Le Secrétariat permanent de la Commission nationale pour l’UNESCO en République Démocratique du Congo organise depuis hier mardi 4 juillet, au Centre d’Etudes pour l’Action Sociale, CEPAS, un atelier de trois jours de vulgarisation autour du Plan des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité en République Démocratique du Congo.
Le lancement a eu en présence de Monsieur Isaias Barreto Da Rosa, Représentant pays de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Education, la Science et la Culture en République Démocratique du Congo, et de Madame Marie-Noëlle Mishika du Bureau UNESCO à Kinshasa.
Modeste Shabani, Vice-président de l’Union Nationale de la Presse du Congo, était parmi les orateurs principaux, en lieu et place de son titulaire, Gaby Kuba, empêché. ‘’Droits et obligations des journalistes au regard de la sécurité des journalistes’’, voilà ce qui a constitué le thème autour duquel il a dû exposer.
Parlant des droits, il a déploré en long et en large les difficultés auxquelles se trouve exposé le journaliste congolais à l’heure actuelle par rapport à l’exercice de ses droits qui se trouvent bâillonnés par le climat d’insécurité qui prévaut tant à l’Est de la République Démocratique du Congo que dans le Bandundu.
La deuxième personnalité de l’UNPC se voit pendant ce temps en face d’un paradoxe juridico-médiatique caractérisé en République Démocratique du Congo, d’une part, par une surabondance des lois en faveur de la protection des journalistes congolais et, de l’autre, par la situation d’insécurité de plus en plus dramatique à laquelle ces derniers se trouvent exposés. Ce qui fait du journaliste congolais, à en croire Modeste Shabani, la victime expiatoire de l’instabilité des institutions.
Pour étayer sa ‘’thèse’’, il a cité à titre illustratif l’article 23 et 24 de la Constitution congolaise, l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Charte de Munich, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques…
‘’Tous ces jolis prescrits ont toujours souffert de leur non-application’’, a-t-il paraphrasé avec regret le Professeur Malembe Tamandjak.
Foi sur ses propos, il n’y a que la mise en application des textes, au vrai sens du mot, qui peut garantir la liberté d’expression et son corollaire : la liberté de presse, ‘’dont la prise en compte par le pouvoir étatique, soit dit en passant, sera le seul gage de la sécurité du journaliste’’.
Du côté obligations, Modeste Shabani appelle le journaliste congolais à la raison par rapport au devoir qu’il a de solidifier de plus en plus les 4 piliers sur lesquels doit reposer le journalisme : ses aptitudes journalistiques, son impartialité dans le traitement de l’information, sa responsabilité sociétale, sans oublier son engagement.
‘’L’UNPC compte mettre de l’ordre dans la profession pour un journalisme de qualité respectueux du code d’honneur’’, a-t-il souligné.
Il a déploré à cet effet avec la dernière énergie le phénomène ‘’coupage’’. Pour lui, ‘’un journaliste coupé, c’est toute sa conscience qui est coupée, sa confiance émiettée et, enfin de compte, c’est la déficience de l’information ’’.
Pour envisager la possibilité que soit amenée à bonne fin l’ordre qu’il propose, le Vice-président de l’Union Nationale de la Presse du Congo recommande ce qu’il appelle ‘’une trilogie d’efforts entre le ministère de Communication et Médias, comme pouvoir réglementaire, le CSAC, comme autorité de régulation, ainsi que l’UNPC, comme régie d’auto-régulation.
Modeste Shabani émet le vœu de voir dans le paysage médiatique congolais un journalisme des solutions, d’espérance, d’espoir, de développement, de bonne gouvernance et de paix.
‘’Le journaliste congolais devra désormais avoir ces trois infinitifs en tête : informer, former et éduquer’’, a-t-il préconisé.
En bon chien de garde des valeurs journalistiques, Modeste Shabani a, dans le même ordre des choses, eu des mots justes pour attaquer les moutons noirs, dits ‘’tembe tembe’’, par leurs cornes. Avec un peu d’eau dans sa salive, il a tout de même proposé la possibilité que ces derniers soient convertis en bons journalistes via des formations de récupération en journalisme à disponibiliser à leur intention.
Pour ‘’chuter’’, Modeste Shabani sollicite du gouvernement congolais et de ses partenaires les financements pour la tenue très prochaine d’un congrès extraordinaire de l’UNPC, voulu de concert avec le ministère de Communication et Médias ainsi que le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication.
Saint-Germain Ebengo
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Patrick Muyaya Katembwe, Porte-parole du gouvernement congolais
*Rapport d’experts à l’appui. Preuves tangibles. Le Rwanda, à en croire le Communiqué du Ministère de la Communication et Médias, opère, désormais, à visage bien découvert. Ainsi, la RD. Congo se permet-elle, au regard de multiples actions déjà entreprises, de réitérer son appel à l’Onu pour des sanctions contre les Officiers rwandais et les rebelles du M23 épinglés dans ce rapport-là.
‘’Le gouvernement de la République démocratique du Congo demande aux membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies d'aller au-delà de la condamnation verbale des soutiens extérieurs des groupes armés, et les exhorte à prendre des mesures concrètes pour punir les responsables, y compris leurs commanditaires et fournisseurs, par des sanctions ciblées. Le gouvernement de la République démocratique du Congo demande aux pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies de prendre des sanctions sévères et exemplaires contre les officiers et dirigeants rwandais, ainsi que ceux du M23, tous responsables des crimes commis sur le sol congolais, afin qu'ils soient traduits en justice’’, précise ce même communiqué officiel. Normalement, ‘’tous ceux qui ont commis des violations des droits de l'homme et des abus doivent répondre de leurs actes. Enfin, le Conseil de sécurité des Nations Unies a été exhorté à contribuer davantage à la bonne mise en œuvre de la feuille de route de Luanda, voie approuvée pour le retour de la paix dans l'Est de la République Démocratique du Congo’’, insiste-t-il.
« Notre pays reste déterminé à faire sa part pour assurer l'aboutissement heureux des différents processus de paix en cours », a insisté le Ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du gouvernement, dans ce communiqué.
Stratégie répugnante
‘’Dans la foulée, le Ministre de la Communication et Médias a salué la décision prise, le 26 juin 2023, par la Cour d'appel du Royaume-Uni, qui a conclu que le Rwanda n'est pas un « pays tiers sûr » pour l'envoi des demandeurs d’asile.
« La conclusion de la Cour jugeant d’illégal le projet d’expulsion de migrants vers le Rwanda confirme notre opinion de longue date selon laquelle ce pays est dirigé par un gouvernement qui viole systématiquement les droits de l'homme à l'intérieur et à l'extérieur du pays, et dans lequel aucun réfugié n'est en sécurité. La politique rwandaise consistant à apparaître comme le pays qui résout les problèmes des réfugiés pour certains Etats, tout en créant des centaines de milliers de réfugiés et des personnes déplacées supplémentaires par l'agression de son voisin le plus proche, est répugnante », a commenté, lors de son dernier briefing de ce mardi 4 juillet 2023, indique ce communiqué en guise de conclusion.
LPM
République Démocratique du Congo
Ministère de la Communication et Médias
Communiqué Officiel
La RDC réitère son appel à des sanctions de l'ONU contre des officiers rwandais et le M23
Au cours de son briefing presse du 04 juillet 2023, le Ministre de la Communication et Médias, Porte-Parole du Gouvernement, Patrick MUYAYA KATEMBWE a rappelé que le gouvernement de la République démocratique du Congo condamne fermement le soutien militaire, logistique et d'approvisionnement apporté par le gouvernement rwandais aux rebelles du M23, lequel appui a été exposé et confirmé dans le dernier rapport final du Groupe d'experts des Nations unies, daté du 13 juin 2023.
Le rapport fournit des preuves détaillées du modus operandi des troupes rwandaises dans l'Est de la République Démocratique du Congo, et révèle les noms des cerveaux de ce plan d’agression continue, qui est aujourd'hui responsable de la mort de milliers de civils congolais et a forcé le déplacement de plus d'un million de personnes.
En conséquence, le gouvernement de la République démocratique du Congo demande aux membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies d'aller au-delà de la condamnation verbale des soutiens extérieurs des groupes armés, et les exhorte à prendre des mesures concrètes pour punir les responsables, y compris leurs commanditaires et fournisseurs, par des sanctions ciblées.
Le gouvernement de la République démocratique du Congo demande aux pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies de prendre des sanctions sévères et exemplaires contre les officiers et dirigeants rwandais, ainsi que ceux du M23, tous responsables des crimes commis sur le sol congolais, afin qu'ils soient traduits en justice.
Ceux qui ont commis des violations des droits de l'homme et des abus doivent répondre de leurs actes. Enfin, le Conseil de sécurité des Nations Unies a été exhorté à contribuer davantage à la bonne mise en œuvre de la feuille de route de Luanda, voie approuvée pour le retour de la paix dans l'Est de la République Démocratique du Congo.
« Notre pays reste déterminé à faire sa part pour assurer l'aboutissement heureux des différents processus de paix en cours », a insisté le Ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du gouvernement.
Dans la foulée, le Ministre de la Communication et Médias a salué la décision prise, le 26 juin 2023, par la Cour d'appel du Royaume-Uni, qui a conclu que le Rwanda n'est pas un « pays tiers sûr » pour l'envoi des demandeurs d’asile.
« La conclusion de la Cour jugeant d’illégal le projet d’expulsion de migrants vers le Rwanda confirme notre opinion de longue date selon laquelle ce pays est dirigé par un gouvernement qui viole systématiquement les droits de l'homme à l'intérieur et à l'extérieur du pays, et dans lequel aucun réfugié n'est en sécurité.
La politique rwandaise consistant à apparaître comme le pays qui résout les problèmes des réfugiés pour certains Etats, tout en créant des centaines de milliers de réfugiés et des personnes déplacées supplémentaires par l'agression de son voisin le plus proche, est répugnante », a-t-il commenté.
Fait à Kinshasa, le 06 juillet 2023
Le sécurité et l'économie ont été au centre des échanges entre le Président Félix Tshisekedi et Cyril Ramaphosa, son homologue de la République d'Afrique du Sud en séjour à Kinshasa.
Le communiqué conjoint ayant sanctionné cette mission a décliné les différents secteurs concernés par cette coopération. Il s'agit notamment, de la sécurité, de l'économie, des finances, de la politique, des infrastructures, etc.
Au cours du point de presse conjoint, les présidents Félix Tshisekedi et Cyril Ramaphosa ont confirmé leur volonté d'approfondir la coopération bilatérale dans tous ces domaines.
Interrogé sur des éventuelles négociations directes avec le Rwanda et le M23, le président Félix Tshisekedi a été précis.
*"Il est de notoriété publique que le Rwanda soutient le M23, malgré ses dénégations et les différents rapports documentés d'experts des Nations-Unies. Ce pays vit de cette guerre d'agression de la RDC pour alimenter son économie ", a dit le Président Tshisekedi.
‘’La stratégie du Rwanda consiste à pousser la RDC à négocier avec un groupe du M23 alors qu’ils vont créer une dissidence en réserve, pour poursuivre avec une guerre de prédation vitale pour leur économie’’, a ajouté le Chef de l'Etat congolais.
Pour toutes ces raisons, ‘’nous ne pouvons pas négocier avec des gens qui agissent par procuration’’, a conclu le Président Félix Tshisekedi.
Au sujet de la force sous-régionale de la SADC, il s’est montré optimiste, quant à sa capacité de ses troupes à donner des résultats probants sur le théâtre des opérations.
(LPM avec la Cellcom/Présidence)
*Cyril Ramaphosa, le Président de l'Afrique du Sud, est arrivé ce mercredi 5 juillet 2023, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. C'est à 19 heures que l'appareil transportant le Chef d'État sud-africain a atterri à l'aéroport international de N'djili.
A sa descente d'avion, le Président Cyril Ramaphosa a été accueilli par le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde, entouré des membres du comité d'accueil composé de quelques officiels congolais et sud-africains. Juste après le passage de la haie d'honneur, le Président Ramaphosa et le Chef du Gouvernement Congolais se sont entretenus pendant quelques minutes au salon présidentiel de l'aéroport international de N'djili avant de prendre la route vers son lieu de résidence.
L'agenda du Président Ramaphosa à Kinshasa prévoit, entre autres, un tête-à-tête avec le Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Les deux personnalités procéderont jeudi, au Palais du peuple, à la clôture du Forum économique RDC-RSA/2023, tenu dans le cadre de la 12ᵉ grande commission mixte RDC-RSA, dont les travaux se sont ouverts ce mercredi au Palais du peuple.
Ce forum économique table sur plusieurs thèmes liés à la coopération entre la République démocratique du Congo et la République Sud-africaine. Il s'agit notamment de la Santé, du Transport, des Infrastructures, des Mines, de l'Eau et de l'Électricité, des Finances, et de l'Agriculture. Des ministres sectoriels de deux pays et des entrepreneurs prennent part à ces assises.
(Avec la Cellcom/Primature)
« Résister à la tentation du désespoir et se tenir main dans la main pour relever ensemble les nombreux défis auxquels fait face le pays ». C’est le message que le cardinal Fridolin Ambongo a adressé à ses compatriotes, à l’occasion de la commémoration du jour de l’indépendance de la RDC, le 30 juin. Dans un entretien accordé à Vatican News, l’archevêque de Kinshasa, en séjour à Rome, a notamment appelé les congolais à être solidaires.
A l’occasion de la commémoration des 63 ans d’indépendance de la République Démocratique du Congo (RDC) le 30 juin, le cardinal Fridolin Ambongo a adressé un message pastoral appelant à résister au désespoir et à ne pas céder au découragement. Alors que cette date l’a trouvé à Rome, où il participait à la réunion du Conseil des neuf cardinaux (C9), l’archevêque de Kinshasa avait écrit, sur son compte tweeter que «la situation difficile de l’heure ne devrait pas être une source du désespoir». Il a exhorté «les fils et les filles de ce beau pays à se tenir main dans la main pour relever ensemble les défis de l’unité et de la cohésion nationale, les défis de la paix et du développement durable». Étant absent du pays et ne pouvant pas offrir une eucharistie ensemble avec ses compatriotes, il a invité particulièrement ceux qui lui ont écrit à cette occasion à la prière et à la méditation, vues les situations que traverse le pays.
Une commémoration vécue dans la douleur
L’archevêque de Kinshasa a indiqué avoir constaté que cette commémoration de l’indépendance de la RDC a été vécue dans la douleur. Son message à cette occasion, a-t-il expliqué, a été motivé par le contexte sociopolitique et économique de son pays, qui «se résumerait en un seul mot: une misère insupportable pour le peuple congolais». Depuis 1960, année d’accession de son pays à l’indépendance, «l’impression générale» est que chaque année qui passe apporte son lot de misères et de souffrances, a-t-il déclaré avec peine. Les conditions de vie des congolais ne s’améliorent pas assez, le pays fait face à la guerre dans sa partie Est, causant des déplacements des populations et vidant des villages entiers. Le cardinal Ambongo, qui a visité il y a quelques semaines des camps des déplacés à Goma, dans la province du Nord-Kivu, a décrit une misère économique qui ne laisse pas indifférent. Il y avait accompagné le cardinal Luis Antonio Tagle, propréfet du Dicastère pour l’Évangélisation et envoyé du Pape dans cette ville où le Saint Père devait se rendre dans le cadre de son voyage apostolique.
Ne pas céder au découragement, malgré tous les problèmes
La misère économique et le climat politique délétère dans lesquels vit le peuple congolais peut porter au découragement. Dans cette situation, le rôle du pasteur est de soutenir l’espérance du peuple, a rappelé le cardinal Ambongo, tout en soulignant que les congolais sont un peuple qui croit profondément en Jésus-Christ, notre espérance. «Au-delà de tout ce qui se fait de triste, de révoltant dans le pays, le peuple doit garder sa flamme d’espérance allumée», particulièrement en une journée aussi paradigmatique que le 30 juin, «date de l’indépendance de notre pays», a-t-il insisté.
Se tenir main dans la main pour relever ensemble les défis de la RDC
Face aux nombreux défis auxquels fait face le pays, l’archevêque de Kinshasa a souligné l’importance d’être solidaires et de travailler en synergie. Il regrette que certains de ses compatriotes, dont certains responsables, «prennent un malin plaisir à diviser le peuple alors que le pays prend feu de tous côtés avec les groupes armés à l’Est, avec le mouvement M23… qui met en péril notre existence commune». Il a rappelé l’importance d’un bon partage lorsque l’on fait face à une situation de pénurie des biens et services pour tous. Malheureusement, constate-t-il, «un petit groupe de gens au pouvoir se taillent presque l’entièreté du gâteau et ne partagent pas avec les autres». Il condamne et dénonce ce manque de solidarité et de soutien mutuel.
S’engager dans le processus électoral pour espérer le changement
En parlant des élections, prévues en décembre 2023 dans son pays, le cardinal Ambongo a invité ses compatriotes à garder l’espoir que les choses pourront s’améliorer. L’Église catholique au Congo, à travers sa commission Justice et Paix, continue à organiser l’observation électorale, espérant qu’à travers cette observation électorale, elle pourra apporter sa contribution pour que les élections puissent se passer dans des conditions acceptables, a-t-il révélé. Les dernières élections, a-t-il déclaré, ont créé une certaine frustration dans la population, au point que certains se demandent si leur volonté sera prise en compte. Conscient de ce problème, le prélat congolais exhorte «à ne pas tomber dans la tentation du désespoir, car l’avenir dépend du peuple». Il a aussi invité les congolais à suivre l’avant-dernier message de la conférence épiscopale, au sortir de leur assemblée tenue à Lubumbashi, qui les appelait à la vigilance au regard de ce scrutin. L’Eglise, a-t-il assuré, s’attèle à l’éducation électorale, afin que la population puisse veiller à l’ensemble de ce processus et que les résultats qui seront proclamés soient conformes à la volonté du peuple exprimée dans les urnes.
Parlant des politiciens de son pays, le cardinal Ambongo a regretté un manque de «vision politique qui est essentiellement une vision éthique», et donc un idéal social pour le peuple. Avec plusieurs centaines de partis politiques en RDC, ces politiciens changent facilement de camp, pour rallier celui qui offre le plus d’avantage. Heureusement, dit l’archevêque de Kinshasa, il y a une minorité qui fait la différence et résiste à cette transhumance, qui croit en un idéal politique et qui est prêt à s’engager pour le plus grand bien du peuple.
Le Congo, un diamant que tous veulent avoir, en excluant les Congolais
A l’occasion de cette commémoration des 63 ans d’indépendance de la RDC, la situation sécuritaire préoccupante a été beaucoup soulignée, aussi bien à l’Est qu’à l’Ouest du pays. Pour le cardinal Ambongo, au sujet de cet aspect, le problème de ce pays se situe actuellement à deux niveaux. Au niveau sous régional et international, le Congo est considéré, comme l’avait dit le Pape, comme «un diamant» que tout le monde veut, mais en excluant les Congolais eux-mêmes. Le prélat a pointé du doigt les multinationales occidentales, mais aussi chinoises et russes. Lors de sa visite pastorale dans ce pays du 31 janvier au 3 février, le Saint Père avait appelé à retirer les «mains» du Congo et de l’Afrique. Plutôt que commercer directement avec la RDC, ces puissances occidentales se servent malheureusement des pays voisins, regrette-t-il. Le cardinal Ambongo a mentionné, à titre d’exemple, le Rwanda, cité dans certains rapports de l’ONU comme agissant à l’Est de la RDC à travers le groupe armé M23 qui crée l’insécurité dans plusieurs zones de ce pays. Pour le prélat, c’est «dommage pour un pays qui a vécu les affres du génocide contre les Tutsis» d’agir de cette façon. Au niveau national, l’archevêque de Kinshasa invite ses compatriotes à la responsabilité, «car tout ce qui se fait dans la sous-région ne serait pas possible s’il n’y avait pas la coopération des Congolais eux-mêmes, en commençant par ceux qui sont au pouvoir».
Vatican News
Le Président de la Commission Electorale Nationale et Indépendante (CENI), Denis Kadima Kazadi, s’est entretenu, mardi 4 juillet 2023, avec Bernard Quintin, Directeur général du service européen pour l’action extérieure de l’Union européenne (UE). Ensemble, ils ont évoqué des questions en lien direct avec le processus électoral et l’organisation des scrutins du 20 décembre 2023 et bien d’autres plus tard. L'hôte du Président Kadima a loué la démarche initiée d'organiser les différentes rencontres avec les ténors de l'opposition par souci d'inclusivité.
«Les élections, c’est dans moins de 6 mois, et le temps avance. Nous avons évoqué avec le Président Denis Kadima des questions de calendrier électoral, des listes des électeurs, des bureaux qui sont ouverts pour recevoir des candidatures pour l’élection des députés au niveau national, mais aussi des questions de l’observation de différents scrutins et de leur liaison. Des questions récurrentes certes, mais qui se posent avec une acuité différente au fur et à mesure que le temps avance. Ce sont des éléments dont nous avons parlé brièvement», a déclaré Directeur général du service européen pour l’action extérieure de l’Union européenne (UE). Et de rajouter : «Le Président de la CENI, et c’est un aspect très important, nous a rassurés sur la tenue du calendrier électoral et aussi le souci d’inclusivité par le fait qu’il reçoit, à son invitation, des leaders de l’opposition pour discuter des questions de contentieux qui pourraient subsister. Je souhaite vivement que cela soit de bon augure que les élections qui auront lieu et seront dans le délai pour surtout qu’elles soient libres, transparentes et inclusives, comme le veut la formule consacrée. Tout en se rappelant qu’on parle bien d’un processus électoral et que le jour du scrutin, c’est un moment qui, ma foi, dure tout le temps ».
La Pros.
En marge de la célébration de l'indépendance de la RDC, vendredi 30 juin, le Président de l'Ensemble pour la République et l'un des leaders de l'opposition en RDC a dressé, dans un message, un bilan chaotique de la gestion du pays pendant 63 ans.
"C’est la déroute. La Démocratie recule. En cette année électorale, j’invite tous les jeunes à retrouver le courage et l’esprit de liberté des pères de l’indépendance. Rien ne justifie que les opposants politiques, les activistes de la société civile, les journalistes, les avocats soient tabassés, arrêtés et jetés en prison. Salomon Kalonda, Mike Mukebayi, Franck Diongo, Jean-Marc Kabund, et tant d’autres doivent être libres. Les menaces et les insultes contre les autorités religieuses, les chefs de file de l’opposition, les défenseurs
des droits de l’homme doivent cesser», a-t-il laissé entendre.
Moïse Katumbi Chapwe déplore aussi le recours à des milices politiques qui ne concourt pas à l’apaisement du climat politique.
"Nous sommes et restons des adversaires et pas d’ennemis", a-t-il déclaré.
Dans son adresse à la nation, le Président Félix Antoine Tshisekedi a affirmé qu'il était pleinement conscient de la perplexité des Congolais au regard de la baisse du pouvoir d’achat, surtout celui de plus démunis, « dont les conséquences, bien que visibles sur le panier de la ménagère se veulent pour certains difficilement surmontables ».
Israël Mboma
Tous les congolais seront bientôt dotés de nouvelles cartes d’identité. Près de quarante ans après l’épuisement du dernier stock, le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo vient de redémarrer la machine. Accompagné par son épouse, la Première Dame Denise Nyakeru Tshisekedi, le Chef de l’Etat a obtenu sa carte d’identité, vendredi 30 juin 2023, au bâtiment abritant le Ministère de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, à quelques encablures du Palais du peuple, au cours d’une cérémonie qui a connu la participation des personnalités issues du différentes institutions du pays, notamment le Président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso N’kodia Mpwanga, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde et le Président de la Cour constitutionnelle Dieudonné Kamuleta Badibanga.
Si cette opération est rendue aujourd’hui possible, il y a lieu de reconnaitre le grand travail abattu, aux côtés des services de la Centrale électorale, lors de l’enrôlement des électeurs, par l’Office national d’identification de la population (ONIP), qui a bénéficié de l’appui conséquent du gouvernement de la République, conformément à la volonté du premier citoyen du pays, pour relever le défi de la restitution de l’identité au peuple congolais. Une action louable ! Il y a lieu de relever, cependant, qu’après l’inauguration de Suprême Automobile, une usine de montage des véhicules de marque Mercédès Benz, qui a ouvert ses portes à Kinshasa, plus de trente ans après le départ du constructeur américain General Motors, la reprise de l’octroi des cartes d’identité révèle mieux la volonté manifeste de Félix Tshisekedi de poser des actes à impact visible comme pour marquer d’une empreinte indélébile son passage à la magistrature suprême. C’est en cela qu’il entend, concrètement, s’il faut revisiter toutes ses récentes actions, à rencontrer les aspirations de ses nombreux compatriotes disséminés à travers le territoire national. Ceux qui l’attendaient sur le terrain de promesses peuvent, visiblement, rebrousser chemin puisque la donne continue de changer. Tant mieux pour l’ensemble du régime en place, qui s’offre là la confiance des congolais à l’approche des joutes électorales de décembre prochain, telles que prévues par la Commission électorale nationale indépendante, selon l’esprit des délais constitutionnels. En marge, justement, de ce rendez-vous électoral, le Président Félix Tshisekedi, le même, va surement mettre à l’œuvre des énergies nouvelles pour étoffer son bilan, notamment avec des infrastructures modernes qu’il pourra inaugurer dès juillet prochain, dans le cadre du Programme de développement local de 145 Territoires. Dans son message à la Nation, à l’occasion du 30 juin, il a indiqué que les agences d’exécution des travaux, à l’instar du BCECO, ont confirmé la livraison des ouvrages dans, pratiquement, un mois. Voilà qui cristlise le nouveau narratif du Chef de l’Etat, qui prend, jour après jour, rendez-vous avec l’histoire et tient, même sans dire, à honorer la mémoire de son père, le Sphinx de Limete, feu Etienne Tshisekedi Wa Mulumba. Paix à son âme !
Gloire Mfemfere
Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, accueille ce jeudi 5 juillet 2023, au Palais de la Nation, son homologue sud-africain, le Président Cyrile Ramaphosa, venu à Kinshasa dans le cadre d’une visite officielle de 48 heures. Au cours de leurs échanges, les deux Chefs d’Etat vont accorder une part belle aux questions d’intérêt commun entre leurs pays respectifs. L’agenda de cette visite d’Etat prévoit, juste après cette rencontre, un déjeuner de travail entre les deux personnalités, qui vont participer, en début d’après-midi de ce même jeudi, au Palais du peuple, aux travaux du Forum économique RDC-RSA. D’après des sources officielles, ce Forum regroupe une centaine d’hommes d’affaires de deux pays.
Cyril Ramaphosa est arrivé à la tête de la République sud-africaine en février 2018. Syndicaliste et homme d’affaires réputé, le successeur de Jacob Zuma est né en novembre 1952 à Johannesburg en RSA. Il est détenteur d’un diplôme en droit qu’il a décroché à l’Université d’Afrique du sud en 1981.
La Pros.
*A moins d’un mois de la tenue ce grand rendez-vous, les préparatifs vont bon train. Ce mardi 4 juillet 2023, Patrick Muyaya est, en effet, revenu sur ce dossier qui figure parmi ceux qui défraient la chronique de l’actualité. A ce sujet précis, il a annoncé l'arrivée des équipements pour la RTNC dont quatre bus dédiés et une dizaine de caméras professionnelles. Il est également revenu sur les dernières visites d'inspection et la mise au point face à une forme de manipulation présentant Kinshasa comme une ville où règne l'insécurité. "Hier, nous avons eu autour du Premier Ministre une réunion autour de la préparation des Jeux de la Francophonie. D'ailleurs, aujourd'hui il était sur terrain pour aller voir comment les travaux évoluent. Nous avons relevé au terme de nos entretiens, qu'il existait une forme de manipulation qui vise à passer des messages de crainte aux délégations qui doivent arriver à Kinshasa, présentant Kinshasa comme une ville où la sécurité n'est pas garantie. Dans une ville de 15 millions d'habitants, le problème d'insécurité se pose toujours mais qu’il y a aussi, parallèlement à cela, une réponse de la police", a dit, substantiellement, M. Patrick Muyaya Katembwe, dans le verbatim repris, ci-dessous.
Verbatim
*Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et Médias et Porte-Parole du Gouvernement, a animé un briefing presse ce mardi 4 juillet 2023 autour des résultats de la gestion gouvernementale faisant un focus sur les récentes bonnes nouvelles pour la RDC.