Le Président du Conseil Supérieur de la Communication et des médias (CSAC), Christian Bosembe, a annoncé mardi 3 juin qu’il est désormais interdit aux journalistes et responsables des médias de diffuser, commenter ou relayer les informations liées au Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), ou de relayer les propos ou les interviews de l’ancien Président Joseph Kabila.
Christian Bosembe exhorte les hommes des médias de ne pas diffuser toutes les informations qui ont trait au parti politique de l’ancien Président de la République démocratique du Congo et ancien Sénateur à vie.
«Je vais annoncer à tous les journalistes et à ceux qui sont actifs sur les réseaux sociaux qu’à partir d’aujourd’hui, il est interdit aux journalistes et aux responsables des médias de diffuser, commenter ou relater les actualités liées au PPRD, ou de recevoir ses dirigeants. Il est interdit de relayer les propos ou les interviews de l’ancien Président Joseph Kabila. C’est une grande décision, c’est pourquoi j’ai choisi de l’annoncer ici. Ce n’est pas une censure : aucun droit n’a été violé. Il ne faut pas faire de la télévision une tribune de subversion », a déclaré Christian Bosembe sur Top Congo FM.
Cette annonce intervient dans un contexte marqué par les vives réactions suscitées par la présence à Goma de Joseph Kabila et par le dernier discours public de l’ancien Président, dans lequel il dresse un tableau sombre de la gouvernance actuelle et propose un « pacte citoyen » pour restaurer la stabilité et la démocratie en RDC.
Réagissant à cette prise de position, le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, avait estimé que Joseph Kabila « appartient désormais au passé » et a relevé des « contradictions » dans ses récentes sorties médiatiques. « Nous avons vu les réactions des Congolais, je pense que les réactions des Congolais qu'on a vues abondamment sur les réseaux sociaux disent tout de ce que les Congolais pensent. En réalité, le Président Joseph Kabila est un homme du passé qui n'a absolument, dans le contexte actuel, rien à proposer pour l'avenir », a-t-il déclaré.
Pour le ministre, le gouvernement se concentre sur les préoccupations de la population. « Nous, pour ce qui nous concerne, nous nous affairons à régler des problèmes qu'il n'a pas pu régler à l'époque », a-t-il ajouté, soulignant notamment l’adoption d’un collectif budgétaire malgré la situation sécuritaire à l’Est du pays.
Cette polémique survient peu après la levée des immunités parlementaires de Joseph Kabila par le Sénat, à la suite du réquisitoire de l’auditeur général des FARDC près la Haute Cour militaire. Cette décision ouvre la voie à d’éventuelles poursuites judiciaires contre l’ancien Président, accusé de complicité avec la rébellion de l’AFC/M23 soutenue par le Rwanda.
Rappelons que joseph Kabila séjourne pour l’instant dans la partie Est du pays, précisément à Goma, son retour dans la partie orientale du pays fait couler encre et salive dans le camp politique où tous fustigent cette prise de position et exhorte joseph Kabila à quitter Goma.
Le bureau de la commission spéciale et temporaire chargée de statuer sur le réquisitoire du Procureur Général près la Cour de Cassation Firmin Mvonde aux fins d’instruction contre Nicolas Kazadi, ancien ministre des Finances et actuellement député national a été installé ce lundi 2 juin 2025. Cette installation fait suite à leur nomination en date du 31 mai dernier par le président de l'Assemblée nationale Vital Kamerhe.
« Ce Bureau n’a que 72 heures à compter d’aujourd’hui pour présenter ses conclusions à la plénière de l’assemblée nationale ».
Elle est dirigée par l'élu de la circonscription électorale de Mont-Amba et cadre du Mouvement de Libération du Congo, Raphaël Kibuka Kia Kiese. Il est secondé par le député national Niongo Nsuami Marie-Josée comme premier vice-président. Le poste de deuxième vice-président est occupé par l'élu d’Ensemble pour la République Kashoba Kabonshi Dénis. Les députés nationaux Sumey Kitenge Pierre et Bokundu Mukuli Pierre vont occuper respectivement les postes de rapporteur et rapporteur adjoint.
En ce qui concerne le réquisitoire lu en plénière par Jacques Djoli, rapporteur de l'Assemblée nationale, le Procureur Général près la Cour de Cassation, Firmin Mvonde, est revenu sur une "une sortie médiatique en date du 4 mai 2025 au cours de laquelle Nicolas Kazadi, ancien ministre des Finances de la RDC et député national avait révélé la gabegie financière à outrance caractérisée par de nombreux maux qui gangrènent la gouvernance en République Démocratique du Congo".
Par ailleurs, il a relevé quelques mots d'énoncés dans cette sortie médiatique de l'élu de Miabi notamment, «la culture de la jouissance caractérisée par le délabrement des fonds publics au mépris de l'orthodoxie budgétaire et financière, des projets improductifs financés pour détourner les fonds publics, la création intempestive des établissements publics en violation de l'orthodoxie budgétaire et en marge des structures standards du gouvernement. Il en a dénombré une cinquantaine dont certains ne fonctionnent pas".
Dans le même réquisitoire, il est revenu sur la dénonciation de Nicolas Kazadi sur "le mauvais entourage du Chef de l'État dont certains collaborateurs n'hésitent pas à abuser de leurs fonctions pour se donner aux pratiques mafieuses, l'irrégularité du paiement des jetons de présence, payés directement à l'Inspection générale des finances, en méconnaissance du ministère des Finances dont ce service public relève et partant, seule habilité à assurer le paiement des fonds du Trésor public". Aussi, il a évoqué "la divulgation des secrets d'État" d'autant plus qu'en sa qualité d'homme politique et député national, "il a dévoilé quelques cas emblématiques ayant posé problème au conseil des ministres tant simplement dans le but d'étayer ses accusations".
Signalons que, face à ce tableau, Firmin Mvonde dans son réquisitoire a retenu comme griefs la propagation des faux bruits et la divulgation des secrets d'État. Il sera question pour Nicolas Kazadi d'éclairer la lanterne de la justice au sujet de ces différentes allégations qui avaient suscité des réactions dans l'environnement socio-politique congolais démontrant selon les opposants la mauvaise gouvernance du pays depuis l'accession de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême.
L’ancien président de la RDC, Joseph Kabila, assiste à une réunion avec des chefs traditionnels dans l’une de ses résidences à Goma, le 30 mai 2025.
L’ancien président congolais, qui séjourne désormais à Goma, dans l’est du pays, se pose en sauveur de la nation. Au pouvoir jusqu’à la présidentielle de 2018, sur laquelle il a influé, il a laissé un bilan contesté.
Si le retour de Joseph Kabila faisait l’objet d’une série Netflix, le synopsis serait tout trouvé. «En exil depuis près d’un an, l’ancien président revient pour sauver la RDC », pourrait-on lire. La suite des aventures du sénateur à vie ne déplairait sans doute pas à Olivier Kamitatu, qui a regardé sur YouTube son discours à la nation, le 23 mai. « Sa voix a résonné comme l’écho de notre dignité collective, celle qui refuse catégoriquement l’humiliation », a commenté l’opposant sur le réseau social X.
Olivier Kamitatu est le directeur de cabinet de Moïse Katumbi, ancien adversaire farouche de Joseph Kabila. La mémoire du règne contesté de cet homme qui dirigea la RDC de 2001 à 2019 s’est-elle si vite évaporée que son retour est vu d’un bon œil par ceux qui l’ont combattu ?
Incontournable dans les négociations
Jadis ennemis, Moïse Katumbi et Joseph Kabila se sont vus à Addis-Abeba, en décembre dernier. Les deux hommes ont également cosigné une tribune, tout comme les opposants Martin Fayulu et Delly Sesanga, le 30 avril, pour appeler à un dialogue national. « Quand la maison brûle, on a besoin de gens pour éteindre le feu, même son ennemi », résume Prince Epenge, porte-parole de la coalition Lamuka, qui a pourtant connu « les cachots sous Kabila ».
L’ancien président semble aujourd’hui incontournable dans les négociations en cours pour trouver une solution à la crise dans l’est de la RDC. Avec ce rôle qu’il a choisi d’endosser, il signe un retour en grâce alors même que sa volonté de se maintenir au pouvoir avait été à l’origine d’une grave crise politique, entre 2016 et 2019, et qu’il a pesé sur le scrutin présidentiel de 2018 – lequel a débouché sur l’élection de Félix Tshisekedi.
Pour sa responsabilité dans ce résultat contesté, « il devrait d’abord présenter des excuses aux Congolais » a réagi Denis Mukwege sur France 24, le 28 mai. L’ancien candidat à l’élection présidentielle invite Kabila à « assumer son bilan désastreux ».
« Il y a eu de fortes pressions internationales et locales qui ont conduit à son départ du pouvoir, rappelle Venance Kalenga, consultant indépendant sur les questions des droits de l’homme. Et pour s’y maintenir, il avait auparavant eu recours à la répression politique contre les militants, les journalistes et toutes les personnes qui étaient contre la prolongation de son mandat, qu’on appelait le « glissement ». À chaque manifestation, il y avait des morts, on a même tiré dans des églises ! »
Mais Kabila ne revient pas sur le devant de la scène politique pour s’excuser. Dans son discours de 45 minutes, le 23 mai, il a défendu le « bel héritage » d’un pays qu’il aurait quitté uni, souverain et économiquement sain.
« L’humilité aurait voulu qu’on sente le président Kabila plus conscient de ses erreurs et prêt à aller de l’avant. Mais dans son discours, il a fait plutôt l’éloge de son bilan », remarque le lanceur d’alerte Jean-Jacques Lumumba, qui a documenté les dérives financières de son régime. Joseph Kabila et ses proches sont soupçonnés d’avoir détourné près de 140 millions de dollars entre 2013 et 2018, selon les révélations de l’enquête Congo Hold-Up.
C’était hier, mais c’est déjà si loin. « La déception de la population vis-à-vis du gouvernement actuel tend à rendre les gens nostalgiques », observe Venance Kalenga. « Beaucoup de choses ont été réalisées par Félix Tshisekedi, mais ce n’est pas à la hauteur des attentes de la population. Les Congolais espéraient plus de réformes sociales dans un pays où il y a beaucoup de jeunes au chômage, où l’exode rural est très important et où, surtout, la guerre est revenue », développe l’analyste.
« Oui, Congo Hold-Up c’était sous Kabila, mais aujourd’hui on a l’affaire des forages, l’affaire des 100 jours et on sent l’impunité, assène Jean-Jacques Lumumba. Les Congolais attendaient que le président Tshisekedi soit l’antithèse du président Kabila. »
Des contradictions dans le discours
Joseph Kabila met en avant son expérience de soldat pour mieux se démarquer de Félix Tshisekedi, ce président civil qui n’a su empêcher la percée des rebelles du M23 dans le Nord et le Sud-Kivu. « Militaire, j’ai juré de défendre la patrie jusqu’au sacrifice suprême », énonce-t-il, solennel, dans son discours à la nation.
Pourtant, Joseph Kabila a décidé de revenir en RDC via le territoire conquis par ceux qu’il a jadis combattus. « Il se retrouve dans les mains des officiers des forces armées qu’il a radiés », s’est d’ailleurs étonné Julien Paluku, ministre du Commerce extérieur et ancien gouverneur du Nord-Kivu. « C’est quand même contradictoire », a-t-il insisté lors d’un point presse le 27 mai.
« Je vous exhorte de quitter Goma, cette ville martyre », lance Martin Fayulu à Joseph Kabila dans un discours diffusé le 2 juin. L’ancien candidat à la présidentielle, qui disait avoir pardonné à Joseph Kabila, hausse le ton et met en garde l’ancien président contre une « collaboration » avec les rebelles de la coalition AFC/M23 qui tiennent Goma, où l’ancien président vient d’élire domicile. « Le chemin vers la rédemption de nos erreurs passées, c’est le dialogue, pas la compromission », prêche Martin Fayulu.
Patrick Muyaya, ministre de la Communication, n’a pas manqué de relever « un ensemble de contradictions » lors d’une interview à la télévision publique congolaise et appelle surtout les Congolais à tourner la page. « Le président Kabila est un homme du passé qui dans le contexte actuel n’a rien à proposer pour l’avenir », insiste-t-il.
« Vous ne pouvez pas l’écarter »
En retrait depuis 2019, le raïs revient, selon certains, avec l’aura du faiseur de paix sensible au bien commun. « Il a une certaine sagesse », reconnaît Prince Epenge. Kabila dresse surtout un bilan du pays qui fait mouche chez les opposants au président Tshisekedi. Il dénonce un État « failli, divisé, désintégré, au bord de l’implosion, et inscrit en bonne place au palmarès des pays pauvres les plus corrompus et très endettés ».
« Je partage son diagnostic », admet Bienvenu Matumo, militant de la Lucha. Avec cette nuance : « On n’aime pas Kabila pour son bilan à la tête du Congo. Mais en même temps, il est devenu un acteur incontournable dans cette crise, donc on est obligé de faire avec lui. Un acteur comme ça, avec autant de leviers diplomatiques, qui a gardé une certaine liaison avec des milieux militaires et politiques, que vous l’aimiez ou non, vous ne pouvez pas l’écarter », concède-t-il.
Fort de son carnet d’adresses, Joseph Kabila a multiplié les rencontres avec d’anciens chefs d’État, comme avec l’ancien président nigérian et médiateur dans la crise dans l’est de la RDC, Olusegun Obasanjo, ou avec les anciens présidents sud-africains Jacob Zuma ou Thabo Mbeki, qui l’a reçu en ami chez lui, à Johannesburg, le 18 mars, et le défend dans les médias sud-africains.
Mais en Afrique du Sud, où Joseph Kabila a fait des études, la dénonciation par le président Cyril Ramaphosa des « neuf années gâchées » que furent à ses yeux les mandats de Jacob Zuma n’a pas empêché ce dernier de revenir dans l’arène politique malgré les accusations de corruption et une peine d’inéligibilité.
L’enceinte de l’Office congolais de contrôle, OCC, a vibré, ce mardi 3 juin 2025, au rythme inhabituel, des sifflets, fanfares et autres Vuvuzela. Les cadres et agents de ladite société ont lancé un cri d’alarme au Président de la République au regard de la situation que traverse cette entreprise de l’Etat.
Pour le Vice-président de la délégation syndicale, Abed Muana Ntemba, les dirigeants de l’Office congolais de contrôle ont failli à leur mission, qui est celle de gérer de manière efficace le personnel. En effet, après l’assemblé générale organisée le 30 mai 2025, les agents et cadres ont formulé des recommandations auprès des dirigeants de l'OCC par rapport à la ‘‘megestion’’ qui caractérise cette entreprise.
Et le vice-président de la délégation syndicale d’expliquer : " Si nous sommes en grève aujourd'hui, parce que lors de l’assemblée générale, 4 points ont été soulevés par les agents notamment, retard dans le paiement de salaire, accès aux soins médicaux, manque de frais de fonctionnement pour les entités territoriales, manque de moyen efficace pouvant permettre aux agents de bien travailler’’.
En ce qui concerne les soins de santé pour les agents de l'Occ, le vice-président de la délégation syndicale a décrit les conditions dans lesquelles les agents vivent dans les hôpitaux de la République Démocratique du Congo, avant de rappeler que les agents sont abandonnés à leur triste sort, partout où ils prenaient soin, on a rompu le contrat.
Et d’insister que ce décor macabre à Kinshasa se reflète également dans les provinces qui dépendent des frais de fonctionnement en provenance de Kinshasa. Ils passent des moments très durs. Si on ne fait pas attention face à ce problème, la situation risque de dégénérer au détriment de l’Occ.
‘‘Pour rappel, avant l’avènement des dirigeants actuels de l’Occ, leurs prédécesseurs étaient capables de payer des salaires à temps, les frais de fonctionnement étaient libérés... Désormais, tout est devenu difficile dans cette prestigieuse société’’, a renchéri le Vice-président de la délégation syndicale.
Pour clore, il invite le Président de la République d’écouter le son de cloche des agents et cadres de l’Office congolais de contrôle (Occ) qui souhaitent un redressement efficace de cette société.
L'Assemblée Nationale de la République Démocratique du Congo est entrée lundi 2 juin 2028 dans une phase décisive concernant l'avenir judiciaire de l'un de ses membres éminents, l'ancien Ministre des Finances et actuel Député National, Nicolas Kazadi Nzuji. Une commission spéciale et temporaire a été officiellement installée avec pour mission cruciale d'examiner le réquisitoire du Procureur Général près la Cour de Cassation sollicitant une instruction à sa charge.
C'est au nom du Président de la Chambre basse, le Professeur Vital Kamerhe, que le Rapporteur, le Professeur Jacques Djoli, a procédé à cette installation solennelle. Une cérémonie qui marque le début d'une course contre la montre pour les vingt-deux Députés qui composent cette commission. Assistés de personnel administratif, ils ne disposeront que de trois jours, une période exceptionnellement courte, pour mener un travail d'examen approfondi et se prononcer à charge ou à décharge sur le dossier de l'honorable Kazadi.
Un bureau pour une tâche délicate
La responsabilité de guider les travaux de cette commission incombe à un bureau fraîchement désigné. Le Député National Kibuka Kia Kiese Raphaël en assurera la présidence. Il sera secondé par la Députée Nationale Niongo Nsuami Marie-Josée, Première Vice-présidente, et le Député National Kashobo Kabonshi Dénis, comme deuxième vice-président. La tâche de Rapporteur a été confiée au Député National Sumey Kitenge Pierre, qui sera épaulé par le Député National Bokondu Mukuli Pierre en qualité de Rapporteur Adjoint. La composition de ce bureau, et plus largement de la commission, sera scrutée avec attention, tant l'enjeu est de taille.
Un calendrier serré pour une décision majeure
Le compte à rebours a donc commencé. Les membres de la commission spéciale et temporaire devront boucler leurs travaux et leurs auditions aujourd’hui, mercredi 4 juin 2025. Ce délai extrêmement contraignant souligne l'urgence et l'importance que l'Assemblée Nationale accorde à ce dossier. Une fois leurs conclusions tirées, un rapport sera présenté en séance plénière. C'est alors que l'ensemble de Députés Nationaux se prononceront par un vote qui scellera la recommandation de la commission, autorisant ou non l'instruction judiciaire contre Nicolas Kazadi.
Les accusations portées contre l'ancien argentier national concerneraient notamment, la propagation de faux bruits et la divulgation de secrets d'Etat, suite à des déclarations publiques où il aurait critiqué certaines pratiques budgétaires et la création d'établissements publics sans provisions budgétaires.
L'issue de cette procédure parlementaire est attendue avec une grande attention, tant par la classe politique que par l'opinion publique, curieuse de voir comment l'Assemblée Nationale gérera cette affaire sensible impliquant une personnalité de premier plan.
Le Projet de loi de finances rectificative pour l’exercice 2025 a été présenté lundi 2 juin 2025, devant les Députés Nationaux par le Ministre d’Etat, Ministre du Budget, Aimé Boji Sangara. Cette démarche fait suite à l’adoption du texte en Conseil des ministres.
Un projet déclaré recevable et transmis à la commission Ecofin.
Devant la plénière de l’Assemblée nationale, le Ministre d’Etat a exposé les grandes lignes de ce collectif budgétaire. A l’issue de sa présentation, les élus du peuple ont déclaré le texte recevable et l’ont transmis à la Commission économique et financière pour un examen approfondi.
Un budget en baisse mais axé sur les priorités nationales
Le projet de loi prévoit un budget équilibré en recettes et en dépenses, arrêté à 50 691,8 milliards de francs congolais (FC), soit environ 17,2 milliards de dollars américains. Ce montant représente une baisse de 1,7 % par rapport au budget initial de l’année, fixé à 51 553,5 milliards de FC.
Cette révision s’appuie sur des prévisions macroéconomiques actualisées, incluant :
une croissance du PIB estimée à 5,3 % ;
une inflation moyenne projetée à 8,8 % (7,8 % en fin d’année) ;
un taux de change moyen de 2 859,2 FC pour 1 USD ;
un PIB nominal estimé à 239 489,7 milliards de FC.
Malgré une baisse de la pression fiscale, passée de 15,1% à 12,5%, en raison d’un recul des recettes courantes, Aimé Boji a mis en avant le caractère stratégique de ce texte, qu’il qualifie de «Budget de combat», conçu pour faire face aux réalités congolaises actuelles.
Un budget face aux urgences sécuritaires, humanitaires et sociales
Ce budget rectificatif tient compte des défis majeurs auxquels la RDC est confrontée, notamment :
les conséquences de l’agression armée contre le pays ;
la rationalisation des dépenses publiques ;
le renforcement des allocations au secteur de la Défense et Sécurité ;
l’intensification des efforts diplomatiques ;
la réponse aux besoins humanitaires croissants ;
la mise en œuvre du programme DDRCS ;
le lancement du Fonds d’investissement stratégique.
Par ailleurs, le Gouvernement réaffirme son engagement en faveur des réformes sociales, avec une attention particulière sur :
la gratuité de l’enseignement primaire ;
la gratuité de la maternité dans le cadre de la Couverture Santé Universelle ;
l’exécution du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T) ;
la diversification économique ;
la protection du pouvoir d’achat des ménages.
Respect des engagements avec le FMI et appuis budgétaires attendus
Ce collectif budgétaire reste conforme aux engagements pris par la RDC dans le cadre du programme triennal conclu avec le Fonds monétaire international (FMI), notamment en ce qui concerne le solde budgétaire intérieur.
Pour garantir la soutenabilité de ce budget, le Gouvernement prévoit :
un appui budgétaire additionnel de 165,4 millions USD de la Banque mondiale, s’ajoutant aux 500 millions USD déjà inscrits dans la loi de finances initiale (soit un total de 665,4 millions USD) ;
un financement complémentaire de 266,7 millions USD attendu du FMI, dans le cadre des programmes FEC (Facilité élargie de crédit) et FRD (Facilité de résilience et de durabilité), afin de couvrir partiellement le déficit d’investissement.
Avec son introduction formelle à l’Assemblée nationale, ce projet de loi entame désormais son parcours parlementaire, en vue de son examen détaillé et de son adoption dans les semaines à venir.
Une atmosphère chargée de tension a marqué la comparution, le mardi 3 juin 2025, du Ministre d'Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, devant le Parquet Général près la Cour de Cassation. Cette audition s'inscrit dans le cadre d'une instruction pré-juridictionnelle ouverte à son encontre, suite à des allégations de détournement de fonds publics et d'irrégularités dans la passation de marchés.
L'affaire qui secoue les plus hautes sphères de l'appareil judiciaire congolais concerne principalement un projet de construction d'une nouvelle prison à Kisangani, dans la province de la Tshopo. Le Ministre d’Etat Mutamba est soupçonné d'avoir ordonné un paiement anticipé de 19 millions de dollars américains, sur un budget total de près de 39 à 40 millions de dollars, à l'entreprise Zion Construction SARL. Ce paiement aurait été effectué sans l'approbation préalable des autorités compétentes et en violation des procédures légales de passation des marchés publics. De plus, les fonds débloqués proviendraient d'un fonds spécial destiné à l'indemnisation des victimes de la guerre des Six Jours à Kisangani.
Sa convocation fait suite à l'autorisation accordée par l'Assemblée Nationale, le 29 mai dernier, permettant l'ouverture d'une instruction judiciaire à son encontre. Cette décision parlementaire est intervenue après l'examen d'un réquisitoire du Procureur Général près la Cour de Cassation, Firmin Mvonde. Une commission spéciale avait été mise en place par l'Assemblée Nationale pour auditionner au préalable tant le MinEtat que le Procureur Général. Lors de son audition devant cette commission, Constant Mutamba aurait reconnu des erreurs administratives et présenté des excuses.
L'arrivée du Ministre d’Etat en charge de la Justice au Parquet général hier, a été marquée par la présence de nombreux sympathisants et du personnel de son cabinet, venus lui exprimer leur soutien, ainsi que d'une vingtaine d'avocats pour l'assister. Des sifflets et une certaine agitation ont été observés avant que la police n'empêche les manifestants d'accéder aux locaux du Parquet.
Constant Mutamba a été auditionné par l'Avocat général Sylvain Kalwila, assisté du magistrat Christophe Museme. Sorti en homme libre, le Ministre d’Etat est attendu le vendredi 6 juin prochain, pour la suite de son audition.
Il est à noter que cette affaire a également été émaillée d'un bras de fer public entre Constant Mutamba et le Procureur Général Firmin Mvonde. Le Ministre d’Etat chargé de la Justice avait initialement rejeté toute comparution, contestant la procédure et affirmant que le Procureur Général faisait lui-même l'objet d'enquêtes. Il avait également accusé le Procureur de vouloir ternir sa réputation et avait interdit à ses collaborateurs de répondre aux convocations du parquet.
Des accusations d'outrage aux corps constitués et d'incitation à la désobéissance ont également été évoquées à l'encontre de ce membre du Gouvernement.
Trois dossiers importants ont constitué le fil conducteur d'un briefing spécial tenu hier, mardi 3 juin 2025, autour du fonctionnement actuel des Forces armées de la RDC (FARDC). Le premier dossier concernait les arrestations constatées ces derniers jours de certains officiers militaires, le deuxième a touché à la rente de survie dans l'armée. Enfin, le troisième fait référence à l'engagement du Gouvernement en faveur de l'amélioration des conditions de vie des militaires et de leurs dépendants. Face à la presse, le Général Sylvain Ekenge, Porte-parole de l'armée, et Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, ont donné des garanties précises qui mettent en évidence un état d'esprit de sérénité qui, contrairement à tout procès de spéculations, caractérise la grande muette, du reste, engagée à défendre la souveraineté nationale du pays. Dans sa communication, le Général Sylvain Ekenge a rejeté les allégations selon lesquelles des officiers issus des espaces swahiliphones seraient menacés, traqués, voire arbitrairement embastillés. Le Porte-parole de l’armée a parlé d’un faux débat qui tend à alimenter la manipulation dans le commandement militaire congolais.
Fini la confusion
Il y a beaucoup de spéculations sur ce qui se passe dans l'armée. Il faudrait que de temps en temps nous puissions venir clarifier les choses... Depuis la nuit de temps, un officier est ce militaire pétri des valeurs morales et des qualités professionnelles qui le hissent dans la classe et la catégorie des nobles. L'officier n'est pas noble par sa volonté, l'officier n'est pas noble à cause de sa tenue, de son grade, de la fonction qu'il occupe à la tête des unités de l'armée. L'officier est noble à cause justement des valeurs morales incarnées en lui. Parmi ces valeurs se trouvent en pôle position le courage d'affronter le danger et la mort, le courage de conduire les hommes au combat, le courage surtout de conduire la troupe sur ce que les guerriers appellent le chemin étroit qui mène à la victoire. Ce chemin est tellement étroit que seul le militaire de caractère, l'officier qui sert d'exemple à ses hommes, seul l'officier qui sait galvaniser ses troupes, l'officier armé d'un courage exceptionnel ose l'emprunter. Cet officier est un véritable leader pétri des valeurs morales strictement nécessaires à l'accomplissement de sa mission de chef militaire. On est chef militaire parce qu'on a la personnalité de distinguer les valeurs militaires superflues de celles qu'il faut absolument conserver. J'ai parlé du courage, mais il y a aussi la retenue. L'officier se caractérise par son devoir de réserve dans toutes les situations. Il ne s'alarme pas, ne dit pas n'importe quoi, ne parle pas trop... Un officier qui trahit n'en est pas un. Il y a aussi l'honnêteté, le sens de l'honneur, l'intelligence, l'esprit de décision affûté, l'esprit d'anticipation, le charisme... L'armée et la nation ne pardonnent point à un officier qui échoue et qui s'effondre. C'est un principe cardinal. Dans notre armée, ils sont nombreux à faire partie de cette race de chefs militaires exceptionnels et ils font la différence sur le champ d'honneur et dans les états-majors où ils sont appelés à travailler avec dévouement, abnégation, professionnalisme dans des conditions difficiles et stressantes. Par contre, il y en a qui se distinguent par des actes immoraux et illégaux : la compromission, le détournement des deniers publics, les détachements illégaux des militaires dans les mines et chez les particuliers chinois ou autres. Il y en a qui se sont perfectionnés dans la création des fournisseurs fictifs, la surfacturation et les détournements des vivres destinés aux militaires. D'autres encore se compromettent par la trahison et les assassinats. Tous ces faits sont gravissimes, commis par les porteurs du titre d'officier, de général de surcroît. Dans ce cas, faut-il empêcher le Chef d'état-major de l'armée de les interpeller et de les mettre à la disposition des services pour investigation et, le cas échéant, de les déférer devant les juridictions militaires compétentes ? C'est là où l'on parle des arrestations abusives des officiers swahiliphones. En réalité, c'est un faux débat. Chacun est venu dans l'armée en tant que volontaire. Chacun pose des actes à titre individuel... Il y a aussi des officiers généraux d'autres espaces linguistiques qui sont aux arrêts. On est en train d'introduire un faux débat pour distraire l'armée’’, a répliqué le Général Ekenge, face aux hommes et femmes des médias.
Engagement fort pour une meilleure défense
Il a reconnu, par ailleurs, des efforts qui sont fournis en permanence pour l’amélioration des conditions de vie des militaires.
‘’Le Commandant suprême et son Gouvernement font beaucoup d'efforts pour améliorer les conditions de vie des militaires et de leurs dépendants. Avant toute chose, je voudrais que nous puissions nous attarder sur un certain nombre de faits...
Rente de survie
"Pour devenir militaire, il y a tout un processus. Pour devenir dépendant d'un militaire accepté par l'armée, il y a aussi un processus à suivre. Il y a un processus pour qu'un militaire se marie et que sa femme soit considérée comme épouse de militaire", a-t-il précisé.
Pour Patrick Muyaya, dans un contexte pressant où l’on prone la montée en puissance des FARDC, le Président Félix Tshisekedi reste résolument engagé à mettre les moyens nécessaires pour garantir une bonne défense du territoire national face à toute menace étrangère.
"Vous avez suivi il y a quelques semaines que le Gouvernement a travaillé à doubler le revenu des militaires. Parallèlement, le Gouvernement étudie la mise en œuvre d'une série de mesures qui vont permettre de garantir l'accès à un certain nombre d'opportunités à leurs dépendants", a-t-il rassuré, avec conviction, dans son intervention.
Depuis la semaine dernière, nous assistons à une sorte de réchauffement inattendu des relations entre la Fédération de Russie et la République Démocratique du Congo, lesquelles relations ont toujours été en veilleuse à part quelques éclaircies.
En effet, le mardi 27 mai 2025 dernier, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a surpris l'opinion nationale en recevant en audience l'Ambassadeur Karl Tikhaze de la Fédération de Russie. Trois jours plus tard c'était autour du Président de l'Assemblée Nationale, l'Honorable Vital Kamerhe, d'accueillir, à son tour, le diplomate russe au Palais du Peuple.
Ces deux événements inattendus nous ont donné l'occasion de recueillir la réaction du Président National de l'Union des Démocrates Socialistes, UDS, l'ancien Sénateur Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, en sa qualité de membre du Mouvement International Russophile, MIR.
Comme il fallait s'y attendre, il a accepté volontiers notre proposition. Il s'est ainsi exprimé de prime abord : "Je me réjouis de la récente audience accordée par notre Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à l'Ambassadeur Karl Tikhaze de la Fédération de Russie. Car, la Fédération de Russie compte parmi les amis fidèles de la République Démocratique du Congo, notre pays. Deux faits historiques marquants sont à signaler : le premier est le fait que la Fédération de Russie, à l'époque l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, a été l'un des premiers pays à reconnaitre l'indépendance de la toute jeune République du Congo-Kinshasa. Le deuxième c'est la Fédération de Russie qui avait envoyé la lettre de félicitations au tout nouveau Président congolais fraîchement élu, le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ces deux faits ont une charge symbolique très importante à ne pas négliger".
Le Président National de l’UDS a poursuivi : "Même si une seule hirondelle ne fait pas le printemps, il y a lieu de se réjouir pour nous les Russophiles et de saluer le réchauffement des relations diplomatiques entre la Russie et la RD Congo dans ce sens que l'audience présidentielle a été suivie de celle accordée à l'Ambassadeur Karl Tikhaze par l'Honorable Vital Kamerhe, trois après. Contrairement à la mauvaise propagande de ses ennemis, la Fédération de Russie est une grande puissance qu'aucun pays sérieux au monde ne peut ignorer. La République Démocratique du Congo qui a joué un rôle significatif au sein du Mouvement des Non-alignés par le passé ne peut en aucun cas se priver de l'apport de la Fédération de Russie à son développement".
Il se félicite également de ce réchauffement en ces termes : "Si ce réchauffement se concrétise réellement, ça sera une bonne chose pour notre pays au moment où l'Afrique diversifie sa coopération. Nous ne devons pas rester mains et pieds liés pour être au service exclusif de quelques pays uniquement. Nous devons nous ouvrir aux autres partenaires. Nous ne devons pas aussi passer sous silence le fait que cette année, 2025, marque le 65me anniversaire des relations diplomatiques russo-congolaises. C'est un grand moment pour faire le point et leur donner une nouvelle impulsion. Un pays si important comme la République Démocratique du Congo ne peut jamais miser sur une seule puissance pour son développement. Ça serait une utopie"!
Le Président Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi est enfin catégorique par rapport à l'agression rwandaise soutenue par les impérialistes de tous bords: "Depuis notre indépendance, les impérialistes ont toujours insécurisé notre pays, directement ou indirectement. Comme c'est le cas avec le Rwanda qui est utilisé depuis plus de trente ans. Toutes les solutions préconisées par les Occidentaux ont toutes échouées : de la Conférence de Lovanium aux récentes différentes négociations. Elles n'ont jamais apporté une paix durable à notre peuple meurtri. Cependant, elles servent de tremplin aux impérialistes pour placer leurs agents et leurs pions dans nos institutions tant nationales que locales pour nous tenir éternellement en laisse. Je m'inscris donc en faux de voir le lendemain des satans se transformer en saints et vice-versa. Les pyromanes demeureront toujours les pyromanes et ne deviendront jamais les sapeurs-pompiers quels que soient leurs tours de prestidigitation. De deux choses, l'une : ou ils sont avec nous ou ils contre nous. Pas les deux à la fois. Donc, des puissances comme la Fédération de Russie qui ont joué un grand rôle lors de la décolonisation de nombreux pays colonisés, peuvent contribuer, d'une manière ou d'une autre à l'avènement de la paix en République Démocratique du Congo".
Sous la houlette du Chef de l'Etat, Félix Tshisekedi Tshilombo, le Gouvernement congolais, conduit par Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre, attache une importance majeure en faveur du développement du secteur de l'Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises. Une dynamique de responsabilité inscrite dans l'optique de permettre à la RDC de s'engager pleinement sur la voie d'une véritable résilience, de s'affirmer sur le plan économique et d'assumer activement sa vocation de terre d'opportunités et d'investissements.
Un homme, un leadership fort
Louis Watum Kabamba, Ministre de l'Industrie et PME/PMI, et Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, ont, en effet, démontré cette volonté de servir au cours d'un briefing spécial tenu hier, lundi 2 juin 2025, au studio Mama Angebi de la RTNC. Pour ces deux membres du Gouvernement, les perspectives sont prometteuses dans le secteur industriel congolais dans sa globalité avec la détermination de l’équipe pilotée par la Première Ministre Suminwa. Dans sa communication, Louis Watum Kabamba, Ministre sectoriel, a avancé des progrès considérables alignés depuis sa prise de fonctions officielle. Il s’agit entre autres du financement de plusieurs projets stratégiques et la relance effective d’un nombre important d’unités industrielles nationales.
‘’Nous avons fait un état des lieux en arrivant. Et nous avons constaté qu’il y avait des vrais challenges, de vrais défis. D’abord, il y avait des problèmes d’infrastructures, mais également le déficit énergétique. Enfin, le problème des financements et du climat des affaires. Ce que nous avons trouvé de très intéressant c’est l’esprit entrepreneurial très poussé dans notre pays. Dans tous les coins et recoins de la RDC que nous avons visités, nous avons trouvé un entrepreneuriat complètement décomplexé, des jeunes qui sont prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes et qui n’attendent qu’un encadrement pour pouvoir évoluer parce qu’ils restent souvent dans l’informel. Sur le plan industriel, nous avons basé notre approche sur trois piliers essentiels. Le premier concerne les zones économiques spéciales. Le deuxième pilier c’est le refinancement et la remise sur pied des unités industrielles dans notre pays. Troisièmement, une sorte de diplomatie économique pour attirer des investissements étrangers’’, a annoncé avec fierté le Ministre Louis Watum, devant la presse.
Vision réaliste pour un Congo fort
‘’En ce qui concerne les zones économiques spéciales, nous avons une zone économique à Maluku qui déjà opérationnelle avec Pepsi cola et qui, au-delà de générer plus de 400 emplois directs, en génère 1800 indirectement. Il y a aussi une entreprise qui fabrique les carreaux qui, d’ailleurs, nous annoncé qu’elle commençait à faire les premières exportations. Il y a également la Zone économique spéciale de Kin-Malebo dont les travaux sont très avancés. Il y a un mois, j’étais à Kolwezi pour lancer la Zone économique spéciale de Musompo qui est porteuse de beaucoup d’espoir pour la chaine de batteries. C’est une Zone économique qui va générer 20 mille emplois directs et 20 mille indirects pour un total de près de 40 mille emplois. Cette zone va propulser la RDC dans le carré des pays qui profitent de la transition énergétique pour se développer parce que nous avons les minerais critiques qu’il faut… En termes de diplomatique économique, nous avons été dans plusieurs pays. Les retombées vont se faire sentir au fur et à mesure. Les premières retombées de notre voyage en Chine c’est le lancement des travaux de construction de la Cité de Chine, un investissement de près de 200 millions de dollars qui va générer environ 10 mille emplois directs et près de 3 mille emplois indirects. Nous avons également consenti à un investissement de près de 50 millions de dollars dans ce secteur d’industrie. Comme j’ai dit, il faut relancer l’outil industriel dans notre pays. Il y a la Sotexki à la Tshopo qui avait déjà connu une première tranche d’investissements. Nous venons encore de déclencher une deuxième phase de 6 millions de dollars avec le FPI. La Sotexki n’est pas seulement les 400 ou 500 emplois directs. C’est en fait un écosystème de près de 55 mille emplois. Il y a aussi une filière sucrière que nous avons financée dans le Sud-Kivu à autour de 9 millions de dollars. Il est dommage que cette guerre injuste qu’on nous a imposée par les forces étrangères ait mis fin à cela. Mais, je connais résilience de notre industrie, nous allons rebondir encore plus fort’’, a démontré, dans un élan de sérénité parfaite, Louis Watum Kabamba, Ministre de l’Industrie et PME/PMI, dans sa communication.
Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, a, de son côté, souligné la détermination profonde du Gouvernement de traduite en actes la vision édictée par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans le cadre du présent mandat. Il estime, en effet, que, pour le secteur industriel, en dépit de la crise sécuritaire dans l’Est, le cap sera, sans répit, fixé sur les résultats palpables pour l’intérêt des populations.
‘’Le Président de la République a déjà dit et redit plusieurs fois sa volonté de voir des jeunes congolais émerger et devenir des millionnaires’’, a-t-il rappelé, dans ses propos luminaires, dans cet exercice de redevabilité.