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Protéger les victimes du changement climatique

(PAR ISIDORE KWANDJA NGEMBO, 28 JANVIER 2014)

Protéger les victimes du changement climatique↑
« Au sein d’une communauté internationale se basant sur l’Etat de droit, ainsi que sur les valeurs universelles d’égalité, des droits de l’homme et de dignité, il est certainement injuste pour de petites communautés vulnérables de souffrir des actions d’autres pays riches en ressources et plus puissants, actions sur lesquelles ils n’ont aucun contrôle et peu ou pas de protection. »
Maumoon Abdul Gayroom, ancien président de la République des Maldives.
DANS sa résolution A/RES/67/206 du 21 décembre 2012, l’Organisation des Nations unies (ONU) a proclamé 2014 « Année internationale des petits Etats insulaires en développement (PEID) ». Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est l’un de ceux qui ont démontré scientifiquement la vulnérabilité des PEID aux effets des changements climatiques (1). Les spécialistes des migrations estiment par ailleurs que l’environnement et le climat sont parmi les facteurs déterminants de déplacements massifs de populations dans le monde.
En effet, à mesure que le réchauffement augmente et provoque des phénomènes météorologiques extrêmes, des milliers de personnes, notamment ceux qui habitent les PEID, sont contraintes d’abandonner leurs maisons à cause de la montée du niveau des eaux, de la sécheresse, de la rareté de l’eau potable ou du manque de la nourriture. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime entre 200 millions et un milliard le nombre de personnes qui pourraient migrer d’ici 2050 pour des raisons climatiques (2).
Si la nécessité de protéger les PIED fait l’objet d’une prise de conscience croissante, l’ambiguïté demeure quant à la reconnaissance du lien de causalité directe entre la dégradation de l’environnement, les déplacements de populations, les efforts à faire pour protéger la nature et les droits fondamentaux des victimes. Or le réchauffement a des répercussions négatives sur la jouissance effective des libertés, dans la mesure où il fait peser une menace immédiate sur certaines populations. A ce jour, le statut juridique des victimes du climat demeure incertain. Le droit positif n’offre pas de solution appropriée et adéquate. Les instruments internationaux destinés à prévenir et stopper la dégradation de l’environnement sont encore très limités à l’heure actuelle.
Deux obstacles juridiques expliquent cette situation qui prive les migrants climatiques de la jouissance de leurs droits. Premièrement, le droit international étant basé sur le principe de souveraineté des Etats, seuls ces derniers ont le pouvoir de déterminer la pertinence d’une demande et d’accorder le droit d’asile. Le respect des résolutions des Nations unies est donc souvent soumis à leur bon vouloir.
Deuxièmement, il existe une différence significative entre un réfugié politique et un migrant climatique. La Convention relative au statut des réfugiés, dite Convention de Genève (adoptée le 28 juillet 1951), qui régule également le droit d’asile, avait une portée délibérément limitée dans le temps et dans l’espace ; elle ne s’appliquait qu’aux réfugiés européens fuyant la persécution dans leurs pays au 1er janvier 1951. Ce n’est qu’en 1967 qu’un protocole a été adopté pour supprimer la date limite du 1er janvier 1951 et les restrictions géographiques. La Convention de Genève ne protège que les personnes qui se trouvent hors du pays dont elles ont la nationalité et qui ne peuvent ou ne veulent pas en réclamer la protection. En outre, le statut de réfugié s’applique uniquement à des individus qui apportent la preuve d’une menace directe de persécution alors que les migrations climatiques sont collectives. Or il est pratiquement impossible de justifier le caractère personnel d’une menace de la montée du niveau de la mer par exemple.
Les instruments internationaux ne sont pas non plus adaptés à l’éventualité d’une destruction totale du territoire d’un Etat. La législation prévoit même que, lorsque la situation politique s’améliore dans le pays d’origine, le retour des réfugiés est envisageable. Or, dans le cas des migrants climatiques, il pourrait s’agir d’un déplacement définitif. Ainsi les experts du climat prédisent-ils que l’archipel des Maldives pourrait disparaître si le niveau de la mer, conséquence directe du réchauffement climatique, montait de deux mètres cinquante. Pour rappel, le territoire est, avec la population et la souveraineté, l’un des trois éléments constitutifs de l’Etat. Une telle disparition aurait certainement des conséquences juridiques directes sur les droits fondamentaux des populations concernées.
En vertu du principe d’universalité des droits de l’homme, les populations victimes du climat doivent être reconnues juridiquement et être protégées contre toutes formes de violations de leurs droits fondamentaux. Le sommet de Rio sur l’environnement et le développement de juin 1992 a reconnu que les changements climatiques représentent un défi politique mondial. Les deux conventions internationales adoptées dans la foulée — la Convention sur la diversité biologique et Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques — ont recours au principe de responsabilités communes mais différenciées. « Communes » parce que la lutte contre le changement climatique est une obligation de chaque pays du monde. « Différenciées » parce que tous les Etats n’ont pas la même responsabilité dans les dégâts environnementaux ni les mêmes moyens pour lutter. Les pays industrialisés doivent par exemple adopter des mesures tangibles pour réduire leurs émissions de dioxyde de carbone. Le protocole de Kyoto en 1997 est venu consacrer ce concept. En vertu de ce principe, tous les Etats devraient aujourd’hui contribuer activement à l’élaboration d’un instrument international de protection des droits des migrants climatiques. C’est une question d’équité et de justice.
ISIDORE KWANDJA NGEMBO
Auteur de Le régime international des droits de l’homme à l’épreuve du changement climatique : cas de l’Etat insulaire des Maldives, thèse de master en sciences politiques, Ecole d’études politiques de l’Université d’Ottawa, 2013 et membre de l’Assemblée des citoyens francophones des organisations internationales (ACFOI).
On s'arrête, on réfléchit

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(1) Rajendra K. Pachauri et Andy Reisinge, Bilan 2007 des changements climatiques, Rapport de synthèse du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), Nairobi, 2008, p.52.
(2) Oli Brown, Migration and Climate Change, IOM Migration Research Series, Geneva, Organisation internationale pour les migrations, Genève, 2008, p.11.
Isidore Kwandja Ngembo est l’auteur de Le régime international des droits de l’homme à l’épreuve du changement climatique : cas de l’Etat insulaire des Maldives, thèse de master en sciences politiques, Ecole d’études politiques de l’Université d’Ottawa, 2013 et membre de l’Assemblée des citoyens francophones des organisations internationales (ACFOI).
Source : Le Monde Diplomatique

 

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Après un constat amer de l’application de la Loi sur la sous-traitance à Kinshasa, ARSP : Miguel Katemb Kashal lance un contrôle rigoureux dans toutes les provinces de la RDC


C'est parmi les mesures phares prises par l’Honorable Miguel Katemb Kashal, Directeur Général de l'Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP), au terme d’un constat amer réalisé dans ce secteur de la vie nationale où les sociétés principales ne jouent pas franc-jeu. Usant du pouvoir qui lui est conféré, Miguel Katemb a massivement invité les congolais à créer des entreprises de sous-traitance et à s'affilier à l'ARSP, à la Fédération des Entreprises du Congo ainsi que ses structures analogues afin de bénéficier de leur accompagnement.
Sensibilisation et facilitation
Il a aussi exigé aux entreprises principales œuvrant sur toute l'étendue du territoire congolais, de respecter strictement la loi sur la sous-traitance, de publier les appels d'offres des entreprises principales sur le site ARSP afin de garantir aux sociétés de sous-traitance congolaises l'accès aux informations sur le marché de la sous-traitance.
Par ailleurs, il a décidé d'appliquer les sanctions prévues par la Loi sur la sous-traitance afin de décourager tous les contrevenants. Des sanctions qui peuvent aller jusqu'au retrait de l'attestation d'enregistrement, avec comme conséquence, l'inéligibilité au marché de la sous-traitance sur toute l'étendue du territoire national. Et même jusqu'à sanctionner les sociétés principales qui feront recours à ces sociétés de sous-traitance dont le certificat d'enregistrement aura été retiré.
Mais aussi, d'intensifier la sensibilisation et la vulgarisation de ladite Loi sur toute l'étendue de la République. C'est ainsi qu'il appelle les Congolais à créer des entreprises de sous-traitance et des startup, à s'enregistrer à l'ARSP afin de bénéficier des avantages et opportunités que leur offre la législation sur la sous-traitance dans le secteur privé, à l'effet de participer aux chaînes de valeur des ressources de leur pays.
Pour les y aider, Miguel Kashal a également décidé de créer, au sein de sa structure, une direction de suivi des marchés, qui devra veiller au respect des règles de passation des marchés ou contrats de sous-traitance. Pour cela, l'ARSP a signé un protocole d'accord avec la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), dans lequel il est demandé à cette dernière et aux autres structures analogues de transmettre à l'ARSP les listes des sociétés de droit congolais éligibles à la sous-traitance, par secteur d'activités. Et ce, afin de garantir à ces entreprises congolaises de sous-traitance, l'accès aux marchés.
Voilà pourquoi le porte étendard de la vision du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi dans le domaine de la création des riches Congolais, Miguel Katemb Kashal invite tous les entrepreneurs et startup de droit congolais à s'affilier à la FEC et à ses structures analogues afin de bénéficier de leur accompagnement.
Contrôle de conformité
En effet, le DG de l'ARSP, l'Honorable Miguel Katemb Kashal avait annoncé et a lancé un contrôle de la conformité à la Loi sur la sous-traitance en République Démocratique du Congo ainsi que ses mesures d'application dans tous les secteurs de la vie économique nationale. Un contrôle qui a pour objectif de mettre de l'ordre dans ce secteur gangrené par de mauvaises pratiques des sociétés principales, en vue de garantir l'accès effectif des sociétés de droit congolais éligibles au marché de la sous-traitance.
Cela, pour matérialiser la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui tient à écrire une nouvelle page de l'histoire économique de la RDC, en créant des riches Congolais, avec la jeunesse comme porte étendard, étant donné qu'elle constitue, à elle seule, 70% de la population active du pays.
Et pour donner corps à cette vision, Félix Tshisekedi a mis en place des mécanismes de soutien et d'accompagnement de tous les opérateurs économiques œuvrant dans ledit secteur. Et Miguel Kashal, son bon élève, s'évertue à traduire cette vision en réalisations palpables.
Il faut noter que Miguel Katemb Kashal promet d'étendre ce contrôle sur toute l'étendue du territoire national, notamment dans les provinces des espaces Grand Katanga, Grande Orientale, Grand Kivu, Grand Kasaï et du Kongo central.
Mais déjà dans la ville de Kinshasa, siège des institutions, où ce contrôle a débuté comme dans une zone pilote, la situation a été décrite par le DG de l'ARSP comme catastrophique.
Et il attribue cela, d'après ce que renseigne ce contrôle initié à Kinshasa, au fait que certaines sociétés principales, dans un cafouillage avec le phénomène de prête-nom, s'arrangent pour créer leurs propres sociétés de sous-traitance et se font payer à l'étranger. Ce qui viole la loi sur la sous-traitance et constitue, par ailleurs, un manque à gagner pour l'administration fiscale du pays et préjudicie les populations congolaises, qui ne savent pas participer à la chaîne de valeur des ressources nationales.
Equipe costaud
De fait, l'ARSP avait déployé 60 inspecteurs revêtus de la qualité d'Officier de Police Judiciaire, répartis en 6 équipes, sous le monitoring de 7 directeurs superviseurs, assistés des cabinets conseils de l'ARSP et appuyés par des experts venus du gouvernement provincial de Kinshasa ainsi que d'autres services étatiques. Leur contrôle avait ciblé au total, 20 secteurs, dont les télécommunications, l'industrie brassicole et limonaderie, les Infrastructures, Bâtiments et Travaux publics, l'industrie agroalimentaire, les hydrocarbures, l'industrie manufacturière, les services, les carrières, la cimenterie, l'industrie cosmétique, l'hôtellerie, restauration et café, l'industrie pharmaceutique, la planification, l'énergie, le transport et logistique, la distribution, et l'industrie textile. Ces inspecteurs se sont rendus auprès des sociétés concernées afin d'accéder à toutes les informations et documents relatifs au marché de la sous-traitance avant de les analyser.
Tableau sombre
Mais le constat qui en a découlé laisse à désirer. Sur un total de 132 entreprises principales contrôlées dans les 20 secteurs sus indiqués, les inspecteurs de l'ARSP ont relevé une moyenne de seulement 8% d'accès au marché de la sous-traitance des sociétés de droit congolais éligibles à la sous-traitance. A titre illustratif, Miguel Katemb Kashal a évoqué le cas du seul secteur des télécommunications, où sur 1428 sous-traitants ayant exécuté les marchés pendant la période concernée par le contrôle, les sociétés de droit congolais éligibles ne représente que 15 % pour un chiffre d'affaires de 28 millions de dollars américains sur un total de 253 millions de dollars de ce secteur.
Et dans d'autres secteurs, les pourcentages sont tellement faibles qu'ils ne dépassent même pas sinon difficilement, les 5%. C'est le cas des secteurs des transports terrestres (2,99%), des transports aériens (1,8%), de l'agroalimentaire (3,13%), des hydrocarbures (1,5%), des cosmétiques (4,79%), ainsi que de l'hôtellerie (5,9%).
Ce qui a poussé le numéro 1 de l'ARSP, qui tient à la matérialisation de la vision du Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi à prendre ce train de mesures et à annoncer la poursuite imminente de ce contrôle dans les provinces des espaces Grand Katanga, Grande Orientale, Grand Kivu, Grand Kasaï et du Kongo central.
Soulignons, tout de même que le DG de l'ARSP n'a pas manqué de saluer et de féliciter les sociétés principales qui se conforment à la loi.
Il les assure de la franche collaboration et appelle les autres à leur emboîter le pas. Il encourage les sociétés de droit congolais bénéficiaires des marchés de la sous-traitance à les exécuter avec professionnalisme afin de garantir la croissance de leur chiffre d'affaires, entre autres.
Il appelle tous les Congolais vivant au pays et ceux de la diaspora à soutenir l'action de l'ARSP, qui engage l'économie du pays dans une voie salutaire. Car pour lui, la création des richesses, cette ambition noble pour laquelle le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi se bat bec et ongles, avec autant de détermination, profitera à tous.
MMKT/LP

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Lualaba : la Société Civile monte au créneau !


Les organisations de la Société Civile du Lualaba ont, dans un communiqué de presse conjoint, décrié l’usurpation du pouvoir reconnu aux autres entités territoriales dont la Commune de Fungurume par les dirigeants de la chefferie des Bayekes.
Le 28 août dernier, l’Action pour le Développement Intégral et Durable (ADID), l’Initiative pour la Protection des Droits de l’Homme et la Réinsertion Sociale (IPDHOR) ainsi que certaines organisations de la société civile s’en sont pris à un fait constaté depuis près de deux ans dans la province du Lualaba où le pouvoir reconnu aux autorités coutumières est restreint. «Il s’observe depuis deux ans sur la mise en place des bureaux d’agglomération, qui conduit à une restriction des pouvoirs reconnus aux autorités coutumières et cela soulève des inquiétudes dans le rang de celles-ci, qui se voient remplacer par les délégués administratifs de la Chefferie des BAYEKES, qui font toutes choses dans leurs villages sans être associés conformément à la note circulaire N°001 du 29 Juin 2023 relative à la gestion des terres rurales dans la chefferie des BAYEKES. », conteste la Société Civile du Lualaba.
Cette usurpation de pouvoir se constate notamment, par l’affectation de certains services techniques déconcentrés dans les bureaux d’agglomération alors que ceux-ci devraient être affectés par le territoire de Lubudi au bureau de la chefferie des BAYEKES, ce qui laisse une brèche à la chefferie d’affecter les agents de l’urbanisme, de cadastre, de l’énergie au bureau d’agglomération.
Récemment, la chefferie de BAYEKES a nommé six délégués administratifs des agglomérations qui se croient supérieurs aux chefs de groupement. D’après ce communiqué, la chefferie des BAYEKES est la seule des 4 chefferies qui composent le territoire de Lubudi à réinstaller l’ancien système des bureaux de la MOPAP ou des postes d’encadrement administratifs qui existaient à l’époque du Zaïre, en les substituant par des bureaux d’agglomérations ou bureaux de délégués administratifs de la chefferie des Bayekes qui tracasseraient d’ailleurs la population en leur faisant payer des taxes comme à l’époque du MPR.
De plus, le conflit existant entre la commune urbano-rurale de Fungurume et la chefferie des Bayekes a été aggravé lorsqu’un groupe d’experts appelés pour médiation a modifié les limites Nord, Sud et Est de la commune.
Eu égard à ce qui précède, les signataires de ce communiqué ont formulé certaines recommandations pouvant résoudre ce conflit.
Au Ministre nationale de la Décentralisation, ils recommandent de mettre en place une commission d’experts impartiaux devant conduire au règlement du conflit opposant la chefferie des Bayekes à la commune de Fungurume.
Au vice-gouverneur et gouverneur intérimaire de la province du Lualaba, ils proposent l’élaboration d’un arrêté interdisant la création des bureaux d’agglomération ainsi que la vulgarisation des attributions des entités décentralisées.
Aussi, ils demandent aux Bayekes d’ordonner la suppression des bureaux d’agglomération, de s’abstenir au dédoublement des services de l’Etat et locaux ainsi que de sensibiliser les chefs coutumiers de la différence entre les terres de droits écrits et terres coutumières.
Il sied de noter qu’ils ont exhorté la commune de Fungurume de se plaindre au tribunal administratif pour l’interprétation du décret-loi n°13/021 conférant le statut des villes et de communes à certaines agglomérations de la province du Katanga en 2013.
Déborah Nitu

 

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Diplomatie : Clémentine Shakembo peinte dans ses plus belles couleurs

Clémentine Shakembo Kamanga est cette grande dame qui est honorée par le magazine Diplomatica, dans le n° 14 de son édition spéciale sur la Pologne parue dernièrement. En effet, Clémentine Skakembo n’est plus une femme à présenter comme figure diplomatique congolaise, compte tenu de ses nombreuses et qualitatives années de services diplomatiques rendus à la nation. Elle est Ambassadrice de la RDC en Pologne après avoir également longtemps servi dans d’autres pays européens.
Dans cette édition de Diplomatica Magazine qui retrace l’histoire, la société et la culture de la Pologne dans l’angle de ses relations diplomatiques et sa coopération avec les pays d’Afrique, elle est très bien située pour pouvoir placer un mot sur ce pays partenaire de la RDC, en particulier, et plusieurs autres pays d’Afrique en général.
Dans l’interview lui consacrée dans ce numéro, elle se confie en avouant qu’elle se destinait plus à l’enseignement supérieur qu’à la diplomatie, après ses études en Psychologie à l’Université de Paris VIII. Une orientation qui a changé en faveur de la diplomatie par un concours heureux de circonstances et grâce aux conseils de son père, Monsieur Daniel Shakembo qui, du reste, est diplomate de carrière. Après deux longs mandats au Portugal et en République Fédérale d’Allemagne en qualité de Chef de Mission, elle est actuellement à la tête de la Mission Diplomatique de la RDC en République de Pologne. ‘’J’ai atteint le haut niveau de la Fonction Publique. Avec la diplomatie, je suis une personne épanouie et possède un carnet d’adresses tant sur le plan national qu’international’’, a-t-elle souligné.
Ayant à son actif un parcours professionnel qui se résume par différents passages dans une dizaine des pays d’Afrique, une vingtaine des pays européens, une dizaine des pays asiatiques et dans quelques pays d’Océanie et d’Amérique, Clémentine Shakembo se découvre écrivaine autobiographique en plaçant dans les fonds baptismaux un livre de 154 pages intitulé « Moi, diplomate de la RDC », un livre qui raconte la vie d’une diplomate qui, sans relâche, n’a jamais épargné le moindre effort pour servir aux intérêts de sa patrie – la RDC – dans le secteur des relations internationales.
‘’A l’occasion de la publication de ce numéro spécial « Pologne – RDC » de Diplomatica consacré à la Coopération bilatérale, je vous souhaite la bienvenue et bonne lecture dans cette revue de communication diplomatique et vous invite à vous joindre à la République Démocratique du Congo en sa qualité de Patrimoine Vert de l’Afrique centrale mais également de Poumon Mondial qui contribue à travers ses forêts à la réduction du réchauffement climatique.
Une attention particulière est dirigée vers les autorités polonaises pour la visibilité des relations entre la Pologne et la République Démocratique du Congo. Et aussi vers les amis et partenaires du secteur privé pour la matérialisation de nos idées dans l’intérêt supérieur de nos nations.
A nos chers compatriotes ayant séjourné en Pologne pour des raisons d’études, de stages de perfectionnement ou de travail, la reconstruction de notre pays a besoin de votre expertise et du transfert des technologies acquises durant votre parcours en terre polonaise.
Puisse cette édition du Magazine faire connaître davantage la Pologne dans l’opinion congolaise et constituer un lien indissoluble de raffermissement de nos relations bilatérales. Que vive la RDC ! Que vive la Pologne ! Je vous souhaite une bonne lecture’’, a-t-elle déclaré dans son adresse introduisant le numéro du magazine qui reprend les grandes étapes de sa vie comme diplomate et figure féminine de référence en RDC.
Peter Ngoyi

 

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BAC : Jean-Marie Ntantu-Mey présente le point focal des Ambassadeurs résidant en Europe

En partenariat avec la Commission Episcopale de l'éducation chrétienne de la CENCO, la Coordination nationale des écoles conventionnées catholiques, la paroisse St Augustin de Lemba, le Bureau d’Action et d’Eveil Culturels à l’éducation a organisé un séminaire de formation et de renforcement des capacités des Ambassadeurs pour les bonnes manières et le changement de mentalités, le jeudi 31 août dernier au Centre Interdiocésain de la CENCO. Parmi les intervenants principaux, il y figurait notamment Monsieur l’Abbé Noel N'tungu Bisibu, Coordonnateur national des écoles conventionnées catholiques ; M. Jean-de-Dieu Iwaku Kawawa, Coordonnateur national des écoles conventionnées protestantes ; le Professeur Kambayi Bwatshia, Recteur de l'IFASIC ; Dr Gratien Bolie Mubiala, auteur du livre « Les Bonnes manières » ; et enfin, le Professeur Saint Augustin Mwendabali, DG de l’Observatoire de Surveillance de la Corruption et de l’Ethique Professionnelle (OSCEP).
Les séminaristes ont retenu entre autres recommandations que désormais les cours d’éducation à la vie et d’éducation civique et morale aient la même pondération que ceux de mathématiques et français ou les cours d’options ; car l’homme étant avant tout esprit, et le mal de notre pays étant avant tout morale, il faudrait privilégier le savoir-être par rapport au savoir-faire. Science sans conscience n’est que ruine de l’âme.
Ainsi, pour qu’il y ait changement de mentalités l’on doit appliquer les sanctions positives et négatives pour tout le monde ; pour les enfants il faudrait insister sur l’éducation. Ce corps d’Ambassadeurs est désormais installé en Europe, à Kikwit et dans la Capitale congolaise.
Au cours de cette activité qui a eu lieu au Centre Interdiocésain de la CENCO, le Coordonnateur du BAC, l’Honorable Jean-Marie Ntantu-Mey, a présenté le point focal de ce corps d’Ambassadeurs résidant en Europe, à savoir : Madame Fête Ngirabatoire Kimpiobi, venue du Canada, qui coordonne ses collègues Ambassadeurs en Europe en compagnie de la Révérende Sœur Véronique Kama Nzalalemba et l’Abbé André Lamba Ta’Mukie, qui travaillent tous deux en Belgique.
Profitant de l’occasion, Jean-Marie Ntantu-Mey a saisi cette opportunité pour informer de la structuration des Ambassadeurs pour les BM et le CM de la ville de Kikwit sous l’autorité de l’Abbé Valentin Kimoni Iyay, Doyen des Professeurs de l’ISP/Kikwit.
Le Révérend Frère Théotime Ubole Khoshi, la Révérende Sœur Thérèse, le Professeur Jacques Nkiene, Messieurs Thomas Iley Malanzi, Théodore Kiwaka, Laurent Bwenya, Arsène Ngondo, Mesdames Lena Olona Imbungu et Jacquie Selenge Khalu ainsi que tant d’autres font partie de la Coordination provinciale du Kwilu. Pour Kinshasa la Capitale, le bureau de coordination sera installé incessamment. A cet effet, les candidatures des volontaires sont attendues.
La Pros.

 

BAC : Jean-Marie Ntantu-Mey présente le point focal des Ambassadeurs résidant en Europe
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Goma : la MONUSCO se dit attristée par le bilan des victimes de la marche

«La MONUSCO continuera de monitorer la situation et de fournir l’appui nécessaire aux autorités pour garantir le respect des droits de l’homme dans le cadre du maintien de l’ordre et du traitement des détenus. »
C’est en ces termes que la MONUSCO a conclu le message adressé à la communauté congolaise au travers d’un communiqué de presse le 31 août courant.
Réagissant à la manifestation tenue à Goma le 30 août dernier, la MONUSCO se dit attristée du bilan des morts et des blessés autant du côté des policiers et militaires que dans le camp des civils suite à l’escalade de tension observée.
Invitant les autorités congolaises à diligenter une enquête prompte et indépendante, elle a affirmé être «préoccupée» par les menaces de violence proférées avant la manifestation. En outre, elle a rappelé l’importance de la résolution pacifique des différends et des conflits à travers un dialogue inclusif et a demandé aux autorités compétentes de traiter les personnes détenues dans le respect de leur droit en vertu de la constitution et des engagements internationaux du pays.
Pour rappel, cette marche, initiée par une secte mystico-religieuse dénommée Foi Naturelle Judaïque Messianique vers les Nations exigeait le départ de la MONUSCO, de la Force Régionale de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est et des ONGs internationales.
Selon un communiqué officiel du Gouvernement de la République, une délégation gouvernementale est attendue incessamment à Goma pour raisons d’enquête dans cette tragédie qui a fait au moins 43 décès et 56 blessés.
Pour l’heure, 158 personnes ont été appréhendées selon les autorités y compris le leader de la secte et se trouvent entre les mains des services habilités.
Déborah Nitu

Goma : la MONUSCO se dit attristée par le bilan des victimes de la marche
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Elections 2023 : la CENI ne compte pas s’arrêter !

«Nous encourageons la CENI à publier les listes électorales, les informations liées au budget et la cartographie électorale dès que possible pour démontrer son engagement envers la transparence et la responsabilisation. » Le 30 août 2023, l’Ambassade des Etats-Unis en RDC a fait une lecture du processus électoral en cours dénotant certaines avancées et exprimant son inquiétude vis-à-vis de certains faits.
Si la CENI semble déterminée à organiser le scrutin électoral dans le respect de son calendrier, ce vœu ne semble pas être partagé par plusieurs «partenaires».
Une communication à bâtons rompus, voilà l’exercice auquel se livrent plusieurs acteurs politiques nationaux comme internationaux durant ce processus électoral. Une vraie chasse à la sorcière semble avoir été ouverte contre la CENI. Tantôt les acteurs politiques, tantôt la communauté internationale, le cocktail semble tout prêt pour empêcher la CENI d’arriver à bon port.
Quelque soit ce que Denis Kadima et son équipe feront, tout porte à croire qu’une bonne partie de ses détracteurs désapprouveront un aspect.
Dans un contexte électoral à peine lancé, l’on crie déjà à la fraude, au clientélisme et même à une prétendue prise en otage du peuple congolais.
Si les Etats-Unis devraient se garder d’émettre une opinion aussi directe concernant le processus électoral d’un pays indépendant, ils ne se sont pas gênés, en bons donneurs de leçon de donner leur avis.
Pourtant, dans leur communiqué jonché d’un jeu de la carotte et du bâton, ils démontrent que malgré les efforts consentis par le Gouvernement congolais, il demeure beaucoup de zones d’ombres, d’incertitudes qu’il faudrait corriger pour des élections «transparentes». Pas fameux pour un Etat dont les résultats d’un des scrutins auraient été trafiqués par un autre.
Pourtant, dans ce communiqué de plusieurs idées disparates, les Etats-Unis accusent clairement la CENI de ne pas être transparente envers toutes les parties prenantes, avec comme conséquence la méfiance du peuple congolais.
Quel en est l’objectif ? Nul ne sait !
Ce pays au centre de l’Afrique, gâchette dudit continent ne cesse de faire preuve de plusieurs convoitises mais également de plusieurs ingérences politiques extérieures mais jamais dans le sens d’aide pour la fin de la guerre à l’Est.
Comme une veuve noire, la RDC semble avoir un destin tout tracé à moins que ses fils et filles prennent conscience et délient les chaînes qui les emprisonnent depuis plusieurs décennies.
Si dans la même région, un peu plus à l’est se trouve un Etat minuscule dirigé par un dictateur aux commandes depuis plusieurs années ne semble pas intéresser la communauté internationale, le dessein du Congo qui essaie tant bien que mal de stabiliser sa démocratie semble porter un grand intérêt à leurs yeux.
Pourtant, le peuple congolais se contente de regarder d’un air rêveur son histoire être écrite par d’autres Etats. S’il est clair que la tenue de ce scrutin n’arrange pas les plans de plusieurs, quoi de plus normal que d’attendre avec grand impatience leur tenue pour espérer voir enfin une histoire du Congo écrite par les Congolais à l’encre du sang des martyrs de l’indépendance…
La Pros.

Elections 2023 : la CENI ne compte pas s’arrêter !
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