Face au problème sécuritaire dans la partie est de la République Démocratique du Congo et la crise humanitaire que traverse le pays, particulièrement les habitants des zones touchées par la guerre, avec la présence des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, le Ministre d’Etat Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba a, à travers un message publié via son compte x le lundi 17 février 2025, appelé les congolais à la vigilance. Il a invité les congolais à faire preuve de résilience.
Le Ministre d’Etat s’est dit très préoccupé et inquiet de cette affaire qui, au jour le jour, prend une autre tournure et change l’histoire de ce pays.
‘’La République traverse l’une des périodes de son histoire existentielle. Sa partie Est est envahie par l’ennemi, l’armée Rwandaise sous la complicité des certains traitres internes. Elle tue les congolais, pille nos ressources et viole nos femmes’’, s’est exprimé Me Constant Mutamba.
Avant d’ajouter : ‘’J’invite le peuple à rester debout, à se mobiliser derrière le Président Tshisekedi et à résister contre l’envahisseur. L’armée la plus forte du monde demeure le peuple’’.
Bien que le combat soit lourd, le patron de la justice congolaise reste positif dans ses propos et croit en la victoire des FARDC qui sont au front, en train de lutter contre cette agression Rwandaise.
‘’La patrie ou la mort, nous vaincrons’’, a lancé Constant Mutamba en fin de tweet.
Depuis plusieurs mois, les habitants de la partie Est de la République Démocratique du Congo ne sont plus dans leurs demeures suite aux affrontements entre l’agresseur Rwandais et les FARDC en collaboration avec les Wazalendo, afin de remettre la paix, et de faciliter une reprise à la normale de la vie des populations de ce coin du pays.
Abattu froidement le jeudi 13 février dernier en plein jour, le célèbre chanteur Delphin Katembo Vinywasiki, connu sous le nom de DelKat Idengo, a été victime de la barbarie du M23. Sa disparition a provoqué une grande vague d’indignation le jour même de son assassinat au sein de la population civile ainsi que de toutes les forces vives dont le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) qui a appris avec consternation et indignation sa mort et réclame pour cela la justice en sa mémoire.
Un drame qui a poussé la LUCHA à réclamer justice pour celui qu’elle considérait comme un partenaire de lutte dans cette situation de guerre.
«C’est avec chagrin et une profonde indignation que nous venons d’apprendre l’assassinat de l’artiste Delcat Idengo qui est, après tout, un défenseur des droits humains. Aujourd’hui, il vient de nous quitter justement parce qu’il s’est attaqué à tous les crimes qui se commettent sur l’ensemble du territoire national. Nous pensons qu’il faut que justice soit faite en sa mémoire et que les responsables, tôt ou tard, puissent répondre de leurs actes», a déclaré Moïse Hangi, joint au téléphone depuis la France.
Pour ce mouvement citoyen, la flamme du combat de Delcat Idengo n’est pas encore éteinte, plutôt c’est un réveil pour tant d’autres artistes qui se taisent en ce moment face à cette situation. Et que le combat de ce révolutionnaire devra se poursuivre jusqu’à ce que le Congo soit un territoire de paix. Aussi, un message de condoléances a été adressé à sa famille.
«Nous adressons nos condoléances les plus attristées à sa famille biologique. Nous rappelons que la flamme de la révolution n’est pas encore éteinte. Nous qui avons survécu, nous allons poursuivre son combat, nous allons continuer à nous battre pour que le Congo reste un et indivisible», assure-t-il.
Ce représentant de Lucha, Moïse Hangi, lors de son duplex est revenu sur ce qui serait la cause de cet assassinat, bien que pour certains la cause exacte de la mort de Delphin alias Idengo demeure floue. A l’en croire, ‘’Delcat Idengo a été tué notamment pour ses chansons dénonçant la mauvaise gestion, du gouvernement congolais, mais surtout pour sa dernière chanson décriant les actions du M23 dans l’est de la RDC’’, dit-il avant d’expliciter la situation sécuritaire du défunt dès son vivant, ce qu’il a eu à subir jusqu’à son retour dans l’au-delà.
«Il est sorti de prison lors de l’évasion de la prison centrale de Goma, quand cette ville était tombée, mais après sa chanson qui dénonce encore cette agression, les rebelles viennent de lui ôter la vie, ils l’ont couvert d’une tenue militaire sous prétexte qu’il était un Wazalendo alors que c’était juste un chanteur», a-t-il éclairci.
Il y a lieu de noter que la LUCHA promet de continuer des actions de grande envergure afin de dénoncer l’agression rwandaise ainsi que l’assassinat de Delcat Idengo.
Face à la situation sécuritaire qui demeure précaire dans l’est de la République Démocratique du Congo, la Société civile de Lubero a exhorté le Gouvernement doter les FARDC des équipements appropriés, afin de leur permettre de récupérer les zones occupées par les rebelles du M23, appuyés par le Rwanda. Cet appel a été lancé ce mercredi 12 février 2025, devant le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Guy Kabombo, qui séjourne depuis quelques jours dans la partie orientale du pays. Une mission qui vise à galvaniser les militaires qui défendent l’intégrité territoriale avec bravoure.
Muhindo Tafuteni, président de cette structure citoyenne, estime que si l’armée congolaise et ses partenaires Wazalendo sont dotés en moyens logistiques conséquents, et s’ils sont suffisamment rémunérés, ils feront preuve d’efficacité sur le terrain. Sur ce, il plaide également pour un meilleur encadrement des militaires des FARDC et des combattants Wazalendo afin d’éviter des cas de violations des droits humains.
‘’Doter de moyens conséquents les FARDC et les Wazalendo afin qu’ils opèrent efficacement sur le terrain tout en améliorant leur rémunération, finaliser la procédure de la mise en œuvre de la réserve de l’armée, organiser et finaliser des offensives simultanées sur toutes les lignes de front pour récupérer toutes les positions conquises, afin d’éviter de se faire attaquer pour riposter après’’, a indiqué Muhindo Tafuteni.
Cette organisation croit à l’efficacité et à la capacité des FARDC qui, pour elle, peuvent faire preuve de leur compétence, à condition de disposer des moyens conséquents qui vont leur permettre d’affronter avec précision l’ennemi et vivacité. Par le biais de son président, cette structure a également demandé au VPM de la Défense de donner l’ordre à l’Inspection Générale des FARDC de mieux jouer son rôle pour lutter contre les détournements des rations, primes et autres fonds alloués aux troupes engagées sur différents fronts.
De son côté, Guy Kabombo a appelé toute la population à continuer de soutenir sans relâche son armée, à ne pas céder aux influences de l’ennemi quelle que soit la tempête, et de faire confiance au Chef de l’Etat ainsi qu’aux autorités, car leur situation sécuritaire est chaque jour mise sur table, afin de trouver une solution durable à ce problème qui ronge le pays entier.
C’est sous l’impulsion du ministère de la justice que la République Démocratique du Congo franchit un cap décisif dans la réforme de son appareil judiciaire. C’est grâce à la détermination et à la vision réformatrice du Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Me. Constant Mutamba Tungunga, que le cadre et les structures organiques du Secrétariat général à la Justice viennent d’être officiellement agréés. Cet acte fondateur, entériné par l’arrêté signé ce samedi 15 février par le Vice-Premier Ministre Jean-Pierre Lihau de la Fonction Publique, consacre la légalité et l’efficacité d’un secteur longtemps marqué par des dysfonctionnements structurels.
Une réalisation majeure pour la Justice Congolaise dont, jusqu’ici, ces structures fonctionnaient dans une précarité juridique inquiétante, limitant ainsi leur capacité à remplir pleinement leur mission. Néanmoins, c’est avec cet agrément que l’État congolais affirme son engagement en faveur d’une justice forte, crédible et indépendante.
Cette avancée traduit la volonté du MINETAT Constant Mutamba de doter la justice congolaise des moyens légaux et administratifs nécessaires à son bon fonctionnement.
Me Wickler Engwanda, Conseiller du Ministre d’État à la Justice, a salué cette avancée majeure en déclarant :
«Cet acte fondateur jette les bases d’un Secrétariat général à la Justice modernisé, structuré avec rigueur et taillé pour répondre aux aspirations légitimes des citoyens en quête de droit et d’équité. Il s’agit également de la mise en œuvre des résolutions des États généraux de la justice, qui ont recommandé une thérapie de choc pour réformer en profondeur notre système judiciaire. Seule une fin connaisseuse des rouages administratifs et juridiques pouvait prendre la tête de ce ministère et déceler toutes les failles, y compris celles de fonctionnement, afin de les corriger avec fermeté et précision.»
Une déclaration qui souligne l’expertise et la vision stratégique du Ministre d’État à la Justice dans la refondation de la justice congolaise.
Un leadership visionnaire au service de l’Etat de droit
Depuis son arrivée à la tête du Ministère, Constant Mutamba ne ménage aucun effort pour impulser des réformes profondes visant à restaurer la confiance des justiciables et des partenaires nationaux et internationaux. Son action s’inscrit dans la vision du Chef de l’État, qui fait de l’État de droit un pilier fondamental de la gouvernance en RDC.
Avec cette régularisation, les structures du Secrétariat général à la Justice disposent désormais d’une base légale, solide, pour exercer pleinement leurs attributions. Cette réforme ouvre également la voie à une meilleure planification des ressources humaines et financières, gage d’une administration judiciaire plus performante et efficace.
Un signal fort pour l’avenir
L’agrément de ces structures est une avancée majeure qui témoigne du sérieux et de la rigueur du Gouvernement dans la consolidation d’un État de droit effectif. Cette initiative, portée avec brio par le Ministre Constant Mutamba, mérite d’être saluée comme un acte fondateur d’une justice réformée et modernisée en RDC.
En dotant ces organes d’une reconnaissance légale, le Gouvernement pose les jalons d’une administration judiciaire plus dynamique et opérationnelle. C’est un signal fort adressé aux Magistrats, Avocats et citoyens congolais, leur garantissant un cadre juridique et administratif fiable pour l’avenir du secteur judiciaire du pays.
Grâce à cette réalisation, la RDC se donne les moyens de bâtir une justice plus accessible, plus juste et plus transparente. Une victoire de plus à mettre à l’actif du Ministre d’État Constant Mutamba, dont l’engagement en faveur d’un État de droit crédible ne fait plus l’ombre d’un doute.
«Cette crise a déjà déplacé des centaines de milliers de personnes, aggravant la pauvreté, l’insécurité alimentaire et l’instabilité économique. Il ne s’agit pas seulement d’une urgence humanitaire, mais d’une crise du développement qui met en péril les progrès vers la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). Chaque jour, le conflit se poursuit, l’accès à l’éducation et aux soins de santé est perturbé, les entreprises s’effondrent et les infrastructures vitales sont endommagées, aggravant les difficultés des communautés et érodant les bases d’un relèvement, d’une résilience et d’un développement durable à long terme », note Achim Steiner, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le Développement, dans une déclaration axée sur la situation sécuritaire à l’Est de la RD. Congo. A cet effet, il exhorte le régime de Kinshasa et toutes les autres parties en conflits à privilégier le dialogue, à respecter le droit international humanitaire et à rechercher une solution pacifique à cette crise. In extenso, l’intégralité de sa Déclaration.
Déclaration de l'Administrateur du PNUD, Achim Steiner, sur la République Démocratique du Congo
Je suis profondément préoccupé par l’aggravation de la crise dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). L’escalade de la violence, en particulier au Nord et au Sud-Kivu, non seulement menace la sécurité et le bien-être de millions de personnes, mais compromet également les moyens de subsistance, perturbe les services essentiels et met en péril des années de progrès durement acquis en matière de développement.
Cette crise a déjà déplacé des centaines de milliers de personnes, aggravant la pauvreté, l’insécurité alimentaire et l’instabilité économique. Il ne s’agit pas seulement d’une urgence humanitaire, mais d’une crise du développement qui met en péril les progrès vers la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). Chaque jour, le conflit se poursuit, l’accès à l’éducation et aux soins de santé est perturbé, les entreprises s’effondrent et les infrastructures vitales sont endommagées, aggravant les difficultés des communautés et érodant les bases d’un relèvement, d’une résilience et d’un développement durable à long terme.
Les conséquences sur les écoles, les systèmes de santé et les économies locales sont dévastatrices. La destruction d’infrastructures vitales et la perte de capital humain retardent les progrès de plusieurs années, voire de plusieurs décennies. Plus la violence et les violations des droits de l’homme perdurent, plus le développement durable sera remis en cause et plus il sera difficile de s’en relever. Il est essentiel de protéger les civils, en particulier les femmes et les enfants, qui sont les plus vulnérables aux conséquences des conflits, pour garantir que les communautés puissent se relever et poursuivre leur chemin vers un progrès durable.
J’appelle tous les acteurs à privilégier le dialogue, à respecter le droit international humanitaire et à rechercher une solution pacifique à cette crise. Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) reste déterminé à soutenir la population de la RDC, non seulement en répondant aux défis sécuritaires immédiats, mais aussi en préservant les acquis du développement et en jetant les bases d’une paix et d’une prospérité à long terme.
Alors que nous nous adaptons à l’évolution des conditions, nous continuons à travailler avec les gouvernements, la société civile et les partenaires internationaux pour garantir que les communautés restent résilientes, que les services essentiels sont maintenus et que les opportunités de subsistance et de reprise économique perdurent.
Nous devons agir maintenant pour prévenir de nouvelles souffrances, préserver les acquis du développement et redonner l’espoir d’un avenir plus stable et plus sûr aux populations de la RDC et de la région.
Le PNUD, partenaire du Gouvernement congolais a remis 3 véhicules d’une valeur de 147 979.05 $USD au Ministère du Plan qui assure la coordination technique, le suivi et le contrôle du programme PDL-145 T à travers le comité National technique (CONA) et le Comité Technique de suivi dudit programme (CTSP). L’objectif de cet appui est de faciliter la coordination et la supervision pour contribuer à la bonne exécution de ce vaste programme.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan Guylain Nyembo a remercié le Représentant résident du PNUD, Damien Mama venu lui remettre cet appui logistique.
« J’apprécie cet appui du PNUD qui contribue au renforcement du dispositif de coordination, de supervision et du succès du PDL-145T. Le programme demeure une priorité pour SEM le Président de la République, pour SE Madame la Première Ministre et pour le gouvernement. Son impact dans l’amélioration des conditions de vie des populations dans les territoires est connu » a-t-il souligné.
Pour rappel, le Programme de développement local dédié aux 145 territoires (PDL-145T) est un programme du gouvernement, adopté lors de la trente-quatrième réunion du Conseil des Ministres tenue le 24 décembre 2021.
Il vise à réduire les inégalités spatiales et à transformer les conditions et cadres de vie des populations congolaises vivant dans les territoires ruraux, jusque-là mal desservies par les infrastructures et les services sociaux de base.
Le PDL-145T est financé sur les ressources propres du Budget de l’Etat, dans le but de corriger les disparités de développement humain durable entre les milieux urbains et ruraux, de réduire la pauvreté et les inégalités croissantes, ainsi que de transformer les conditions de vie des populations en améliorant de manière significative l'offre publique de services socio-économiques de base dans l’ensemble des territoires ruraux de la RDC.
Le PNUD, en tant qu'agence d'exécution, met en œuvre ce programme dans 9 provinces à travers 54 territoires, sur la base d’un accord de partage de coûts signé avec le gouvernement de la RDC. Dans le cadre de la mise en œuvre sur le terrain, le PNUD a signé, à partir de 2023, des contrats d'exécution des travaux avec plusieurs entreprises partenaires, pour la construction de 631 infrastructures sur les 764 prévus pour la première phase.
Face à l’intensification de la violence et des déplacements dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), l’UNICEF appelle à des mesures d’urgence pour sauver l’année scolaire de centaines de milliers d’enfants.
Avant même cette récente escalade du conflit, le système éducatif à l’est du pays était déjà sous une immense pression, notamment en raison du nombre élevé de personnes déplacées. Plus de 6,5 millions de personnes, dont 2,6 millions d’enfants, ont été contraintes de fuir leur foyer dans la région.
Depuis le début de l’année, les violents affrontements ont entraîné la fermeture de plus de 2 500 écoles et espaces d’apprentissage dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, y compris ceux dans les camps de personnes déplacées.
Entre les écoles fermées, endommagées, détruites ou transformées en abris, 795 000 enfants sont désormais privés d’éducation – contre 465 000 en décembre 2024. En incluant la province de l’Ituri, plus de 1,6 million d’enfants dans l’est de la RDC sont actuellement déscolarisés.
« La situation est catastrophique pour ces enfants » alerte Jean Francois Basse, Représentant par intérim de l'UNICEF en RDC. « C’est l’éducation – et tout l’accompagnement qu’elle offre – qui permet aux enfants de retrouver un semblant de vie normale, de se reconstruire et d’envisager l’avenir après ce conflit. »
Bien que les écoles de Goma aient rouvert leurs portes le 10 février, très peu d’élèves ont repris les cours, de nombreux parents craignant que la situation sécuritaire reste trop dangereuse.
Lors de son récent passage en Allemagne alors qu'il participait à une conférence à Munich sur la sécurité internationale, le 14 février, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a évoqué avec le Procureur Général de la CPI, Karim Khan, la situation dans la partie Est de la République démocratique du Congo (RC). Ce dernier a décidé d'arriver sur place pour poursuivre ses enquêtes.
La situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Est de la RDC où les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise poursuivent leur avancée a été au cœur de l'entretien entre Félix Tshisekedi et Karim Khan, Procureur Général de la Cour pénale internationale (CPI). Le Chef de l'Etat congolais a fait part à son interlocuteur des massacres et autres crimes contre l’humanité commis par les Forces rwandaises de défense (RDF) depuis le début de leur invasion de la RDC avec une emphase sur les récents massacres perpétrés sur la population civile dans la foulée de leur entrée à Goma. Un fait dénoncé par plusieurs organisations de défense des droits humains, tant locales qu’internationales.
Par ailleurs, le Président de la RDC a, de ce fait, encouragé la juridiction internationale à sévir contre l’administration Kagame tout en insistant sur la nécessité de voir tous les criminels d’hier et d’aujourd’hui relevant du mandat de la CPI répondre de leurs actes.
Prenant acte de la requête du Chef de l’Etat congolais, le Procureur général de la CPI a promis d’effectuer une descente sur place en RDC d'ici à la fin de ce mois pour poursuivre les enquêtes sur les crimes présumés commis à l’Est de ce pays. Karim Khan profitera de son séjour congolais pour faire le point de la situation et pousser très loin les investigations de la CPI au sujet des présumés crimes imputés au M23/AFC/RDF de sorte à se bâtir une solide conviction.
Le bureau du Procureur Général est à pied d’œuvre. L’action vers la justice pour crimes internationaux est déjà en cours. Des enquêtes indépendantes ainsi que des partenariats divers avec les parties impliquées dans le conflit dans l’Est de la RDC sont initiés pour vérifier les allégations de crimes internationaux commis par les forces rwandaises et leurs supplétifs du M23/AFC.
La CPI, par la voix de son procureur, a assuré qu’elle continuera d’enquêter sur les crimes présumés commis par toute personne, quelle que soit son affiliation ou sa nationalité, et ne se limitera pas à des individus, des parties ou des membres de groupes spécifiques.
Le Secrétaire Général des Nations Unies (U.N) s’est une fois de plus prononcé au sujet de la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Répondant à une question au cours d’une interview de France 24 concernant les aventures de Corneille Nangaa annonçant ses ambitions d’atteindre Kinshasa, António Guterres a déclaré que cela ne sera pas acceptable. “C’est un bluff. Je crois que c’est une chose inacceptable”, a-t-il déclaré.
Dans son message sur X, António Guterres appelle au dialogue. Sauf que le Gouvernement congolais ne souhaite pas, jusqu'ici, négocier directement avec l'Afc/M23 qu'il qualifie du groupe terroriste.
Par ailleurs, malgré que l’ONU a reconnu le Rwanda comme parrain du M23/AFC tout en l’imposant de retirer ses troupes sur le sol congolais, António Guterres a toutefois appelé à un commencement de dialogue afin de trouver la solution à cette crise sécuritaire.
En attendant, la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, a échangé avec le Secrétaire général de l’ONU, en marge de ce 38ᵉ sommet d'Addis-Abeba. Les deux personnalités ont discuté de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, marquée par l'occupation du chef-lieu du Sud-Kivu et des efforts régionaux de paix.
Selon Stéphane Dujarric, porte-parole du Chef de l’ONU, «António Guterres a réitéré l’engagement des Nations Unies à fournir une assistance humanitaire aux populations dans le besoin ».
De son côté, la Cheffe du gouvernement congolais, condamnant fermement l’agression rwandaise, a plaidé pour des sanctions sévères contre l’Administration Kagame. Cette rencontre a eu lieu 24 heures après la séance de haut niveau du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, au cours de laquelle Judith Suminwa a rappelé que l’occupation rwandaise viole l’Acte constitutif de l’UA et menace la stabilité régionale.
« Des milliers de déplacés et des atrocités documentées exigent une réaction immédiate de l’UA pour le rétablissement de la paix », a-t-elle déclaré, alertant les dirigeants africains sur la formation d’une nouvelle rébellion et appelant à une réponse ferme pour éviter un précédent dangereux.
Volonté d'œuvrer pour la cohésion sociale et l'intérêt général. Engagement profond et concerté en faveur d'un futur prospère. Solidarité totale pour des solutions durables aux défis sécuritaires actuels. Pour la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) et l'Eglise du Christ au Congo (ECC), l'heure est venue d'envisager des mesures réalistes et efficaces pour le retour d'une paix réelle dans la partie Est de la RDC. Les deux Confessions Religieuses insistent sur un forum pour un consensus national, cadre qui devra planter le décor de la stabilité interne dans un contexte de crise occasionnée par l'agression rwandaise. Au cours d'une interview accordée hier, lundi 17 février 2025, depuis Bruxelles, à la Radio Top Congo FM, Monseigneur Donatien Nshole, Secrétaire Général de la CENCO, est revenu sur la démarche portée par les églises catholique et protestante.
Halte à la confusion
Il a rappelé les différentes étapes amorcées, mettant en avant les consultations menées, la semaine dernière, auprès des responsables du M23/AFC, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, et de Paul Kagame, Président du Rwanda, à Kigali.
« Je tiens à préciser que dans la phase actuelle, il ne s'agit pas d'une médiation qui suppose deux parties. Il s'agit ici d'une sensibilisation des uns et des autres pour s'engager à trouver une solution qui mettrait un terme aux drames humanitaires que nous sommes en train de vivre... Si nous sommes allés vers le M23, c'était aussi pour les interpeller. Les contenus de nos échanges n'ont pas été rendus publics. On a parlé aussi des morts. On a parlé de la problématique du nombre de morts... Si je dois dire un mot aujourd'hui, c'est la nécessité d'engager une enquête parce que les voix sont discordantes... La conclusion c'est qu'ils nous ont entendus et ont trouvé censé ce que nous leur avons demandé. Ils ont promis de réagir par un document. Nous pensons que s'ils continuent dans cette perspective, on peut aller de l'avant dans la direction que nous souhaitons. Ils sont prêts au dialogue aux conditions qui sont les leurs. Le Forum pour le Consensus national que nous proposons est différent des autres dialogues qui étaient demandés par les acteurs politiques et qui étaient régis par les agenda politiques. Ici c'est la société civile qui s'engage à demander ce forum. L'idée est de réfléchir sur la façon dont le pays doit être conduit prochainement de façon à permettre une paix durable. Il y aura une commission économie et paix transfrontalière. Je crois que les scientifiques peuvent nous aider à repenser notre gouvernance économique de façon à garantir la paix à l'intérieur avec les voisins », a confirmé le Chapelain du Pape.
Droite ligne avec la Communauté internationale
Toujours dans son intervention, Donatien Nshole a indiqué que l'initiative des églises catholique et protestante, pour l'heure, entend tracer une voie claire afin de préserver les vies humaines.
« Nous voulons que les choses aillent vite. J'ai regretté qu’après Goma, qu'il ait eu des voix discordantes qui ne pourraient pas encourager notre plaidoyer... Il ne s'agira pas d'une réussite pour nous. Ça sera le Congo qui va réussir. Ce que nous allons faire se complète avec les efforts de la Communauté internationale », a-t-il affirmé.
Descente à Kigali
Pour Monseigneur Donatien Nshole, le déplacement effectué par les responsables de la Cenco et l'ECC à Kigali, tout dernièrement, reflète leur détermination à rassembler toutes les voix discordantes en vue de voir comment déployer les mécanismes censés aboutir à la fin du conflit dans l'Est de la République démocratique du Congo.
« Nous avons cherché à le rencontrer et nous l'avons fait. L'avantage que nous avons c'est que nous allons comme religieux... C'est nous qui avons demandé l'audience, il nous l'a accordée. A toutes nos questions, il a répondu. L'entretien a duré près de deux heures. Pour l'instant, c'est ce que je peux dire », a explicité Monseigneur Donatien Nshole, depuis Bruxelles, capitale du Royaume de Belgique.
A ce jour, faut-il rappeler, les ténors de ces deux Confessions Religieuses ont également rencontré les opposants Franck Diongo et Jean-Claude Vuemba, Moïse Katumbi et les cadres de son parti Ensemble pour la République, ainsi qu’une délégation du Front Commun pour le Congo, plateforme politique chère à l’ancien Chef de l’Etat et Sénateur à vie, Joseph Kabila Kabange.