Dans un contexte de turbulence politique en République démocratique du Congo, émaillé des réactions des acteurs politiques notamment, la récente communication de l’ancien Président de la République Joseph Kabila d’un côté, et de l’autre côté, l’autorisation des poursuites judicaires ainsi que la levée de ses immunités au Sénat, le Président du Conseil national de suivi de l’accord-cadre et du processus électoral (CNSA), Joseph Olenghankaoy, invite le Président de la Républ ique Félix Tshisekedi à l’organisation d’un dialogue en vue de la cohésion et de l’unité nationale.
Le Président de cette institution d’appui à la démocratie, Joseph Olenghankoy, souligne qu’à ce jour, l’unité du pays et l’intégrité territoriale sont gravement compromises. « Il est donc urgent d’agir pour sauver la nation qu’il estime en danger », avertit-il.
Le CNSA pointe notamment l’aggravation des discours de haine à caractère provincial, linguistique, ethnique et tribal, ainsi que la stigmatisation, qui menacent la grande richesse de la RDC : sa diversité culturelle.
Dans sa communication, cette institution déplore également la « fragmentation » sociale, politique et sécuritaire qui se fait ressentir sur l’ensemble du territoire national.
Le CNSA rappelle que "la RDC a une longue tradition de dialogue, héritée des ancêtres qui avaient l’habitude de résoudre leurs différends sous l’arbre à palabres".
Pour illustrer cette tradition, les responsables du CNSA citent plusieurs exemples historiques de dialogues nationaux, tels que la table ronde de Bruxelles en 1960, les consultations nationales en 2000, ainsi que les dialogues tenus à la Cité de l’Union africaine et au Centre Interdiocésain en 2016.
« Les linges sales se lavent en famille », rappelle le CNSA, estimant que le dialogue s’impose comme la seule voie possible pour sortir de la crise multiforme qui gangrène le pays.
Une délégation de parlementaires indiens vient de clôturer avec succès sa visite de travail à Kinshasa. Conduite par Shrikant Eknath Shinde, cette mission officielle avait pour objectif de sensibiliser à la nécessité de promouvoir la paix et à obtenir le soutien diplomatique de la RDC face l’agression que voudrait imposer le Pakistan sur le territoire de l’Inde.
Durant son séjour, dans la capitale congolaise, la mission parlementaire indienne a rencontré le Président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, le Président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, le VPM en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, et la Ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, plaidant pour une solidarité internationale plus large contre les violations massives des droits humains et les massacres des populations. Selon ces parlementaires, qui se sont exprimés, lors d’un entretien avec la presse, mardi 27 mai 2025, à Kinshasa, au mois d’avril dernier, une attaque injuste a été perpétrée sur le sol indien par le Pakistan, occasionnant une vingtaine de morts et une désolation profonde.
Face aux médias, Shrikant Eknath Shinde, Chef de la délégation parlementaire, a justifié cette attaque meurtrière par un besoin réel de déstabilisation du territoire de l’Inde, qui n’a pourtant cesser d’œuvrer en faveur de la paix dans le monde et l’harmonie des peuples. Lundi 26 mai dernier, lors de l’audience avec le Président de la Chambre haute du Parlement, Sama Lukonde, M. Shrikant Eknath Shinde avait apprécié la qualité des échanges engagés par les deux parties. ‘’La partie congolaise s’est montrée très ouverte à cette initiative qui vise à mettre fin au terrorisme non seulement en Inde mais aussi à travers le monde… Je suis très satisfait de la réponse reçue du Président du Sénat et de l’Assemblée nationale qui m’ont rassuré de condamner ces attaques terroristes lors des sessions parlementaires’’, avait apprécié le Porte-parole de la délégation de parlementaires indiens.
Dans un élan de redevabilité affirmé, Julien Paluku, Ministre du Commerce Extérieur, et Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, ont démontré hier, mardi 27 mai 2025, lors d’un briefing tenu à la RTNC, une volonté ferme et un engagement sans réserve du Gouvernement central, dirigé par la Première Ministre Judith Suminwa, à engager la RDC sur la voie de sa transformation effective et de son progrès, dans un contexte dynamique dominé par des défis importants à relever dans l'intérêt des populations. De vive voix, ils ont mis en exergue des efforts inlassables opérés pour l'amélioration du secteur du Commerce Extérieur, sous l'impulsion de Félix Tshisekedi, Président de la République, donnant des assurances strictes quant aux perspectives souhaitées.
Dans son intervention, le Ministre Julien Paluku s'est appesanti sur sa politique sectorielle fondée sur quatre piliers essentiels, à savoir la diversification de l’économie, l’amélioration du climat des affaires, la promotion des exportations, l’intégration économique.
Vision irréprochable du Gouvernement Suminwa
"Par rapport à la politique commerciale, nous avons quatre éléments importants. Le premier c'est la diversification de notre économie. C'est-à-dire, ne pas nous baser uniquement que sur le secteur minier, mais permettre que le secteur agricole devienne le levier important de la croissance économique. J'ai démontré que si on se tourne vers l'agriculture, en tant que complément au secteur minier, la RDC peut se relever dans très peu de temps. J'ai donné l'exemple de l'emploi que procure 1 hectare et du nombre d'hectares dont la RDC dispose. Si nous les capitalisons, nous n'aurons résolu les problèmes qui se promènent dans la rue. Le deuxième pilier de la politique commerciale c'est l'amélioration du climat des affaires. Exporter un container de la RDC vers l'extérieur nous prend 200 heures tandis que la moyenne dans la région est de 50 heures pour exporter un container. Si un opérateur économique pense qu'il doit dépenser 200 heures pour exporter ses containers et qu'ailleurs, il met seulement 50 heures, il va choisir d'aller s'installer dans ce pays-là. C'est la raison pour laquelle vous voyez beaucoup d'opérateurs économiques se délocaliser de la RDC pour aller habiter dans des pays voisins parce qu'ils estiment que le climat des affaires est bon ailleurs. C'est donc un pilier important de notre politique commerciale’’, a-t-il affirmé. Et de compléter : ‘’ Le troisième pilier c'est la promotion des exportations pour ne pas subir seulement le coût des importations. Depuis 2019, on a fait des statistiques de nos importations, on était à 7 milliards chaque année. Aujourd'hui, on est à près de 20 milliards d'exportation. Pour ceux qui ont le langage économique, quand les importations sont supérieures aux exportations, la balance commerciale est en déséquilibre. Cela a même un impact sur l'économie. Parmi les éléments qui constituent notre politique commerciale, c'est d'accroître les exportations pour ramener des devises. Le quatrième pilier de notre politique commerciale, c'est l'intégration économique. Nous avons beaucoup d'organisations comme la SADC, la CEEAC, l'EAC à la tête desquelles nous avons l'Organisation Mondiale du Commerce, le Centre du Commerce International. Tous ces éléments, nous en avons fait une politique de la RDC pour que nous ne soyons plus absent dans ces différentes structures parce que ce sont elles qui accompagnent tous les pays qui ont réussi en Commerce International. Quand vous voyez des gens formés, quand vous voyez des pays qui ont gagné des marchés, c'est parce qu'ils ont été formés par l'Organisation Mondiale du Commerce. L'absence de la RDC dans ces structures nous a préjudicié. C'est ce qui fait que nos producteurs locaux ne savent pas capter certains marchés’’.
Pour sa part, Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et médias, a réaffirmé la vision du Gouvernement de toujours répondre aux préoccupations des congolais. Pour lui, la RDC est dans une phase de reconstruction et de refondation sous Félix Tshisekedi, Président de la République. Il a saisi l’occasion pour souligner la nécessité pour les congolais de faire preuve de responsabilité et de mobilisation pour contrer les spéculations sous leur forme. Allusion faite aux allégations propagées par le Président de la République honoraire, Joseph Kabila Kabange.
En République Démocratique du Congo, certaines personnes malintentionnées et manipulées font circuler pas mal d'affabulations et des contre-vérités sur les réseaux sociaux, dans le but de jeter en pâture l'honneur des personnalités congolaises respectables. C'est le cas du Professeur Jacques Djoli Eseng'Ekeli, Rapporteur de l'Assemblée nationale, qu'une certaine armée numérique accuse sans preuve d'avoir reçu une grosse enveloppe pour "décourager les membres de la Commission spéciale mise en place par le bureau pour examiner le réquisitoire du Procureur Général afin d'obtenir l'autorisation de poursuite contre le Ministre de la Justice, Constant Mutamba".
Pour ne pas laisser prospérer une telle fakenews, nous avons contacté un membre de la Cellule de communication de l'Assemblée nationale, qui nous fournis quelques clarifications sur la procédure à suivre par l'Assemblée nationale pour statuer sur le réquisitoire du PGR visant un membre du Gouvernement, en l'occurrence le cas du ministre Constant Mutamba.
"D'emblée, il faut dire que le Rapporteur de l'Assemblée nationale ne joue aucun rôle dans la procédure d'autorisation de poursuite visant un membre du Gouvernement.
Et pour le cas du réquisitoire du Procureur près la Cour de Cassation visant le ministre de la justice, Constant Mutamba, la procédure est totalement contrôlée par la plénière de l'Assemblée nationale.
En effet, les membres de la commission spéciale, chargée de statuer sur cette requête, sont désignés par les différents groupes parlementaires.
La mise en place du bureau de la Commission se fait par les membres eux-mêmes, par vote.
Le Rapport sera voté par les membres de la commission et sera soumis à la plénière pour débat et son vote se fait à la majorité absolue par la plénière, donc plus au moins 251 députés sur le 500 que compte la chambre basse du Parlement", a expliqué notre source.
Comme on le voit, le Rapporteur de l'Assemblée nationale, le Professeur Jacques Djoli, n'y joue aucun rôle dans cette procédure et cette histoire d'enveloppe lui remise par Constant Mutamba n'est qu'une invention de ses détracteurs, pour tenir son image.
"C'est une entreprise vouée à l'échec", a conclu notre interlocuteur, qui réaffirme haut et fort que "le Professeur Jacques Djoli est une personne intègre porteuse des valeurs qui, dans son parcours tant scientifique que politique, n'a jamais brillé par ce genre des combines qu'il a toujours combattues avec fermeté".
Dans une démarche diplomatique d'envergure, une délégation de neuf parlementaires indiens a été reçue ce lundi 26 mai 2025au Palais du Peuple, par le Président du Sénat de la République Démocratique du Congo, Jean-Michel Sama Lukonde. Au cœur des échanges, la recherche d'un soutien congolais affirmé dans la lutte implacable que mènent l'Inde, et le monde, contre le fléau terroriste.
Arrivée à Kinshasa samedi dernier en provenance de New Delhi, la délégation parlementaire indienne n'est pas venue les mains vides. Elle porte un message fort, celui d'une tolérance zéro face au terrorisme, un engagement solennel au nom du Premier ministre indien et de 1,4 milliard de citoyens. Le Dr Shrikant Eknath Shinde, membre du parlement indien et porte-parole de la délégation, a souligné la portée universelle de leur mission : "Nous parcourons, à travers le monde, pour rencontrer les différents dignitaires à ce sujet."
Cette quête de solidarité internationale trouve un écho particulier sur le continent africain, et notamment en RDC, un pays lui-même confronté à des défis sécuritaires. L'Inde, qui subit les affres du terrorisme depuis des décennies, cherche à bâtir des alliances solides pour endiguer cette menace protéiforme qui ignore les frontières.
La réponse congolaise, selon les dires du Dr Shinde, a été à la hauteur des attentes. "La partie congolaise s'est montrée très ouverte à cette initiative qui vise à mettre fin au terrorisme non seulement en Inde mais aussi à travers le monde," a-t-il confié à la presse. Cette ouverture s'est traduite par un engagement concret. "Je suis très satisfait de la réponse reçue du Président du Sénat et de l'Assemblée nationale qui m'ont rassuré de condamner ces attaques terroristes lors des sessions parlementaires." Un soutien très fort de la part de la RDC, a insisté le chef de la délégation indienne, visiblement satisfait de l'accueil et des assurances reçues.
Au-delà de l'appui bilatéral, l'appel de l'Inde revêt une dimension continentale. La délégation a exprimé le souhait ardent de voir les nations africaines s'unir à cet effort concerté. Car, comme l'a rappelé le chef de cette délégation indienne, "le terrorisme n'est pas vécu seulement en Inde. Il constitue une menace pour la sécurité globale". Un constat lucide qui souligne l'impérieuse nécessité d'une coopération internationale renforcée, où chaque nation a un rôle à jouer. L'Inde a d'ailleurs une tradition de coopération avec les pays africains sur les questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme.
Cette rencontre à Kinshasa entre parlementaires indiens et hautes autorités congolaises témoigne d'une prise de conscience partagée face à un ennemi commun et jette les bases d'une collaboration potentiellement fructueuse. Alors que le terrorisme continue de semer le chaos et la désolation à travers le globe, l'union des volontés et la mutualisation des efforts apparaissent plus que jamais comme les remparts indispensables pour préserver la paix et la stabilité internationales. La RDC, par la voix de ses plus hauts représentants parlementaires, est prête à prendre sa part dans ce combat.
La République Démocratique du Congo est secouée par une onde de choc politique après la sortie médiatique de l’ancien Président et Sénateur à vie Joseph Kabila. Son discours du 23 mai 2025, perçu par certains comme une tentative de repositionnement politique, a suscité une vague d’indignation notamment, de la part d’Elysé BokumwanaMaposo, Vice-Ministre du Budget.
Dans une déclaration, Elysé Bokumwana n’a pas mâché ses mots : ‘’La Nation toute entière est couverte de honte après la sortie médiatique de Monsieur Joseph Kabila’’. Il fustige l’appel implicite de l’ex-président à un renversement du régime en place, une démarche qu’il qualifie d’inconséquence inédite.
‘’Appeler au renversement d’un régime démocratiquement installé au terme des élections du 20 Décembre 2023, après une victoire écrasante à plus de 73 % à la Présidentielle, relève d’une inconséquence inédite’’, affirme-t-il.
Un passé qui hante
L’intervention du Vice-Ministre du Budget ne se limite pas à une critique politique. Elle ravive les blessures profondes laissées par les années de gouvernance de Kabila. ‘’Les fantômes de Rossy Mukendi, Thérèse Kapangala, Franck Ngike, Floribert Chebeya, Mamadou Ndala, Armand Tungulu, Daniel Boteti, Marius Gangale, les Adeptes de Bundu Dia Kongo, les Adeptes de Kamwena Nsampu, les Adeptes du Pasteur Mukungubila et de ceux enterrés dans les différentes fausses communes dont celle de Maluku pour ne citer que ceux-là, semblent s’être retournés contre l’auteur principal de leur trépas revenu arrogamment sur son lieu de crime’’, a-t-il déclaré. Pour lui, ces victimes sont les fantômes qui reviennent hanter l’ancien président, désormais confronté à son propre passé.
Fort de son expérience aux côtés du défunt Étienne Tshisekedi, Elysé Bokumwana réaffirme son engagement indéfectible envers la République et son actuel président, Félix Tshisekedi. Il appelle à une fermeté exemplaire contre ceux qu’il considère comme des traîtres de la République, insistant sur la nécessité de préserver la stabilité du pays.
La déclaration de Bokumwana s’inscrit dans un contexte où la RDC cherche à tourner la page des années de turbulences sécuritaires. La levée récente de l’immunité parlementaire de Kabila et les accusations qui pèsent sur lui ajoutent une dimension judiciaire à cette crise.
En 18 ans de règne en RDC, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, rappelle que Joseph Kabila, Président de la République honoraire, n’a pas connu un bilan pouvant lui offrir une marge pour devenir un modèle en matière de gouvernance publique. Selon le Porte-parole du Gouvernement, loin de toute polémique, le Président de la République, Félix Tshisekedi, est préoccupé, aujourd’hui plus que jamais, par l’urgence d’œuvrer en faveur de l’amélioration des conditions de vie des populations. Dans une interview diffusée, le week-end dernier, à la RTNC, il a rejeté avec fermeté toutes les critiques portées par Kabila contre le régime en place, affirmant que le Gouvernement actuel, dirigé par Judith Suminwa, Première Ministre, inscrit ses efforts dans une approche fondée sur l’élaboration et la mise en œuvre des programmes structurels.
Coup d’épée dans l’eau
‘’On était pris à notre rendez-vous hebdomadaire du Conseil des Ministres où nous discutions des problèmes qui concernent les congolais. Il y a un des sujets qui est revenu notamment au niveau du Ministère de l’Education où nous sommes préoccupés aujourd’hui à nous assurer que les enfants qui sont dans les territoires sous occupation puissent participer aux épreuves des examens d’Etat. Nous sommes assurés que les frais qui doivent être payés par les parents puissent être couverts. Nous sommes plutôt préoccupés par des questions de ce type-là… Personnellement, je n’ai pas eu le temps de suivre parce qu’on était occupé par ce qui est à nos yeux plus important. Mais, après, on a vu les réactions des congolais. Les réactions qu’on a vues sur les réseaux sociaux disent tout de ce que les congolais pensent. En réalité, Joseph Kabila est un homme du passé qui n’a absolument dans le contexte actuel rien à proposer pour l’avenir parce qu’on a vu sa première sortie en Afrique du Sud où il a porté soutien à un mouvement qu’il a lui-même combattu comme Président. C’est un ensemble de contractions qui ressortent. Pour ce qui nous concerne, nous affairons à régler des problèmes qu’il n’a pas pu malheureusement régler à l’époque. Le plus important pour nous, comme Gouvernement, c’est de nous assurer que chaque jour, nous avançons. Nous avons adopté un collectif budgétaire qui, malgré l’occupation de principales villes de l’Est de la RDC, n’a pas véritablement impacté sur le budget parce que nous avons réussi à l’améliorer… Dans ce budget qui sera présenté dans les mois prochains à l’Assemblée nationale, on s’est assuré par exemple qu’on a amélioré la solde de nos militaires et de nos policiers, qu’on a accordé beaucoup de crédits pour tout ce qui concerne le Programme de 145 territoires. Pour nous, le plus important, c’est de répondre aux préoccupations et aux problèmes des congolais à la base’’, a indiqué Patrick Muyaya.
Halte à la manipulation en RDC
Pour Patrick Muyaya, le moment n’est donc pas à la distraction ni à la manipulation sous ses formes en RDC. Répondant à une question sur la levée des immunités de l’homme de Kingakati, il a souligné la nécessité de suivre la procédure telle qu’elle doit se dérouler dans le respect des lois du pays.
‘’Il faut regarder ses gesticulations. Aujourd’hui, on ne pourra peut-être pas faire plus de commentaire parce que l’affaire fait l’objet d’une enquête au niveau de l’Auditorat Général. Lorsqu’on veut parler de la réconciliation, il faut se regarder dans ce que nous disons, il faut se regarder dans notre attitude. Lorsqu’on a eu le privilège de diriger ce pays pendant 18 ans, on a peut-être une plus grande responsabilité que d’autres dans le contexte qui est le nôtre. Malheureusement, il y a eu une convergence d’éléments au niveau notamment de l’Auditorat militaire qui font qu’aujourd’hui, les agissements du Président honoraire font de lui de facto l’une des autorités morales de ceux qui font la guerre, le groupe supplétif. C’est bien dommage dans une posture comme la sienne, bénéficiant d’une loi qui fixe un certain nombre de choses en termes de ce qu’il faut faire et de ce qu’il ne faut pas faire. C’est bien dommage parce qu’on aurait pu penser qu’après toutes ses années à diriger la RDC, qu’il pouvait être le plus disposé pour aller vers la réconciliation et non pas aller dans ce que nous vivons aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, c’est des contractions qui arrivent dans la nature humaine. Nous avons fait le choix de la démocratie. S’il faut regarder la nature de la crise que nous avons, actuellement, ce n’est pas une crise de notre démocratie d’abord. C’est une crise parce que nous avons choisi de ne plus rester dans un contexte où bradons nos minerais, où nous faisons des compromis sur ce qui nous appartient notamment avec le Rwanda, qui, pendant de longues années, a considéré à tort que la partie Est de ka RDC était le centre où il devait puiser des richesses. Si, par le passé, cela a été toléré, mais, dans le cadre de notre gouvernance, nous voulons avoir la plénitude du contrôle de nos minerais… Aujourd’hui, les frustrations politiciennes des uns et des autres veulent prendre appui sur une crise qui est d’abord sécuritaire et pour laquelle nous sommes dans des sphères pour trouver la solution’’, a démontré le Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, dans ses propos, tenus, à la Télévision Nationale.
Le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est entretenu, samedi 24 mai, avec le Nonce apostolique en République Démocratique du Congo (RDC), Monseigneur Mitja Leskovar. Au menu : l'initiative des évêques catholiques et protestants pour la paix en RDC.
De l’avis de l’hôte du Chef de l’Etat : « C’était une rencontre très cordiale et très constructive avec son Excellence, M. Félix Tshisekedi », a indiqué le Nonce apostolique.
A propos de l’initiative de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), Mgr Leskovar a affirmé : « on a échangé sur ce sujet pour voir quels sont les progrès réalisés, les défis et les possibilités pour développer cette démarche ».
Le représentant du Saint-Siège en RDC a évoqué l’urgence qu’une paix durable soit instaurée au Congo et dans les Grands Lacs. Pour lui, cette démarche doit impliquer tout le monde. « La communauté internationale a bien-sûr son rôle à jouer, mais le rôle des Congolais est très important pour construire la paix dans le pays », a déclaré Mgr Leskovar.
Monseigneur Mitja Leskovar a profité de cette rencontre pour transmettre au Chef de l’État le message de gratitude du Pape Léon XIV pour sa participation très remarquée aux obsèques de son prédécesseur, le Pape François, décédé le 21 avril dernier à Rome, en Italie.
Les réseaux sociaux ont fait de la fuite de Matata Ponyo leur chou gras. Condamné à dix ans de prison, le leader du LGD n’a pas quitté le pays. Les proches du parti de cet ancien Premier ministre parle de simple rumeur. Pour eux, Matata Ponyo reste bel et bien à Kinshasa, malgré le tumulte. “Je viens démentir ce qui circule sur les réseaux sociaux, selon quoi le président Matata Ponyo serait arrivé à Paris ou à Bruxelles. Tout cela est faux. Le président Matata se trouve à Kinshasa, il n’a pas quitté le pays.
Les rumeurs font état d’un avion des Nations Unies qui lui aurait permis de s’échapper pour les États-Unis. L’ambassade des États-Unis en République démocratique du Congo a fini par rétabli la vérité. Dans une communication ce vendredi 23 mai 2025, elle a rejeté toute implication dans cette affaire hautement médiatisée.
“Contrairement aux rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux, le gouvernement des États-Unis informe l’opinion congolaise qu’il n’interfère aucunement dans le dossier judiciaire concernant l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo. Cela relève exclusivement de la compétence des institutions congolaises”, peut-on lire dans le communiqué du consulat.
Dans un contexte politique déjà tendu, ces rumeurs traduisent l’atmosphère de suspicion qui entoure chaque rebondissement judiciaire impliquant une figure de l’ancien pouvoir. Le camp Matata y voit une campagne de manipulation de l’opinion, tandis que ses opposants pointent la nécessité d’appliquer strictement les décisions de justice.
Pour rappel, la justice congolaise a condamné Augustin Matata Ponyo le 20 mai dernier à dix ans de prison et cinq ans d’inéligibilité pour détournement de fonds liés au projet controversé de Bukanga-Lonzo. Deux de ses co-accusés ont également été condamnés à cinq ans de travaux forcés. En attendant une éventuelle procédure d’appel, Matata reste sous le feu des projecteurs… mais toujours à Kinshasa, selon ses proches.
La République Démocratique du Congo a vivement réagi le samedi 24 mai 2025, face à des déclarations émanant du Ministre des Affaires étrangères rwandais, largement diffusées sur les réseaux sociaux. Ces propos alléguaient une opération de rapatriement par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), de citoyens rwandais qui auraient été retenus en otage par les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) sur le sol congolais. Dans un communiqué officiel au ton ferme, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières Jacquemain Shabani, a non seulement qualifié ces affirmations d'inexactes et trompeuses, mais a également fourni une chronologie détaillée des faits, tout en lançant un avertissement sévère contre la désinformation.
Dans cette mise au point, le gouvernement congolais a tenu à rappeler son engagement indéfectible envers les conventions internationales relatives à la protection des personnes déplacées. Il a souligné que tout processus de rapatriement de réfugiés rwandais s'inscrit scrupuleusement dans le cadre juridique de l'Accord tripartite signé entre le Rwanda, la RDC et le HCR. Cet accord, conclu à Kigali le 17 février 2010 et complétant un précédent accord de Kinshasa datant du 24 octobre 1994, stipule clairement que le retour doit être volontaire, sécurisé et digne. ‘’Des milliers de réfugiés rwandais civils ont regagné volontairement leur pays d'origine avec l'appui du HCR’’, précise le communiqué, insistant sur le fait que ce processus se poursuit de manière continue et sans contrainte, conformément au principe de non-refoulement.
Des otages ? Kinshasa réfute et clarifie
Concernant les allégations spécifiques de prise d'otages par les FDLR, la RDC est catégorique : ‘’Ces déclarations sont inexactes et trompeuses’’. Il est soutenu que les réfugiés rwandais en question avaient été dûment identifiés, recensés de manière détaillée et signalés aux autorités de leur pays d'origine dans le cadre des mécanismes tripartites. Leur lieu de provenance était donc parfaitement connu de toutes les parties.
Le communiqué apporte un éclairage sur le déplacement de ces réfugiés. Initialement établis à Karenga, ils ont été ‘’contraints de se déplacer vers Sake notamment, dans des établissements scolaires tels que l'École Primaire Kamuronza et l'École Primaire Kasinga’’. La raison de ce déplacement : ‘’L'évolution de la situation sécuritaire marquée par l'avancée de l'armée rwandaise sur le territoire congolais et le démantèlement des camps de déplacés’’. Fait notable et accusateur, Kinshasa souligne que ‘’cette zone se trouvait alors sous le contrôle de l'armée rwandaise’’.
Mise en garde contre la désinformation et dénonciation d'installations illégales
Face à ce qu'il considère comme une tentative de manipulation de l'opinion publique à des fins inavouées, le gouvernement de la RDC a lancé une mise en garde solennelle. Il rappelle que tout mouvement de populations en dehors du cadre tripartite est perçu comme une transplantation illégale. À cet égard, le communiqué signale un fait préoccupant : ‘’l'arrivée, le 23 mai 2025, de camions transportant des populations rwandaises dans les zones occupées, notamment à Kabuhanga, dans le territoire de Nyiragongo’’.
En conclusion, tout en réaffirmant sa volonté de poursuivre les processus de rapatriement dans le strict respect des normes internationales et du volontariat, la RDC juge impératif de convoquer une réunion du groupe technique tripartite réunissant la RDC, le Rwanda et le HCR. L'objectif est de réaffirmer les principes fondamentaux du rapatriement volontaire et définir une nouvelle feuille de route concertée, s'inscrivant dans le processus de paix en cours.