*Descente sur terrain. Action musclée. ‘’Le Peuple d’abord’’. Telle est la politique adoptée et mise en œuvre par Miguel Katemb Kashal, le Directeur Général de l’Autorité de Régulation de la Sous-Traitance du Secteur Privé, ARSP en sigle. Déjà, grâce à cette démarche qui s’inscrit, comme l’on peut bien se rendre à l’évidence, dans la vision de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Président de la République, les premiers signaux forts sont devenus palpables dans les entreprises et structures dont les activités sont, désormais, suivies au scalpel par l’ARSP. Et, dans cet élan somme toute novateur, les auteurs de la fraude, des actions contre-productives, des manœuvres ainsi que de tant d’autres détournements des deniers publics sont placés sous sa plus haute surveillance.
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Le train est lancé pour le début des travaux de construction du Centre de Formation professionnelle de l’Institut National pour la Préparation Professionnelle (INPP) à Maluku, Commune de la Ville-Province de Kinshasa. Conduite par son Coordonnateur, M. Théophile Ntela, la Cellule Infrastructures, en sa qualité d’Agence de Coordination, s’est jointe ce mercredi 20 septembre 2023 à la cérémonie du lancement officiel de ces travaux qui s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du volet « Développement des compétences » du projet Kin Elenda.
Cap sur les personnes vulnérables et les milieux défavorisés
Devant toutes les autorités urbaines et coutumières, le Directeur Général de l’INPP, M. Godefroy Tshimanga, a rassuré que le transfert des connaissances permettra aux personnes formées d’acquérir les compétences nécessaires à leur autonomie et d’assurer la meilleure gestion de leurs revenus.
Il a, en outre, mis l’accent tout particulier sur les personnes vulnérables et issues des milieux défavorisés ainsi que leurs objectifs spécifiques qui visent, au travers de cette implantation, à accroître le nombre des personnes formées dans le secteur prioritaire (énergie, eau) en vue de créer une main-d’œuvre qualifiée principalement, pour les investissements soutenus par le projet Kin Elenda.
De ce fait, Godefroy Tshimanga en a profité pour faire un plaidoyer en vue d’obtenir un accompagnement dans les prévisions budgétaires de l’INPP à hauteur de 50 % afin de leur permettre de bien accompagner l’Etat dans la qualification professionnelle et le développement durable en RDC.
Recommandation
Pour sa part, Alexis Gisaro, le Ministre d’Etat, Ministre des Infrastructures et Travaux Publics, a recommandé à la Cellule Infrastructures et à l’INPP, de continuer à travailler ensemble, de regarder dans la même direction et de tout mettre en œuvre afin de permettre à l’entreprise attributaire qu’est la Société Générale Congolaise construire l’ouvrage attendu dans le respect strict des termes du contrat signé.
«Dans la règle de l’art avec la qualité et le délai requis, grande sera ma joie de revenir sur ce site dans 12 mois pour inaugurer l’ouvrage et de constater que cette maquette s’est muée en un complexe réel et opérationnel », a-t-il souhaité.
Rappel des faits
Grâce à cet accompagnement pour l’amélioration des conditions de vie, ce projet s’exécute dans les principaux secteurs d’activités dont la résilience en eau et énergie, l’assainissement, la mobilité urbaine, la lutte antiérosive, la gestion urbaine et le développement des compétences.
Le volet « Développement de compétences et autonomisation » est le 2ème volet de la composante 2 du projet Kin Elenda vise à améliorer l’accès aux programmes pertinents de formation à Kinshasa.
Le contrat des travaux de construction du centre de formation professionnelle de l’INPP était signé, pour rappel, le jeudi 10 août 2023, avec la Cellule Infrastructures, agence de coordination du projet USD, pour une durée des travaux endéans douze mois.
En effet, ces travaux consistent spécifiquement à construire un bâtiment des salles de formation, un bâtiment pour dortoirs et restaurant et une voire interne. Ils comprennent également l’électrification du site, un forage d’eau avec un réseau de distribution, l’aménagement général du site avec un mur de clôture et une guérite ainsi qu’un aménagement paysager avec une zone sportive.
Il sied de rappeler, enfin, que Kin Elenda est un projet du Gouvernement préparé et mis en œuvre avec l’appui de la Banque mondiale.
Son objectif est d’améliorer la capacité institutionnelle de gestion urbaine et l’accès aux infrastructures et services définis ainsi qu’aux opportunités socio-économiques à Kinshasa.
Niclette Ngoie
Plus de 150 Chefs d’Etat et de gouvernement ont assisté, ce mardi, à la séance solennelle d’ouverture de la 78ème session de l'assemblée générale des Nations-Unies.
Comme chaque année, les dirigeants du monde se retrouvent à la mi-septembre, pour discuter des enjeux mondiaux.
Cette année, le débat général est orienté vers la paix et la sécurité dans
le monde avec, en toile de fond, la guerre de la Russie contre l'Ukraine ; les enjeux climatiques et la question de la pauvreté dans le monde.
Pendant près d'une semaine, tous les chefs d'Etat et de gouvernement défileront à la tribune de l'assemblée générale pour leurs allocutions orientées vers le thème général de l'année et sur les questions spécifiques de leurs pays. L'assemblée générale des Nations-Unies sert aussi de lieux de rencontre des chefs d'Etat pour des discussions des coulisses.
Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a assisté à cette cérémonie d'ouverture marquée, comme à l'accoutumée, par des allocutions.
C'est au deuxième jour du débat général, le mercredi 20 septembre, que le Président Tshisekedi prononcera son discours, le 4ème consécutif depuis son élection à la présidence de la République.
Cette allocution intervient à quatre mois de la fin de son premier mandat présidentiel et à deux mois du début de la campagne présidentielle de décembre 2023.
A New York, le Président de la République est accompagné du VPM des Affaires étrangères Christophe Lutundula, de la ministre d'Etat Eve Bazaïba, de sa Dircaba Nicole Bwatshia, de son Haut Représentant Serge Tshibangu et de quelques experts de son cabinet.
Cellcom/Présidence
(Chronique de M. Arthur Kalombo depuis les USA)
*Dans ma dernière Lettre Ouverte au Président Félix Tshisekedi (Suite et fin), j’avais inséré une page de questionnaire addressé à Matata Ponyo sûrement par les financiers qui avaient mis à la disposition du Gouvernement congolais des fonds destinés à lancer le Projet gigantesque, le premier des 22 projets appelés à rendre le Congo auto-suffisant en termes d’alimentation.
Voici qu’un autre article vient d’être publié de Dakar par Reuters sous la plume d’Aaron Rosset datant du 4 octobre 2019, un article riche en détails sur l’Opération Bukanga Lonzo et explique les raisons de son fiasco malgré l’apogée de la fameuse croissance macro-économique tant vantée par le passage de Matata à la Primature du Congo.
En 2014 donc, le Gouvernement congolais annonce avec fracas le lancement d’un vaste projet agro-alimentaire couvrant une superficie de 17.900 Kms carrés superficie équivalant à plus de la moitié de la Belgique afin de subvenir à l’autosuffisance alimentaire du pays. Ce jour de 2014, le Président Kabila Joseph inaugure le site de 800 Kms carrés à Bukanga Lonzo destiné à produire les cultures variées du maïs au tournesol et la volaille.
Trois années plus tard, échec total. Tout s’est arrêté ! Raison avancée, la société sud-africaine, Africom Commodités Pty Ltd, a déposé la clé sur le paillasson et plié bagages pour non-paiement de la contre-partie due aux travaux par le gouvernement Congolais pour une année !
Il est surprenant de voir qu’avec 60% des terres arables mondiales non utilisées, le Congo peine à nourrir sa population toujours croissante !
Au cours d’une interview accordée à la presse, le Ministre de l’Economie, Joseph Kapika de l’époque, reconnaît le fiasco de Bukanga Lonzo tout en blâmant la compagnie partenaire sud-africaine qui aurait fait preuve de mauvaise foi en quittant le Projet. Et d’ajouter que le Gouvernement avait un projet de relancer l’opération avec une nouvelle focalisation sur l’élevage.
Cette accusation est vite rejetée par M. Christopher Gobler, le PDG de la compagnie incriminée qui ne l’entend pas de cette oreille. Il précise que le nœud du problème était dans le coût très élevé de l’opération et l’inconsistance du gouvernement qui, durant les operations, avait la manie insupportable de varier son esprit du jour au lendemain pour modifier la direction du Projet, lequel avait déjà englouti 50 millions de dollars. La compagnie sud-africaine et le gouvernement congolais avaient dépensé 250 millions de dollars avec, en plus, une usine d’engrais. Mais, Bukanga Lonzo produira tout au moins 15.000 tonnes de maïs sur les 350.000 projetées à travers la publicité. Le Ministre de l’Economie s’interdit de relever le montant exact de l’investissement mis dans le projet.
Pas de commentaire de la part du Ministre de l’Agriculture, moins encore du Ministre du Portefeuille qui ne répondit même pas à la demande d’interview par les journalistes de Reuters. Les responsables de Bukanga Lonzo refuseront de se faire interviewer de même que le Directeur Adjoint du Cabinet de Joseph Kabila ne répondit pas à l’appel.
Le leitmotiv a la base de Bukanga Lonzo était que le peuple mourrait de faim. Le planificateur de ce Projet fut John Ulimwengu, un fervent défenseur de l’agro-industrie et membre de l’Institut International de Recherche de la Politique Alimentaire à Washington, D.C. C’est Ulimwengu qui, en 2013, conseilla Matata Ponyo, alors Premier Ministre qu’il convainquit de lancer un Projet Pilote de production alimentaire pour la consommation locale et l’exportation.
Certaines personnes comme Calestous Juma, Professeur d’Innovation des Fermes à l’Université Harvard, conseilla Matata de faire d’autres recherches avant de s’embarquer dans Bukanga Lonzo. Ulimwengu avait rencontré Juma en janvier 2014, d’après leur récit à Reuters. A l’heure actuelle, Juma est déjà parti de ce monde.
Mais, Matata Ponyo était déjà pressé de voir le Projet Bukanga Lonzo avancer rapidement, selon Ulimwengu qui se rappelle avoir entendu Matata se dire qu’il était un politicien et, de ce fait, avait des promesses faites à la population. Pendant que nous sommes en train de parler, le peuple meurt de faim !
Gloria Mangoni, qui travaillait dans le cabinet du Premier Ministre à l’époque, dit qu’ils étaient sous pression pour obtenir quelques résultats rapides étant donné que les considérations politiques prévalent sur les considérations économiques. Mais, comme Matata sera remplacé en 2016, il s’abstint de répondre à la demande d’une interview pour un commentaire sur Bukanga Lonzo.
Dans une récente déclaration, Matata Ponyo a fait allusion à la pauvreté du sol du site Bukanga Lonzo. Quant à Ulimwengu, il continue à supporter l’approche de l’agro-industrie. D’après lui, l’échec de Bukanga Lonzo était surtout dû à l’instabilité politique du Congo qui a effrayé les investisseurs.
Au fait, en 2014, le Gouvernement congolais avait signé un contrat de 5 ans avec Africom, la compagnie sud-africaine dont une compagnie sœur devait implanter une usine d’engrais chimiques. L’investissement total était de 161 millions et 200 mille dollars américains dans le Projet Bukanga Lonzo. La motivation était de voir l’écoulement des produits vivriers sur Kinshasa tout en fournissant des engrais aux planteurs congolais. Africom dit avoir investi 91 millions et 300.000 de dollars américains dans ce projet.
En 2015, une firme d’audit, Ernst & Young, tira un signal d’alarme dans un rapport coordonné par le Ministère des Finances.
Cette firme indiquera que les prix payés pour l’équipement auprès de la firme sœur d’Africom, étaient très excessifs par rapport à ceux de la concurrence et les promesses n’étaient pas concrétisées.
Pour Africom, ‘’la firme d’audit n’avait pas pris en compte les prix élevés des garanties et des pièces de rechange au Congo. L’audit avait mal interprété la nature de certains travaux promis. Ernst & Young estima que cela se passait de tout commentaire.
En 2016, le Gouvernement arrêta de payer sa contribution mensuelle de 4 millions 800 mille, paiement dû à Africom en tenant compte de la chute des prix des matières principales d’exportation du Congo, à savoir, le cuivre et le cobalt’’, avait déclaré Gobler, le PDG d’Africom.
Bukanga Lonzo, un exemple de l’approche africaine de megestion
Avec un déficit alimentaire chiffré à des milliards de dollars américains face à une croissance incroyable de malnutrition parmi les populations, l’Afrique recherche des voies pour renforcer sa productivité agricole. Quelques pays comme le Nigeria et la Tanzanie sont tournés vers les grands espaces pour l’implantation des sites agro-industriels avec une concentration de grandes fermes avec des usines de transformation et des infrastructures suivant les modèles indien, brésilien et vietnamien. Mais, les efforts en Afrique sont restes limites d’après le rapport des Nations Unies de 2017.
Certaines spécialités de l’Innovation de l’Agriculture reconnaissent que cette pratique de grands espaces peut marcher mais, l’approche africaine reste floue. Personne n’a encore imaginé quel modèle serait appliqué avec succès.
La Banque Africaine de Développement est malgré tout optimiste pour accélérer des projets, tel que Bukanga Lonzo dans lequel elle avait place 1 million de dollars pour une étude de faisabilité.
Elle dit avoir consenti 101 millions pour la Cote d’Ivoire. D’autres dossiers de financement sur la table pour l’Ethiopie, le Togo, le Mozambique etc.
M. Chawki Chahed, porte-parole de la BAD, répondant aux questions de Reuters par courriels, estime que Bukanga Lonzo n’a pas été un échec et pourrait être remis sur les rails, en ajoutant qu’en général, ce genre des projets sont complexes et leur développement est graduel.
La BAD avait ainsi un plan pour investir 2 millions 200 mille dollars américains dans les études de faisabilité pour trois autres projets au centre et au centre-est du Congo sans spécifier quand ces études pourraient commencer.
NOTRE COMMENTAIRE
1. Joseph Kabila ne gérait pas le pays. Ce sont ses hommes à tout faire congolais qui l’endormaient pour piller systématiquement le pays en lui faisant porter le chapeau. Bukanga Lonzo est un cas d’autopsie de la gestion du Congo pendant 18 années de Kabila au pouvoir. Je ne l’excuse pas totalement mais, je suis en train d’analyser le cas Bukanga Lonzo.
2. Le Projet Bukanga Lonzo a été initié par Ulimwengu, un spécialiste et Professeur à Harvard qui, en tant que tel, avait donné de bons conseils au Premier Ministre comme le ferait n’importe quel africain et surtout congolais. Juma s’était joint à l’équipe pour conseiller au Premier Ministre la recherche d’autres voies avant de se lancer tête baissée dans Bukanga Lonzo.
3. Matata va s’entourer de ses collaborateurs triés par intérêt et va leur mettre du feu au cul pour s’activer au nom des promesses faites au peuple qui crevait de faim, en ajoutant que les préoccupations politiques étaient au-dessus de celles économiques. Par là, Matata choisit des acteurs d’une manière hétéroclite sans tenir compte de la composition. Ce Projet pouvait simplement être confié au Ministère de l’Agriculture qui est très bien outillé à commencer par les Instituts d’Etudes Agronomiques de Yangambi, Kasese, Gandanjika, Congo Central, Lubumbashi etc…Matata met son Ministre de l’Economie et même du Portefeuille, de la Fonction Publique on ne sait pas trop pourquoi. Il place à Bukanga Lonzo ses hommes de main. Dans tout cela, Kabila écoute tout ce que Matata lui raconte à l’oreille.
5. L’empressement n’était pas pour le peuple qui mourrait de faim mais, celui de gagner de l’argent vite fait.
6. La preuve que l’argent était bien distribué, personne de celles contactées pour commentaire sur l’échec de Bukanga Lonzo n’a pu parler. Au moins le Ministre de l’Economie de l’époque a pu raconter ce qu’il pouvait. Le silence le plus étonnant est celui du Ministère de tutelle de l’Agriculture. Comment l’échec d’un tel projet pouvait le laisser indifférent ? Même Ulimwengu a excusé l’échec en dédouanant Matata pour l’instabilité politique au Congo. Malgré cela, le porte-parole de la BAD dit soutenir d’autres projets sans parler de revoir des conditions.
6. Le Président Tshisekedi vient d’inaugurer un laboratoire agricole considéré comme international. Y voit-il clair vraiment ? Ces projets en termes de financement sont coûteux pour le Congo. Le Congo possède déjà tout pour le lancement de l’Agriculture au niveau agro-industriel. Les archives de l’INEAC et des facultés d’Agricultures pour démarrer sur le chapeau des roues. Je lui ai brossé un synopsis de l’Agriculture qui peut être complété par le Ministère de manière qu’il sache où il met les pieds.
7. Le Congo est déjà surendetté par la corruption et les détournements divers. Cet argent-là, il faudra le payer, peu importe qu’il ait ou non servi le peuple congolais. A cela, il faut ajouter de nouvelles dettes qu’il faudra toujours payer. La question est de savoir quand est-ce que le Peuple d’Abord pourra respirer, enfin ? Vous aviez déclaré à la radio Top Congo qu’une fois à la tête du pays, vous alliez faire un état de lieu pour savoir où mettre les pieds. Souvenez-vous en !
Mémorandum à l’attention du Ministre de la Justice et Garde des Sceaux
*Le Rassemblement des journalistes pour l'émergence du Congo (RAJEC), à l’instar d'autres organisations de défense de la liberté de la presse et des droits humains, dénonce le martyre que vit le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala depuis son arrestation.
Cueilli par les services de sécurité le 8 septembre aux alentours de 21 heures alors qu'il devait se rendre à Lubumbashi, le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala a vu ses outils de travail (ordinateur et téléphones portables) confisqués, sans qu’il ne soit aucune fois invité par la justice.
Il est étonnement poursuivi pour un article de Jeune Afrique dont il n’est pas l’auteur.
Après avoir été entendu 72heures par la commission d’enquête sur l’assassinat de Chérubin Okende, il sera malheureusement envoyé au parquet.
Des conditions carcérales exécrables au cachot du parquet de la Gombe, ce père de famille croupit aujourd’hui à la prison centrale de Makala et va passer ce jour sa 12ème nuit en détention.
Contraint de dévoiler sa source, le journaliste a subi une énorme pression des magistrats et autres enquêteurs membres de la Commission Okende en violation de l’article 95 de la nouvelle loi sur la liberté de la presse qui stipule que « les professionnels des médias ont le droit d’accéder à toutes les sources d’informations publiques et celles privées d’intérêt public. Ils ne peuvent divulguer leur source d’informations ».
Contre toute attente, un autre grief, à défaut pour le magistrat instructeur de trouver les charges, pourrait lui être imputé. De plus en plus, on insinue le faux en écriture.
Pour le RAJEC, ce sont des manœuvres tendant à aggraver le cas Bujakera et à criminaliser le travail des journalistes.
Pire que tout, ceux qui ont confisqué ses deux téléphones portables et son ordinateur, ont tenté à plusieurs reprises de désactiver son compte X (ex-Twitter) démontrant ouvertement l’acharnement et le harcèlement dont il fait l’objet.
Pour nous RAJEC, cette affaire collée à cet infatigable chasseur d'informations est une parfaite illustration de la traque lancée contre les journalistes que nous sommes.
A haute voix, le RAJEC exige la libération immédiate et sans condition du journaliste Stanis Bujakera qui, au regard de la loi, n'a commis aucune faute professionnelle.
En outre, nous dénonçons les poursuites judiciaires dont les journalistes sont actuellement victimes dans notre pays, preuve d’une tentative autocratique de réduire au silence toutes les voix dissonantes et d’empêcher les journalistes indépendants d’exercer librement leur métier.
Depuis quelques semaines, le RAJEC a recensé plusieurs cas d’intimidations, d’agressions, de menaces de mort et même l’assassinat d’un journaliste :
A Goma, capitale du Nord-Kivu, le journaliste Papy Okito Teme, éditeur du journal Echo d’Opinions, croupit présentement au cachot de l’ANR (Agence nationale de renseignements) après son interpellation par les éléments de la Garde républicaine.
Nous avons été alertés depuis la ville volcanique de Goma de l’assassinat crapuleux, en date du 17 septembre 2023, du reporter photographe Albert Kabuyaya Malemo, membre actif de l’Association des journalistes sportifs du Congo.
A Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, le journaliste Pascal Kamanzi risque plus de 5 ans de prison à la suite d’une plainte d’un politicien local.
A Kinshasa, l’affaire du journaliste Gauthier Sey, poursuivi par un musicien, prend une tournure inquiétante.
Ce tableau en dit long sur le climat délétère au pays à trois mois des élections alors que sans une presse libre, rien ne garantit un processus électoral transparent.
Ainsi, nous demandons aux autorités compétentes :
✓de laisser les professionnels des médias travailler librement et en toute sécurité ;
✓de prendre toutes les mesures nécessaires pour changer de cet état des choses ;
✓de libérer immédiatement et sans condition les journalistes Stanis Bujakera et Papy Okito ;
✓de respecter la procédure en cas de tout autre éventuel cas de conflit entre un journaliste et la Loi.
Nos pensées vont également à tous ces vaillants chevaliers de la plume et du micro qui ont perdu la vie dans l’exercice de la noble mission d'informer.
Pour le comité du RAJEC,
Edmond Izuba
Porte-parole
*Le Collectif des Journalistes Patriotes a appris avec tant d'amertume l'arrestation du confrère Bujakera Tshiamala Stanis par la justice congolaise, qui l'accuse d'une propagation de faux bruits et diffusion de fausses informations.
Après avoir remonté à la genèse de cette action judiciaire contre le professionnel de média, le collectif des journalistes patriotes a finalement compris que le journaliste a commis une faute professionnelle.
A cet effet, le Collectif des journalistes demande à la Justice congolaise de ne pas céder à la pression de certains journalistes manipulés, qui ont perdu depuis un moment le sens de responsabilité dans leur traitement des informations ; Sur ce, le CJP exhorte la Justice congolaise à juger, comme tout citoyen, tout journaliste qui violerait les lois de la République au nom de la fameuse liberté d'expression, qui, malheureusement devient un des éléments de déstabilisation de la République.
Par ailleurs, le CJP convie les professionnels des médias et /ou organisations des journalistes à s'humilier et présenter des excuses à la République compte tenu de cet acte commis intentionnellement qui pouvait être évité par monsieur Bujakera Tshiamala Stanis ; un acte qui ternit l'image de la presse congolaise, en lieu et place de proliférer des chantages inutiles, dans le but de plaire à un camp bien connu par l'opinion.
Par la suite, le CJP s'engage à promouvoir le CHANGEMENT DE NARRATIF constaté en RDC et rappelle aux autres professionnels de médias nationaux et internationaux qu'aucun Etat au monde, démocratique ou dictatorial n'admettra que son appareil sécuritaire soit discrédité par la diffusion d'une série désinformations.
Pour clore, le Collectif des journalistes patriotes projette l'organisation d'un Sit-in d'encouragement aux professionnels des médias qui font leur travail dans les règles de l'art et à l'appareil judiciaire, et invite tous les journalistes à prendre part.
Pour le Collectif des journalistes patriotes,
Christophe N'kashama
Guyvenant Misenge
*Le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima Kazadi, a invité les mandataires des partis et regroupements politiques à s'impliquer davantage dans le civisme électoral de leurs électeurs pour une large inclusivité du processus électoral. C’était au cours du cadre de concertation organisé avec cette composante, à la salle de spectacles du Palais du peuple. Accompagné des membres du Bureau et de la plénière de la CENI, Denis Kadima a rappelé à l’assistance, le caractère irréversible des élections de décembre 2023.
«La CENI poursuit les préparatifs des élections du 20 décembre 2023 conformément à son calendrier électoral. Elle a convoqué le 1er septembre dernier l’électorat pour l’élection présidentielle et le 8 septembre procédé à l'ouverture du Bureau de Réception et de Traitement des candidatures à cette même élection. Aujourd'hui, la CENI met à votre disposition les éléments d’information susceptibles de vous aider à mieux préparer les étapes suivantes du processus. Nos experts vont vous parler des sujets importants mais surtout du Dispositif Electronique de Vote (DEV) », a-t-il indiqué.
Et de renchérir : « Nous allons tout au long de ce cadre de concertation vous encourager à vous impliquer dans l'éducation électorale de vos militants. Cela bien entendu, sans vous engager dans une campagne électorale. Je dois reconnaître que nous avons connu un retard dans la publication de la liste définitive des candidats députés nationaux et des candidats députés provinciaux ainsi que les conseillers communaux. Plusieurs raisons expliquent cette situation. Cependant, j’aimerais rassurer les représentants des partis et regroupements politiques qui sont les premiers bénéficiaires du travail de la CENI, que ce report n’engendre aucune conséquence grave sur le calendrier électoral ».
De son côté, le deuxième Vice-président, Didi MANARA LINGA, a mis l'accent sur la détermination de la CENI à respecter le délai calendaire avant de revenir sur les différentes matières du jour.
« Les membres de l'assemblée plénière de la CENI ici présents, ainsi que les cadres et agents de l'administration électorale de notre pays ne ménagent aucun effort pour vous apporter les informations nécessaires, en vue de vous préparer à affronter les échéances électorales qui pointent à l'horizon. Dans exactement 60 jours, vous serez en campagne électorale. Les exposés de ce jour portent sur les étapes opérationnelles du processus électoral qui vont nous amener à l'organisation des scrutins combinés présidentiel, législatif national, députation provinciale et l'élection communale. Les intervenants vont, à coup sûr, éclairer votre lanterne pour une prise de conscience de l'effectivité de la tenue des élections dans le délai constitutionnel », a souligné Didi Manara Linga.
Par la suite, les participants ont suivi avec une attention soutenue les explications des experts de la CENI concernant le concept des listes électorales, la cartographie des bureaux de vote, les accréditations des témoins, des observateurs et des journalistes, ainsi que le processus de vote et de dépouillement y compris la notion du seuil légal de représentativité et de l'utilisation du Dispositif Électronique de Vote (DEV).
Au bout du compte, la partie interactive a éclairé la lanterne de l’assistance au regard de différentes préoccupations soulevées. Toutes les préoccupations des participants ont été rencontrées à l’issue de cette activité.
La Pros.
Arrivé mardi 19 septembre 2023, dans la soirée à Abidjan, en Côte d'Ivoire, le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a pris la parole ce mercredi 20 septembre, à la 9ème édition du Forum Makutano. Devant son homologue ivoirien et des membres de son Gouvernement, des Directeurs généraux des entreprises et des représentants du Secteur privé de la RDC et de la Côte d'Ivoire, sans oublier plusieurs personnalités et décideurs du secteur économique, le Premier Ministre Sama Lukonde a, d'entrée de jeu, rendu un vibrant hommage aux deux Chefs d'État, en l'occurrence le Président Alassane Ouattara de la Côte d'Ivoire et le Président Félix Tshisekedi de la RDC pour leur ferme engagement à œuvrer continuellement ensemble et de manière concertée en faveur de l'intégration du continent.
Le Chef du Gouvernement a par ailleurs présenté les multiples opportunités qu'offre la RDC en matière d'investissement.
« Les potentialités de mon pays, sa position géostratégique au cœur de l’Afrique, et son appartenance à plusieurs zones économiques lui confèrent une place de choix comme « Pays solution» et lui permettent d’ouvrir sa coopération à l’Afrique et au monde. Pour jouer pleinement ce rôle de pays solution, mon pays, la RDC, a pris un train des mesures en vue d’assainir le climat des affaires. Il s’agit notamment des réformes substantielles visant la promotion du climat des affaires, d’abord au travers le renforcement de la transparence et la bonne gouvernance, ensuite par la promulgation de lois incitatives au secteur du commerce extérieur telle la Stratégie de Promotion des Exportations et de Diversification des marchés afin de faciliter les échanges et dynamiser les principales filières d’exportation. La tâche est désormais de relever le formidable défi de la reconstruction de notre économie et la réparation des dommages considérables causés par plusieurs années de guerre », a déclaré le Premier Ministre Sama Lukonde.
Pour lui, les assises de Makutano sont le lieu idéal pour renforcer les partenariats publics privés et saisir des opportunités économiques et sociales de part et d’autre dans le cadre de partenariats stratégiques gagnant-gagnant. « Je crois qu’ensemble, nous pouvons constituer un espace de co-développement industriel, agricole et technologique plus performant dans un monde en pleine recomposition. L’avenir du monde se joue en Afrique de par son potentiel, la jeunesse et le dynamisme de sa population, la richesse de sa biodiversité etc., et le secteur privé y a un rôle majeur, ne passons pas à côté du rendez-vous de l’Histoire », a-t-il martelé avant de souligner que la République Démocratique du Congo a des structures destinées à faire la promotion des investissements. Elles donnent non seulement les informations nécessaires mais accompagnent aussi les investisseurs dans les démarches de création des entreprises.
Signalons que cette 9ème édition de ce grand rendez-vous économique d'affaires tourne autour de l'Emergence de la Nouvelle Génération en matière des échanges commerciaux intra -africains.
Ce prestigieux événement et réseau d'affaires en Afrique centrale qui a lieu pour la première fois en dehors de la République démocratique du Congo réunit plus de 150 personnalités dont des Chefs de Gouvernements, des décideurs publics, des dirigeants du secteur privé ainsi que des leaders de la société civile.
Il a pour objectif de contribuer à l'éclosion du potentiel commercial intra -Africain inexploité évalué à 22 milliards de dollars.
La Pros.
*Comme à l’accoutumée, les Auditeurs Internes de la République Démocratique du Congo se réuniront, à nouveau, pour échanger autour des questions brûlantes de l’Audit Interne en RDC, sous les couleurs de la traditionnelle Conférence Nationale organisée par l’Institut des Auditeurs Internes de la RDC, la 6ème de son histoire, et dirigé à ce jour par Monsieur Alain Serge Lubelo. En effet, du jeudi 21 au samedi 23 septembre prochain, à Béatrice Hôtel, ils réfléchiront sur la thématique : « Audit Interne : levier de redevabilité des organisations du secteur privé et institutions du secteur public en République Démocratique du Congo ».Termes de référenceSelon les informations recueillies auprès des organisateurs, l’objectif principal de la 6ème Conférence Nationale est de permettre aux participants d’échanger et de débattre sur l’apport de l’Audit Interne comme levier de redevabilité dans la gestion des organisations tant du secteur public que privé.« En cette période où la République est toujours en proie au marasme économique, au manque chronique des moyens financiers pour améliorer le bien-être de la population congolaise, sans oublier notre environnement actuel caractérisé entre autres par les effets pervers de la situation internationale sur le prix d’un certain nombre de matières premières et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ; l’ouverture de plus en plus grande des frontières entre pays qui fait de l’Afrique un immense marché continental ; la concurrence de plus en plus exacerbées sur les marchés pour reconquérir les positions ébranlées par les années Covid-19 ; la nécessité de continuer à soutenir et à promouvoir la redevabilité dans toute organisation », lit-on dans les termes de référence de l’activité.Sous-thèmes au menuD’une part, il va s’agir de l’apport de l’Audit Interne dans la redevabilité des organisations du secteur privé et des institutions du secteur public, de l’impact du contrôle régulier de l’Inspection Générale des Finances sur la maximisation des recettes de l’Etat, de la valeur ajoutée de l’auditeur quant à la mise à jour de la norme de l’Audit Interne et de la banque centrale sur son rôle dans la redevabilité dans la régulation du secteur bancaire.De l’autre, à savoir l’impact de l’audit dans la transparence, l’éthique de l’Auditeur Interne et son impact sur la redevabilité des organisations, l’accompagnement de l’Audit Interne dans les innovations fiscales : déclaration récapitulative du revenu, et de l’interaction entre l’Auditeur Interne, la fonction chargée des investigations de la fraude et l’Audit Externe.Enfin, sur tout ce qu’il faut savoir sur l’Audit Interne basé sur l’approche risque dans l’environnement des projets de développement ou humanitaire, la comptabilité des entités à but non lucratif, l’assurance combinée et un mot sur l’Institut des Auditeurs Internes Global (CIA).Tour à tour, ces axes seront développés par l’Inspecteur Général des Finances-Chef de Service, le Directeur Général de la Direction Général des Impôts (DGI), le Président de la Cour des Comptes, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo, le Délégué de la Rawbank, les Présidents de l’Ordre National des Experts-Comptables, le Secrétaire Général du Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo, et les Associés des firmes internationales d’Audit.La Pros.
La CENI a déjà convoqué le corps électoral. A la fin de cette 2023, les élections seront en RD. Congo à tous les niveaux, de la Présidentielle aux législatives nationales, provinciales et communales. Ainsi, toutes les parties prenantes engagées dans la course sont-elles appelées à s’y préparer minutieusement. L’Onu, l’unique cadre par excellence d’échange et de solidarité à l’échelle, mondiale, est appelée à y apporter sa contribution pour assurer, à la fois, la paix, la sécurité et la stabilité dans diverses régions du monde, y compris dans la Région des Grands Lacs. Tout en citant, à titre d’exemple, plusieurs cas qui nécessitent cette implication, Félix Tshisekedi qui, pour la quatrième fois, intervenait hier, dans la soirée, du haut de la tribune de la 78ème session de l’Assemblée Générale de l’Onu à New York, est revenu essentiellement sur la situation au Maroc, en Lybie, au Sahel ou encore au Zimbabwe où tantôt ce sont des séismes, tantôt ce sont des crises politiques ou, alors, la recrudescence de l’insécurité orchestrée par des groupes armés avec l’aide d’autres Etats voisins. Allusion faite ici, au Rwanda qu’il accuse de soutenir des semeurs des troubles du M23 qui, curieusement, demandent même un dialogue alors qu’ils sont coupables de flétrissures à l’égard de la RD. Congo, pour des faits de guerre, des viols, massacres et actes terroristes perpétrés sur son sol et contre les populations civiles dont la plupart sont en errance.
Une fois de plus, il a insisté sur le départ accéléré de la Monusco, tout en demandant que les plans ayant fait l’objet des discussions soient mis en œuvre de telle sorte qu’après tout, l’objectif soit, enfin, atteint.
Car, à son avis, plus de vingt ans après, le bilan de la présence de la Monusco est loin d’être celui auquel le peuple congolais et ses dirigeants pouvaient encore bien s’attendre.
Félix Tshisekedi, loin s’en faut, a de nouveau présenté la RD. Congo, comme un pays solution en matière notamment, de la lutte contre le changement climatique, de la lutte contre l’émission des gaz à effets de serre, l’accélération du transfert écologique en termes d’économie verte, de transfert énergétique et consorts.
Là-dessus, mieux que n’importe quel autre pays, la RD. Congo offre, selon lui, des atouts indéniables qui, une fois exploités rationnellement, peuvent contribuer, de manière efficace, à la solution durable aux problématiques qui se posent aujourd’hui, voire demain, à l’humanité à l’échelle planétaire.
LPM