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Dégâts énormes à la suite des inondations, Kinshasa : la Sénatrice Anne Mbuguje Marembo exige à l’Etat des réponses structurelles !

Dégâts énormes à la suite des inondations, Kinshasa : la Sénatrice Anne Mbuguje Marembo exige à l’Etat des réponses structurelles !

Les inondations meurtrières qui ont frappé la ville de Kinshasa dans la nuit du 4 au 5 avril 2025 ont, une nouvelle fois, mis à nu la vulnérabilité extrême de la capitale face aux aléas climatiques. Sortant de sa réserve, Anne Mbuguje Marembo, Sénatrice élue de Kinshasa, a adressé une interpellation ferme et directe aux autorités compétentes, tant au niveau provincial que central. Dans un langage mesuré mais sans complaisance, la Sénatrice décrit une ville littéralement coupée en deux par les crues des rivières Lukaya et Ndjili, causant pertes en vies humaines, destruction de biens, et paralysie de la circulation.

Un diagnostic sans appel

Une situation qualifiée de « désolante », mais qui, selon elle, aurait pu être partiellement évitée avec une meilleure anticipation. « Gouverner, c’est prévoir », rappelle-t-elle, pointant du doigt l’absence de mesures préventives efficaces de la part de l’exécutif provincial.

Son message va au-delà de la simple dénonciation. Il dresse un état des lieux précis : une croissance démographique non maîtrisée, une urbanisation désordonnée, un réseau de drainage obsolète, et une accumulation anarchique de déchets dans les quartiers périphériques. Autant de facteurs qui transforment chaque précipitation majeure en catastrophe humanitaire.

La Sénatrice souligne le paradoxe d’une ville naguère appelée « Kin la Belle », aujourd’hui confrontée à une dégradation accélérée de son environnement urbain. Elle appelle à une relecture complète des politiques d’aménagement du territoire, fondée sur des données scientifiques, des prévisions météorologiques fiables, et une gouvernance proactive.

Des recommandations claires

Forte de son ancrage institutionnel, la Sénatrice formule plusieurs propositions concrètes. Premièrement, elle évoque l’élaboration d’un plan d’aménagement du territoire réaliste et adapté à la densité actuelle de la ville.

Ensuite, elle en appelle à un plan d’évacuation des sinistrés et de relocalisation des populations vivant sur les lits des rivières ainsi que la mise en place d’un mécanisme d’assistance d’urgence pour les victimes.

Enfin, le renforcement des capacités de prévision et de réaction de l’Agence Nationale de Météorologie et de Télédétection par Satellite (METTELSAT) ainsi qu’un vaste programme de curage et d’entretien des cours d’eau, en lien avec une stratégie durable de gestion des déchets.

Elle insiste sur la nécessité d’une coordination étroite entre les pouvoirs publics et les services techniques, pour que les réponses aux crises ne soient plus improvisées mais intégrées à une politique globale de prévention.

Un message de compassion et de mobilisation

Si son message est avant tout institutionnel, il n’en demeure pas moins empreint d’humanité. La Sénatrice adresse ses condoléances aux familles endeuillées et exhorte les populations riveraines à la résilience.

Toutefois, elle met en garde contre la banalisation de la douleur collective : « La résilience du peuple kinois ne saurait servir d’alibi à l’inaction de l’Etat. »

L’enjeu : anticiper pour ne plus subir

A travers cette prise de parole, la Sénatrice Mbuguje Marembo rappelle que les inondations récurrentes à Kinshasa ne relèvent pas du seul phénomène naturel, mais traduisent une défaillance structurelle dans la gouvernance urbaine. Elle appelle les autorités à privilégier l’anticipation, la planification et la solidarité institutionnelle.

Son message sonne comme un appel à rompre avec la gestion réactionnelle des catastrophes pour construire une ville plus résiliente, plus humaine, et véritablement tournée vers l’avenir.

La population kinoise attend des réponses. Le moment est venu d’y répondre avec des actes.

John Ngoyi

MESSAGE PORTANT SUR LES INONDATIONS A KINSHASA

Les fortes précipitations qui sont tombées durant la nuit du 4 au 5 avril 2025 ont plongé la population kinoise en général, celle du district de la Tshangu et de la Commune de Mont-Ngafula en particulier dans l’émoi et dans l’incertitude énorme. La ville de Kinshasa était visiblement coupée en deux suite au déferlement des rivières Lukaya et N’Djili entrainant à la fois des inondations aux conséquences funestes et un ralentissement inhabituel de la circulation des personnes et des biens.

Cette situation désolante ne peut me laisser indifférente. Par conséquent, je ne peux que condamner le manque d’anticipation de l’exécutif provincial afin de minimiser les dégâts, étant donné que d’aucuns s’accordent à dire que « gouverner c’est prévoir ».

La ville de Kinshasa, jadis surnommée Kin la Belle, a perdu de sa splendeur. Cela est dû au manque de vision claire pour son rayonnement et sa reprise en main. Construite au départ pour 500 000 mille âmes, de nos jours, la population est estimée à plus de 17 millions d’habitants. Cette situation exige l’élaboration d’un plan d’aménagement du territoire adapté ainsi qu’un plan de secours et d’évacuation en cas de sinistre comme celui-ci mais aussi, un plan complet sur l’évacuation des déchets, un plan réaliste de drainage et curage des rivières et autres cours d’eau dans le but de s’attaquer aux causes profondes de ces situations dramatiques.

A la population résiliente de Kinshasa en général et celle des contrées riveraines victimes en particulier, je vous exhorte à tenir bon malgré les difficultés conjoncturelles. Aussi, je présente mes condoléances les plus attristées aux familles éplorées, victimes de la disparition des proches noyés ou disparus sous la pression accrue des eaux et aux ménages qui devront repartir à zéro suite à la perte ou la détérioration de leurs biens.

Aux Gouvernements Central et provincial, l’impératif est d’assurer une prise en charge efficace et coordonnée des sinistrés. Il conviendra également de repenser le plan d’aménagement de la ville, de mener une politique de relocalisation des populations ayant construit sur les lits des rivières et suivre minutieusement les prévisions météorologiques et pluviométriques de la METTELSAT et surtout prévoir un mécanisme d’assistance aux sinistrés qui pourraient tant soit peu soulager leur peine.

Au-delà de toute chose, je voudrai marquer ma disponibilité à apporter aide et réconfort à mes semblables touchés par cette situation.

En temps de crise, la réaction des gouvernants doit être rapide afin de mettre en évidence la solidarité nationale et de pérenniser le climat de confiance entre les dirigeants et les administrés.

La population Kinois mérite de vivre mieux et les autorités devront privilégier l’anticipation afin que pareil événement ne se reproduise plus à l’avenir.

Que Dieu bénisse les kinoises et les kinois.

Anne Mbuguje Marembo, Sénatrice élue de Kinshasa

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