C’est une nouvelle page qui s’ouvre au sein de la Direction Générale du Cadastre Minier. Le comité Mupande s’en va et Yenga Mabolia prend les commandes ! Ce mercredi 9 août 2023, cet établissement public à caractère scientifique et technique était dans l’atmosphère d’une cérémonie de passation des pouvoirs entre l’ancienne et la nouvelle équipe dirigeante. Cet acte symbolique et significatif s’est déroulé en présence du représentant du Ministre des Mines, Jacques Ramazani Lutuba, Secrétaire Général aux Mines, des membres sortants et entrants de l’équipe dirigeante, ainsi que des cadres et agents du Cadastre Minier.
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Face à la Diaspora congolaise vivant au Brésil, où il séjourne en marge de sa participation au Sommet sur le Pacte d’Amazonie, le Président de la République, Félix Tshisekedi, s’est voulu rassurant au sujet des joutes électorales de décembre prochain. Il a affirmé, de vive voix, sa détermination et son engagement à tout mettre en œuvre, aussi bien en termes des moyens financiers que du point de vue sécuritaire, en vue du respect strict des délais constitutionnels. Le Chef de l’Etat y tient tellement qu’il a, au cours du même entretien avec ses compatriotes qui ont choisi le Brésil comme leur seconde patrie, dénoncé, sans langue de bois, des manœuvres dilatoires ‘’des personnes qui veulent saboter, à l’interne comme à l’externe, le décor d’ores et déjà planté par la Commission électorale nationale indépendante au travers le processus électoral en cours’’.
La ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese s’est entretenue le 8 août 2023 avec Jane Frances Connors, Sous-Secrétaire générale, Défenseure des droits des victimes pour les Nations Unies. Elle travaillera avec les institutions gouvernementales, la société civile, les organisations nationales et de défense des droits de l’homme afin de créer des réseaux de soutien et de veiller à la pleine application des législations locales s’agissant de l’aide aux victimes.
«Je suis en République Démocratique du Congo parce que j’ai un mandat spécifique qui consiste à défendre les droits des victimes d’exploitations sexuelles par le personnel des Nations Unies. Donc, mon rôle est de travailler avec la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux et essentiellement de servir de champion pour les victimes », a déclaré Jane Frances Connors.
C’est pourquoi, elle a voulu rencontrer la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux de la RDC pour une discussion avec elle et d’apporter une prise de conscience de son mandat ainsi que de solliciter son appui et son accompagnement au fur et à mesure que « nous évoluons dans la recherche de réparation à l’intention des victimes ainsi que de leur dignité et la prévention ».
Jane Frances Connors a fait savoir qu'elle est en contact avec les différentes victimes de ces violences. « S'agissant des victimes du personnel onusien, elle a indiqué que chaque victime que nous avons rencontrée et qui dénonce a le droit à être prise en charge et nous cherchons à l’accompagner autant que nous pouvons », a-t-elle souligné.
Le plus grand cadeau à offrir aux victimes, c'est la paix
Pour sa part, la patronne de la Justice nationale demande aux Nations Unies de porter la voix de la RDC au Sommet de cette institution mondiale. Car, la RDC a besoin de la paix, a mentionné Rose Mutombo Kiese. Elle est convaincue que quel que soit ce que "nous pouvons donner comme kit de réinsertion aux victimes, le plus grand cadeau à leurs offrir est la paix. Sans celles-ci, le cycle de violences va se poursuivre et le nombre des victimes des violences va continuer à s'accroître". Enfin, elle a salué ce programme des Nations Unies mis en place pour combattre les abus commis par les forces de la paix et défendre les droits des victimes.
Jules Ntambwe
A l’occasion de la journée internationale de la jeunesse, le Pape François a fait appel à tous les jeunes du monde d’être des chrétiens sincères et fidèles et de témoigner la vie de Jésus-Christ partout où ils se trouvent. Il a expliqué la raison de cet appel, disant que la mission de l’église est de former les jeunes à devenir des hommes selon le cœur du Christ.
Le représentant numéro un de l’église catholique a parlé des caractéristiques des personnes dont l’église a besoin pour son évolution. Il tranche que l’église n’a pas besoin des hypocrites pour son développement plutôt des jeunes qui affichent leurs comportements en vrai. « L’église veut des jeunes qui aiment Dieu donc qui le considèrent comme Sauveur et Seigneur. Pour mieux encadrer les jeunes, l’église déteste la prostitution, on demande à tous les chrétiens d’être purs physiquement et spirituellement. Surtout, il faut aimer les études car c’est ça la clé d’élévation de toutes personnes. Bref, il ne faut pas se cacher derrière la bible », a interpelé le Saint Père.
Le Pape a exprimé le besoin de l’Eglise de voir ‘’des saints sans voile, sans soutane’’. « Nous avons besoin des saints en jeans et en baskets. Nous avons besoin des saints qui vont au cinéma, écoutent de la musique et sortent avec leurs amis. Nous avons besoin de saints qui placent Dieu en premier et qui restent longtemps à l’université. Nous avons besoin des saints qui trouvent chaque jour le temps de prier et qui savent sortir avec quelqu’un dans la pureté et la chasteté, ou qui consacrent leur chasteté», souhaite le Pape François.
Il demande aux jeunes d’aujourd’hui, parents de demain, de ne pas se laisser envahir par la jeunesse car, rappelle le Pape, tous ce que l’homme sème aujourd’hui il le moissonnera demain. « Même si nous vivons dans le même monde, on ne peut pas faire tout ce que les autres font. Il faut faire la différence entre les jeunes qui connaissent Dieu et qui ne connaissent pas Dieu », a insisté le Souverain Pontife qui, du reste, a martelé sa demande à tous les jeunes du monde de ne pas se laisser influencer par le mal mais plutôt d’influencer les autres dans le bon. Et de toujours fuir tout désir de la chair car «La chair est faible et l’esprit est dur».
Pour le Pape, un enfant de Dieu ne peut jamais reculer devant les difficultés. Il les affronte. Ila ensuite appelé tout le monde à se sentir à l’aise de construire sa vie en mettant toujours le Christ devant chaque projet.
«Nous avons besoin de saints qui vivent dans le monde, qui se sanctifient dans le monde et qui n’ont pas peur de vivre dans le monde. Nous avons besoin de saints qui n’ont pas honte de prendre l’alcool, qui utilisent les réseaux sociaux. Nous avons besoin de saints qui aiment l’Eucharistie. Nous avons besoin de saints qui se divertissent. Nous avons besoin de saints qui sont dans le monde et qui savent savourer les choses pures et bonnes du monde, mais sans être mondains », a dit Pape François
Marlène Ngalula
Du 8 au 9 novembre 2023, le Cameroun abritera le forum international sur « la problématique de la régulation des médias sociaux : les modalités d’une collaboration entre les régulateurs africains des médias et les plateformes numériques». A cet effet, Joseph-René Mvoto Obounou, Vice-président du Conseil National de la Communication du Cameroun, a effectué le déplacement de Kinshasa pour remettre officiellement au Président du CSAC, Christian Bosembe, l’invitation à cette rencontre de haute importance. La rencontre s’est tenue vendredi 4 août 2023, au siège national du CSAC dans la commune de la Gombe.
« En cette période pré-électorale que traverse la plupart des pays africains, la nécessité de réguler les médias sociaux s’avère importante pour éviter tout discours de haine tribale et autres véhiculés à travers les médias sociaux. C’est la raison même de la tenue de ce forum », a-t-il rassuré.
Au cours des échanges auxquels ont pris part Rolande Kwegong, Conseillère et Carine Mman, Directrice des Affaires Juridiques pour la partie CNC, Bruno Mbolison, Vice-président et Serge Ndjibu, Rapporteur Adjoint pour la partie CSAC, il a été également question de redynamiser la collaboration entre les organes de régulation de deux pays, la RDC et le Cameroun.
Juste après, la délégation camerounaise a visité les bureaux des membres du Bureau et Hauts Conseillers du CSAC, avant de s’attarder au centre de monitoring.
Par cette visite, Joseph-René Mvoto a voulu s’enquérir du mode de fonctionnement de ce service qui constitue le cœur de la régulation, surtout dans un pays aussi vaste qu’est la RDC et dans lequel près de 600 chaînes de télévisions et 1000 radios émettent. « Un travail de titan, malgré les moyens dérisoires salué par la délégation du régulateur Camerounais », a salué l’hôte du Président Christian Bosembe.
Après la séance de travail, le Vice-président du CNC-Cameroun a salué la marque d’attention démontrée par Christian Bosembe, qui a confirmé la participation du CSAC au Forum International sur la Régulation des Réseaux sociaux.
Nelly Somba
La situation actuelle du marché de change, avec toutes les conséquences y relatives, a figuré parmi les points au centre de la 107ème réunion du Conseil des ministres, tenue le vendredi 4 août 2023, en présentiel, à la Cité de l’Union Africaine. Dans son intervention, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a invité le Gouvernement à travailler d’arrache-pied pour stopper notamment, la dépréciation du franc congolais face aux devises étrangères en vue de la baisse effective des prix des biens et services, particulièrement les produits alimentaires et pharmaceutiques. Pour ce faire, il a mis un accent particulier sur une série de masures d’ampleur. Il s’agit, entre autres, du ‘’déclenchement des missions de surveillance des prix et non de contrôle économique susceptible d’engendrer des tracasseries inutiles ; l’encadrement des agriculteurs pour les inciter à labourer et cultiver sur le plus d’étendues possibles lors de la saison culturale de septembre ; la collecte des produits agricoles actuellement disponibles sur le marché national pour les drainer vers les centres urbains ; la vulgarisation de la substitution du manioc panifiable au blé », renseigne, dans le compte rendu du Conseil, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, Porte-parole du Gouvernement.
COMPTE RENDU DE LA CENT-SEPTIEME REUNION ORDINAIRE
DU CONSEIL DES MINISTRES
Vendredi 04 août 2023
Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-
Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, a présidé, à la Cité de l’Union
Africaine, la cent-septième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du
Gouvernement de la République, ce vendredi 04 août 2023.
Cinq (05) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
I. Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
II. Points d’information ;
III. Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ;
IV. Examen et adoption des dossiers ;
V. Examen et adoption des textes.
I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
La communication du Président de la République, Chef de l’Etat, a porté essentiellement sur quatre (04) points, à savoir :
1. De la commémoration de la journée nationale d’hommages aux victimes du génocide congolais à des fins économiques
« GENOCOST »
Le Président de la République a rappelé que la date du 02 août 2023 a marqué la première commémoration nationale de la journée du GENOCOST, entendue journée d’hommages aux victimes du génocide congolais, instituée par les dispositions des articles 2 point i et 28 de la Loi n° 22/065 du 26 décembre 2022 portant principes fondamentaux relatifs à la protection et à la réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité.
Il a indiqué qu’à travers cette journée, désormais inscrite dans la mémoire collective en tant que peuple, nous commémorons, chaque année, la mémoire des millions de congolaises et congolais, victimes, ces dernières décennies, des actes de barbarie et de cruauté indescriptibles, orchestrés par certaines puissances et leurs agents, motivés par une obsession à exploiter illégalement et contre les intérêts du peuple congolais, les ressources naturelles ; nous rendrons aussi, à l’occasion, un hommage mérité à tous ceux qui leur ont apporté assistance et secours.
C’est dans ce cadre qu’il a exprimé le recueillement de toute la Nation, en mémoire de nos victimes, par le dépôt de la gerbe de fleurs, avant de présider, en début d’après-midi, la cérémonie officielle des hommages qui a connu la participation d’un échantillon de victimes venues de l’ensemble du pays.
Par ses actes, à travers la promulgation de la Loi n° 22/065 du 26 décembre
2022 précitée et la signature des Ordonnances portant respectivement nomination des animateurs du Fonds National chargé des Réparations des
Victimes des violences sexuelles et autres crimes graves (FONAREV), et organisation et fonctionnement de la Commission Interinstitutionnelle d’Aide aux Victimes et d’Appui aux Réformes (CIA-VAR), mécanismes institutionnels exprimant la réponse du Gouvernement congolais face à ce fléau, il a annoncé un jour nouveau qui se lève et un espoir qui renait pour nos victimes, autrefois délaissées.
Considérant l’espoir suscité, le Président de la République s’est engagé à veiller personnellement afin que ces structures aient la pleine capacité humaine et matérielle de leur action. Il a demandé au Premier Ministre de prendre toutes les dispositions utiles afin que le FONAREV et la CIA-VAR aient à leur disposition un fonds d’amorçage et des installations pour leur fonctionnement dans le plus bref délai.
Le Parlement ayant décidé qu’une quotité de la redevance minière, ces
ressources naturelles dont la convoitise est à la base de ce fléau, serve à repenser la situation des victimes et à leur assurer la réparation, le Gouvernement a été chargé, à travers les Ministères des Mines, des Finances et des Droits humains, à présenter, sans délai, les dispositions prises pour rendre effective cette allocation le plus rapidement possible.
Enfin, dans le souci de parachever ce processus qui s’inscrit dans le cadre de piliers de la justice transitionnelle, le Gouvernement a été appelé à finaliser le projet de Décret portant sur les mesures d’application de la Loi susvisée.
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, devra veiller afin que chacune de ces instructions soit exécutée.
« C’est à ce seul prix que nous pourrions construire une société réconciliée avec elle-même », a insisté le Président de la République.
2. Du rappel sur l’opérationnalisation du Registre des sociétés coopératives
Rappelant sa recommandation faite lors de la soixante-cinquième réunion du
Conseil des Ministres du vendredi 19 août 2022 pour que le Ministre d’État,
Ministre du Développement Rural et le Ministre des Finances rendent opérationnel le Registre des sociétés coopératives, le Président de la République a insisté sur la nécessité de prendre, en urgence, un Arrêté interministériel, pour exécuter le Décret N°20/007 du 9 mars 2020 portant désignation de l’Autorité administrative chargée de la tenue du Registre des Sociétés Coopératives répertoriées sur notre territoire.
Il reste convaincu qu’avec une personnalité morale adaptée à leurs statuts, nos paysans et opérateurs agricoles regroupés au sein des sociétés coopératives immatriculées auront davantage des facilités de se professionnaliser, de formaliser leurs activités agricoles et d’accès aux financements des banques et institutions financières non bancaires.
L’opérationnalisation effective de ce registre devra permettre d’appuyer efficacement le développement des activités agricoles dont la contribution reste d’une importance cruciale dans l’accélération de la croissance économique du pays, la création d’emplois, l’amélioration du niveau de vie, et la réduction de la pauvreté.
Le Premier Ministre a été chargé de superviser ce processus afin d’exécuter ledit Décret en vue de l’opérationnalisation du Registre des sociétés coopératives en toute urgence.
3. De l’urgence de la réhabilitation de la voie ferrée Matadi - Kinshasa
La modernisation de la voie ferrée Matadi-Kinshasa, exploitée par la Société des Transports et de Ports (SCTP) demeure une préoccupation pour le
Gouvernement qui a été chargé, lors de la 82ème réunion du Conseil des
Ministres du 13 janvier 2023, de présenter un projet en vue d’envisager des solutions adaptées pour sa réalisation.
Cette modernisation de la voie ferrée est plus qu’attendue d’autant plus que le trafic routier des camions acheminant des conteneurs dans les deux sens
Kinshasa – Matadi, connaît une croissance exponentielle. Ce qui cause de plus en plus des phénomènes de congestion tout au long de ladite Route Nationale numéro 1 y compris aux différents postes de péages, sans compter le cas du nombre d’accidents qui, dans certaines situations, entraînent des pertes en vies humaines.
Le chemin de fer Matadi – Kinshasa d’une longueur de 366 kilomètres est caractérisé à ce jour par sa vétusté et son obsolescence et nécessite des moyens financiers importants pour sa modernisation.
Devant l’évidence de ce besoin de financement urgent pour la réhabilitation complète de cette voie ferrée à court terme, le recours à un partenariat Public-
Privé (PPP) s’avère indispensable.
Cependant, le Président de la République a constaté que les deux protocoles d’accord signés, l’un avec le Gouvernement et l’autre avec la SCTP, et un partenaire privé, ARISE, enregistrent peu de progrès depuis leur signature.
La Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille et le Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement ont été chargés de recourir au
COPIREP afin de procéder à la reprise de ce dossier, et de présenter un état des lieux dans l’objectif de conclure un Partenariat Public Privé quant à la modernisation de cette voie ferrée.
4. De la poursuite de la mise en oeuvre des mesures urgentes concernant le taux de change du franc congolais par rapport aux devises étrangères
Rappelant les mesures importantes qui ont été prises, le 17 juillet 2023 lors d’une réunion exceptionnelle qu’il a présidée, et rappelées lors du Conseil des
Ministres du 21 juillet 2023 en vue de stopper la dépréciation du franc congolais par rapport aux devises étrangères, le Président de la République a pris acte des premiers résultats encourageants de leur mise en oeuvre, bien qu’il existe encore des pesanteurs.
Il a encouragé les parties prenantes à tout mettre en oeuvre pour consolider cette dynamique et, surtout, son impact sur le pouvoir d’achat de nos concitoyens dont l’indicateur doit être la baisse des prix des biens et services, particulièrement les produits alimentaires et pharmaceutiques.
En ce qui concerne l’alimentation, l’approvisionnement du marché en produits locaux est plus qu’impérieux. Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale, le Ministre de l’Agriculture et le Ministre de la
Recherche Scientifique ont été conviés à prendre des dispositions quant à ce.
En plus des mesures qui sont déjà prises, le Président de la République a souligné qu’il convient d’ajouter :
- Le déclenchement des missions de surveillance des prix et non de contrôle économique susceptible d’engendrer des tracasseries inutiles. Lesdites missions de surveillance devront veiller à ce que la baisse du taux de change déjà constatée puisse se refléter directement sur les prix des biens et services qui avaient monté lors de la dépréciation qu’avait connue le taux de change du franc congolais ;
- L’encadrement des agriculteurs pour les inciter à labourer et cultiver sur le plus d’étendues possibles lors de la saison culturale A qui va commencer en septembre, sans oublier la nécessité de mettre à leur disposition des semences améliorées ;
- La collecte des produits agricoles actuellement disponibles sur le marché national pour les drainer vers les centres urbains ;
- La vulgarisation de la substitution du manioc panifiable au blé.
Pour ce qui est de l’accroissement des recettes publiques, le Ministre des
Finances a été chargé de prendre, sans délai, et ce pour une application, dès la semaine prochaine, des mesures relatives :
- A la retenue de la TVA pour les fournisseurs et prestataires de l’Etat lors du paiement de leurs factures ;
- A l’encadrement, avec le concours de l’Inspection Générale des Finances, du contrôle fiscal ;
Le Président de la République a annoncé qu’il présidera, la semaine prochaine, une réunion d’évaluation de toutes ces mesures avec toutes les Institutions et structures qui ont été associées à la première réunion du 17 juillet 2023.
Intervention du Premier Ministre :
Dans la suite de la communication du Président de la République, le Premier
Ministre est revenu sur le déroulement des Jeux de la Francophonie et a noté avec satisfaction la bonne ambiance qui caractérise ces Jeux ainsi que la mobilisation de la population de Kinshasa, en particulier, et Congolaise en général, pour son appropriation.
En réponse à la communication du Président de la République du vendredi 28 juillet 2023 sur la mise en oeuvre d’une politique de maintenance et de l’exploitation du patrimoine qui sera hérité des Jeux de la Francophonie, il a rassuré que des instructions ont été données aux Ministres concernés quant à ce.
C’est dans cet esprit que le Premier Ministre a rappelé les engagements pris dans le pilier 15 du Programme d’Actions du Gouvernement relatif à la promotion de la culture, des arts, du sport et des centres sportifs.
A la suite de ce qui a été fait pour le Jeux, le Gouvernement va poursuivre son
action notamment la construction des grands stades dans chaque province, l’identification et l’érection des centres sportifs omnisports dans chaque province, l’organisation et la promotion des compétitions sportives inter provinciales en vue de la détection des nouveaux talents et l’organisation d’un
Grand Prix Congolais du livre.
Le Premier Ministre a aussi rappelé au Conseil qu’il assure le monitoring quotidien de la situation du taux de change, à la suite de la réunion urgente qui a été présidée par le Président de la République pour juguler la dépréciation du Franc Congolais.
II. POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires
Coutumières, a présenté au Conseil, le rapport de l’état et l’administration du territoire national qui restent dominés par la poursuite des opérations militaires ordonnées par le Président de la République, Chef de l’Etat, Commandant
Suprême des Forces Armées et de la Police Nationale Congolaise, dans le cadre de l’Etat de siège en provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, suite à la présence massive des militaires Rwandais qui occupent des localités du territoire
Congolais.
Au cours de la semaine qui se termine, l’état d’esprit de la population a été marqué par :
- La satisfaction de l’opinion au sujet de l'organisation et du déroulement des IXèmes Jeux de la Francophonie à Kinshasa ;
- L’accueil favorable de la visite du Président de la République Centrafricaine, Son Excellence Faustin Archange Twadera ;
- Les commentaires en sens divers au sujet de la convocation de l'électorat concernant les élections Provinciales, Municipales et Locales par la Commission Electorale
Nationale Indépendante (CENI) ;
- Les commentaires favorables de l’engagement de la MONUSCO à apporter son appui dans les enquêtes sur l’assassinat du Député National et Ministre honoraire des Transports, M. Cherubin Okende Senga.
Dans le registre sécuritaire, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur,
Sécurité et Affaires Coutumières a informé les membres du Conseil de la situation qui prévaut dans les territoires d’Irumu, Djugu, Mambasa, Aru et
Mahagi où les forces de sécurité s’emploient à mettre fin à l’activisme des
ADF/MTM et des milices des groupes armés communautaires. Il a également fait le point de la situation dans les provinces de la Tshopo et du Haut-Uélé d’où il revient.
Les cibles de ces différentes milices sont les membres de la communauté antagoniste, les sites miniers et autres centres d'intérêts et de négoce. La convocation du dialogue intra et intercommunautaire devient un impératif à la recherche des solutions plus efficaces.
Sur le volet social, suite à la recommandation du Président de la République faite lors de sa 93ème réunion, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur,
Sécurité et Affaires Coutumières a informé le Conseil qu’il a été mis en place une Commission d’étude du dossier « Espaces Publics » occupés par les maraichers de l’hinterland de Kinshasa. Les experts de cette Commission s’apprêtent à effectuer les descentes sur terrain, au regard de la cartographie en vue de procéder à l’identification des occupants.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.2. Situation sécuritaire
Pour sa part, le Vice-Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a fait état de la situation sécuritaire à l’Est du pays, principalement dans les territoires de Nyiragongo, Masisi et Rutshuru, où les Forces Armées de la
République Démocratique du Congo sont en opération contre notamment les terroristes M23/RDF en vue de rétablir durablement la paix dans cette partie du territoire national.
Il a, par la suite, évoqué quelques points saillants sur le plan sécuritaire, notamment dans les provinces de Maï-Ndombe, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri tout en précisant que le rapport sur toutes les menaces sécuritaires était assorti des plans et stratégies de contre-attaque par les Forces loyalistes et républicaines.
Le Conseil a été aussi informé du plaidoyer de la société civile qui dénonce la poursuite d’une certaine collaboration passive et complice entre les
Contingents EACRF et les terroristes M23/RDF dans les localités qu’ils occupent et réclame le départ de cette force du sol congolais.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Mise en oeuvre du régime complémentaire de pension par capitalisation en faveur des Agents Publics de l’Etat
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique a présenté aux membres du Conseil la note d’information relative à la mise en oeuvre du régime complémentaire de pension par capitalisation en faveur des Agents Publics de l’Etat.
Ce régime complémentaire est l’une des options majeures de la réforme de la
sécurité sociale qui est sur le point d'être opérationnalisée, conformément à l’axe 6 point 43 du Programme d’Action du Gouvernement, afin de faire progresser le niveau et la qualité de vie de nos retraités, après de bons et loyaux services rendus à la Nation.
De l’expérience tirée des différentes vagues de mise à la retraite pilotées par le
Gouvernement, le constat général est tel que la qualité de vie des Agents et
Fonctionnaires de l’Etat a tendance à se déprécier après la cessation définitive des services.
Après son départ à la retraite, le revenu global du fonctionnaire Congolais diminue respectivement de 60%, si ce dernier ne touchait que le traitement de base, et de 90 à 95% pour ceux qui étaient bénéficiaires des diverses primes pendant la période d'activité.
L’analyse de cette problématique a, en effet, révélé que l’inefficacité du régime
actuel de pension s'explique essentiellement par le fait que, en cours d’activité, les cotisations sociales des Agents sont perçues uniquement sur le seul salaire de base, à l’exclusion des primes permanentes, lesquelles représentent pourtant la majeure partie de leur revenu global d’activité.
La pension de retraite étant par définition un revenu de remplacement pour les passifs, il est donc temps qu'une réponse appropriée soit trouvée afin de réduire, autant que faire se peut, les profonds écarts existants entre le revenu de retraite et celui d’activité.
C’est ainsi que l'Arrêté interministériel signé par les Ministres de la Fonction
Publique, du Budget et celui des Finances étend le champ de cotisation sociale aussi bien sur le salaire que les primes des Agents soumis au régime de la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale des Agents Publics de l'Etat (CNSSAP).
Cet acte institue, pour ce faire, le régime complémentaire de pension par capitalisation et fixe le taux de cotisation y afférente à hauteur de 4% de retenue sur toutes les primes permanentes et/ou de corps. Les cotisations ainsi recouvrées sont versées à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale des Agents
Publics de l'Etat (CNSSAP) qui constitue, à cet effet, des comptes individuels pour chaque Agent public. Les sommes collectées sont investies afin de les fructifier.
Pour ce faire, le régime complémentaire est géré séparément des cotisations destinées à la pension par solidarité intergénérationnelle, appelé Régime par
Répartition.
Ce régime complémentaire demeure volontaire, en ce que l’Agent qui s’estime ne pas vouloir y recourir peut toujours y renoncer (tout en assumant la pleine responsabilité de sa situation future éventuellement précaire). Il incite l'Agent
Public à cumuler une épargne tout au long de sa vie professionnelle, et à prendre le contrôle sur la qualité de sa vie future, en s'assurant d'un montant de pension de retraite qui se rapproche au mieux du revenu qu’il percevait pendant qu’il était en activité.
Le Conseil a pris acte de cette Note d’information.
II.4. Organisation de la troisième Enquête Démographique et de Santé
La Ministre d’Etat, Ministre du Plan, a présenté au Conseil la Note d’information relative à la troisième enquête démographique et de santé.
Rappelant que les données sur la situation de la population sont utiles pour faire le suivi des Objectifs de Développement Durable, procéder à la planification des programmes de développement du Gouvernement et à l’évaluation de ces programmes, la Ministre d’Etat a fait remarquer que nos données démographiques sont quasi obsolètes et déjà vieilles de dix ans.
Pour garantir un fonctionnement harmonieux du cadre institutionnel de la troisième enquête démographique et de santé, deux Arrêtés Ministériels ont été pris. Par la suite, un Protocole d’Accord a été signé avec les différents partenaires qui appuient cette enquête, à savoir : la Banque Mondiale, le Fonds
Mondial, le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF) et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).
La troisième enquête démographique et de santé a pour objectifs, entre autres de :
- calculer des indicateurs démographiques essentiels, plus particulièrement les taux de fécondité et les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile et analyser les facteurs directs et indirects qui déterminent le niveau et la tendance de la fécondité et de la mortalité infantino-juvénile ;
- mesurer les niveaux de connaissance et de pratique contraceptive des femmes par méthode ;
- évaluer le niveau de la couverture vaccinale des enfants, la prévalence de la diarrhée et d’autres maladies chez les enfants de moins de cinq ans et, parmi les enfants malades, les proportions de ceux qui ont bénéficié de soins ; collecter des données qui ont permis de calculer les indicateurs de santé maternelle : suivi prénatal, assistance à l’accouchement et visites postnatales ;
- évaluer l'état nutritionnel des enfants et des femmes ainsi que les pratiques nutritionnelles des enfants y compris l’allaitement ; mesurer le niveau de consommation du sel iodé par les menaces ;
- évaluer la prévalence de l’anémie parmi les enfants de moins de cinq ans, les femmes de 15 ans et les hommes de 15-59 ans ;
- évaluer le niveau d'accessibilité de la population à l'eau potable et à l'assainissement adéquat ;
- apprécier les connaissances, attitudes et pratiques des femmes et des hommes au sujet des IST et du sida ;
- estimer la prévalence du VIH par des prélèvements de sang pour le dépistage anonyme du VIH auprès des femmes de 15-49 ans et des hommes de 15-59 ans;
- estimer la prévalence de la parasitémie palustre chez les enfants de 659 mois en utilisant un test rapide, l'examen microscopique de la goutte épaisse et un test PCR.
Le Conseil a pris acte de cette Note d’information.
II.5. Construction des lignes de transport et réseaux de distribution associés à la Centrale Hydroélectrique de Kakobola
Le Ministre des Ressources Hydrauliques et de l’Electricité a présenté aux membres du Conseil l’état d’avancement du processus de construction des lignes de transport et réseaux de distribution associés à la Centrale
Hydroélectrique de Kakobola, dans la province du Kwilu.
Il a rappelé que l’action concertée entre le Ministère des Ressources
Hydroélectriques et celui des Finances a permis une relance de ce processus
en 2021, sur instruction du Président de la République. Et la contrepartie
Congolaise a été payée intégralement.
Face à la complexité opérationnelle, la joint-venture constituée des deux contractants, MEC et APSPL, chargés de l’exécution de ce projet a écrit au
Gouvernement, le 19 mai 2023, pour solliciter un troisième avenant afin de lui permettre d’achever les travaux au 31 octobre 2023, au lieu du 30 mars tel qu'initialement prévu.
Parmi les raisons de retard évoquées dans l’exécution du projet, il y a celles inhérentes à l’organisation interne du consortium et d’autres sont du fait d'institutions étatiques.
Concernant les raisons relevant des institutions étatiques, il a été sollicité du
Conseil que les instructions fermes soient données pour l’entretien régulier des tronçons routiers à emprunter pour l’acheminement des matériels et autres équipements du projet ; la diligence à accorder aux autorisations de paiement et qu’une priorité soit accordée au traitement des conteneurs des équipements et autres matériels du projet.
A ce stade, le Ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité a rassuré le
Conseil que l’intervention du Gouvernement visant à lever ces contraintes garantira la fin de ces travaux de construction des lignes de transport et réseaux distribution associés dans les délais prévus. Et ce, afin d’alimenter les villes de
Kikwit, d’Idiofa et de Gungu, les missions d’Aten et Totshi ainsi que le village de Mbatshamba.
Le Conseil a pris acte de cette Note d’information.
III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS DU CONSEIL
DES MINISTRES
Le Conseil des Ministres a adopté le relevé de décisions prises lors de sa 106ème réunion tenue le vendredi 28 juillet 2023.
IV. EXAMEN ET ADOPTION D’UN DOSSIER
IV.1. Suivi des récentes mesures gouvernementales sur la volatilité du taux de change et ses corolaires sur le niveau général des prix intérieurs
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale a présenté le dossier relatif au suivi des récentes mesures gouvernementales sur la volatilité du taux de change et ses corolaires sur le niveau général des prix intérieurs.
Il a indiqué que la première catégorie des mesures concerne les interventions immédiates destinées à contenir la volatilité du marché des changes. Elle consiste essentiellement au renforcement des interventions de la
Banque Centrale du Congo et de la supervision des opérations de change. Il s’agit notamment de :
- la poursuite, par la Banque Centrale du Congo, des interventions agressives et planifiées sur le marché des changes et la prise par elle de tout autre mesure de politique monétaire requise, notamment en rapport avec le coefficient de réserves obligatoires ;
- l’encadrement, par le secteur bancaire des opérations de change effectuées par les bureaux de change, lesquelles opérations doivent être compatibles avec leur capacité réelle ;
- la mise en place de guichets spéciaux de la Banque Centrale du Congo pour la vente de devises aux importateurs de certains produits de grande consommation, à concurrence des montants couvrant leurs licences d’importation ;
- le renforcement des mesures de rapatriement des devises et la concertation entre la Banque
Centrale du Congo et les opérateurs du secteur minier pour le rachat éventuel d’une quotité de devises ainsi rapatriées ;
- la réduction des incitations à spéculer sur marché des changes par le renforcement du suivi et la supervision quotidienne des positions de change de banques commerciales, des bureaux de change agrées et par l’extension de cette supervision aux autres opérateurs économiques qui interviennent sur le marché de changes.
En plus de mesures de politique monétaire et de change, des actions spécifiques et immédiates ont été adoptées sur la gestion de la Trésorerie Publique.
La deuxième catégorie de mesures évoquée par le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale s’étend sur un horizon temporel de court et moyen termes. Elle vise l’amélioration de l’offre des biens et services, la stabilisation des prix. Il s’agit notamment de :
- l’opérationnalisation du Fonds de Régulation Economique (FOREC) en vue de soutenir la politique d’approvisionnement régulier du pays en produits de base et la stabilisation des prix ;
- l’extension des mesures de facilitation fiscale, douanière et parafiscale aux produits de grande consommation pour augmenter l’offre sur le marché intérieur, en attendant les résultats escomptés du plan de diversification de l’économie ;
- le renforcement de la Réserve Stratégique ;
- le contrôle économique et surveillance du marché ;
- la constitution de stocks stratégiques à travers les provinces, en collaboration avec les opérateurs économiques privés ;
- l’élaboration et l’adoption d’un Plan de relance à moyen terme, cohérent et intégré, du secteur productif en vue d’accroitre la production nationale ;
- l’accélération de la création d’une banque de développement et d’une banque agricole.
A plus long terme, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale a soumis quelques mesures additionnelles suivantes :
- procéder à un redéploiement budgétaire pour doter les Ministères du secteur productif des ressources conséquentes à l’effet d’atteindre d’ici 10 ans la sécurité et la souveraineté alimentaire, l’Indépendance énergétique et la subvention intelligente des importations ;
- Encourager le développement des obligations vertes, des prêts verts et des directives d’assurance verte conçus pour attirer des fonds mondiaux pour des projets conformes aux objectifs environnementaux ;
- Développer le système bancaire intérieur et poursuivre les réformes en vue de la création d’un marché financier intérieur dont les opérations doivent se réaliser en monnaie locale.
L’efficacité de la mise en oeuvre de ces mesures ambitieuses étant tributaire de la qualité du suivi-évaluation à faire par le Gouvernement le Vice-Premier
Ministre, Ministre de l’Economie Nationale a préconisé la création d’un cadre de coordination des politiques sectorielles du secteur productif, sous la supervision du Président de la Commission Economique et Finances du
Gouvernement.
Il a également insisté sur le renforcement du suivi-évaluation des projets financés par les bailleurs internationaux dans le domaine de l’Agriculture afin de s’assurer que l’endettement consenti par le Gouvernement sert effectivement à atteindre les résultats escomptés et de sanctionner sévèrement toute forme d’abus et de gaspillage de ressources.
Après débats et délibérations, ce dossier a été adopté.
V. EXAMEN ET ADOPTION DE SIX (06) PROJETS DES TEXTES
V.1. Trois Textes du secteur Economique
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale a soumis au
Conseil trois Projets de textes pour examen et adoption.
Le premier texte était relatif au Projet de Loi sur le petit commerce.
En effet, ce texte se limite à fixer les dispositions et principes généraux en la matière, tandis que la compétence d'organiser le petit commerce frontalier et intérieur sera renvoyée sans équivoque aux provinces.
Parmi les innovations, il y a à noter :
- la confirmation du principe de l'exclusivité de l’exercice du petit commerce par les congolais, personnes physiques ;
- le maintien de la patente comme taxe annuelle autorisant l’exercice du petit commerce ;
- l’affirmation sans équivoque de la compétence exclusive des Provinces quant à l’exercice du petit commerce frontalier et intérieur;
- le réajustement du seuil limite du chiffre d'affaires mensuel se rapportant aux activités économiques et commerciales éligibles au petit commerce.
Le deuxième texte concernait le Projet de Loi relative au commerce en République Démocratique du Congo.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale a rappelé que la
Loi n°73-009 du 5 janvier 1973 particulière sur le Commerce est frappée d'obsolescence au regard des réformes intervenues en matière commerciale et de l’évolution de l’environnement.
En effet, ladite Loi particulière a été adoptée et promulguée dans le contexte politique de la Zaïrianisation des activités commerciales qui est aujourd’hui incompatible au principe de la libre entreprise.
Il est donc opportun d’harmoniser la législation en la matière par l’élargissement de son champ d’application et la prise en compte du contexte socioéconomique actuel.
Le projet de Loi présenté matérialise le principe de la libre entreprise consacrée par la Constitution, permettant à toute personne de nationalité congolaise ou étrangère d’exercer toute activité commerciale sur le territoire national. Ceci sous réserve du respect des dispositions des Actes pour l’Harmonisation en
Afrique du Droit des Affaires (OHADA) et des Lois en vigueur.
Et le troisième texte se rapportait au Projet de Décret modifiant et complétant le Décret n°11/037 du 11 octobre 2011 portant mesures conservatoires en matière d'exercice du petit commerce et du commerce de détail.
Elaboré conjointement avec les Ministères du Commerce Extérieur, de l'Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises (PME), ce projet de Décret modifie et complète le Décret n°011/37 du 11 octobre 2011 portant mesures conservatoires en matière d’exercice du petit commerce et du commerce de détail qui fixe la liste des secteurs dans lesquels les opérateurs économiques étrangers sont autorisés à opérer à dérogatoire.
Étant donné que les raisons économiques ayant justifié l'ouverture de certains secteurs du commerce de détail aux étrangers persistent à ce jour, le nouveau projet sous examen maintient l’exclusivité du petit commerce pour les
Congolais personnes physiques ainsi que le régime de dérogation pour le commerce de détail.
Cependant, il introduit les innovations suivantes :
- La suppression du secteur de la distribution des boissons de la liste des secteurs ouverts aux étrangers à dérogatoire ;
- La précision quant au caractère luxueux de la bijouterie autorisée aux étrangers ;
- L’introduction des « Hypermarchés » sur la liste des secteurs bénéficiant de la dérogation et le remplacement des « grandes surfaces » par les « supermarchés » pour éviter toute confusion ;
- Le nouveau délai de 3 mois accordé aux étrangers qui exercent le commerce de détail dans les secteurs non autorisés pour se conformer à la règlementation;
- L’introduction du principe des opérateurs étrangers qui ne respecteraient pas les mesures d’interdiction de l’exercice du petit commerce et du commerce de détail, pour combler la lacune du Décret en vigueur à ce sujet.
Après débats et délibérations, ces trois Projets de textes ont été adoptés.
V.2. Projet d’Ordonnance-Loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire de la République Démocratique du Congo
La Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a soumis au
Conseil le Projet de Loi autorisant la prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu pour une période de 15 jours prenant cours le 15 août 2023.
Cette prorogation répond à l’impérieuse nécessité pour nos Forces de défense, de continuer à mener des actions militaires d’envergure afin de mettre fin à aux terroristes internes et externes actifs dans cette partie du pays.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce Projet de Loi.
V.3. Projet de Décret portant modalités d’application de la Loi relative au Partenariat Public-Privé
La Ministre d’Etat, Ministre du Plan a soumis au Conseil le Projet de Décret portant modalités d’application de la Loi n°18/16 du 09 juillet 2018 relative a Partenariat Public-Privé en soulignant que l’élaboration de ce projet de Décret s’inscrit dans le cadre de la stratégie globale du Gouvernement pour l’amélioration du climat des affaires et la création d'un environnement propice aux investissements privés, notamment à travers le partenariat public-privé.
Le Partenariat Public-Privé se positionne, en effet, de plus en plus comme un mécanisme de financement innovant pouvant permettre à l’Etat de bénéficier de l’expertise du secteur privé dans sa capacité de mobilisation de financement, d’innovation technologique et de gestion.
Ainsi, après la promulgation de la Loi relative au Partenariat Public-Privé en
2018 et la création de l’Unité de Conseil et de Coordination du Partenariat
Public-Privé, en sigle « UC-PPP » en 2021, il est plus qu’impérieux de compléter le cadre juridique et règlementaire de Partenariat Public-Privé par la signature du Décret sous examen, qui précise, à l'attention des différents acteurs du secteur, les modalités de préparation et de gestion des projets de Partenariat
Public-Privé.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce Projet de Décret.
V.4. Projet de Décret portant consolidation des perceptions opérées à l’occasion de l’importation de quelques produits alimentaires de grande consommation
Le Ministre des Finances a soumis au Conseil le Projet de Décret portant consolidation des perceptions opérées à l’occasion de l’importation de quelques produits alimentaires de grande consommation en République Démocratique du Congo.
Il a d’abord mis en exergue un constat général sur le caractère excessif et confiscatoire des droits, taxes et prélèvements à l’importation avec un effet toxique sur les prix de vente et, partant, sur le pouvoir d’achat de la population.
Ces prélèvements, dont certains se font sans contrepartie effective ni soubassement légal, sont aussi le fait de services publics dépourvus de la qualité d’imposer un quelconque prélèvement à l'importation, considérant que le cadre opérationnel limite à quatre (4) les services habilités à opérer à la frontière.
Pour parvenir à la rationalisation, il a été fait un travail de construction d'un modèle-type de consolidation de toutes les perceptions opérées à la frontière de trois (3) zones géographiques à savoir : Matadi, Lufu ainsi que Kasumbalesa ou Goma. Ce modèle-type a permis de dégager la clé de répartition pour l'ensemble des services bénéficiaires desdites perceptions.
Pour éviter une multiplicité des taux en fonction de la valeur CIF du produit concerné, le modèle-type a considéré la valeur CIF la plus élevée de ces cinq produits de première nécessité.
Ainsi, ce Projet de Décret a pour objet de consolider en une perception unique au profit du Trésor Public, des Provinces et des Établissements publics habilités, les prélèvements opérés par les différents Services et Établissements publics intervenant à l’occasion de l’importation de quelques produits alimentaires de grande consommation dans notre pays.
Les produits alimentaires concernés sont : le chinchard, la morue séchée et salée, le poulet, le sucre de canne ou de betterave, le riz et l’huile végétale.
Le taux applicable pour cette perception unique est modulé selon que l’importation s’effectue en période de suspension de la TVA ou non, en tenant compte des zones géographiques (Est, Ouest, Sud) et des modes d’acheminement selon qu’il est de la voie maritime ou de la voie terrestre.
Pour le Gouvernement, il est question de mettre en oeuvre une politique plus souple à travers des prélèvements plus transparents et aérés.
Commencée à 13h58’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 18h50’.
Patrick MUYAYA KATEMBWE
Ministre de la Communication et Médias
Porte-parole du Gouvernement
Le Ministre de l’enseignement primaire, secondaire et technique, le Professeur Tony Mwaba Kazadi, a communiqué, vendredi denier, la date précise de la rentrée scolaire 2023-2024. Dans le document, le ministre précise que les portes des écoles seront ouvertes à partir de lundi 04 septembre 2023.
Le ministre a de même mis les points sur les i, en ce qui concerne les dispositions à prendre pour la rentrée des écoliers. Selon lui, les parents sont libres de se procurer les fournitures scolaires, les uniformes et tenue de l’éducation physique au marché de leurs choix et, les frais scolaires doivent être perçus obligatoirement en monnaie nationale.
Tony Mwaba est revenu sur les dispositions d’inscriptions des élèves dans tous les établissements scolaires qui, insiste-t-il, restent ‘’gratuites et doivent être faites aux dates fixées par le calendrier scolaire 2023-2024’’. Il appelle également qu’«aucun test d’admission ne doit être organisé pour les nouveaux élèves et aucun frais de réinscription ne doit être exigé aux anciens élèves ».
«Aucun élève ne peut être exclu pour raisons de son appartenance éthique, raciale, religieuse ou pour raison de frais scolaires ; aucun acompte des frais scolaires ne peut être exigé avant la rentrée scolaire», recommande le ministre de l’EPST. Qui, plu est, attire l’attention de tout congolais sur le respect et l’application de ces dispositions.
Christine Mushota & Grâce Mongo
La Fondation WIDEMS, que préside, avec un ‘’cœur’’ des anges, Monsieur Briskain Mananga, a procédé, dimanche 6 août, dans la salle de fête Palais Royal, à Ngaba, à une double cérémonie, à savoir, dans un premier temps : sa sortie officielle et, en second lieu : son adhésion au sein du parti MCSD, ‘’Mouvement Chrétien pour la Solidarité et la Démocratie. MCSD, soit dit au passage, est un parti politique sous la houlette du Sénateur Roger Muaka, qui a été représenté à cette double cérémonie par son Directeur national en charge des Relations Extérieurs, Madame Sylvie Ngoyi.
A en croire Briskain Mananga, la Fondation WIDEMS existe depuis le 25 février 2022, avec comme double objectif : faire face à la précarité des conditions dans lesquelles vivent veuves, orphelins, filles mères et enfants des rues, ainsi que les accompagner, comme à la sauvette, dans l’apprentissage des métiers.
Voilà ce qui justifie à cet effet les pourparlers à l’heure actuelle entre la Fondation WIDEMS et l’INPP, Institut National de Préparation Professionnelle, dans le but de la mise en place d’un partenariat en vertu duquel la Fondation mettra à la disposition de l’INPP ces veuves, orphelins, filles-mères et enfants de rue, en vue de leur formation ci-haut évoquée.
Louison N’seke, porte-parole du MCSD, a parlé de la création de ce dernier, il y a de cela 12 ans, comme tirant son inspiration dans les difficultés et défaillances constatées chez l’homme politique congolais face à la responsabilité lui confiée par la population ‘’erdécéenne’’ qui, en retour, n’a pas jusqu’ici reçu des réponses favorables à ses attentes. Pour le Mouvement Chrétien Solidarité et Démocratie, les hommes congolais au pouvoir ont jusqu’ici brillé par leur inefficacité de résoudre le fameux paradoxe qui fait de la République Démocratique du Congo un pays riche, allusion faite à son sol, sous-sol et hydrographie, mais avec une population jusqu’ici laissée pour compte dans les ténèbres de la pauvreté ; une pauvreté qu’aggrave une insécurité qui prend, chaque jour qui passe, des proportions de plus en plus alarmantes.
L’existence du MCSD, Monsieur Louison qui poursuit le fil de ses idées, tire son bien-fondé dans leur détermination, en tant qu’enfants de Dieu, de se retrouver partout où se prennent les décisions du pays en vue pour eux de les influencer à la lumière de la parole de Dieu.
Voilà ce qui donne raison à leur option de participer de façon massive aux élections 2023 où ils s’apprêtent à aligner, sauf à la présidence qu’ils reconnaissent être une exclusivité réservée au Chef d’Etat en exercice, le plus grand nombre de candidats possibles.
A l’entendre parler, tout passera par l’entremise de leur regroupement connu sous le label : ‘’Alliance des Valeurs’’, un regroupement qui fait partie intégrante de l’Union Sacrée de la Nation.
Briskain Mananga, si cela n’est pas un secret, est parmi ceux qui se sont déjà affichés. L’homme est donc candidat à la députation nationale pour le compte de la circonscription du Mont-Amba. C’est là que, foi sur ses propos, se trouve basé le siège de sa Fondation, précisément au numéro 35 de l’avenue Télé II, dans la commune de Lemba.
Briskain Mananga demande à la jeunesse chrétienne de 5 communes du Mont-Amba, à savoir : Lemba, Ngaba, Kisenso, Limete et Matete, de n’avoir pas peur d’exprimer leurs ambitions politiques en déposant leurs candidatures à la CENI, en vue de peupler le Parlement congolais des députés chrétiens.
Cette double cérémonie a été clôturée par une prière faite par le Pasteur Ézéchiel Kaziama qui l’a adressée à Dieu, en sa qualité de dispensateur de temps et des saisons fertiles.
Cette dernière a été précédée par la remise, par Madame Sylvie Ngoyi à Monsieur Briskain Mananga, des insignes du parti, entre autres : drapeau et écharpe, tous empreints des couleurs vertueuses du parti.
Saint-Germain Ebengo
Félix Tshisekedi se prépare à rendre le tablier de la Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC) le 17 août prochain. C’est l’Angolais Lourenço va succéder au Chef de l’Etat congolais après deux ans de présidence tournante de cette organisation sous régionale. Ce sera le 43e sommet des Chefs d'État et de gouvernement de la SADC. L'Angola assume cette présidence tournante après son mandat de 2012.
Le mandat du président angolais axé sur la paix et le développement économique de la région, devra se pencher, à nouveau, sur le cas de l’insécurité à l’Est de la République démocratique du Congo où le M23 conditionne son cantonnement au dialogue avec le gouvernement de Kinshasa. Une option que la République démocratique du Congo a toujours rejetée considérant qu’elle ne peut négocier avec ceux qu’elle considère comme terroristes.
Entretemps, le M23 poursuit dans sa logique de terreur. Neuf personnes ont encore péri dans des violences rebelles dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu dans la nuit du vendredi au samedi 5 août dernier. Cette attaque dans la localité de Tongo est attribuée aux rebelles du M23 encore actifs dans la zone malgré le déploiement des soldats de la force régionale est-africaine.
Les sources locales indiquent qu’après le drame, les assaillants se sont livrés au pillage de plusieurs biens de la population avant de se volatiliser dans la nature.
Cette tuerie s'ajoute à une série d'autres vécue dans plusieurs villages de Rutshuru. Les mois passé, plusieurs autres cas de tueries ont été enregistrés.
C’est l’un des dossiers pendant que va hériter le successeur de Tshisekedi pour deux ans de présidence de la SADC. Cette structure des pays de l’Afrique australe aspire au développement des Etats-membres. Mais ces efforts de relever l’économie de cette sous-région se trouve plombé par l’insécurité à l’Est de la RDC. Une fois de plus, le pays de Lumumba va retenir l’attention de ses pairs de la SADC.
Il sied en outre de rappeler que c’est au cours de ce mandat du président angolais que la RDC devra organiser les élections2023. La SADC se prépare à envoyer sa délégation d’observateurs.
La SADC est une organisation intergouvernementale créée en 1992 et dédiée à la coopération et à l'intégration socio-économique, ainsi qu'à la coopération en matière de politique et de sécurité. Elle comprend l'Angola, le Botswana, les Comores, la République démocratique du Congo, Eswatini, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, Maurice, le Mozambique, la Namibie, les Seychelles, l'Afrique du Sud, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.
Emma Muntu
Les cameras se sont éteintes sur la 9è édition des jeux de la Francophonie qui a fermé avec succès ses portes, dimanche 6 juin de la semaine qui vient de se clôturer. Elle laisse derrière elle un effet de rémanence dans les souvenirs des kinoises et kinois qui n’arrêtent d’en parler avec joie à travers toutes les rues de la Capitale. Roger Muntu, journaliste et animateur congolais à la Voix de l’Amérique, a été parmi la cohorte de journalistes y accrédités pour la couverture de ce grand rendez-vous.
Ayant mis à profit son séjour dans la capitale congolaise, durant l’avant-midi du jour d’ouverture de ces jeux à ‘’la francophone’’, soit vendredi 28 juillet de la semaine écoulée, l’homme a eu à conférer avec les étudiants en sciences de l’information et de la communication de l’UCCM, Université Chrétienne Cardinal Malula. La causerie s’est déroulée autour du thème : ‘’Les contraintes dans la pratique de la profession du journalisme dans un média étranger à l’heure des enjeux internationaux’’.
Cet entretien qui a été voulu sous forme d’un colloque scientifique, a eu lieu sous l’initiative et la supervision du Secrétaire Général en charge de la Recherche scientifique de la ‘’dite’’ université, le Professeur Alain Yele-Yele Alami.
Voilà ce qui a justifié sa présence sur la table des orateurs, avec à ses côtés, en plus de l’orateur principal, le chef du département SIC, en la personne du Chef des Travaux Alain Musangu, ainsi que celui du ‘’dito’’ Relations Internationales, le PHD Fanfan Fwamba Longa.
Dans son mot de contextualisation du sens de la rencontre, l’homme en charge des recherches à l’UCCM a encouragé les étudiants à réagir face à ce thème en le confrontant avec tout ce qu’ils ont déjà reçu comme bagage intellectuel en matière de journalisme.
Le Chef des Travaux Alain Musangu a, lors de sa prise de parole d’éclaircissement du thème, réussi à dénicher a priori la contrainte clé parmi celles auxquelles se trouve butée la pratique de la profession journalistique dans un média étranger.
Il s’agit pour lui du fait pour chaque pays du monde de faire usage de sa radio comme outil de propagande de sa politique ou, voire, de sa diplomatie. Le cas de La Voix de l’Amérique où travaille Roger Muntu, depuis 25 ans, vient en appui à son assertion : ‘’La Voix de l’Amérique a pour seul rôle, celui de refléter l’opinion du gouvernement américain et de façonner en même temps celle du monde entier autour de sa politique’’.
C’est ce qu’a confirmé Roger Muntu lors de son intervention qu’il a mise à profit pour renchérir sur l’affirmation du CT Alain, en mettant en exergue le fait que La Voix de l’Amérique a été surtout créée pour répandre dans le monde la façon de vivre des américains.
Dans ses explications durant le ballet des questions et réponses qui a fait suite à ses propos liminaires, Roger Muntu a mis en exergue plusieurs choses dont ses deux émissions qu’il anime sur les antennes de la VOA. C’est allusion faite, au niveau de la radio, à ‘’RM Show’’ : un moment de grande écoute qu’il anime avec brio, un peu à la manière de fameux Roger-Guy Folly et Georges Cooliner ; à l’échelle de la télévision, faut-il le dire à sa place, Roger Muntu anime avec brio l’une des plus répandues émissions de la Voix de l’Amérique, à savoir ‘’Vous et Nous’’, une émission qu’il présente de concert avec sa consœur Ginny Niwa, elle aussi congolaise de pure souche. Il s’agit d’un programme qui a lieu autour des histoires des gens qui ont réussi dans leurs vies, de l’anglais : ‘’success stories’’.
Roger Muntu avait pour l’accompagner sur le plan de la prise de vue, Madame Chouchou Kahowa, prestataire à la Voix de l’Amérique à partir d’ici.
Peu importe les contraintes d’ordre éditorial, légal et réglementaire qui arrivent à lui rabattre un peu son caquet de radio-télédiffuseur, par le fait pour ces contraintes de faire de la VOA le relai de la politique internationale des Etats-Unis , il y a lieu de jeter quand même des fleurs à Roger Muntu pour avoir réussi à introduire dans les grilles de programme de ce qu’il appelle la RTNC américaine, en ce moment des enjeux internationaux, le journal et autres émissions en lingala.
A la radio plus précisément, Roger Muntu a réussi à ‘’imposer’’ des séquences de débats autour des sujets variés dont, entre autres, celui relatif aux confrontations de sons de cloches entre ceux qui sont au pouvoir et leurs opposants, tous nations du monde confondues. Ce qui lui vaut de dépasser à l’heure actuelle plus de deux millions d’auditeurs et de téléspectateurs.
Reste à souligner que Roger Muntu n’est pas venu mains vides à ce colloque avec ses futurs confrères. L’homme avait dans son paquet un lot en quantité industrielle de stylos portant mention ‘’LA voix de l’Amérique’’, ainsi que des parasols et d’autres cadeaux pas les moindres.
A en croire les témoignages, il a posé le même geste en faveur des étudiants de l’IFASIC où il a été la veille de sa présence à l’UCCM.
A ces deux groupes d’étudiants en SIC il a promis des ordinateurs ainsi que la construction au sein de leurs Alma Mater respectives des studios-écoles selon les normes du temps présent. Ces gestes et promesses, faut-il le souligner, il les a posés et faits en sa qualité de patron de la fondation RMEF, entendez : Roger Muntu Education Foundation.
Voilà ce qui a été pour lui l’occasion, durant ces neuvièmes jeux de la Francophonie où il a eu pour rôle, celui de reporter pour le compte de la Voix de l’Amérique, de ne pas filer à l’anglaise.
Pour le Chef des travaux Jacob Shakobe du département philo, a qui il a été revenu le rôle de distributeur de la parole tout au long des entretiens qui ont eu lieu, Roger Muntu est une très haute fierté congolaise à travers les ondes et les antennes de La Voix de l’Amérique.
C’est ici l’occasion de saluer Eddy Isango, un autre journaliste congolais, prestataire, lui aussi avec brio, à La Voice Of America.
Saint-Germain Ebengo