Assassinat de Chérubin Okende : « On veut nous réduire en silence » (Moïse Katumbi)
Intervenant sur les antennes de Rfi, hier, jeudi 13 juillet 2023, Moïse Katumbi Chapwe, le Président d’Ensemble pour la République, dénonce plutôt un « assassinat politique », le décès Chérubin Okende. Décryptage.
« Quand on ne contrôle plus rien dans le pays, on arrête mes conseillers, mes partenaires, on tue et on veut nous réduire en silence, nous n’allons jamais accepter. Nous allons faire une enquête indépendante pour savoir la vérité, nous ne faisons plus confiance en nos institutions », soutient-il.
‘’Chérubin est un homme honnête et pacifique. Si la politique est de tuer, je suis très désolé. Mais, ce qu’ils ont fait à Chérubin ne restera pas impunité », prévient-il.
LPM
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Le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima Kazadi, a échangé avec une délégation du Centre Carter, conduite par le Professeur Edward MCMAHON. L'entretien a tourné autour des préparatifs des élections générales de décembre 2023, particulièrement sur la possibilité de cette organisation non-gouvernementale américaine de mandater une mission d'observation électorale internationale en RDC. A l'issue de l'entrevue, le chef de mission Edward MCMAHON en a fait la restitution.
«Je suis à la tête d'une mission envoyée par le Centre Carter pour s'informer de la situation préélectorale afin d'étudier la possibilité de dépêcher une mission d'observation internationale. C'est dans ce contexte que nous sommes en contact avec toutes les parties prenantes au processus électoral en cours», a indiqué le professeur Edward MCMAHON.
Il a apprécié à leur juste valeur les explications reçues du Président de la CENI concernant le déroulement du processus électoral, avant de relever l'importance d'une mission d'observation électorale à long terme.
«Nous avons eu des discussions très fructueuses avec le Président de la CENI et ses collaborateurs. Ils nous ont informé de l'état actuel des préparatifs des élections prévues cette année et nous sommes très heureux d'avoir reçu de la part de la CENI, une invitation pour envoyer une mission d'observation et nous envisageons que cela soit une mission à long terme pour vraiment connaître les réalités du processus électoral en RDC », a-t-il conclu.
MB
«Je dénonce avec la dernière énergie l’assassinat de Chérubin Okende, collaborateur de Moïse Katumbi. Cela est d’autant plus grave qu’il aurait été enlevé dans l’enceinte de la Cour constitutionnelle. Qui l’aurait cru ! Nous sommes rentrés dans un régime de terreur et de dictature inqualifiable. Mes condoléances à la famille éprouvée et au Parti Ensemble ».
Matata Ponyo
Les Etats-Unis condamnent le meurtre brutal de l'ancien ministre des Transports Cherubin Okende et présentent leurs sincères condoléances à sa famille, ses amis et sa communauté. « Nous exhortons les autorités congolaises à faire avancer rapidement l'enquête promise sur cet acte odieux.
Partie pour une mission de contrôle de l'exécution du PDL- 145 T au Kongo Central, Mme Judith Suminwa est rentrée à Kinshasa très satisfaite. Partout où elle est passée, la joie des habitants visités était déjà le signe de la réussite du programme PDL-145 T qui est l'œuvre du Chef de l'Etat lui-même, décidé de bien achever son mandat à la tête de la RDC. De Matadi où elle est arrivée au départ de Kinshasa, la Ministre d'Etat au Plan, Mme Judith Suminwa Tuluka s'est rendue tour à tour à Seke Banza, à Lukula et à Boma.
A Seke Banza, Mme la Ministre du Plan a eu beaucoup de joie quand elle a visité tous les chantiers, accompagnée de son équipe. Après Seke Banza où tout marche bien, elle est allée à la recontre du gouverneur Guy Bandu pour l'échange des civilités. L'occasion a permis à Mme Judith Suminwa de féliciter le travail du gouverneur en ces termes : “Nous avons pu voir sur le terrain les actions menées par le gouvernement provincial du Kongo Central. Elles sont un exemple de complémentarité avec le PDL- 145 T. Cette synergie est importante et je pense que cette collaboration va continuer”, a dit Mme Judith Suminwa Tuluka.
Les actions menées par le gouvernement provincial du Kongo Central ont été donc un motif de joie pour Mme Judith Suminwa qui ne s'est pas empêchée d'ajouter que “Cette synergie est importante et elle justifie la continuité de cette complémentarité ''. Ceci est à recommander pour l'ensemble des Territoires de la RDC concernés par ce programme de développement afin que les travaux progressent vite. Ceci a eu lieu à l'occasion de cette mission de suivi de l'exécution du PDL-145 T”, devait-elle conclure. Elle est donc allée ensuite à Muanda avant de se rendre à Boma.
Mme Judith Suminwa Tuluka a eu le motif de se réjouir quand elle s'est rendue compte que de Seke Banza à Boma et en passant par Lukula, les actions menées pour l'évolution du PDL-145 T étaient une réussite. Il y a pourtant un bémol pour le territoire de Songololo qui connait une situation plutôt dramatique.
Songololo embourbé ?
Alors que les autres territoires avançaient à grandes enjambées dans l'exécution du PDL-145 T, ce qui permettra aux travaux entrepris de s'achever fin juillet 2023, à Songololo c'est plutôt une espèce d'apathie qui à été constatée ! Le retard y est tel que Mme la Ministre d'Etat au Plan a été écœurée. Seuls 2 bâtiments ont été exécutés valablement, les autres ne semblent pas attirer l'attention des agents chargés de ces travaux. Cette apathie est inexplicable quand on sait que ces ouvrages sont construits dans l'intérêt de Songololo et de ses habitants.
Il s'agit de : 1 bâtiment administratif, 2 centres de santé et 4 écoles. Le travail est loin d'aboutir tant on semble distrait là à Songololo comme si ce travail ne le concernait pas. Au terme de cette visite d'inspection qui s'est achevée le mercredi 12 juillet 2023, elle a eu ces mots à l'attention de ces compatriotes étonnants : “Vous savez très bien que ce programme émane de la volonté du Chef de l'Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui veut bien que tous les territoires soient dotés des écoles, des centres de santé et des bâtiments administratifs de qualité '', a-t-elle dit d'emblée avant d'ajouter : '' Je constate comme vous que l'entreprise qui avait gagné le marché n'a pas bien réalisé les travaux. Pour rattraper le retard, nous avons décidé que l'agence d'exécution CFEF qui avait sélectionné l'entreprise doit s'impliquer désormais davantage pour l'accélération et la matérialisation des travaux ici à Songololo”, a-t-elle fustigé la mauvaise foi de certains compatriotes.
“Mais déjà, sachez que cette entreprise est placée sous-régie. Elle va à présent supporter toute seule les dépenses et la CFEF y veillera pour qu'en septembre prochain les écoles soient prêtes a accueillir les élèves”, a-t-elle conclu avec force. Le message est reçu 5/5 et Songololo va donc changer de visage avant la rentrée scolaire prochaine.
Jeannot Tuluka/CP
Les réactions fusent de partout, après l’assassinat de Chérubin Okende, ministre honoraire des transports et porte-parole de Ensemble de Moïse Katumbi. Consterné par cette disparition tragique, l’initiateur du Nouvel Elan, le Premier ministre honoraire Adolphe Muzito a vite réagi par le biais du secrétaire général de son parti, condamnant l’acte et exigeant l’accélération des enquêtes pour démanteler les auteurs et co-auteurs de l’acte.
Dans un message de dit de compassion adressé à la famille de l’illustre, le leader de Nouvel Elan exige à tous les services compétents d’entreprendre avec vitesse les enquêtes pour établir les responsabilités et sanctionner les auteurs de l’acte. « Le Nouvel Elan et son leader, Monsieur Adolphe MUZITO, expriment toute leur compassion envers sa famille biologique et son Parti politique. Ils exigent que les services compétents accélèrent les enquêtes amorcées pour établir les responsabilités et les sanctions à infliger aux auteurs de cet acte odieux », renseigne le document.
Nouvel Elan et son leader qualifient les circonstances qui ont caractérisés ce meurtre de revêtir ‘‘les allures d'un film d'horreur’’, et estiment que cela mérite d'être clarifié.
Dans l’entretemps, le gouvernement congolais rassure son engagement à faire la lumière sur l’affaire. Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a confirmé que le «Gouvernement congolais s’engage à faire la lumière sur ce crime qui va à l’encontre des principes de la République que le Chef de l’Etat défend avec détermination».
Pour rappel, la Cour constitutionnelle qui a tenu un point de presse ce même jeudi a précisé, contrairement à ce qui se raconte, que Chérubin Okende n’a pas été aperçu à la Cour constitutionnelle. Elle a cependant menacé de poursuivre toute personne qui émet des commentaires et affirmations ‘’infondées’’ sur l’affaire.
Fidel Songo
Cherubin Okende, Honorable Député National, Ministre des Transports honoraire et Porte-parole du regroupement politique Ensemble pour le Changement, a été retrouvé mort dans son véhicule et criblé de balles depuis ce mercredi 13 juillet sur l’avenue des Poids Lourds. En vue de faire taire les rumeurs et de canaliser la panoplie d’informations fournies par les réseaux sociaux, la Cour Constitutionnelle, avec en tête son Président Dieudonné Kamuleta, a tenu un point de presse hier, dans sa salle d’audience pour fixer l’opinion publique. Elle a démenti toute responsabilité qui fait croire une présumé présence du défunt dans ses installations car, aucune autorité n’a aperçu son ombre dans les locaux de cette Institution. Au cours de cette adresse, le Procureur Général près la Cour de cassation, qui détient les premiers éléments d’enquêtes, a révélé l’arrestation d’un premier suspect, qui est un des collaborateurs proches du défunt et dont l’identité n’a pas été donnée pour des raisons de confidentialité.
Un corps sans vie et attaché, climatisation et moteur en marche, tel est le décor constaté après cet assassinat tragique auquel nul ne pouvait s’y attendre.
Contrairement à ce que les réseaux sociaux véhiculent, d’après le Procureur Général près la Cour de Cassation, Firmin Mvonde, Feu Cherubin Okende ne s’est pas rendu à la Cour Constitutionnelle le 12 juillet 2023.
Précédemment invité pour apporter des informations complémentaires sur la déclaration de son patrimoine familiale depuis sa démission de ses fonctions au Gouvernement, un proche collaborateur du défunt s’était rendu à la Cour constitutionnelle, le 12 juillet aux abords de 11 heures, pour transmettre une correspondance. Sur base d’une demande de ce dernier, qui avait notifié son indisponibilité de se rendre à la Cour sans donner des détails.
Dans cet enchainement des faits, plusieurs langues affirment que ce collaborateur s’était rendu au même lieu vers 16 heures pour récupérer l’accusé de réception, ensuite ressurgir à 20 heures afin de se renseigner sur une possible présence de l’illustre disparu à la Cour.
Comme si cela ne suffisant pas, le concerné est revenu à la charge dans la matinée de 8 heures pour signaler avoir localisé le véhicule de son employeur avec l’aide du système GPS, ce qui a suscité l’attention des différents magistrats témoins.
De ce qui précède, le PGR a fait savoir que tous ces mouvements et ces agitations ont été jugés étranges, raison pour laquelle le suspect a été mis aux arrêts et auditionné afin de lancer les premiers pistes d’enquêtes.
Face à tous ces épisodes, plusieurs questions se posent sur l’intervalle de ces heures durant lesquelles personne n’avait de nouvelles de Cherubin Okende, à l’endroit de sa famille biologique et politique qui s’inquiétaient à son sujet. Qui l’aurait tué ? Où l’aurait-on emmené ? Et pour quelles fins ? Telles sont les interrogations qui restent en suspens jusqu’à ce stade.
« La justice étant sur le dossier, nous sur les traces, nous nous ferons le devoir dans d’autres circonstances de vous donner l’évolution des enquêtes», a-t-il rassuré.
Cependant, il a invité toute personne qui détiendrait des informations de nature à leur permettre d’orienter leurs enquêtes, de les leur faire savoir de manière anonyme car, elles seront mises en priorité pour compléter le puzzle des investigations entreprises.
Avec un ton ferme et de mise en garde, il a fait connaitre la position de l’instance qu’il dirige sur des dispositions punissables envers toutes ces personnes qui font ombrage et faux bruits visant à soulever les populations.
Niclette Ngoie
Chérubin Okende Senga, Acteur Politique
Chérubin Okende Senga, Ministre Honoraire des Transports et Voies de Communication
*‘’La CENCO en appelle aux Autorités congolaises, garantes de la cohésion nationale et de la sécurité des personnes et de leurs biens, de faire toute la lumière sur ce crime sauvage et sanglant, et de mettre la main sur Caïn, l’assassin de l’Honorable Chérubin Okende Senga’’, déclarent les Evêques, dans un communiqué de presse publié hier à Kinshasa à la suite de son assassinat. Les Evêques, se disant inquiets, constatent, par ailleurs, que cet assassinat lâche et odieux qui rappelle fort bien les ‘’circonstances de celui de l’Activiste de Droit de l’Homme Floribert CHEBEYA, intervient, curieusement, à la suite des arrestations des membres de son Regroupement politique et d’une série de violences verbales et physiques des fanatiques de certains partis politiques qui menacent la cohésion nationale et ne sont malheureusement pas interpellés par leurs leaders, ni moins encore par la justice’’.
Tout en condamnant sans réserve ce meurtre ignominieux et crapuleux d’un Opposant politique en cette période pré-électorale, les Evêques estiment, cependant, que ce crime intolérable et inadmissible risque d’exaspérer le climat politique à la veille des élections générales.
Mais, en attendant toute la lumière exigée, y compris, évidemment, la tête de Caïn, l’assassin recherché, les Evêques présentent leurs condoléances les plus attristées à la famille biologique et politique de l’Honorable Chérubin Okende et les assurent de leurs ferventes prières afin que Dieu répande sa miséricorde sur son fils et qu’il lui accorde le repos éternel dans son Royaume.
LPM
Communiqué de presse de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (Cenco) sur l’assassinat de l’honorable Chérubin Okende
1. La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) a appris avec consternation, ce jeudi 13 juillet 2023, la tragique nouvelle de l’assassinat dans les circonstances floues, de l’Opposant politique et Porte-parole du Parti politique Ensemble pour la République, l’Honorable Député National Chérubin OKENDE SENGA, au lendemain de sa disparition à Kinshasa.
2. La CENCO condamne sans réserve ce meurtre ignominieux et crapuleux d’un Opposant politique en cette période pré-électorale. Ce crime intolérable et inadmissible risque d’exaspérer le climat politique à la veille des élections générales.
3. Elle présente ses condoléances les plus attristées à la famille biologique et politique de l’Honorable Chérubin OKENDE et les assurent de ses ferventes prières afin que Dieu répande sa miséricorde sur son fils et lui accorde le repos éternel dans son Royaume.
4. La CENCO est inquiète de constater que cet assassinat lâche et odieux, qui rappelle les circonstances de celui de l’Activiste de Droit de l’Homme Floribert CHEBEYA, intervient à la suite des arrestations des membres de son regroupement politique et d’une série de violences verbales et physiques des fanatiques des certains partis politiques qui menacent la cohésion nationale et ne sont malheureusement pas interpellés par leurs leaders moins encore par la justice.
5. La CENCO en appelle aux Autorités congolaises, garantes de la cohésion nationale et de la sécurité des personnes et de leurs biens, de faire toute la lumière sur ce crime sauvage et sanglant, et de mettre la main sur Caïn, l’assassin de l’Honorable Chérubin OKENDE.
Fait à Kinshasa, le 13 juillet 2023.
Mgr Marcel Utembi
Archevêque de Kisangani
Président de la CENCO
*L’émoi demeure vif, voire très vif. Ni les larmes des siens, ni encore moins celles de la patrie, n’ont pas encore séché. Famille biologique, famille politique, population congolaise, société civile, autorités nationales, diplomates… tous crient à l’unisson : « Que justice soit faite ! ». Député National, proche collaborateur de Moïse Katumbi et Porte-parole du parti Ensemble pour la République, Chérubin Okende Senga a été assassiné dans des circonstances mystérieuses, après la découverte macabre, hier jeudi 13 juillet 2023, dès les premières heures du matin, de son corps inerte à bord de son véhicule, longeant le tronçon Poids Lourds à Kingabwa. Face à la gravité des faits, Jean Michel Sama Lukonde Kyenge, le Premier Ministre, a convoqué d’urgence une réunion de sécurité, en son cabinet, pour tabler sur cette situation somme toute triste. Le Ministre des Droits humains, le Ministre de la Communication et Médias, le Vice-Ministre de l'Intérieur, le Commandant de la 14ème Région militaire, le Général de Brigade Stazin Kazimu, l'Administrateur de l'ANR, le DG de la DGM, le Commissaire Général Adjoint de la PNC en charge des opérations et le Commissaire Provincial de la PNC, y ont été, chacun, selon ses fonctions et responsabilités, associés.
Enquête pluridisciplinaire
Faisant le compte rendu de cette réunion, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et Médias, a affirmé ceci : « Nous sommes tous sous le choc, le Président de la République en premier, le Premier Ministre et nous tous membres du Gouvernement, y compris toutes les autorités réunies ici. Sûrement toute la communauté congolaise de voir cet acte ignoble posé contre l'un de nos collègues, il y a quelques mois, à savoir l'Honorable Chérubin Okende Senga. Le Premier Ministre a voulu réunir très rapidement tous les responsables des services de sécurité pour faire le point de la situation », a-t-il signifié.
« Au-delà du message de condamnation et de condoléance qui a été fait, parce qu'il faut faire diligence pour qu'une enquête minutieuse puisse être faite. Dans cet ordre d'idées, il y a une enquête préliminaire qui a déjà commencé au niveau de la police nationale. Mais, il a été convenu, au niveau de cette réunion, que ça sera une commission d'enquête plus large qui impliquera tous les services. Nous avons convenu que nous allons associer à cette enquête des services étrangers des pays amis pour qu'en toute transparence et très rapidement, nous puissions faire la lumière sur ce crime odieux qui arrive dans un contexte où nous étions déjà sous vigilance. Vous avez vu que la semaine dernière, il y a eu des bouclages qui ont été faits notamment, dans la commune de Bandalungwa », a-t-il ajouté.
Halte à la psychose !
« Vous avez vu qu'il y a quelques jours, nous avons fait une communication avec le Ministre de l'Intérieur et le Ministre de la Santé. En effet, il y a visiblement une volonté de semer la psychose lorsqu'on parle de kidnapping ou de trafic d'organes. Nous étions déjà en alerte et les services ont redoublé davantage de vigilance. Il y aura des mesures qui seront annoncées par la police, toujours dans ce cas parce qu'il est hors de question de plonger la ville de Kinshasa dans une quelconque forme de psychose, alors que nous sommes à la veille d'un événement attendu mondialement, à savoir les jeux de la francophonie. Nous avons les élections en fin d'année qui vont arriver. Nous tenons donc à ces engagements et nous allons travailler pour nous assurer que la sécurité est tenue à Kinshasa comme dans tout le pays », a-t-il précisé.
Compassion de la Nation
Par rapport à toutes les spéculations qui sont faites sur les circonstances de ce crime contre un acteur politique de premier plan, de surcroît Député National, le Porte-parole du Gouvernement se garde de tirer précipitamment une quelconque conclusion et s'en remet aux enquêtes qui s'ouvrent.
« Ecoutez, nous, nous sommes le Gouvernement. Il ne serait pas de bon aloi, c'est aujourd'hui que notre collègue est décédé. L'heure est plutôt au recueillement. C'est dans cet ordre d'ailleurs que le Président de la République a annulé une visite qu'il devait faire sur le terrain. Et, le Premier Ministre a réduit au maximum les activités qu'il devait avoir ce jour. Parce qu'il faut observer une pensée pieuse pour celui qui a été des nôtres. On peut diverger sur le plan de la politique, mais ici, il s'agit d'une vie humaine. C'est aussi le lieu d'interpeller les uns et les autres que ce n'est pas le moment de venir vouloir faire de spéculations. C'est un homme politique, évidement qui est décédé. Il y aura évidemment des implications politiques, on le comprend. Mais, c’est prématuré de vouloir aujourd'hui commencer à se positionner, à faire des déclarations, alors qu'il y a une enquête qui a commencé au niveau de la police et, il y a une enquête pluridisciplinaire qui va commencer, que nous voulons transparente que nous voulons ouvrir à des services étrangers parce qu'il est question d'établir tous les faits. Peut-être faudrait-il attendre la fin de l'enquête pour aller dans ces différentes conclusions. Nous, nous sommes Gouvernement. Nous allons travailler à rassurer nos populations sur les mesures que nous prenons pour les sécuriser. Les autres font la politique, mais nous, nous veillons sur le pays », a-t-il dit.
L’histoire retiendra…
Né à Kindu, le 5 octobre 1961, il quitte ainsi la terre des hommes, ce jeudi 13 juillet 2023, après avoir vécu près de 62 ans, en alliant à sa casquette de père de famille, ses multiples activités politiques et ses fonctions d’Etat. Après le Syndicat Autonome de l’Occ, en passant par les Lignes Aériennes Congolaises ou, encore grâce à ses œuvres, Chérubin Okende a été élu Député National dans la circonscription de la Lukunga dans la Ville-Province de Kinshasa. En avril 2021, il a été nommé Ministre des Transports, voies de Communication et de Désenclavement dans le Gouvernement Sama I ; un poste dont il a démissionné en 2022, en guise de loyauté à Moïse Katumbi qui le nommera, juste quelques temps après, Porte-parole d’Ensemble pour la République jusqu’à cette mort, si tragique et impromptue soit-elle.
La Pros.
Dans un communiqué rendu public le samedi 08 juillet 2023, la Commission Nationale des Droits de l’Homme, CNDH, s’est dit révoltée par la recrudescence des enlèvements massifs et systématiques, des assassinats et des vols qualifiés dans la ville de Kinshasa. A cet effet, Paul Nsapu, président de ladite commission, a appelé les autorités compétences à prendre toutes les mesures idoines pour démanteler ce réseau criminel et en sanctionner sévèrement les membres, conformément à la loi.
D’après la CNDH,’’ les auteurs de ces crimes abominables sont regroupés en associations de malfaiteurs constituant un réseau criminel dont les mobiles seraient, entre autres, de fragiliser les institutions nationales, de décourager la population à participer aux prochains jeux de la Francophonie et de saboter le processus électoral’’.
Pour ce faire, ‘’les pouvoirs publics doivent déployer tous les efforts que le peuple attend raisonnablement d'eux’’, a affirmé la CNDH.
Selon elle, il est question pour les pouvoirs publics de mettre en place ‘’une stratégie coordonnée, pluri-institutionnelle et pluridimensionnelle, susceptible de répondre efficacement aux défis croissants posés par ce réseau criminel’’. Car, ‘‘ces actes portent gravement atteinte aux droits et libertés des habitants de la Métropole’’.
La Commission Nationale des Droits de l'Homme a, par ailleurs, salué la récente arrestation et les poursuites d'un groupe d’auteurs de ces crimes odieux. Elle invite ‘’les victimes et la société civile tout entière à ne pas céder à la panique, à rester vigilantes et à dénoncer tout cas suspect auprès des autorités compétentes’’.
Et compte tenu de sa mission de promotion et de protection des droits humains à l'échelle nationale, la Commission Nationale des Droits de l'Homme a tenu à rassurer l'opinion nationale et internationale, qu'elle suit la situation de près et ne ménagera aucun effort pour veiller au respect des droits humains en cette période de crise.
Nelly Somba