*Jusqu’à preuve du contraire, le mystère entourant le meurtre de Chérubin Okende Senga, Député National et ancien Ministre au Gouvernement Sama Lukonde I, demeure entier. A ce stade, il n’est possible, pour aucun protagoniste, ni un camp politique, quelle que soit la thèse des faits en leur possession, d’attribuer la responsabilité de commanditaire sur autrui. Sur fond de cette controverse dont la lumière sera bientôt établie par les autorités judiciaires et les services de sécurité, à l’issue d’une enquête pluridisciplinaire déjà diligentée, le Gouvernement de la République invite la classe politique congolaise, l’opinion nationale et internationale au sens général de la retenue, tout en adoptant une attitude de recueillement en mémoire de l’illustre disparu, lâchement assassiné, visiblement, par des agents du chaos et autres catéchumènes de l’apocalypse.
Une indécence décriée…
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“Rachel ne veut pas être consolée”: Message à l’Occasion de l’Assassinat de l’Honorable Chérubin OKENDE SENGA.
“C’est Rachd qui pleure ses enfants, elle ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus” or 31, 15).
Chers frères et sœurs dans le Christ,
Notre province du Sankuru vient de perdre l’un de ses dignes fils, en la personne de l’Honorable Chérubin OKENDE SENGA. Je voudrais commencer par présenter mes condoléances les plus chrétiennes à la famille biologique de l’Honorable Chérubin, à tous nos frères et sœurs du Sankuru et à tous ceux qui sont affectés par la disparition brutale de notre frère Chérubin.
Tout en dénonçant et condamnant ce lâche assassinat et stigmatisant l’ubiquité de la violence dans notre pays, je voudrais, chers frères et sœurs, vous témoigner de ma proximité paternelle en ce temps difficile pour tout notre peuple.
L’Honorable Chérubin Okende qui vient de nous être brutalement arraché était non seulement un fils du Sankuru et un représentant du peuple Congolais, mais aussi un Chrétien Catholique engagé dans la pratique de sa foi.
Cet assassinat nous montre que les Caïns de notre pays n’ont pas encore désarmé et la voix du sang d’Abel continue à crier vers le ciel (cf. Gen 4, 10). La jalousie, la cupidité et toutes sortes des rivalités continuent à pousser des frères à mettre fin à la vie de leurs frères. Rachel ne peut donc se taire, car ses enfants ne sont plus!
Les lamentations et pleurs qui remplissent notre pays en ce moment sont non seulement l’expression de la douleur qui envahit nos cœurs, mais surtout une façon pour nous de dire “NON” à toute forme de violence. Comme Rachel, nous ne pouvons pas nous contenter d’une consolation facile et des discours creux, qui n’amènent aucun changement. Nous ne pouvons pas êtes consolés aussi longtemps que le sang d’Abel continue à crier vers le ciel.
Que l’assassinat de l’Honorable Chérubin nous offre l’occasion de nous remettre en question, chacun en cc qui le concerne, pour que la violence ct l’indifférence envers la souffrance de nos frères et sœurs (cf. Gen 4, 9) ne puissent plus guider nos vies.
Nous avons l’obligation de veiller les uns sur les autres et de travailler et prier pour que la paix et la justice règnent dans notre pays.
Que la Sainte Vierge Marie, Notre Dame de l’Assomption, la Patronne de notre diocèse, intercède pour nous, afin que le Seigneur élève nos cœurs et les remplissent de l’amour du prochain.
Fait à Tshumbe, le 14juillet 2023
‘‘Je condamne avec fermeté ce crime crapuleux et demande l’ouverture d’une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur cet assassinat et rendre justice’’, a réagi à chaud le Docteur Denis Mukwege à la suite de l’Assassinat de l’Honorable Okende Senga Cherubin, dans un communiqué dont une copie volante est parvenue à La Prospérité dont voici l’intégralité.
COMMUNIQUE
SUR L’ASSASSINAT DE L’HONORABLE Chérubin Okende Senga.
L’heure est très grave.
C’est avec une vive consternation que j’ai appris l’enlèvement suivi de l’assassinat à Kinshasa de l’honorable chérubin OKENDE SENGA, députe national et ministre honoraire.
Ce crime odieux vient être commis à l’approche des élections générales dans un contexte de répression de l’opposition politique, de rétrécissement dangereux des libertés et de terreur que nous avons, à plusieurs reprises dénoncés.
Je condamne avec fermeté ce crime crapuleux et demande l’ouverture d’une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur cet assassinat et rendre justice.
Je présente mes condoléances les plus attristées à la famille de l’honorable chérubin Okende et exprime ma solidarité avec le parti politique «Ensemble pour la République» dont il était le porte-parole.
J’invite toutes les forces vives de notre nation, mouvements citoyens associations, organisations professionnelles, confessions religieuses et partis politiques à une concertation en toute urgence pour donner une réponse commune forte, appropriée et durable à ces graves violations des droits humains et défendre la démocratie et la paix dans notre pays.
Mobilisons-nous pour sauver notre Nation en péril.
Fait à Bukavu, le 13/07/2023
Dr Denis Mukwege
Ce crime tue la démocratie et décrédibilise la cour constitutionnelle. Ce crime et tant d'autres compromettent la tenue des élections et même l’organisation des jeux de la francophonie en RDC. La CASE appelle à l'ouverture des assises de stabilisation du processus démocratique en république démocratique du Congo.
1. La Communauté internationale a été choquée par la brutalité et l’horreur qui ont caractérisés l’assassinat atroce de l’opposant congolais CHERUBIN OKENDE SENGA, tué par balles le jeudi 13 juillet 2023 et dont le corps sans vie a été retrouvé abandonné dans son propre véhicule sur le boulevard Poids Lourds de Kinshasa.
2. La CASE condamne ce crime inqualifiable et regrette que ceci coïncide très curieusement avec l’invitation de la victime à la Cour Constitutionnelle où elle (la victime) et son véhicule auraient été appréhendés par un commando lourdement armé.
3. Les installations de la Cour Constitutionnelle étant situées dans une zone hautement sécurisée de la ville de Kinshasa, pareil acte ne saurait y être perpétré par n’importe qui. La CASE estime que la Cour Constitutionnelle est responsable de tout acte, fait ou geste qui se manifesterait dans son enceinte. Etant LA PLUS HAUTE JURIDICTION du pays, un cas d’enlèvement d'une personnalité de ce rang dans son rayon administratif, sur le périmètre même de sa concession, est questionnable et enquêtable.
4. Ce crime intervient au moment où la République Démocratique du Congo connaît une diarrhée sécuritaire qui n’épargne aucun citoyen. La police ne rassure plus ; les services de sécurité semblent supplantés par réseaux fictifs; l’armée est paralysée par des milices armées créés par le parti présidentiel dans le but de neutraliser toute possibilité de respiration démocratique. Depuis son avènement au pouvoir, le Président de la République n’a jamais condamné, ni les FORCES DU PROGRÈS de l’UDPS, ni le PHÉNOMÈNE DE KIDNAPPING dans la ville de Kinshasa, ni les autres dérives autoritaires du parti présidentiel.
5. L’insécurité en RDC semble être un fait planifié et coordonné pour ne viser qu’à brimer le petit peuple et les opposants. Des individus publiquement identifiés prennent le loisir autorisé de narguer le peuple, menacer des opposants, insulter tout le monde et même célébrer la souffrance d’une partie de la population sans que le gouvernement, le parti présidentiel ou l’Union Sacrée ne disent mot.
A travers des vidéos sur la toile, des individus s’identifiant à l’UDPS vont jusqu’à promettre d’écraser toute personne qui n’adhère pas à la pensée unique, celle prônée par le Président FÉLIX TSHISEKEDI.
6. L’on assiste désormais aux méthodes les plus fortes d’absolutisme et de tyrannie. La CASE regrette que pareil climat se soit glorifié sous le règne du précieux disciple de l’opposant millénaire, ÉTIENNE TSHISEKEDI WA MULUMBA (Paix à son âme).
7. L’acharnement et la fixation visibles sur l’opposant MOÏSE KATUMBI CHAPWE inquiètent le Peuple Congolais et préoccupent toutes les forces vives de la Nation. Outre les nombreuses restrictions lui opposées, le porte-parole de son parti vient d’être assassiné; son Conseiller Spécial emprisonné à N’dolo et ses deux communicateurs nationaux, l’un emprisonné à Makala et l’autre en clandestinité. Ces faits méritent d’être imputés à un plan de déstabilisation du candidat Président de la République pour l’isoler du processus électoral.
8. Toutes ces tribulations ne suffisent pas. Certains citoyens mal intentionnés (toujours les mêmes) se sont permis d’intenter une action en justice contre quelques sommités de l’EGLISE CATHOLIQUE de la RDC: Fridolin Cardinal AMBONGO BESUNGU, Archevêque de Kinshasa; Monseigneur FULGENCE MUTEBA MUGALU, Archevêque de Lubumbashi; Monseigneur Donation NSHOLE, Porte-parole de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Abbé Blaise KANDA, prêtre du Diocèse de MBUJI-MAYI, sont ciblés par des noyaux tentaculaires du parti présidentiel pour tenter d’empêcher à l’EGLISE de jouer son rôle.
9. La CASE constate que tous ces faits n’attristent nullement les tenants du pouvoir en dépit du boycott général de la CENI par le Peuple Congolais et l’ensemble des Partis politiques du pays. En effet, à 24 heures de la fin du délai de dépôt des candidatures, les deux tendances (Majorité et Opposition) n’ont pas répondu à l’appel. Ceci est signe de maturité qui confirme que LE PROCESSUS ELECTORAL EST MALADE.
10. La CASE invite une fois de plus le PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, CHEF DE L’ÉTAT, Monsieur FÉLIX ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO à mettre un peu d’eau dans son vin et à revenir aux meilleurs sentiments en convoquant sans attendre DES ASSISES DE STABILISATION DU PROCESSUS DÉMOCRATIQUE en République Démocratique du Congo.
A cet effet, la CASE lui recommande de recourir aux mêmes mécanismes existants pour juguler la crise.
11. LES ASSISES DE STABILISATION DU PROCESSUS DÉMOCRATIQUE devraient permettre de : i) Evaluer la situation politique et sécuritaire ; ii) Evaluer la gouvernance électorale ; iii) Sceller la réconciliation nationale déjà mise à mal ; iv) Conclure une TRANSITION PACIFIQUE EN VUE DE L’ORGANISATION D'ÉLECTIONS INCLUSIVES ET CRÉDIBLES.
Fait à Chicago (Etats Unis d’Amérique), le 14 juillet 2023
POUR LA COMMISSION AFRICAINE POUR LA SUPERVISION DES ELECTIONS (CASE)
SIMARO MBAYO NGONGO
PRESIDENT -Expert, Analyste et Consultant international des élections -Consultant de Human Rights et Observateur international
L'Opposant politique congolais Chérubin Okende, très visible ici, en mars 2023, a été retrouvé mort, le 13 juillet 2023, avec un corps zébré et criblé des balles
*Une plainte contre X a été déposée ce lundi 17 juillet 2023 à Kinshasa par la famille du Député d’opposition Chérubin Okende, retrouvé mort, le jeudi 13 juillet dernier, le corps criblé des balles. Bien avant cette plainte, la Justice avait déjà placé en garde à vue deux personnes : le chauffeur et le garde du corps de Chérubin Okende. La famille plaide pour une enquête devant permettre l’identification des assassins et des commanditaires de l’assassinat de ce Député National, Ancien ministre des Transports, Voies de Communication et du Désenclavement. Il s’agit-là d’une plainte pour « arrestation arbitraire et assassinat ». Et, pour ce faire, la Famille de Chérubin Okende a désigné Me Laurent Onyemba pour intenter l’action en justice, malgré le début de l’enquête au Parquet de Grande Instance de Kinshasa/Gombe.
Celui-ci déclare : « C’est un mécanisme de droit pour entrer en possession de l’évolution au quotidien de la procédure. C’est une démarche judiciaire. Vous savez que Chérubin Okende a été assassiné dans des conditions inimaginables, un assassinat crapuleux. (...). Il y a des dispositions qui sont prises pour qu’il y ait une commission d’enquête dans ce sens. Mais, jusqu’à présent, la famille n’y a pas été associée ».
La veuve, les enfants, le père du défunt, ses frères et sœurs ont décidé de saisir officiellement la justice congolaise pour que lumière soit faite sur cet assassinat crapuleux...
RDC : la famille de Chérubin Okende dépose plainte
Pour le bon déroulement de l’enquête, l’Avocat demande que des agents publics, qui pourraient être cités à comparaître dans le cadre des enquêtes, soient écartés de leurs fonctions à titre conservatoire : « Nous avons entendu que Chérubin Okende était à la cour constitutionnelle. Les circonstances de sa mort n’ont pas été bien définies à propos du lieu où il se trouvait. Nous nous disons que les responsables, à quelque niveau que ce soit, doivent déjà être identifiés : les endroits où il se serait trouvé, à telle heure ou à telle autre... Que ces gens qui peuvent brouiller les pistes de l’enquête soient déjà mis hors d’état de nuire ».
La Famille soutient également les appels à une enquête indépendante internationale. Moïse Katumbi, le Chef du parti Ensemble pour la République, dont Chérubin Okende était le porte-parole, a déjà entrepris des démarches dans ce sens-là.
Après avoir sollicité l’implication de l’ONU via la Monusco dimanche, il s’est entretenu ce même lundi 17 juillet 2023 à Kinshasa avec l’Ambassadeur de l’Union Européenne.
Rfi/LPM
*(Texte et titraille revus à La Prospérité)
Recteur de l'université canadienne au Congo, président du conseil d'administration-Ceo de 21st Century Business Institute-Ceo de Codem-expert en planification stratégique, Dan Kuba à l’expérience avérée en planification stratégique, structuration des projets de financement, mangement des opérations,… s’identifie dans sa nouvelle casquette d’homme politique sous le label du parti Leadership du développement économique. Il l’a révélé aux notables de Kauka, samedi 15 juillet dernier. 14 projets de développement de la commune de Kalamu sous-tendent son action politique dans cette entité territoriale décentralisée.
Homme d’affaires et universitaire, Dan Kuba, après moult hésitations, a été motivé par la prise de position de Tshisekedi dans la guerre de l’Est qui a nommé sans détour, Paul Kagame comme parrain du M23. Consultant pour le compte de Horizon 33, il s’est résolu de créer son propre parti. Il affirme s’engager dans la politique pour le bien-être des autres.
Avec sa théorie de « Likasu » (noix de kola), il a expliqué à son auditoire la politique de «Ubuntu » caractérisé par la recherche du bien-être de l’autre. Il a appelé les notables de Kauka à s’approprier les 14 projets de développement pour l’avenir de la jeunesse. Après des recherches fouinées, il s’est rendu compte qu’il n’y pas une réelle volonté politique à la tête de la commune de Kalamu, du reste, amputé d’un conseil municipal responsable.
Il a fait savoir que cette commune dispose des ressources importantes qui puissent lui permettre de se doter, entre autres, d’une société de transport qu’on pourra dénommée Trans Kalamu. Dans cette structure de transport, on associera des motos, tricycles… des emplois pour la jeunesse de cette commune. Kalamu Security : pour résorber le chômage de jeunes qui trouveront une occupation plutôt de s’adonner au banditisme urbain dénommé Kuluna. La création d’une école professionnelle pour valoriser dans les milieux des jeunes certains métiers.
Kalamu Carrière pour extraction du sable dans rivière Kalamu en vue de la vente avant d’évoquer Kalamu Assainissement pour que la population de cette entité vive dans un environnement sain. Cela passe par la restauration de la police d’hygiène de différents quartiers. Kalamu Alimentation avec la construction d’un complexe commercial au marché Makolo Ngulu. Kalamu Social à l’instar du foyer social et d’une cantine de l’Onatra à Kauka. Pour la distraction, il faut encadrer les jeunes dans des mouvements sportifs du genre judo, basket…
Gratuité de l’enseignement à Kalamu par la création des écoles appartenant à la commune. Il s’impose la nécessité de former les formateurs des écoles professionnelles. Immo-Kalamu : création d’une boulangerie pour la commune, une banque pour accorder du crédit, assurances…
Les notables de Kauka ont, à cette occasion, renouvelé leur soutien à Dan Kuba pour ces idées novatrices pour la commune de Kalamu. Ils lui ont proposé de demander une messe le repos des âmes de tous les natifs de Kauka. Une marque de reconnaissance.
Emma Muntu
« La partie est de la République démocratique du Congo vit des moments très difficiles, parce que la population est confrontée à des situations de non-paix », explique l’abbé Justin Nkonzi, Directeur de la Commission Justice et Paix de l’archidiocèse de Bukavu. Le prêtre congolais décrit la terreur qui pèse sur les populations dans les zones occupées et appelle à une collaboration entre Église et État pour mettre fin aux violences.
La situation sécuritaire à l’est de la République démocratique du Congo reste critique. La population est régulièrement prise pour cible par des groupes armés présents dans ces zones. Dans une interview accordée à Vatican News, Justin Nkonzi, directeur de la Commission Justice et Paix de l’archidiocèse de Bukavu, décrit la gravité de la situation, tout en réitérant l'appel du Pape François à « lever les mains sur ces zones ».
Une population traumatisée par la terreur
« Quand vous êtes dans une région, dans un territoire, dans une province où une partie de la population vit sans police nationale, sans armée nationale, sans l'exercice des fonctions régaliennes de l'État, et qu'elle voit chaque jour défiler des hommes en uniforme, les uns différents des autres, est-ce que vous pouvez vraiment dire que là il y a la paix?», s'interroge le prêtre.
Le père Nkonzi décrit les différentes situations :«au sud, dans le haut plateau il y a des problèmes. La ville de Goma est aussi l’épicentre d'une insécurité récurrente. Dans le nord, à Butemno-Beni, il y a encore beaucoup de préoccupations au niveau de la sécurité».
Ces zones, explique-t-il, sont occupées «depuis plus d'un an, par des hommes, identifiés uniquement par leurs tenues, qui disent eux aussi venir apporter la paix». Pour le directeur de la Commission Justice et Paix de l’archidiocèse de Bukavu «les gens vivent dans ce traumatisme permanent», assurant ne souhaiter à «personne, vivre dans une région où la personne est obligée d'adorer ses tortionnaires pour survivre». Malheureusement, poursuit-il, « beaucoup de nos compatriotes sont confrontés à cette situation ».
Des réponses humanitaires à la situation
Ces conflits, dont souffre la partie est de la République démocratique du Congo, provoquent des déplacements massifs des populations qui trouvent refuge dans des camps. Selon des explications du directeur de la Commission Diocésaine pour la Justice et la Paix, «il n'y a pas une seule famille qui ne connaît pas cette situation de déplacés». Ces déplacés, explique-t-il, se sont «des gens qui sont obligés de quitter leur propre village, leur terrain, leur champ pour trouver refuge là où il y a un semblant de paix».
Parlant des œuvres de solidarité qui les accompagnent, le vicaire de la paroisse Mater Dei de Bukavu affirme qu’il y a une solidarité «organisée par l'église, les organisations internationales, et parfois l'État». Mais en réalité déclare-t-il, «les gens n'ont pas constamment besoin de cette solidarité». La raison est simple: «chacun aimerait travailler de ses propres mains et vivre en paix».
Car, pour lui, lorsqu’on contraint «une région à vivre de la solidarité pendant plus de vingt ans, les enfants qui sont nés là-bas ne connaissant rien d'autre que les tueries, les massacres, la fuite, ça crée un traumatisme permanent». Aussi, affirme-t-il, «les opérateurs, au niveau religieux comme au niveau politique, sont fatigués».
Retour sur l’appel du Pape «Levez la main sur le Congo»
Revenant sur les interpellations du Saint-Père lors de son voyage apostolique en République démocratique du Congo en début d'année, l’Ab Nkonzi préconise comme solution à la situation, l'appel du Pape: «levez la main sur le Congo! levez la main sur la partie est du Congo!». Cet appel «a-t-il été écouté?» s'interroge-t-il. Ces assaillants utilisent une logique de terreur, et «ceux qui acceptent d'être dominés, d'être terrorisés peuvent survivre. Ceux qui essaient de réclamer un minimum de justice sont terrassés, contraints à être déplacés». Pour le prêtre, «si on lève la main, alors là les gens peuvent respirer, il n'y aura pas de déplacés».
Il souligne qu'en Afrique, derrière tout ces déplacés, «il y a toujours des minéraux. Les endroits où il n'y a pas de matières premières à prendre, les gens n'ont pas de problème. C'est dans ces zones à forte concentration de minéraux qu'il y a toujours des problèmes».
Alors, est-ce qu'il y a un moyen d'organiser une vie normale, où «ceux qui prennent les minéraux le font dans un esprit gagnant-gagnant, dans un esprit où les gens peuvent vivre en paix avec ce que le bon Dieu leur a donné, mais qu'on ne vienne pas vivre comme ça, comme dans une jungle où on est obligé d'égorger des gens à cause des minéraux», plaide-t-il. Le directeur de la Commission Justice et Paix manifeste sa crainte par rapport au futur:«nous avons peur qu'avec le COVID, qui a perturbé l'économie internationale, les gens viennent en RDC pour refaire leurs économies, et empirent la situation».
Les contributions de la Commission Justice et Paix pour faire face à la situation
La Commission Justice et Paix dans l’archidiocèse de Bukavu mène plusieurs activités pour accompagner la population locale. «Nous avons le regard tourné vers le ciel, car la vraie paix vient de Dieu seul» explique le directeur. C'est pour cela que la prière est promue comme la première arme. Une prière «inclusive qui ne condamne personne, qui n'exclut personne».
La Commission Justice et Paix explique travailler «avec toutes les confessions religieuses». Deuxièmement, elle mène «un grand travail de sensibilisation avec les gens». Le but de ce travail est d'expliquer aux gens «qu'il faut des attitudes, des comportements et des paroles qui apportent la paix et non la division». Ensuite, la commission communique sur la situation de la région pour faire connaître au monde le «malheur structurel qui est organisé chez nous».
Enfin, «l’exploitation artisanale et minière» est encadrée par des «observatoires de ressources naturelles», mais aussi par des groupes de protection de l'environnement, comme par exemple le Laudato Si.
La Commission Justice et Paix de Bukavu a également «des départements de promotion des droits des enfants et des jeunes». L’objectif étant de trouver des moyens d’occuper ces jeunes qui, par manque d’occupation, se lancent dans le marché facile, notamment dans des «carrés miniers, avec des groupes armés qui n'offrent aucune opportunité, mais qui pérennisent une situation de malheur que nous décrions tous».
Vatican News
Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, en sa qualité de Magistrat suprême, a officiellement lancé, samedi 15 juillet 2023, la session de formation de nouveaux magistrats civils et militaires nommés le 06 juin dernier à la suite d’un concours de recrutement organisé et supervisé par le Conseil supérieur de la magistrature. Au total, 2500 magistrats sont concernés par cette session d’apprentissage qui va se dérouler dans des différentes instances judiciaires du pays. Dans son mot, le Chef de l’Etat les a conviés au dévouement et à la loyauté aux valeurs républicaines pour permettre à la justice de jouer véritablement son rôle de catalyseur du décollage de la nation congolaise.
«Je tiens absolument à la restauration de la discipline, de l’éthique et de l’intégrité au sein de la magistrature et plus particulièrement à redorer l’image de la justice de mon pays, longtemps ternie. Je suis préoccupé par la bonne marche et l’efficacité de notre appareil judiciaire. Or, pour être efficace, notre appareil judiciaire a besoin, à tous les niveaux, d’animateurs dignes, intègres, bien formés et en nombre suffisant qui doivent être placés dans des conditions de vie décente et des conditions de travail adéquates », a insisté le Président Félix Tshisekedi, qui a appelé, toujours dans son allocution, le Gouvernement de la République à mobiliser les moyens nécessaires pour mettre les nouveaux magistrats en ordre utile d’accomplir leur mission en toute honorabilité. «Conscient que cette œuvre - la justice - ne peut prospérer sans ouvrier - le magistrat – j’engage le Gouvernement de la République à travailler avec le Conseil Supérieur de la Magistrature, votre organe de gestion, afin de doter le pouvoir judiciaire des moyens adéquats pour le fonctionnement des chambres de discipline, des juridictions et offices, et aussi pour l’amélioration du traitement des magistrats, les frais de mutations, les primes de brousse et surtout la prise en charge médicale et funéraire. Je suis au courant de la manière dont le magistrat, malade ou décédé, est soigné où inhumé, bien souvent, par la solidarité de ses pairs. Cette situation ne peut plus perdurer. J’insiste, Monsieur le Premier Ministre, en ce que vous veilliez à la réception par le pouvoir judiciaire, des moyens lui dotés dans le budget national. C’est aussi avec ce traitement que nous saurons mesurer ses responsabilités », a-t-il martelé, en présence du Président de la Cour constitutionnelle et de plusieurs personnalités politico-judiciaires du pays.
La Pros.
ALLOCUTION DE SON EXCELLENCE FELIX-ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT, A L’OCCASION DE L’OUVERTURE DE LA SESSION DE FORMATION DE 2500 NOUVEAUX MAGISTRATS CIVILS ET MILITAIRES
Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorable Président du Sénat,
Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle et Président du
Conseil Supérieur de la Magistrature ;
Madame et Messieurs les Membres du Bureau du Conseil Supérieur de la Magistrature ;
Mesdames et Messieurs les Magistrats ;
Distingués invités ;
En ce jour qui coïncide avec le lancement de la formation initiale de la première promotion de deux mille cinq-cents (2500) nouveaux magistrats civils et militaires du ministère public parmi les cinq mille (5000) attendus, nommés le 6 juin 2023 à la suite du concours de recrutement, j’ai accepté, en ma qualité de magistrat suprême, de prendre la parole afin de m’adresser directement à vous, anciens comme nouveaux venus dans ce corps élitiste ; et à travers vous donc, à l’ensemble de la magistrature congolaise, mieux le Pouvoir judiciaire.
Je le fais d’autant plus que, préoccupé personnellement par la bonne marche et l’efficacité de l’appareil judiciaire, j’ai exprimé plus d’une fois depuis mon accession à la magistrature suprême, ma volonté de consolider une justice de qualité pour tous, indépendante, performante, protectrice des droits humains, et essentiellement rassurante. A cet effet, je n’ai cessé d’affirmer, par conviction et dans ma vision de bâtir un état de droit, le rôle primordial assigné et attendu de la justice dans le relèvement et le développement de la Nation, la consolidation de l’État de droit et de notre démocratie.
Je ne saurais pas ne pas rappeler les Saintes Ecritures dans le livre de Proverbes au chapitre 14, verset 34, je cite : « La justice élève une nation », fin de citation. Cette prescription demeure l’un des piliers du pacte citoyen qui caractérise la justice comme étant un rempart dont la mission principale est de protéger les personnes, garantir les règles du vivre ensemble, les droits et les devoirs de chacun ainsi que les conditions d’une société apaisée. Bref, sans la justice, il n’y a pas de développement possible. Comme pour dire que l’absence de la justice est une banalisation du mal. Mais un système judiciaire efficace est un moyen de dissuasion et de paix.
C’est pleinement conscient de ce rôle attendu dans la construction de notre Etat que je suis régulièrement revenu sur les questions lancinantes de la corruption et de l’impunité des criminels ainsi que sur les autres antivaleurs qui, généralement, accentuent la descente aux enfers de notre pays. Dans ces conditions, la justice ne saurait être ce régulateur vers lequel accourent les citoyens lorsqu’elle-même est immergée par des pratiques corruptives et autres agissements qui n’inspirent plus confiance, s’invitant de ce fait sur le banc des accusés.
C’est dans ce sens que, m’adressant à la Nation à travers ses représentants en décembre 2021, exercice réitéré en décembre 2022 et plus récemment à la suite de la session question-réponse avec nos compatriotes, je fustigeais encore ces maux et annonçais mon engagement à insuffler un nouveau départ à notre justice suivant une stratégie simple : « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». A ce sujet, la cérémonie de ce jour qui vise le lancement de la session de formation des nouveaux magistrats nommés concrétise l’un de mes engagements pris, visant à résorber le déficit des effectifs des magistrats au regard de la cartographie judiciaire nationale.
A travers ces mots, comprenez une fois pour toute que fort de ma patience, je lance un appel ultime à la renaissance de la justice voulue et attendue de tous, une justice qui assure et rassure, particulièrement en cette période charnière de consolidation de notre jeune et précieuse démocratie. Celle-là même qui, non seulement permet de dire le droit, mais aussi et surtout de nous convaincre tous, justiciers et justiciables que le droit, alors le vrai a été dit.
Mesdames et Messieurs les magistrats ;
Ce tableau non exhaustif que je viens de dresser devrait sonner en vous comme une interpellation citoyenne et patriotique, mieux une mise en cause du système fonctionnel actuel. Il s’agit bien de l’appel à votre conscience individuelle et collective en tant que magistrats, acteurs majeurs dans la construction d’un Etat de droit voulu par tous.
Garant du bon fonctionnement des institutions, j’assume et j’assumerai toujours pleinement ma responsabilité par un recadrage, au besoin, une requalification de l’action de la justice et éviter que par son agir, cette dernière disqualifie les efforts de toute une Nation.
Je vous encourage donc à vous engager, à travers votre action, dans cet effort national pour l’avènement d’une justice juste. Cela passe aussi par l’érection de la sanction, positive ou négative sans complaisance, comme l’échelle de valeur ; par l’application rigoureuse des dispositions constitutionnelles et statutaires qui identifient le Conseil supérieur de la Magistrature comme organe exerçant le pouvoir de rétribution promotionnelle et disciplinaire.
On ne devrait donc pas admettre que des magistrats, poursuivis disciplinairement ou pénalement, ceux condamnés plus d’une fois à la prise à partie pour des décisions iniques, ceux habituellement en instances judiciaire ou disciplinaire ou notoirement immoraux ; accèdent à des promotions sans affecter la conscience collective.
Je tiens absolument à la restauration de la discipline, de l’éthique et de l’intégrité au sein de la magistrature et plus particulièrement à redorer l’image de la justice de mon pays, longtemps ternie. Je suis préoccupé par la bonne marche et l’efficacité de notre appareil judiciaire. Or, pour être efficace, notre appareil judiciaire a besoin, à tous les niveaux, d’animateurs dignes, intègres, bien formés et en nombre suffisant qui doivent être placés dans des conditions de vie décente et des conditions de travail adéquates.
Conscient que cette œuvre - la justice - ne peut prospérer sans ouvrier - le magistrat – j’engage le Gouvernement de la République à travailler avec le Conseil Supérieur de la Magistrature, votre organe de gestion, afin de doter le pouvoir judiciaire des moyens adéquats pour le fonctionnement des chambres de discipline, des juridictions et offices, et aussi pour l’amélioration du traitement des magistrats, les frais de mutations, les primes de brousse et surtout la prise en charge médicale et funéraire. Je suis au courant de la manière dont le magistrat, malade ou décédé, est soigné ou inhumé, bien souvent, par la solidarité de ses pairs. Cette situation ne peut plus perdurer.
J’insiste, Monsieur le Premier Ministre, en ce que vous veilliez à la réception par le pouvoir judiciaire, des moyens lui dotés dans le budget national. C’est aussi avec ce traitement que nous saurons mesurer ses responsabilités.
Mesdames et Messieurs les nouveaux Magistrats,
Vous intégrez un corps d’élite qui exerce un sacerdoce selon qu’il est écrit que le magistrat est un serviteur de Dieu pour le bien du peuple.
Vous arrivez dans une profession noble qui vous fait l’honneur et le privilège de servir votre Nation, notre Nation. Vous devez avoir en votre conscience votre serment et la loi.
Votre recrutement a été nécessité par le besoin impérieux de résorber le déficit dans la mise en œuvre du droit d’accès à la justice.
Avec votre arrivé, j’ai insufflé un souffle nouveau permettant à notre justice d’améliorer sa couverture et la qualité du service dans l’administration de la justice. Pour bien faire fonctionner les juridictions et offices, j’invite donc le Conseil Supérieur de la magistrature à travers son Président, lors des affections des magistrats, à veiller à l’équilibre entre les différents ressorts.
La justice dans la gestion administrative de la carrière du magistrat appelle le Conseil Supérieur de la Magistrature a plus d’objectivité et de rigueur dans les promotions des magistrats et leurs affectations en faisant respecter la règle de rotation et veiller que les mêmes magistrats ne deviennent des roitelets de certains ressorts d’où ils sont intouchables ou inamovibles. Il est inconcevable que dans un corps élitiste, certains magistrats soient considérés comme ne pouvant servir qu’en Ville et d’autres dans les milieux ruraux.
Il s’avère indispensable d’affecter suffisamment de magistrats dans l’arrière-pays où la déficience se fait manifestement sentir tout en désengorgeant les grandes villes où il y a pléthore scandaleux et inadmissible de magistrats.
Par ailleurs, il est important, pour une action concertée, d’activer régulièrement le cadre de concertation entre le Pouvoir judiciaire et exécutif tel que prévu dans le règlement intérieur du Conseil supérieur de la magistrature. Il doit aussi clairement être entendu que les immixtions des personnes non qualifiées à la gestion et à la prise des décisions de la justice par des pratiques de trafics d’influence et autres antivaleurs seront sévèrement sanctionnées.
Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle et Président du Conseil Supérieur ;
Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorable Président du Sénat,
Monsieur le Premier Ministre,
Madame et Messieurs les membres du Bureau du Conseil Supérieur de la Magistrature ;
Mesdames et Messieurs les Magistrats;
Distingués invités ;
C’est sur cette note, pleine d’espoir et exprimant le renouvellement de notre pacte républicain qui appelle à la renaissance de la justice que je déclare ouverte la session de formation initiale des nouveaux magistrats, promotion 2023 que je baptise « état de droit ».
Que vive la renaissance de la justice en République Démocratique du Congo.
Que Dieu vous bénisse.
Je vous remercie.
Aux dernières nouvelles, sans changement de dernière minute, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, participera à la cérémonie d’investiture du nouveau bureau du Comité Directeur de la Représentation des Etudiants du Congo (REC), ce jeudi 20 juillet 2023, à Béatrice Hôtel. Dans la foulée, selon des sources, le Chef de l’Etat et les délégués des Universités de toutes les provinces du pays commémoreront le 20ème anniversaire d’existence de cette structure qui se veut placer l’étudiant congolais au centre de ses actions.
Pour rappel, c’est au terme des élections déroulées le dimanche 02 juillet dernier, à Kinshasa, qu’un nouveau Président et de nouveaux membres du nouveau bureau de la REC ont été élus.
Il s’agit de Mukandayi Mukandayi Maurice, étudiant à l’Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA) qui est élu président avec plus de 90 voix à son actif sur 141 votants, suivi de Prince Wembolenga et Idris Mbiya, élus tous premier et deuxième vice-président de la REC.
Ces résultats provisoires ont été dévoilés par le président de la Commission Électorale Indépendante (CEI) de la REC. Les résultats définitifs sont attendus dans les prochains jours par les membres du Conseil des sages, puis s’en suivra la remise et reprise.
Notons que Monsieur Mukandayi Maurice remplace à ce poste Christian Kalonji qui était fin mandat.
John Ngoyi
Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la RDC et Chef de l’Etat, est arrivé samedi 15 juillet 2023, en milieu de nuit, à Nairobi, au Kenya. Ce dernier est venu participer à la cinquième réunion de coordination semestrielle de l'Union Africaine qui était prévue à Nairobi dimanche 16 juillet 2023.
La réunion de coordination des Comités Economiques Régionaux (CER) ouverte ce dimanche matin à Nairobi est la 5ème de la série depuis que l'Union Africaine a pris l'option de tenir depuis juillet 2019 des réunions à mi-parcours chaque année.
Organisé sous le thème « accélération de la Zone de Libre Echange Africaine (ZLECAF) », ce sommet de Nairobi a connu la participation des Présidents en exercice de 5 Communautés Economiques Régionales (CER) et mécanismes régionaux (MR), notamment les Présidents Abdel Fatah Al Sisi d'Egypte pour le compte de UA/Nepad ; Bola Tunibu pour la CEDEAO; Ali Bongo Ondimba du Gabon pour le compte de la CEEAC; Evariste Ndayishimiye du Burundi représenté par son ministre des affaires étrangères pour le compte de l'EAC et Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour le compte de la SADC.
Le bureau de l'UA a été valablement représenté par son président en exercice Azali Asumani de l'Union des Comores et le sénégalais Macky Sall, le rapporteur du bureau.
S'exprimant en premier au cours de la séance inaugurale, le président de la commission de l'UA Moussa Faki Mahamat a salué les efforts réalisés par les états africains pour matérialiser la Zone de Libre Echange Africaine (ZLECAF). Tout en reconnaissant qu'il existe quelques contraintes en vue d'une intégration totale, Moussa Faki a invité les états qui traînent le pied à ratifier les instruments juridiques qui consacrent la libre circulation des biens et des personnes sur le continent africain.
Le même appel a été lancé par l'hôte du sommet, Dr William Ruto du Kenya, et le président de l'UA Azali Assoumani. Ce dernier a rappelé les avancées notables de la ZLECAF réalisées au cours de dix derniers mois. Il s'agit entre autre de la création d'un fond d'ajustement, du lancement de l'initiative du commerce guidé et l'officialisation du système africain de paiement et règlement sur le marché financier.
Dans un format réduit à huis clos, les Chefs d'Etat et présidents des communautés économiques régionales ont présenté chacun les efforts entrepris en matière d'intégration au sein de chaque bloc sous-régional, les contraintes et défis à relever.
Président en exercice de la SADC, une des communautés économiques les plus dynamiques du continent, le Président Félix Tshisekedi a fait part des prouesses réalisées en son sein en matière d'intégration sociale, infrastructurelle, financière, environnementale, politique, institutionnelle ainsi qu'en matière d'intégration commerciale.
De l'avis de tous, l'Afrique se doit de réussir la libre circulation de biens et de personnes en vue de son développement nonobstant les écueils d'ordre sécuritaires et conjoncturels.
En marge de cette réunion de Nairobi, Félix Tshisekedi a eu quelques rencontres bilatérales avec le Président William Rutho, l'adjointe du Secrétaire général de l'ONU et avec l'envoyé spécial du Président de la République de Corée du sud.
Avec le président Kenyan, la rencontre a abordé entre autre l'épineuse question sécuritaire à l'Est de la RDC. Les deux Chefs d'Etat n'ont fait aucun commentaire public à ce sujet.
L'entrevue avec l'envoyé spécial du Président de la République de Corée du sud a tourné autour de la tenue prochaine de l'Exposition universelle que ce pays organise dans les mois à venir. La Corée estime que la RDC a un rôle important à jouer à ce rendez-vous international.
Quant à la rencontre bilatérale avec Amina Mohammed, elle a abordé des questions portant sur les objectifs pour le développement durable.
Peter Ngoyi