Représentant le Gouvernement de la République dans son secteur, Me Guy Loando Mboyo, Ministre d’Etat à l’Aménagement du Territoire, a officiellement signé un contrat d'ingénierie d'approvisionnement et de construction avec la société turque Milvest. Ce contrat marque une étape importante dans les efforts continus de la RDC pour améliorer les infrastructures de transport dans la Capitale, Kinshasa. Le projet de téléphérique vise à soulager la congestion routière à Kinshasa en introduisant une ligne de transport aérien par câble reliant deux gares stratégiques : l'Université de Kinshasa dans la commune de Lemba et la station Triangle dans la commune de Mont-Ngafula. Avec une longueur de 2 kilomètres, le téléphérique aura une capacité de transport quotidienne de 5000 passagers.
Ce projet ambitieux s'inscrit pleinement dans la vision du Chef de l'Etat, Félix Tshisekedi, qui s'est engagé à développer les infrastructures de transport en RDC pour soutenir la croissance économique et améliorer la qualité de vie de la population. Le gouvernement de la République a ainsi accordé un financement pour la réalisation de ce projet d'envergure.
Les travaux de construction de ce projet ambitieux sont prévus pour débuter en juillet 2023. Milvest estime que la majeure partie du projet sera livrée d'ici décembre 2023, ce qui permettra aux habitants de Kinshasa de bénéficier rapidement de ce nouveau moyen de transport moderne.
Le téléphérique est un mode de transport déjà exploité avec succès dans plusieurs grandes villes du monde, telles que New York, Medellin et Rio de Janeiro. Son introduction à Kinshasa contribuera à la valorisation des quartiers desservis et aidera à désenclaver ces zones urbaines.
Outre ses avantages en termes de développement urbain, le téléphérique est également un moyen de transport respectueux de l'environnement. Il émet moins de CO2 que d'autres modes de transport tels que les tramways ou les métros, ce qui en fait une option durable pour la RDC.
Le contrat d'ingénierie avec Milvest témoigne de l'engagement du gouvernement congolais à améliorer les infrastructures de transport de Kinshasa et à offrir des solutions innovantes pour répondre aux besoins de mobilité de sa population en pleine croissance.
La RDC se réjouit de ce partenariat avec Milvest et attend avec impatience la mise en service du téléphérique, qui marquera une nouvelle ère de développement et de modernisation pour la capitale congolaise.
John Ngoyi
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Le Président de la République qui est arrivé à Mbuji-Mayi samedi 24 juin dernier, a pris part le lendemain, soit le dimanche 25 juin, à la messe solennelle au stade Kashala Bonzola à Mbuji-mayi célébrée pour les 25 ans de l’épiscopat de Mgr Bernard Kasanda, évêque du diocèse de Mbuji-Mayi. C'est la quatrième visite de Félix Tshisekedi au Kasaï Oriental. Près de 40.000 personnes ont participé à cette célébration eucharistique. Le Chef de l’Etat ne s’est montré tendre vis-à-vis du clergé catholique face au risque de diviser les Congolais à l’approche d’élections.
Prenant la parole pour la circonstance, le Chef de l’Etat a commencé par réaffirmer l'unité qui doit exister entre l'Eglise et le pouvoir, avant de dénoncer sur un ton sec l'attitude de certains prélats catholiques qui, d'après lui, risque de diviser les Congolais à la veille des élections.
Il a fait savoir à cet effet : « C'est peut-être ici l'occasion pour moi de tirer la sonnette d'alarme par rapport à une certaine dérive constatée au sein de l'église catholique. Une dérive que je qualifierais de dangereuse surtout en cette année électorale, l'église doit être au milieu du village. Ici, je serai tenté de dire l'église doit être au milieu des Congolais, elle doit prêcher l'amour, l'unité et l'égalité, l'Eglise doit accompagner toutes les filles et fils de la République qui sont en politique de la même manière sans distinction aucune car il y va de la de la stabilité de notre cher pays».
Félix Tshisekedi a saisi cette opportunité pour encourager l’évêque jubilaire du diocèse de Mbuji-Mayi, Mgr Emmanuel Bernard Kasanda, à continuer de prêcher l’évangile de paix aux fidèles catholiques basés au Kasaï Oriental. Le président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), Mgr Marcel Utembi s’est réjoui, quant à lui, de la proximité de Félix Tshisekedi envers l’Eglise catholique et des Congolais.
Et le Chef de l’Etat d’enchainer : «Et je sais que vous Monseigneur Utembi, que vous Monseigneur Kasanda, comprenez cela de la plus belle manière. Il se fait que parmi vous il y a malheureusement quelques personnes qui ont pris une tendance dangereuse qui risquerait de diviser notre nation. En tant que garant de l'unité de cette nation, je me sens obligé de dire que je n'accepterai jamais une telle dérive. Je continuerai parce que j'y crois à entretenir les meilleures relations avec l'église en général et l'Eglise catholique en particulier».
A propos de l’insécurité à l’Est
Félix Tshisekedi s’est également montré intransigeant sur la sécurité à l’Est du pays avant de réaffirmer sa détermination à protéger l'intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo. Sur un ton ferme, il a mis en garde toute personne qui mettrait en danger la sécurité du pays et sa stabilité.
«Je vais terminer mon propos en réaffirmant encore ma détermination à garder ce pays uni et à le pacifier, je ne reculerais pas devant les menaces et les intimidations de toute genre. J'ai passé quasiment les 3/4 de ma vie à combattre aux côtés d'un grand homme je citais Étienne Tshisekedi wa Mulumba d'heureuse mémoire, cet homme m'a appris l'amour du Congo et des Congolais et donc je ne serai jamais, au grand jamais le fossoyeur du Congo et des Congolais», a-t-il indiqué.
Et de conclure : «En revanche, je m'attaquerai sans hésitation, sans remords à tout Congolais qui mettrait en danger la sécurité et la stabilité de notre pays. Peu importe ce que l'on dira, violation des droits de l'homme, privation de liberté, je n'en démordrais pas parce que démocrate je suis, démocrate, je resterai, je n'ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit dans ce domaine».
C’est dans un climat de fortes tensions entre d’un côté, la République démocratique du Congo et l’Eglise catholique qui tient à la crédibilité des scrutins et de l’autre côté, avec l’opposition qui exige avant toute chose, la révision du fichier électoral, la recomposition du bureau de la CENI…
Emma Muntu
COMMUNIQUE DE PRESSE N°007/LGD/SG/TMF/06/2023
Le parti politique Leadership et Gouvernance pour le Développement, « LGD » en sigle, informe l’opinion nationale et internationale ce qui suit :
1. Depuis deux ans, jour pour jour, son Président National, le Professeur Sénateur Augustin MATATA PONYO se trouve être victime d’un acharnement politico-judiciaire de la part du pouvoir en place sous prétexte qu’il aurait détourné les fonds destinés au Parc Agro-industriel de BUKANGA LONZO alors que l’on sait que ce projet a été géré par la société Sud-africaine dénommée : « Africom Commoditties » dans le cadre d’un partenariat public-privé ;
2. Interrogé lors d’une audition par la police Sud-africaine et dont les procès-verbaux ont été certifiés conformes, Monsieur Christo Grobler, Gérant de la société « Africom Commoditties » avait déclaré n’avoir jamais remis, directement ou par personne interposée, un seul dollar américain à l’Honorable Augustin MATATA PONYO, déclaration qu’il a confirmée lors d’une interview lui accordée par le journaliste Christian BOSEMBE dans sa chaîne de télévision dénommée :« CONGO BUZZ » à Kinshasa en date du 25 novembre 2021 ;
3. Curieusement et contre toute attente, malgré toutes ces évidences, les détracteurs de l’Honorable Augustin MATATA PONYO, à l’instar du Président du Sénat en complicité avec le Parquet Général près la Cour Constitutionnelle, persistent dans la violation intentionnelle flagrante de la Constitution, des lois et des règlements du pays et ne jurent qu’à l’éliminer à tout prix de la course à l’élection Présidentielle de décembre 2023 au moyen d’un procès judiciaire sans fondement légal ;
4. Heurté face à l’arsenal juridique Congolais qui ne leur permet d’atteindre leur objectif obscur nonobstant la volonté manifeste de passer au forcing comme dans une jungle, ces ennemis de la nation ne cessent de concocter des stratagèmes pour atteindre leur finalité d’écarter l’Honorable Augustin MATATA PONYO de la course à l’élection Présidentielle de décembre 2023 ;
5. Comme tout parti politique, le LGD a entre autres comme objectifs : la « Conquête du pouvoir par la voie démocratique et pacifique, conformément aux prescrits de l’article 10 de ses statuts. Dès lors, les moyens dont il se dote pour parvenir à cette fin sont un combat d’idées et une lutte politique pacifique, démocratique et républicaine
6. Au regard de la qualité et de l’élitisme de ses membres, le LGD ne saurait nullement emprunter la voie de la lutte politique violente et encore moins celle de la lutte armée ;
7. De tout ce qui précède, le LGD dénonce de la manière la plus vigoureuse le montage grossier d’un scénario actuellement en cours dans la Province du Maniema, en complicité avec les acteurs politiques à Kinshasa, ayant pour but d’impliquer son Président National dans l’organisation d’une soi-disant milice armée dans cette partie de la République. Ceci après avoir échoué dans la tentative d’un scenario de la même nature dénoncée lors du passage de l’Honorable MATATA PONYO dans les Provinces de Nord et Sud-Kivu, le mois dernier où l’on voulait le lié au M23 ;
8. Le LGD condamne fermement la résurgence de ces pratiques anti-démocratiques honteuses et d’une époque déjà révolue qui n’honorent nullement le sacrifice de la multitude d’illustres personnages qui se sont battus pour l’avènement d’une véritable démocratie dans notre pays ;
9. Le LGD appelle à la mobilisation du peuple congolais pour barrer la route à la dictature résurgente, l’impunité, le népotisme, le tribalisme et l’injustice, devenus un mode de gestion par excellence dans le pays.
Que vive la République Démocratique du Congo uni et fort ;
Fait à Kinshasa le, 25 juin 2023
Tshiamala Manyiku Franklin
Les rideaux sont tombés, ce vendredi 23 juin 2023, sur les travaux préparatoires de la Table ronde sur l'état de siège. Lancés par le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, le lundi 19 juin, ces assises ont été clôturées par le Vice-premier Ministre, Ministre de l'Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Peter Kazadi, représentant le Chef du Gouvernement appelé à d'autres charges d'Etat. Ces travaux préparatoires ont été conduits sous la modération du Directeur de cabinet du Premier Ministre, le professeur Paul-Gaspard Ngodankoy.
Après l'identification des participants et l'éclairage de la problématique sous examen par le VPM des Affaires étrangères et Francophonie, Christophe Lutundula, les participants, éclatés en deux groupes de travail, ont réfléchi, les uns, sur le contenu, c'est-à-dire, les termes de référence et les matières qui seront débattus durant la Table ronde, et les autres, sur l'organisation de celle-ci. Puis sont venus les échanges et débats en plénière, l'adoption ainsi que la mise en commun du travail de ces deux groupes dans le rapport final lu devant le VPM de l'Intérieur par le Directeur du cabinet adjoint du Premier Ministre, chargé des questions sociales et culturelles, Eddy Tambwe.
Il sied de rappeler que la table ronde, qui fait l'objet de cette préparation, a pour objectif de réfléchir sur les forces, les faiblesses, et les autres contours de l'état de siège en vue d'éclairer et d'orienter la décision du Président de la République, Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, sur son maintien, sa requalification ou sa levée pure et simple.
Décrété depuis le 6 mai 2021 pour mettre fin à l'insécurité et autres conséquences néfastes découlant de l'agression dont la République démocratique du Congo est victime dans sa partie orientale de la part de son voisin le Rwanda, à travers les groupes armés, cet état de siège a déjà fait l'objet de plusieurs évaluations conjointes Gouvernement-Parlement menées soit par le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde lui-même, soit par les autres membres du Gouvernement.
Deux ans plus tard et après avoir reçu les rapports de toutes ces différentes missions d'évaluation conjointes, le Président de la République a estimé qu'il est temps de convoquer cette Table ronde dont les réflexions lui permettront de lever une option quant à ce.
Dans son mot de clôture, précédé par la lecture du rapport final des travaux préparatoires, le Vice-premier ministre, Ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi a, au nom du Chef du Gouvernement, félicité le comité préparatoire pour le travail abattu. Car, ce travail, a-t-il dit, servira de base à la convocation proprement dite de la Table ronde sur l'état de siège dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu.
Ont pris part à ces travaux préparatoires, les délégués de l'Assemblée nationale, du Sénat, des ministres sectoriels, des gouvernements militaires et civils de deux provinces sous état de siège et leurs assemblées provinciales, les acteurs politiques, ceux de la société civile, les opérateurs économiques et les délégués de la présidence de la République et de la Primature.
La Pros.
Avec l'ouverture des BRTC, c'est en somme un pas de plus que la CENI est en train de franchir sur le parcours conduisant vers les élections prévues le 20 décembre 2023. Attendez ! La Commission électorale nationale indépendante (CENI) est prête à accueillir les candidats aspirants députés nationaux avec leurs dossiers. Ce lundi 26 juin 2023, Denis Kadima Kazadi a effectué une ronde de deux antennes de la Centrale électorale où sont ouverts, depuis la matinée d’hier, les Bureaux de Réception et de Traitement des Candidatures (BRTC) pour recevoir les dossiers de candidature.
A l'antenne de Limete (Discrit du Mont-Amba) située dans la maison communale de Lemba, puis dans celle de Lingwala (antenne de la Gombe, district de Lukunga), le numéro un de la CENI s'est rendu compte de l'effectivité du fonctionnement des BRTC. Il a pris langue avec le personnel commis à la tâche. Aux questions posées par la plus haute hiérarchie de la Centrale électorale, les membres des BRTC, à chaque étape, lui ont apporté des réponses relatives aux procédures prescrites par la loi dans l'attente d'accueillir les candidats. « La CENI est prête, les équipes et le matériel sont en place, la formation a eu lieu. Maintenant, c'est question que les candidats voire les mandataires pour le compte des partis et regroupements politiques se présentent, nous les attendons à bras ouverts. Il est vrai que c'est encore long et je parie que les candidats sont en train de s'organiser. C'est un processus inclusif, tout le monde dont le dossier est prêt et réunissant les conditions requises par la loi se verra admis comme candidat. Sur le plan logistique et technique, nous sommes prêts. C'est à eux de se mettre en règle avec la loi et nous allons les recevoir. Qu'ils se présentent à temps, car s'ils viennent en retard et que c'est la date limite, ils risquent de ne pas avoir leur dossier pris en compte. Venir à temps avec un dossier complet, c'est l'idéal ! Ils peuvent toujours compter sur nous pour les aider à les compléter, le cas échéant. C'est un processus que nous avons souhaité inclusif prenant en compte tout le monde », a arboré Denis Kadima Kazadi.
La CENI, en tant qu’organe de gestion, compte jouer pleinement son rôle qui est notamment celui de préserver la possibilité pour tous de participer à des élections crédibles, transparentes et inclusives. La CENI ne tient pas pour acquise toute l’intégrité des élections, raison pour laquelle elle s’applique à faire un savant mélange du respect de la Constitution et des lois aux bonnes normes et pratiques électorales.
Dimanche dernier, lors de la convocation de l’électorat à la députation nationale, Denis Kadima avait laissé entendre que la CENI n’est pas intransigeante, mais plutôt ne transige pas avec le délai constitutionnel. Les membres de la CENI sont, tous, animés de bonne foi et d’un sens élevé d’éthique. «Raison pour laquelle, la CENI agit en toute indépendance pour assurer le déroulement d’élections transparentes et dignes de confiance de l’opinion publique», avait-il déclaré.
Merdi Bosengele
Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, était l’invité du journal Afrique de TV5 Monde, dimanche 25 juin 2023, en marge de la participation de la RDC, représentée par le Premier ministre Sama Lukonde, au Sommet sur le nouveau pacte financier mondial tenu à Paris. Il a passé au peigne fin les grandes lignes d’actualité du pays avec un ton aigu sur les élections de décembre prochain. Sans langue de bois, il a réitéré la détermination et l’engagement du Gouvernement de la République à tout mettre en œuvre, en termes des moyens financiers notamment, afin de permettre à la CENI de s’acquitter de son devoir d’organiser, en décembre prochain, les joutes électorales, conformément aux délais constitutionnels. A ceux qui veulent faire porter au Chef de l’Etat la casquette de dictateur, il a précisé ‘’qu’Il n’y a aucune dérive autoritaire lorsqu’il faut faire respecter l’autorité de l’Etat’’.
Le Porte-parole du Gouvernement a également réitéré son interpellation à l’Opposition, qu’il appelle, sans plus tarder, à rejoindre le train de la Centrale électorale qui poursuit sa marche en lieu et place de se livrer à une campagne de victimisation et de boycott du processus électoral. Embouchant la même trompette que le Président Félix Tshisekedi, qui a taclé les évêques de la Cenco lors de participation à la messe du jubilé d’argent de Monseigneur Bernard Emmanuel Kasanda, à Mbuji-Mayi, l’homme du changement de narratif a appelé l’Eglise catholique à toujours rester au milieu du village. ‘’L’Eglise, elle est censée être au milieu du village’’, a-t-il souligné.
En route vers les élections
«Les contestations sont inhérentes à tout processus électoral. Depuis 2006, Etienne Tshisekedi d’heureuse mémoire n’avait pas participé à ces scrutins. Il y a eu 2011, il y a eu 2018. Il y a toujours ces vagues de contestations. Mais aujourd’hui, le Président de la CENI a affirmé la convocation de l’électorat… Même lorsqu’on a lancé le calendrier électoral, personne n’y croyait. Mais, aujourd’hui, nous disposons d’un fichier électoral avec plus de 44 millions de congolais qui sont enrôlés. Aujourd’hui, les écueils qu’il y avait notamment sur la question du financement ont été, pour la plupart, réglés. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui, nous avons la ligne droite vers le mois de décembre. Je pense que les opposants, surement, ils ne sont pas prêts et s’attèlent à porter un discrédit sur le processus électoral et ne reconnaissent pas les efforts qui ont été fournis dans un contexte difficile parce qu’il faut financer la guerre dans l’Est », a indiqué Patrick Muyaya, face à Tchimbakala.
Le Gouvernement au contrôle de la situation !
Pendant qu’il répondait, il a pris soin de préciser que le Gouvernement s’attèle également à créer des conditions favorables à la tenue effective des élections, même dans les coins du pays encore en proie à l’insécurité notamment, dans l’Est, où le M23 martyrise injustement les paisibles citoyens avec le soutien avéré de l’armée rwandaise.
«Il y a la responsabilité du Gouvernement qui est celle de mettre le financement à la disposition de la CENI. Et, de ce point de vue, mon collègue des Finances a eu des réunions avec le Bureau de la CENI la semaine dernière. Pour nous, il ne devrait pas y avoir des écueils du côté du financement, du côté de la sécurisation… La Commission électorale indépendante, c’est elle qui s’occupe de l’organisation technique des élections. Nous comme Gouvernement, nous avons notre responsabilité et les autres parties prenantes notamment, les opposants et la Société civile devraient s’inscrire dans ce processus qui ne peut pas être parfait parce que même dans les pays occidentaux, il y a toujours des difficultés qui sont inhérentes à un processus qui est laborieux, surtout pour un pays comme le nôtre. C’est l’occasion d’inviter les uns et les autres à mettre un peu de côté tous ces discours sur le discrédit du processus et à commencer à préparer leurs discours à la rencontre des congolais qui vont décider de qui va diriger le pays », a clarifié le ministre de la Communication et médias.
Qui du sommet de Paris ?
S’agissant du Sommet de Paris, puisqu’il était à la suite du premier ministre à ce grand rendez-vous, il a appelé les pays industrialisés au respect des engagements envers les pays africains dont la RDC, pour son rôle de pays-solution au niveau des enjeux climatiques. «On ne saura pas être satisfait tant qu’on ne sera pas encore pays bénéficiaire des compensations. Ça fait plusieurs sommets, il y a des engagements notamment, ces fameux 100 milliards de dollars attendus par plusieurs pays dont la République démocratique du Congo pour le travail que nous faisons pour la protection de l’environnement. Mais, au moins, c’est la prise de conscience parce qu’il faut situer toutes ces réunions dans une dynamique mondiale où on veut maintenir la température mondiale.
La Pros.
Félix Tshisekedi lors de son dernier à Mbuji-Mayi
Prof. Gaston Dyndo Zabondo
*En réponse au Chef de l'Etat au sujet de son propos à l'endroit de l’église, le Professeur Gaston Dyndo déclare que Félix Tshisekedi a besoin de connaître la doctrine sociale de l'Eglise fondée sur les textes de l'évangile.
Dans les Actes du concile de Vatican II, "Gaudium et spece", le père de l'Eglise, se référant à l'Evangile, déclarent : "les joies, les espoirs, les angoisses et les souffrances des peuples de Dieu sont les joies, les espoirs, les angoisses et les souffrances de l'église".
Dans Matt 5, 3-13, le Christ dit : "Heureux les affamés et les assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés...Heureux les persécutés pour la justice car les royaumes de cieux sont à eux." Selon ces textes sacrés l'Eglise et tout "vrai " chrétien sont appelés à chercher la justice dans la gouvernance de la chose publique, dans la gestion du bien commun, quel que soit ce qu'il en coûte, afin d'être les artisans de la cohésion sociale.
Le même texte des écritures saintes disent : "Heureux les artisans de la paix car ils seront appelés fils de Dieu."
Notre pays traverse une période des sérieuses tourmentes. Le peuple de Dieu de la RDC a perdu la joie et l'espoir à cause de toutes les souffrances qui lui sont infligées injustement.
Il vit dans l'angoisse et dans la peine. L'Eglise a la mission prophétique de faire voir cela aux dirigeants du pays et de les interpeller pour ce qui concerne la justice, la recherche de la paix et la redistribution équitable des richesses.
La menace du Chef de l'Etat à l'égard de l'église démontre qu’il a besoin de s’imprégner des textes bibliques et de la doctrine sociale de l’Eglise, telle qu'exprimée dans les Actes du concile de Vatican II.
Les propos du chef de l'Etat sont un coup de poing dans l'eau car, jamais l'Eglise ne se dérobera de sa mission de rechercher la justice, de défendre les victimes des injustices et les plus démunis ainsi que celle de dire la vérité à temps et contre temps.
Prof. Gaston Dyndo Zabondo
Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, s'est confié à la presse à l'issue du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, tenu les 22 et 23 juin à Paris, Capitale de la République française. Le Chef du Gouvernement s'est montré satisfait d'avoir porté haut la voix de la République démocratique du Congo à ces assises de grande portée économique et financière pour les différents pays du monde, le continent africain en particulier y compris la RDC. Le premier des warriors a donc représenté valablement le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à ce grand rendez-vous des Chefs d'Etat et des Gouvernements du monde.
Contexte du sommet mondial
Face à la presse, le Premier Ministre Sama Lukonde a tout d'abord vanté la position de pays solution qu'occupe la RDC en ce qui concerne les questions liées à la lutte contre le changement climatique. «Je suis venu ici en représentation de Son Excellence Monsieur le Président de la République qui, lui, était invité à ce grand rendez-vous mondial pour une réflexion sur le nouveau pacte financier. Ces questions financières se retrouvent directement liées aux questions de climat et de développement du pays. Et partout où on parle climat, vous le savez, la RDC, c'est 60% du bassin du Congo en termes des forêts. C'est 10 % d'eaux douces mondiales, 52 % d'eaux douces au niveau africain. C'est ce que nous représentons, sans compter nos tourbières, sans compter nos forêts de Miombo que nous partageons au niveau de la SADC et que toutes entrent dans le système de lutte contre le réchauffement climatique, avec l'absorption du gaz carbonique. Et donc, partout où on parle des questions de climat, le Congo, pays solution de par son apport forestier, mais aussi de par son apport du point de vue des énergies nouvelles et des métaux de transition énergétique, doit toujours être présent. C'est une option que nous avons levée. Et donc, nous sommes venus pour cela», a dit, d'entrée de jeu, le Chef du Gouvernement.
Crédit carbone
Le Chef du Gouvernement a passé aussi en revue les questions du crédit carbone. «Là, c'est la question du crédit carbone qui vient sur la table. Nous disons que nous sommes pays solution, à trois titres. Le premier, c'est d'abord de dire nous avons 62% des forêts du bassin du Congo, que nous partageons avec 16 autres pays, mais à l'intérieur de la seule RDC, nous avons 62%. A côté de cela, nous avons des tourbières, des mangroves, qui permettent aussi de capter les gaz à effet de serre. Aujourd'hui, nous parlons de près de 3% des gaz à effet de serre qui sont émis, que nous pouvons, nous, capter », a relevé Sama Lukonde.
Réforme des institutions financières
En effet, dans son intervention, Sama Lukonde est revenu sur les discussions au centre du débat notamment, d'importantes réformes proposées pour assouplir et rendre efficace le système financier mondial, à travers les deux principales institutions financières internationales, en l'occurrence la Banque Mondiale et le Fonds monétaire international.
A l'en croire, tous les participants sont tombés d'accord sur la nécessité de réformer ces deux institutions financières, mises sur pied, il y a 80 ans, à Breton Woods sans les pays africains, mais aussi sur la nécessité de prendre en compte la souveraineté de ces derniers (les pays africains), dans le choix des projets et des secteurs auxquels il faut orienter les financements.
« Mais au-delà de ça, parler des objectifs, qui avaient été fixés du point de vue du financement mondial. Parce qu'il fallait finalement qu'on se pose la question, pourquoi on s'est retrouvé là et quelle orientation, nous, on devrait donner. Et bien sûr, nous avions des propositions à faire. A Paris, le Congo était là pour faire entendre sa voix. On est revenu sur l'analyse du système financier, qui passe par deux grandes structures : le Fonds monétaire international et la Banque Mondiale, à côtes desquelles, on trouve un système des banques de développement au niveau de différents continents », s’est-il exprimé.
Et de poursuivre en ces termes : « Nous sommes revenus sur les objectifs qui avaient été assignés à ces deux grandes structures. Il y a quatre-vingts ans, à Breton Woods. Toutes les nations de cette époque-là s'étaient réunies pour dire qu'il faut faire une lutte contre la pauvreté post guerre mondiale. Il fallait répondre à la question sociale et de développement des pays. Et donc aujourd'hui, c'est un constat à faire. Et on se rend compte à cause de derniers faits récents, notamment la pandémie de Covid-19 et la guerre russo-ukrainienne que face à tout cela, nous avons des pays qui sont toujours pauvres. Nous avons des pays encore beaucoup plus endettés qu'ils ne l'étaient avant. Et finalement les objectifs de permettre aux différentes couches sociales, aux différentes populations d'avoir accès aux systèmes de base, c'est-à-dire l'éducation, l'eau, l'électricité, n'a pas beaucoup avancé, surtout en l'Afrique. Et donc l'Afrique dit, au moment où ces discussions se sont faites, nous n'étions pas là. La RDC y compris. Et donc aujourd'hui, on doit regarder de notre point de vue, l'accès à l'eau, à l'électricité, différents projets avec ces structures-là (FMI, BM), qu'est-ce que cela a donné ».
Pour clôturer ce chapitre de son récit, le Premier Ministre a affirmé ce qui suit : «On se rend compte à partir de ce moment-là que le système a été trop lourd. Beaucoup de procédures et des notations qui doivent toujours s'en suivre sur chaque projet et qui finalement ont rendu le système inefficace. Cela n'a pas permis d'atteindre la cible. Tout ce qui était visé, c'était un impact au niveau social. Ce qui n'a pas été atteint. Le Congolais lambda ne s'est pas retrouvé. Deux choses ont été mises en exergue ici. D'abord, revoir le système. Nous avons obtenu qu'il faut une réflexion qui doit être menée par tout le monde pour restructurer ces deux institutions, le FMI et la BM, revoir leur efficacité et les adapter à notre système actuel avec tout ce à quoi nous faisons face. C'est clair. Tout le monde (que ce soit les pays du nord comme les pays d'Afrique et de l'Asie), est d'accord que ça n'a pas fonctionné et nous devons restructurer, revoir absolument le système de fonctionnement. Mais surtout assouplir les procédures ».
Partenariats équilibrés
Par ailleurs, il a souligné le fait qu'il faut, dans le nouveau système préconisé, privilégier les partenariats, avec des investissements privés. «Nous, on aimerait orienter les financements vers les partenariats, parce que l'endettement, on est revenu sur le taux, sur lequel, nous nous endettons, nous pays africains, la RDC y compris, ça n'a rien à voir avec ce qui se fait avec les pays du nord. C'est deux poids, deux mesures. Nous, ça ne nous agrée plus. Aujourd'hui, vaut mieux aller vers les projets de partenariat. D'où aussi le besoin d'avoir des investissements privés. Et donc ouvrir cette porte à avoir cette tripartite où les Etats doivent rester souverains sur le choix de leurs projets. Parce que ça aussi, c'était un problème. On vient avec un accompagnement financier important, on vous impose de notations difficiles à atteindre. Cela fait trainer les projets. On vous impose des agences qui sont supposées vous suivre dans la mise en œuvre des projets, avec des lourdeurs qui s'en suivent. Puis finalement, on vous impose aussi quelques fois, pas de manière orientée, mais obligeante, les secteurs dans lesquels vous devez investir, même si on s'était mis d'accord au départ même des projets », a-t-il décrié.
Et de souligner : « Les pays se disent aujourd'hui, maintenant nous sommes conscients de nos problèmes. Il faudrait que nous puissions revenir dans notre souveraineté en termes de choix des projets. Là où on se rend compte qu'il y a un besoin important, l'État peut donner sa part, nous pouvons avoir ce financement qui peut venir de l'extérieur, nous pouvons laisser une ouverture pour les privés qui viendraient à ce moment-là à des conditions avantageuses, pour pouvoir permettre aux projets de démarrer et avoir plus d'investissements qui pourraient venir du secteur privé... Donc, l'idée, c'était de dire que chaque fois qu'on va investir un dollar du point de vue institutionnel, on devrait avoir un dollar aussi qui viendrait du privé. C'est l'idée qui a été donnée. On va se mettre là-dessus pour travailler et voir comment est-ce que cela peut se matérialiser, surtout en mettant un cadre fiscal qui va permettre cela ».
La Pros.
*Devant plus de 40.000 personnes réunies au Stade Kashala Bonzola de Mbuji-mayi pour la messe jubilaire de Mgr Bernard Kasanda, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a prêché l'unité entre l'Eglise et le pouvoir, en invitant l'Eglise d'être au milieu du village. "L'Etat et l’Eglise ont l'obligation de collaborer", a dit le Président Tshisekedi dans une allocution d'une dizaine de minutes, avant de renchérir, tout en fustigeant :"parmi vous, certains ont pris une tendance dangereuse qui pourrait nous diviser; je n'accepterai pas une telle dérive".
A l'ouverture de cette célébration eucharistique, l'Evêque jubilaire a dit une prière spéciale pour le Président à qui Dieu a accordé 60 ans de vie. "Prions Dieu pour qu’il continue à faire du bien", a dit Mgr Bernard-Emmanuel Kasanda.
Par ailleurs, dans son homélie, le prédicateur du jour, Monseigneur Pierre-Célestin Tshitoko, Evêque du diocèse de Luebo dans la province voisine du Kasaï-Central, a exprimé la reconnaissance de tout le peuple kasaïen au Président Félix Tshisekedi.
"Vous nous avez touché par votre sollicitude paternelle spécialement envers les pauvres, les orphelins et les abandonnés; à combien d’élèves et des jeunes vous avez rendu la joie de vivre en supportant leurs études et en les protégeant de la méchanceté des hommes. Courageusement vous avez porté votre croix au quotidien", a, en substance, prêché Mgr Tshitoko.
Nommé Evêque auxiliaire de Mbuji-Mayi par le Pape Jean-Paul II à 44 ans, le 14 juin 1998, le jeune prélat a été confirmé à son siège épiscopal 11 ans plus tard. Outre sa mission prophétique, Mgr Bernard Kasanda est un notable engagé dans la cause de ses concitoyens.
Comme il a toujours fait en pareille circonstance, le Président Félix Tshisekedi a remis un véhicule tout terrain dernier cri à Mgr Bernard Kasanda pour son itinérance.
(Avec la Cellule de Communication de la Présidence)
*La RD. Congo, en réponse aux exigences de plus en plus accrues des usagers, des citoyens et des contribuables, s’emploie depuis 2010, à travers le Plan Stratégique de Réforme des Finances Publiques, à réformer son cadre de gestion publique pour l’orienter vers les résultats, la recherche de l’efficacité et de l’efficience.
Dans cet élan, la loi n°11/011 du 13 juillet 2011 relative aux finances publiques (LOFIP) a été promulguée en vue de moderniser le cadre légal de finances publiques en instaurant une budgétisation fondée sur une logique de résultats au moyen de budgets-programmes
Selon la volonté du législateur qui avait prévu la mise en application des dispositions de la loi susmentionnée de manière progressive sur une période de sept années à dater de sa promulgation, le basculement vers le budget-programme devait avoir lieu au premier janvier de la huitième année suivant celle de sa promulgation.
Compte tenu des difficultés inhérentes à la démarche pour sa mise en œuvre, un premier moratoire repoussant le basculement en 2024 avait été accordé par le législateur, au travers de la loi n°18/010 du 9 juillet 2018.
Pour s’apprêter à ce basculement, le gouvernement sous la vision éclairée de Son Excellence M. le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Chef de l’Etat, s’est doté d’une feuille de route du basculement vers le budget-programme 2022-2024 qui est en cours d’implémentation.
Suite à la persistance des contraintes techniques préalables à la migration vers le budget-programme, le gouvernement à travers le ministère du Budget a fait œuvre utile en présentant à l’assemblée nationale un projet de loi modifiant et complétant la loi relative aux Finances Publiques en vue d’un réajustement de l’échéance du basculement.
Néanmoins, Convient-il de saluer les efforts colossaux déployés par Son Excellence Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre du Budget, Aimé Boji SANGARA en termes de mise en œuvre d’outils susceptibles d’asseoir une conception du budget fondée sur la performance à travers tous les secteurs, en commençant par le pouvoir central.
La Signature en 2022 du décret n° 22/37 du 29 octobre 2022 portant gouvernance budgétaire, lequel enrichit l’arsenal juridique sur les modalités d’élaboration du budget de l’Etat en instaurant en son article 50 les conférences de performance, en est une parfaite illustration.
C’est dans cette perspective que le Ministère du Budget par le truchement de la Direction Générale Développement et Suivi des Performances (DGDSP), sous la supervision de son Excellence Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre du Budget, Aimé Boji SANGARA, a lancé ce lundi 26 juin 2023 les conférences de performance dont les travaux se tiendront pendant 10 jours au centre d’Accueil CARITAS. Elles concernent 7 ministères pilotes dont : (1) la Santé Publique, Hygiène et Prévention, (2) les Infrastructures et Travaux Publics, (3) la Défense Nationale, (4) l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, (5) le Développement Rural, (6) l’agriculture et (7) la Pêche et Elevage.
Ces conférences offrent un cadre inédit des discussions de la mise en œuvre des politiques publiques et des choix budgétaires autour des budgets-programmes et des Projets Annuels de Performance en déterminant leurs cadres de performance. Elles constituent l’élément essentiel d’un système de gestion des performances.
Somme toute, les conférences de performance permettent d’accroître la responsabilisation des acteurs de la gestion de finances publiques en améliorant la formulation des politiques publiques à travers une budgétisation liant les objectifs de développement poursuivis aux moyens à mettre à leur disposition. Le budget devient ainsi un instrument de développement du pays.
(LPM avec LWL/CP)