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Cardinal Fridolin Ambongo Besungu, Monseigneur Frigence Muteba et Monseigneur Donatien Shole : Conseillers spirituels ou fauteurs de trouble pour la République Démocratique du Congo ?

(Par Jean Aimé Mbiya Bondo Shabanza, Haut cadre de l’UDPS/Tshisekedi, Chrétien engagé et membre du Corps du Christ)

Introduction : Une Eglise face à ses dilemmes spirituels et politiques

Depuis plusieurs années, les interventions publiques et médiatiques du Cardinal Fridolin Ambongo Besungu, une figure de proue de l’Église catholique en République Démocratique du Congo (RDC), suscitent des débats vifs. Ses discours, souvent perçus comme des prises de position politique, créent des divisions. En tant que guide spirituel, il se trouve dans une position ambiguë où ses engagements, parfois politiques, risquent de brouiller la frontière entre son rôle d'évêque et de citoyen.

Ce phénomène ne se limite pas au Cardinal Ambongo. D’autres figures influentes de l’Église, telles que Monseigneur Frigence Muteba et Monseigneur Donatien Shole, bien que leurs parcours diffèrent, sont également au cœur de controverses similaires. Leur engagement pour la justice sociale est salué par certains, mais il ne manque pas d’interroger sur la ligne de démarcation entre la mission spirituelle et l’implication partisane. Cet engagement religieux dans les affaires politiques divise l’opinion publique et met à l’épreuve l’unité du peuple congolais et de l’Église elle-même.

Il est donc essentiel de se poser la question : ces prélats sont-ils toujours des guides spirituels, ou sont-ils devenus des acteurs politiques de premier plan ? L’Église peut-elle réellement demeurer fidèle à sa vocation morale et spirituelle tout en intervenant dans un contexte aussi politisé que celui de la RDC ?

Un rôle spirituel compromis par la politique ?

L’Église catholique, dans ses enseignements, se veut être un acteur de paix et de réconciliation, en dehors des clivages politiques. Or, lorsque des figures emblématiques comme le Cardinal Ambongo prennent position sur des enjeux politiques sensibles, cela soulève des questions légitimes : Les actions de ces hommes d’Église menacent-elles la neutralité et l’unité de l’Église en RDC ? Ne sont-ils pas en train de diluer leur mission spirituelle en se mêlant de questions temporelles ?

Le Pape Benoît XVI, dans son ouvrage La Doctrine sociale de l’Église, rappelle que l’Église doit éviter de se mêler des affaires politiques et privilégier la réconciliation et l’unité. Il insiste sur le fait que les membres du clergé doivent incarner les valeurs universelles de justice et de paix sans se confondre avec les acteurs politiques. Cette ligne directrice est appuyée par le théologien Karl Rahner, qui souligne que l’Église doit rester à l’écart des affaires politiques pour préserver sa mission spirituelle. Le rôle des prélats, dans ce contexte, est avant tout celui de médiateurs et réconciliateurs, non de leaders politiques.

Les prises de position de ces hommes d’Église ne devraient-elles pas être fondées sur la réconciliation, l’unité et la guidance morale, plutôt que sur la polarisation politique ? L’Église, si elle veut rester fidèle à son message chrétien, doit éviter de devenir un instrument au service d’un camp ou d’un autre.

Un engagement risqué pour l’Église ?

L’engagement de ces figures de l’Église dans les débats politiques pose la question de leur responsabilité vis-à-vis de l’Église et de la société. L’Église catholique, selon ses principes fondamentaux, doit être un havre de paix, loin des querelles partisanes. Cependant, l’alignement public de certains membres du clergé sur des positions politiques bien précises alimente des tensions internes au sein même de l’Église.

Le Pape François, dans Evangelii Gaudium, rappelle que l’Église doit se garder de toute implication partisane. Loin de se laisser instrumentaliser à des fins politiques, l’Église doit “porter un témoignage évangélique” qui transcende les clivages politiques. En intervenant dans les débats politiques, ces prélats risquent non seulement d’affaiblir l’indépendance de l’Église, mais aussi de compromettre son rôle de bâtisseur de ponts entre les différentes factions de la société congolaise.

L’Évangile, dans Matthieu 5:13-16, appelle les chrétiens à être “sel de la terre” et “lumière du monde”, des principes souvent mis à l’épreuve lorsque des figures religieuses s’engagent dans des débats politiques. Leur mission est-elle encore de dénoncer les injustices sociales dans un esprit de réconciliation, ou bien ces prises de position alimentent-elles une division qui fragilise l’Église et la société ?

Une responsabilité collective : L’engagement spirituel avant tout

Les membres du clergé, en tant qu’autorités spirituelles, ont une responsabilité particulière envers la société. Ils sont appelés à être des instruments de paix, de justice et de réconciliation, mais non des leaders politiques. L’histoire de l’Église nous enseigne que les hommes de Dieu sont appelés à servir le bien commun, sans se laisser entraîner dans des luttes politiques qui risquent de déchirer le peuple de Dieu.

L’exemple de l’archevêque Oscar Romero, qui a constamment insisté sur l’importance d’un engagement chrétien non partisan, reste pertinent. Il a prôné la dignité humaine dans un esprit d’unité et de justice sociale, sans se laisser entraîner dans les luttes politiques. Cet engagement chrétien pour la justice sociale, dans un esprit de réconciliation, devrait être l’inspiration principale pour les membres du clergé en RDC.

De plus, l’Évangile dans 1 Pierre 2:13-14 exhorte les chrétiens à être “soumis à toute institution humaine pour l’amour du Seigneur”, soulignant que les leaders religieux devraient éviter de se politiser au point de perturber l’harmonie sociale. Les décisions prises par les hommes d’Église doivent favoriser la paix et l’unité, en encourageant un dialogue inclusif et en évitant de devenir des figures politiques.

Conclusion : Une question de responsabilité spirituelle et de discernement

L’engagement politique des hommes d’Église en République Démocratique du Congo soulève des dilemmes éthiques et spirituels importants. Leur rôle est-il toujours celui de guides spirituels, ou bien ont-ils franchi une ligne où leur influence devient trop partisane ? Les divisions qu’ils créent, tout en se présentant comme défenseurs des droits humains et de la démocratie, risquent-elles de saper les valeurs chrétiennes qu’ils sont censés incarner ?

L’Église doit se rappeler que son rôle est de servir de modèle de paix et d’unité pour le peuple congolais. Le Pape François appelle à une Église qui, tout en étant présente dans la société, ne se laisse pas emporter par les passions politiques. Il est temps pour les princes de l’Église de se souvenir que leur pouvoir spirituel doit être au service du bien-être de tous les Congolais, en préservant la paix et l’unité, au lieu de se perdre dans des luttes politiques qui risquent de diviser de manière irréparable.

La société congolaise, aujourd’hui plus que jamais, a besoin de réconciliation, non de partis pris.

Références

  • Pape Benoît XVI, La Doctrine sociale de l’Église.
  • Pape François, Evangelii Gaudium.
  • Karl Rahner, théologien allemand, sur le rôle de l'Église dans la société.
  • Oscar Romero, sur l’engagement social de l’Église sans partisanerie politique.

 

Cardinal Fridolin Ambongo Besungu, Monseigneur Frigence Muteba et Monseigneur Donatien Shole : Conseillers spirituels ou fauteurs de trouble pour la République Démocratique du Congo ?
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Constructions anarchiques dans la Capitale , RDC : Acacia Bandubola appelle Daniel Bumba à prendre des mesures qui s’imposent

La Ministre d'Etat, Ministre des Affaires Foncières, Acacia Bandubola Mbongo, a présidé le jeudi 5 décembre 2024 dans son cabinet de travail, une réunion stratégique sur les sites à problèmes dans la Capitale. C'était en présence du Ministre de l'Urbanisme et Habitat, Crispin Mbadu, et du Gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, ainsi que des membres des cabinets de deux ministères.

Dans son allocution, la Ministre d'Etat a indiqué que le Conseil des Ministres a décidé de mettre fin aux constructions anarchiques sur les emprises publiques et les zones non aedificandi.

Pour le Gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, c'est une occasion pour l'Hôtel de Ville de redorer l'image de la capitale congolaise. Il a remercié la Ministre d'Etat, Ministre des Affaires Foncières Acacia Bandubola et son collègue de l'Urbanisme et Habitat Crispin Mbadu, pour avoir initié des actions contre les constructions anarchiques. Il a affirmé que son Gouvernement est prêt à exécuter toutes les décisions prises par le Gouvernement central.

"C'est une occasion de féliciter la bravoure de la Ministre d'Etat, Ministre des Affaires Foncières Acacia Bandubola Mbongo et le Ministre de l'Urbanisme et Habitat Crispin Mbadu, qui ne ménagent aucun effort pour résoudre toutes ces problématiques qui entachent justement la bonne gestion urbaine que connait la ville de Kinshasa alignée sur la vision du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, suivant la décision qu'ils ont eu au Conseil des Ministres. Ça permet, à nous la ville, de pouvoir profiter pour justement mener des actions de grandes envergures. Nous saluons cette initiative qui est alignée dans tout ce que nous avons proposé. Nous pensons qu'avec la force aujourd'hui levée par le Gouvernement central, au travers ces deux ministères, nous allons justement dans les jours qui viennent entamer de grandes actions pour rétablir la norme urbanistique et la norme dans le foncier. Donc, il est question, justement, de mettre fin à des constructions dans des sites non aedificandi, mais également mettre fin à des constructions anarchiques. Ces actions vont nous aider à régler le problème des inondations que nous vivons dans la ville et à assainir la ville comme il se doit. Aujourd'hui, il y a des sites où on ne sait pas assainir parce qu'il y a des constructions anarchiques. Il y a des endroits où des gens construisent sur des collecteurs qui ne permettent pas la bonne fluidité des eaux. Déjà au mois de janvier 2025, nous allons entamer avec des actions pour rétablir la norme. Je vous promets que ça sera des actions très bien analysées," a déclaré Daniel Bumba, Gouverneur de la ville de Kinshasa.

Il y a lieu de rappeler que, dans sa note d’information du vendredi 22 novembre 2024, la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Foncières Acacia Bandubola Mbongo avait informé les membres du Conseil que, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’Actions du Gouvernement 2024-2028 et conformément à la lettre de mission assignée au Ministère des Affaires Foncières, particulièrement le point relatif à l’amélioration de la gouvernance foncière, elle avait initié, en collaboration avec le Ministre de l’Urbanisme et Habitat, des descentes pour constater et proposer des mesures correctives au Gouvernement.

Des initiatives encouragées par le Président de la République Félix Tshisekedi et la Première Ministre Judith Suminwa.

César Nkangulu

Constructions anarchiques dans la Capitale , RDC : Acacia Bandubola appelle Daniel Bumba à prendre des mesures qui s’imposent
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Conflit Russo-Ukrainien : Le Gouvernement à la rescousse des étudiants congolais de Koursk et Belgorod

Une soixantaine d’étudiants congolais, bloqués pendant de longs mois à Koursk et Belgorod, deux villes russes frontalières de l’Ukraine en guerre avec la Russie, ont été délocalisés par les autorités de la République Démocratique du Congo. Cette opération a été menée sous la supervision de l’Ambassadeur de la RDC en Russie, Ivan Vangu.

Les images de leur arrivée montrent des étudiants soulagés, partageant un déjeuner et écoutant attentivement l’adresse de l’Ambassadeur. Ce dernier a exprimé sa gratitude envers les autorités congolaises pour leur soutien indéfectible et a encouragé les étudiants à rester résilients face aux défis.

Au cours d’un déjeuner organisé en leur honneur par le représentant de la RDC en Russie, les 62 ressortissants congolais ont eu un échange téléphonique avec la Ministre d’Etat, Ministres des Affaires Etrangères, Mme Thérèse Kayikwamba Wagner. Elle a souligné l’implication directe du Président de la République Félix Tshisekedi dans cette opération de relocalisation, qui a permis de transférer les étudiants des villes russes de Belgorod et Koursk vers Tver, en raison de la guerre russo-ukrainienne.

La Ministre d’Etat a également adressé un message de soutien et d’encouragement à ses compatriotes, leur assurant de l’appui matériel et logistique coordonné par le Ministère des Affaires Etrangères à travers l’Ambassade de la RDC à Moscou.

Ces étudiants ont bénéficié déjà d’une assistance, pour qu’ils soient en mesure de suivre leurs cours à distance. Cette assistance s’est traduite par des ordinateurs neufs, une enveloppe, ainsi que leur logement au frais de l’Etat Congolais.

‘’Nous sommes ici parce qu’on a crié à l’aide, et le pays a réagi. Je tiens à remercier le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a manifesté son sens d’altruisme. Je vais également remercier le Gouvernement, conduit par Mme Judith Suminwa Tuluka, ainsi qu’à notre Ambassadeur et toute son équipe, qui ont tous travaillé pour nous sortir de cette situation’’, a déclaré un étudiant, saluant le geste du Gouvernement congolais qui vise à leur offrir des conditions de vie plus sûres et plus stables en ces temps de conflit.

‘’Je suis doctorant en cardiologie. Je remercie le Président de la République d’avoir mis tout en œuvre pour nous déplacer de cette ville qui représentait un grand danger pour nos vies. Maintenant, nous sommes en sécurité et en plus, un appui financier et matériel nous a été apporté par l’Ambassadeur. Nous en sommes très contents”, a indiqué un autre ressortissant.

Cette initiative démontre l’engagement du Gouvernement congolais à protéger ses citoyens à l’étranger et à leur fournir le soutien nécessaire en période de crise.

Nathan Mundele

 

Conflit Russo-Ukrainien : Le Gouvernement à la rescousse des étudiants congolais de Koursk et Belgorod
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Devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, New-York : Thérèse Wagner donne une réplique musclée au Représentant permanent du Rwanda

 Représentant la partie congolaise devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies le lundi 9 décembre 2024, Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangère, a réservé une réplique de fer au Représentant permanent du Rwanda, pays agresseur de la République Démocratique du Congo depuis plus d’une trentaine d’années. ‘‘Toujours porteuse des prétextes, la partie rwandaise donne la voix à des fausses allégations en vue de couvrir ses actes posés dans la partie orientale de la RDC, lesquels relèvent des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et de violation flagrante de la Charte des Nations Unies’’, a déclaré Thérèse Wagner. D’un ton ferme et rigide, Thérèse Wagner rappelle les faits qui poussent la RDC à le condamner sans relâche par rapport aux actes commis sur le territoire congolais. «Je blâme le Rwanda pour la présence illégitime de ses troupes sur notre territoire, le massacre de Kishishi, le bombardement du camp des déplacés de Mugunga, le pillage systématique de nos ressources naturelles et les attaques contre les soldats de la paix des Nations Unies et de la SADC», indique-t-elle. L’implication et l’ingérence du Rwanda sur le sol congolais met à mal sa souveraineté territoriale. «Ce n’est pas parce que d’autres défis existent que son soutien au M23 ou la présence de ses troupes en République Démocratique du Congo en devienne excusable. Je le dis avec force, l’appréciation du Rwanda sur nos défis internes ne lui donne aucun droit d’y intervenir. […] Le Rwanda n’est pas et ne sera jamais le gendarme de la Région des Grands Lacs », martèle la patronne de la diplomatie congolaise». Ci-après, l’Allocution de la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner en réponse aux prétextes du Représentant permanent du Rwanda devant le Conseil de sécurité des Nations Unies.

Allocution de la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner en réponse aux prétextes du Représentant permanent du Rwanda devant le Conseil de sécurité des Nations Unies.

D’emblée soyons clairs ! Je ne blâme pas le Rwanda pour tous les mots de la République Démocratique du Congo. Je blâme le Rwanda pour la présence illégale de ses troupes sur notre territoire, le massacre de Kishishi, le bombardement du camp des déplacés de Mugunga, le pillage systématique de nos ressources naturelles et les attaques contre les soldats de la paix des Nations Unies et de la SADC. Je blâme donc le Rwanda pour les violations de la Charte des Nations Unies.

Ces actes sont tous des crimes qui ne relèvent pas d’un quelconque malentendu ou des différends bilatéraux.

Ces faits, Madame la Présidente, ne relèvent pas des spéculations, ils sont documentés, corroborés et gravés dans le rapport des Nations Unies. Je prends néanmoins note de la posture du Rwanda qui doute de l’objectivité des experts des Nations Unies.

Le Rwanda avance que la République Démocratique du Congo est confrontée à des nombreux groupes armés. Et oui ! C’est un fait. Mais cet aveu de la complexité de notre contexte sécuritaire ne saurait servir de justification à ses propres violations de notre souveraineté.

Ce n’est pas parce que d’autres défis existent que son soutien au M23 ou la présence de ses troupes en République Démocratique du Congo en devienne excusable. Je le dis avec force, l’appréciation du Rwanda sur nos défis internes ne lui donne aucun droit d’y intervenir. Le Rwanda évoque aussi l’idée que le M23 représenterait des communautés marginalisées. Permettez-moi de poser une question simple à cette assemblée.

Depuis quand des massacres, des déplacements forcés et la réorganisation démographique des territoires sont-ils des moyens légitimes pour répondre à des revendications ethniques ou sociales ? Le M23 ne défend aucune cause, il exécute une stratégie dictée par les intérêts du Rwanda.

Le groupe d’experts l’a démontré, il ne s’agit pas de défendre des minorités mais de contrôler des ressources et d’affaiblir la souveraineté de la République Démocratique du Congo.

Enfin, le Rwanda prétend que les mesures qu’il qualifie de défensives seraient légitimées par des propos tenus par des responsables congolais. Je rejette fermement cette allégation. Aucun propos quelconque ne peut justifier le massacre des civiles, le pillage des ressources ou l’occupation de territoire, rien. Absolument rien ne peut légitimer les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité ou la violation de la Charte des Nations Unies. Détrompez-vous Monsieur le Représentant.

Le Rwanda n’est pas et ne sera jamais le gendarme de la Région des Grands Lacs.

Si le Rwanda souhaite prouver sa crédibilité en tant qu’acteur de paix qu’il commence par honorer ses engagements dans le processus de Luanda. Trente-quatre jours plus tard nous attendons toujours vos experts. Ils arrivent seulement après insistance de la part de la République Démocratique du Congo et du médiateur.

La République Démocratique du Congo reste fermement engagée dans le processus de Luanda. Convaincue qu’il constitue la voix la plus prometteuse vers une résolution durable du conflit. Tout au long de ce processus notre posture a été constante, constructive, respectueuse des engagements pris et résolus à œuvrer pour la paix. Ce Conseil a un rôle central à jouer pour garantir que toutes les parties respectent leurs obligations et contribuent à cet objectif commun.

Madame la Présidente,

Mesdames et Messieurs.

Le peuple congolais, dans toutes ses composantes, aspire à la paix et à la stabilité. Ces aspirations légitimes ne sauraient être réduites au silence par des stratégies de division et de domination.

Mon pays est résolu à protéger ses citoyens, à préserver son intégrité territoriale et à bâtir un avenir où la souveraineté des Etats est respectée et non manipulée. Nous ne demandons pas de faveur. Nous exigeons que le Droit International soit respecté, que la souveraineté de la République Démocratique du Congo soit protégée et que les responsabilités des actes commis soient pleinement assumées.

Je vous remercie.

Devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, New-York : Thérèse Wagner donne une réplique musclée au Représentant permanent du Rwanda
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Environnement et Développement Durable, Masimanimba : Eve Bazaïba et les chefs traditionnels unissent leurs efforts pour un territoire vert

A Masimanimba, la Ministre d'Etat Ministre de l’Environnement et Développement Durable, Mme Eve Bazaïba, a rencontré ce lundi 9 Décembre 2024, une délégation des chefs traditionnels, dans le cadre d’une initiative ambitieuse visant à transformer ce territoire de la Province de Kwilu en un modèle de gestion durable des ressources naturelles. Au cœur de leurs échanges : le projet de faire de Masimanimba un territoire vert en s’appuyant sur la coopération des chefs coutumiers, gardiens des forêts primaires.

Sur ce, les chefs coutumiers vont s'associer aux chefs de terre, pour céder des espaces pour des plantations d’arbres, qu’ils soient fruitiers ou non. Ces plantations vont contribuer, non seulement à la préservation de l’écosystème local, mais aussi, à soutenir la vision du Président de la République, Félix Tshisekedi, dans le cadre de son programme de Couloir vert Kivu-Kinshasa.

Lors des discussions, les autorités traditionnelles ont insisté sur leur volonté d’accompagner cette vision à travers des actions concrètes notamment, lutter contre la déforestation en limitant les pratiques agricoles destructrices, l'agriculture itinérant sur brûlis, et les feux de brousse, favoriser le reboisement pour restaurer les terres dégradées.

Dans une déclaration commune, les chefs coutumiers ont promis de ne plus utiliser le feu comme outil de défrichage, une pratique ayant causé d’importants dégâts écologiques par le passé. Cet engagement marque un tournant dans la gestion des ressources naturelles locales et témoigne d’une prise de conscience collective face aux enjeux climatiques.

En réponse à cette mobilisation, Eve Bazaïba a salué cette collaboration entre l'Etat et les autorités traditionnelles, soulignant que ‘’la préservation de l'environnement passe nécessairement par une implication des communautés locales, car elles en sont les premières gardiennes en vue de garantir la réussite du projet’’.

En mettant en œuvre ce partenariat, Masimanimba pourrait devenir un modèle pilote exemplaire pour d’autres territoires du pays.

Cette initiative ne se limite pas à la plantation d’arbres, elle ambitionne également de promouvoir une gestion participative des terres, d'encourager une agriculture durable et de créer des emplois verts pour les jeunes de la région.

A Masimanimba, la forêt retrouve donc une nouvelle chance portée par un dialogue fructueux entre traditions et modernité. Car si cet exemple inspire d'autres territoires, le Couloir vert Kivu-Kinshasa pourrait bientôt devenir le symbole d'une RDC qui, face aux défis environnementaux, s'appuie sur ses racines pour se projeter vers l’avenir.

La Pros.

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RDC : le Gouvernement adopte un nouveau Plan National Stratégique de Développement quinquennal

Le Gouvernement a adopté, lors du Conseil des ministres du vendredi 6 décembre dernier, un nouveau Plan national stratégique de développement (PNSD) s'étendant de 2024 à 2028. Ce document quinquennal propose une trajectoire de développement axée sur l'exploitation des ressources naturelles tout en préservant un cadre fiscal favorable aux investissements étrangers.

Il y a lieu cependant de rappeler que ledit Plan national stratégique de développement remplace celui de 2020-2024. Toutes les actions et programmes du Gouvernement, ainsi que ceux de ses partenaires nationaux et internationaux au cours des cinq prochaines années, devront s'aligner sur ce plan.

«Pour réussir la diversification de son économie, notre pays a intérêt à se servir de ses riches dotations en ressources naturelles (minerais, pétrole, terres arables, forêts, cours d'eau, etc.), en maintenant un régime économique et fiscal qui favorise les Investissements Directs Etrangers (IDE), tout en adoptant des technologies d'exploitation raisonnable et pro-environnement des ressources et de transformation locale des produits bruts», peut-on lire dans le compte-rendu du Conseil des ministres.

A travers ce plan, le Gouvernement s'est fixé quatre objectifs prioritaires à atteindre d'ici 2028. Il s’agit de :

1. une croissance économique inclusive et durable ;

2. une gouvernance efficace, l'État de droit et la protection des populations ;

3. un accès à des services sociaux de base de qualité et une protection sociale inclusive ;

4. une gestion durable des ressources naturelles, la protection des écosystèmes et une gouvernance environnementale efficace.

Pour réaliser ces objectifs, le Gouvernement dirigé par la Première Ministre Judith Suminwa prévoit de se concentrer sur cinq domaines clés, à savoir :

1. la diversification de l'économie ;

2. le développement du capital humain ;

3. l'aménagement du territoire et le développement des infrastructures structurantes ;

4. l’amélioration de la gouvernance et de la sécurité nationale ;

5. le développement durable et équilibré des provinces.

La Pros.

 

 

RDC : le Gouvernement adopte un nouveau Plan National Stratégique de Développement quinquennal
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13ème réunion du Comité de gestion de l'Autorité du Lac Tanganyika, Kinshasa : la SG Pascaline Mbangu donne le go des accises

Plusieurs experts venus des ministères de la pêche et de l’Environnement de la Zambie, la Tanzanie, du Burundi et de la RDC, membres du Comité de gestion de l'Autorité du Lac Tanganyika (ALT), ont pris rendez-vous à l'hôtel Sultani de la Gombe à Kinshasa, à l'occasion de l'ouverture des travaux de la treizième réunion ordinaire de leur organisation régionale.

Tour à tour, les chefs des différentes délégations qui ont défilé du haut de la tribune ont remercié le Gouvernement congolais d'avoir organisé ces assises, une occasion de saluer l'implication du Ministre de la Pêche et élevage de la RDC, Jean-Pierre Tshimanga Buana, qui a plaidé pour le paiement des arriérés des cotisations de son pays à l'ALT et de la prise en charge totale de ces assises.

«En ce qui concerne le soutien aux activités de l'ALT, nous voudrions vous annoncer que notre pays, le Burundi, continuera à contribuer comme prévu dans la Convention signée par nos quatre Etats. Nous sommes conscients que notre pays enregistre des arriérées de contributions, nous espérons que tôt ou tard, nous allons emboîter le pas de la RDC qui a pu apurer toutes les arriérées de contribution. Nous profitons de cette occasion pour féliciter la République Démocratique du Congo pour les efforts déployés en payant toute la totalité de sa contribution et les autres pays pour l'effort fourni », a déclaré Madame Nkunzimana Jeanne Francine, Directrice de l'environnement et assainissement et cheffe de la délégation burundaise.

Pour le chef de la délégation congolaise, les assises de Kinshasa démontrent la volonté politique du pays de Félix Tshisekedi de respecter son engagement pris avec l'Autorité du lac Tanganyika.

«C'est ici l'occasion de vous rassurer que l’engagement pris par la RDC en faveur de l'ALT sera toujours respecté malgré les circonstances qui sont généralement passagères. Cet engagement s'est traduit dernièrement par une volonté politique éclairée de la RDC qui a apuré ses arriérés de contribution à l'autorité du lac Tanganyika », a noté Louis Lungu Malutshi, Directeur des ressources en Eau au Ministère de l'Environnement et développement durable, membre du comité de gestion de l'ALT.

Au nom du Ministre de la Pêche et de l'Elevage, la Secrétaire générale, Pascaline Mbangu, invitée d'honneur qui a ouvert ces assises, est restée stricte, «La tenue à Kinshasa de la treizième réunion des membres du comité de gestion de l'Autorité du Lac Tanganyika ne doit pas être considérée comme un exercice de routine. Cette réunion intervient après la survenue, ou même la persistance des problèmes qui se posent dans le Lac Tanganyika et son bassin. Il n'est un secret pour personne : la pratique de la pêche illicite, non réglementée et non déclarée, est devenue un refrain, en dépit des recommandations qui ont déjà été formulées pour y mettre un terme. Cependant, nous nous réjouissons de l'existence d'une charte dont les clauses garantissent la pêche responsable. Dans un passé récent, le Lac Tanganyika a connu une montée spectaculaire du niveau d'eau et des dégâts énormes ont été enregistrés. Certes, les résolutions issues de la troisième session extraordinaire de la Conférence des Ministres de l'Autorité du Lac Tanganyika ont calmé les esprits hantés par ce phénomène calamiteux », a-t-elle rappelé.

Elle a, à la même occasion, appelé les experts présents aux travaux préparatoires de donner le meilleur d'eux-mêmes par la réflexion profonde.

«L'occasion vous est donnée pour approfondir vos réflexions au cours de votre treizième réunion du Comité de Gestion de l'Autorité du Lac Tanganyika et faire ressortir des actions emblématiques pour l'essor de l'économie bleue. Il s'agit là d'un impératif auquel les quatre Etats Contractants de la Convention sur la Gestion Durable du Lac Tanganyika doivent s'accrocher », dit-elle.

En guise du bilan, le Directeur exécutif du Comité de gestion de l'ALT, Tusanga Mukanga Sylvain, a noté que l'année 2024 a été une année d'initiatives et de performance marquée particulièrement par l'approbation et la clôture de différents projets. À l'en croire, 2025 sera une année de mise en œuvre des projets et activités à impact visible pour l'amélioration des conditions de vie des communautés du bassin du lac Tanganyika par la mise en œuvre du programme d'action stratégique.

Il sied de noter que la treizième réunion ordinaire du Comité de gestion de l'ALT constitue des travaux préparatoires à la 12e session ordinaire de la Conférence des Ministres de cette organisation régionale qui aura lieu ce jeudi 12 décembre à l'hôtel Rotana de Kinshasa.

Réunissant les 4 pays dont la Zambie, la Tanzanie, le Burundi et la RDC, l’Autorité du Lac Tanganyika a pour mission principale d’assurer la protection et la conservation de la diversité biologique et l’utilisation durable des ressources naturelles du Lac Tanganyika et son bassin sur base d’une gestion intégrée et la coopération entre les Etats contractants.

César Nkangulu

 

13ème réunion du Comité de gestion de l'Autorité du Lac Tanganyika, Kinshasa : la SG Pascaline Mbangu donne le go des accises
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