncé une mise en place d’une commission pour réfléchir à l’élaboration d’une nouvelle Constitution. Il a eu à relever pour ce faire, certains articles dont ceux portant sur la durée du mandat présidentiel, l’organisation des scrutins, le retour à la nomination des gouverneurs… pour décider de la nécessité de cette initiative. En attendant, c’est le tollé au sein de l’opposition qui l’accuse de vouloir se maintenir au pouvoir.
Beni Butu