L’opposition et le pouvoir ne se font pas de cadeau autour de la marche préalablement prévue samedi 13 mai dernier.
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Pendant que la rupture de stocks de maïs se fait ressentir dans certains coins du pays, et la pauvreté monte d’un cran jusqu’à atteindre le paroxysme, l’opposition congolaise ainsi que les autorités de la ville-province de Kinshasa ne sont pas en odeur de sainteté.
La pénurie de maïs frappe de plein fouet une partie du pays. Dans un pays où la ‘’boule nationale’’ demeure l’ami fidèle des citoyens, pas besoin de lunettes magiques pour voir et mesurer l’impact qu’une telle situation peut générer. Le Grand Katanga et l’Espace Kasaï font face aujourd’hui à cette triste réalité. Des familles entières éprouvent d’énormes difficultés pour se procurer le maïs comme à l’accoutumé. Le Gouvernement, lui, voit derrière cette pénurie l’ombre de l’homme de Kashobwe. Celui-ci aurait réussi à obtenir de la Zambie l’interdiction formelle d’exportation de maïs en République démocratique du Congo alors que la même Zambie alimente en permanence les pays comme l’Ethiopie et l’Afrique du Sud. Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et médias, l’a dénoncé, trait sur le visage, lors de son briefing animé lundi sur les antennes de la Radiotélévision nationale congolaise. Ce membre de l’exécutif central a parlé, bien plus, de l’interdiction de toute cargaison en provenance de l’Afrique australe d’arriver en RDC. Jusqu’où irait cette situation aux conséquences fâcheuses ? Et pourquoi en est-on arrivé là ? Loin s’en faut, une chose est certaine. Le pays souffre de l’absence d’une politique bien claire sur le plan de l’agriculture. De tous les régimes qui se sont succédé aux affaires, aucun n’a eu, jusque-là, à mettre à profit les potentialités dont dispose la RDC pour nourrir l’ensemble du peuple congolais. Ceci vaut tout de même pour le secteur de la pêche et élevage. Aucun programme réel, aucune politique efficace, aucune vision à court, moyen et long terme capable de mettre fin à la faim. La revanche tant attendue du sol sur le sous-sol se fait encore attendre. Un si grand pays avec des milliers de kilomètres de terres arables, mais qui peine à briller dans la production agricole. Là où le bat baisse, c’est quand des membres du Gouvernement défilent à chaque crise alimentaire pour chercher à inonder les marchés avec des produits importés des pays censés se ressourcer en RD Congo. Eternel paradoxe. Le cas de chinchards de la Namibie peut en dire plus. Pourtant, l’autosuffisance alimentaire devrait être l’aînée des priorités des dirigeants, ventre affamé n’ayant pas d’oreille. Maslow, dans sa pyramide des besoins, le souligne en première position. Le changement de narratif ne doit pas donner l’impression de demeurer un slogan. Encore que le marquoir du Gouvernement indique seize milliards de dollars comme budget. Vivement un véritable changement.
La Pros.
Le 20 décembre 2023, la CENI avait annoncé la tenue des élections législatives et Présidentielle en RD. Congo. Et, selon son calendrier, il était prévu qu’au plus tard, le 15 juin 2023, qu’elle ait fini avec le nettoyage et les opérations d’audit du fichier électoral.
Les 10 ans des accords-cadres signés par 11 Etats et quatre institutions internationales et régionales, à savoir les Nations Unies (ONU), l’Union Africaine (UA), la Conférence Internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), n’ont pas été l’occasion pour la République démocratique du Congo de recouvrer l’intégrité de son territoire après une décennie d’instabilité dans sa partie Est. Le retour de la paix, de la sécurité et de la coopération entre les pays de région des grands-lac, reste un mirage.
Les Accords-cadres de la capitale éthiopienne, trop lourds dans leur mise en application, ont donné l’opportunité à deux processus à savoir : Nairobi et Luanda. Ces deux initiatives sont venues soutenir les efforts des pays de l’Afrique de l’Est. Un peu plus pratique que la lourde machine des Accords-cadres d’Addis-Abeba, les processus de la capitale angolaise et Kenyane arriveront à mettre sur pied un chronogramme pour le retour de la paix à l’Est de la RDC.
Il en sortira la force déployée à l’Est. La mission assignée à cette dernière reste, cependant, ambigüe. Les signataires ne parlent pas un même langage. Depuis le 30 mars dernier, cette force de l’EAC a achevé son mandat en République démocratique du Congo. La réunion des ministres de défense qui doit tabler sur l’éventualité de nouveau mandat de cette force des pays de l’Afrique de l’Est, se trouve bloquée par Kigali qui craint pour la sécurité de sa délégation devant se faire le déplacement de Goma. Il faudrait dans ce cas décidé d’un autre site. Depuis lors plus rien.
La rencontre de Bujumbura pouvait bien permettre d’élaguer des écueils sur la paix à l’Est. Comme par enchantement, le président Paul Kagame et son collègue du Kenya, William Ruto n’ont pas daigné se rendre au Burundi. Si l’homme fort du Rwanda devait parler du lieu devant abriter la réunion des ministres de défense où ses délégués se sentiraient sécurisés, le Kenyan Ruto devait expliquer à ses pairs le sens de la nomination unilatérale du nouveau commandant de la force de l’EAC. Les deux ont préféré sécher la réunion.
Les autres participants se voient comme frustrés par cette attitude de deux chefs d’Etat de l’EAC. Entretemps, la force du Rwanda renforce ses positions dans les différents fronts. Comme pour dire que les vœux exprimés par les invités à ce 10èmeanniversaire des accords-cadres, ne sont qu’un chapelet de bonnes intentions. Du coup, les chefs d’Etat de la région s’organisent en leur manière pour laver l’opprobre subi à Bujumbura. D’où, le plan de Cyril Ramaphosa, membre avec la RDC de la SADC.
La Pros.
Les 10 ans des accords-cadres signés par 11 Etats et quatre institutions internationales et régionales, à savoir les Nations Unies (ONU), l’Union Africaine (UA), la Conférence Internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), n’ont pas été l’occasion pour la République démocratique du Congo de recouvrer l’intégrité de son territoire après une décennie d’instabilité dans sa partie Est. Le retour de la paix, de la sécurité et de la coopération entre les pays de région des grands-lac, reste un mirage.
Les Accords-cadres de la capitale éthiopienne, trop lourds dans leur mise en application, ont donné l’opportunité à deux processus à savoir : Nairobi et Luanda. Ces deux initiatives sont venues soutenir les efforts des pays de l’Afrique de l’Est. Un peu plus pratique que la lourde machine des Accords-cadres d’Addis-Abeba, les processus de la capitale angolaise et Kenyane arriveront à mettre sur pied un chronogramme pour le retour de la paix à l’Est de la RDC.
Il en sortira la force déployée à l’Est. La mission assignée à cette dernière reste, cependant, ambigüe. Les signataires ne parlent pas un même langage. Depuis le 30 mars dernier, cette force de l’EAC a achevé son mandat en République démocratique du Congo. La réunion des ministres de défense qui doit tabler sur l’éventualité de nouveau mandat de cette force des pays de l’Afrique de l’Est, se trouve bloquée par Kigali qui craint pour la sécurité de sa délégation devant se faire le déplacement de Goma. Il faudrait dans ce cas décidé d’un autre site. Depuis lors plus rien.
La rencontre de Bujumbura pouvait bien permettre d’élaguer des écueils sur la paix à l’Est. Comme par enchantement, le président Paul Kagame et son collègue du Kenya, William Ruto n’ont pas daigné se rendre au Burundi. Si l’homme fort du Rwanda devait parler du lieu devant abriter la réunion des ministres de défense où ses délégués se sentiraient sécurisés, le Kenyan Ruto devait expliquer à ses pairs le sens de la nomination unilatérale du nouveau commandant de la force de l’EAC. Les deux ont préféré sécher la réunion.
Les autres participants se voient comme frustrés par cette attitude de deux chefs d’Etat de l’EAC. Entretemps, la force du Rwanda renforce ses positions dans les différents fronts. Comme pour dire que les vœux exprimés par les invités à ce 10èmeanniversaire des accords-cadres, ne sont qu’un chapelet de bonnes intentions. Du coup, les chefs d’Etat de la région s’organisent en leur manière pour laver l’opprobre subi à Bujumbura. D’où, le plan de Cyril Ramaphosa, membre avec la RDC de la SADC.
La Pros.
Il ne s’agit pas d’une pilule contraceptive d’urgence.
L’organisation internationale de la Francophonie (OIF) est mise en cause en République démocratique du Congo dans l’audit du fichier électoral.
Le 13 mai prochain, il reste 10 jours seulement pour le baptême de feu de cette frange de l’opposition qui s’est réunie le 14 avril dernier à Lubumbashi.
Sauf changement de dernière minute ou retournement de situation, les congolais iront aux urnes dans quasiment sept mois. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a, sous l’impulsion de son Bureau dirigé par Denis Kadima Kazadi, lancé et clôturé, sur l’ensemble du territoire national, les opérations d’enrôlement et d’identification des électeurs. Devrait-on danser pour autant avec la ferme conviction que le rendez-vous aura bel et bien lieu en décembre comme annoncé ? Pas du tout. Car, des inquiétudes persistent et font d’ores et déjà souffler un vent à décorner les bœufs. Il d’agit des défis existentiels qu’il faut à tout prix relever pour permettre un atterrissage en douceur du processus électoral. Au nombre de ces défis figure la question sécuritaire. Comment aller aux urnes pendant que ça brûle dans la partie Est du pays où le M23, avec la bénédiction de son parrain, le Rwanda, continue de semer la désolation et de soumettre injustement la population à l’errance ? Doit-on anesthésier une partie du territoire national, comme le Grand Bandundu, où le supposé conflit Teke-Yaka n’est pas complètement élagué ? Autant de préoccupations peuvent surgir. Un autre défi relève des moyens financiers à mettre à la disposition de la centrale électorale. A ce stade, combien le Gouvernement a-t-il concrètement versé pour permettre à la CENI d’accomplir sa mission dans le délai ? Plus de 500 millions de dollars américains ? Dieu seul sait. Et qu’en est-il de la Loi sur la répartition des sièges, préalable pour la convocation des scrutins ? Quand sera-t-elle votée pour baliser la voie à la constitution d’un tout nouveau fichier électoral ? Ces interrogations méritent d’être soulevées. Enfin, un tout autre préalable, c’est l’audit externe du fichier électoral. L’OIF, à travers Louise Mushikiwabo, sera tenue à l’accomplir. Et donc, l’ombre du Rwanda va planer derrière cette opération. Ce que Kinshasa n’acceptera visiblement pas. Voilà donc des équations à plusieurs inconnus que l’on doit résoudre avant décembre. Va-t-on réussir à relever ces défis ? Voyons voir…
La Pros.