Afin d’assurer la cohésion nationale ,BOMOKO UNITY propose la désignation des gouverneurs originaires et non originaires par le Président de la République
Avec une superficie de 2 345 000 km2 où elle occupe la seconde place en Afrique derrière l’Algérie, la RD Congo possède une variété linguistique avec le français comme langue officielle associée aux quatre langues nationales dont le Kikongo, le Swahili, le Tshiluba et le Lingala. C’est ainsi que pour participer à la cohésion nationale face à cette diversité ethnique et culturelle, le mouvement BOMOKO UNITY encourage l’amendement d’un mandat électif à celui de nomination des gouverneurs originaires et non-originaires des provinces par le Magistrat suprême afin de faire barrage au tribalisme et à la gestion chaotique de la chose publique.
Après avoir décelé la diversité culturelle et ethnique du pays, ce mouvement a dégagé un vice non seulement dans le chef des congolais mais surtout dans le choix des autorités dont le mode de gestion est d’origine élective afin d’éviter toute redevabilité dépendante. Il rassure que ce vice est accentué par le fait que l’élection des animateurs, dont la gestion exclusive des institutions provinciales décentralisées est assurée par les originaires de chaque province, donne ainsi accès au tribalisme à une vitesse de croisière favorisant par-dessus tout l’incohésion.
Faisant référence au régime dictatorial de la 2e République, il pointe du doigt le côté positif de ce régime où la gestion des institutions provinciales était assurée par les dirigeants non-originaires de la province et dont le mode de désignation n’était pas électif. Par conséquent, cela favorise la cohésion nationale reconnue par tous et plus encore, par le Président de la République, Félix Tshisekedi TSHILOMBO, dans son discours du 30 juin 2023.
Vu la dégradation générale et progressive de la gestion des entités territoriales décentralisées dont l’exclusivité réservée aux originaires de provinces ne produit aucun effet de progrès, ni de cohésion nationale, il soutient le changement de mode de choix des autorités provinciales non originaires de la province en procédant à l’amendement d’un mandat électif à celui de nomination par le Président de la République. En plus, cette gestion territoriale rotative entre les originaires et les non-originaires qu’il souhaite pendant le prochain quinquennat du Chef de l’Etat, servira à réduire le recroquivillage de la gestion territoriale considérée par les uns comme une affaire familiale, clanique…
Soutenant en outre, la réélection du Chef de l’Etat pour un second mandat, ce mouvement exhorte le Président de la République à matérialiser son vœu de saisir le Parlement afin que certaines dispositions de la constitution puissent être modifiées notamment l’article 198 dans son entièreté pour la bonne mise en œuvre du système de désignation par lui des gouverneurs et leurs vices. Il instaure désormais le système de rotation de ces derniers avec leur proposition de loi portant mesures de nomination des gouverneurs et vice-gouverneurs de province originaires et non-originaires, dite loi « GNOO ».
Doudou Cibambe
Comments est propulsé par CComment