Les structures assurant la couverture santé universelle ont décidé de suspendre le prestigieux programme qui cadre avec la vision du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi à cause de non-paiement des factures. La couverture santé universelle couvre, entre autres, les consultations prénatales, l’échographie, les accouchements simples et compliqués (y compris par césarienne), les soins du nouveau-né, la vaccination, les consultations postnatales, la planification familiale et l’accès aux médicaments. Parmi ces établissements figurent des structures confessionnelles privées notamment, celles de l'Eglise catholique, de l'Eglise du Christ au Congo et de l'Armée du salut.
Dans une correspondance adressée au coordonnateur du Conseil national de la Couverture santé universelle (CSU), ces structures déplorent le retard de 8 mois de paiement des factures pour les accouchements, le non-paiement des consultations prénatales, préscolaires et des échographies obstétricales pendant plus de 20 mois, le non-paiement de soldes de 30% des factures des accouchements antérieurs et la livraison que d’une partie de médicaments.
«Ainsi, nous avons décidé qu'à partir du 5 juin 2025, seuls les consultations et les accouchements resteront gratuits, mais les frais connexes seront payants. A partir du 19 juin, si aucune solution n’est trouvée, tous les actes seront payants afin d’éviter l’irréparable dans nos structures», lit-on dans la correspondance qui date du 29 mai dernier.
Ces structures précisent que le programme ne pourra reprendre qu'après règlement des arriérés par le gouvernement et la signature d'un avenant à la convention.
«Cette mesure est prise dans l'attente d'une réaction concrète du Gouvernement et de la signature de l'avenant sur la convention de collaboration spécifique aux structures confessionnelles, dans le souci d'assurer réellement des soins de qualité à notre population », ajoutent-elles.
Pour rappel, le programme de « gratuité de la maternité et des soins du nouveau-né» a été lancé en septembre 2024 par le président de la République.
«L’objectif fondamental de ce programme est de garantir des soins et des services de santé de qualité et gratuits à toutes les femmes enceintes, à celles qui ont accouché et aux nouveau-nés pendant leur premier mois de vie», avait déclaré Félix Tshisekedi lors du lancement du programme à l’hôpital militaire du camp Tshatshi.
La ville de Kinshasa, où 350 structures médicales sont accréditées par le programme, n’est que la province pilote. Il était initialement prévu que le programme s'étende à plusieurs autres provinces fin 2024, grâce notamment à l’appui financier de la Banque mondiale.
Une étape stratégique vient d’être franchie en matière de gestion des crises sanitaires au niveau national. Hier, mercredi 28 mai 2025, la Croix-Rouge de la RDC, en collaboration avec le Ministère de la Santé publique, sous l’appui de la Croix-Rouge Française, a, en effet, réussi le pari de l’organisation à Kinshasa de son atelier de capitalisation et de diffusion des outils Riposte contre les épidémies. L’évènement s’est déroulé dans une atmosphère empreinte de sérénité et d’engagement dans la salle Kundelungu du bâtiment administratif du Gouvernement, situé à un jet de pierre du Palais du peuple. La tenue de cet atelier important s’inscrit dans le cadre du programme multipays Riposte financé par l’Agence Française de Développement, qui entend renforcer les capacités des acteurs institutionnels et de la société civile face aux risques épidémiques.
Durant les travaux, les participants ont largement engagé des discussions riches et constructives, formulant des remarques et suggestions pertinentes devant contribuer à positionner la Croix-Rouge de la RDC comme un acteur clé d’appui à la prévention et à la riposte aux épidémies sur le sol congolais.
‘’On était ici dans un atelier pour promouvoir le travail d’expertise technique qui a été menée par les équipes de la Croix-Rouge Française aux côtés de différentes sociétés nationales dont la Croix-Rouge de la RDC pour développer les capacités de coordination et de réponse aux épidémies. On a différents outils qui ont été remis à jour dans cette problématique des épidémies, par exemple, un outil communautaire qui est beaucoup utilisé dans le cadre des problèmes de gestion des risques des catastrophes : l’évaluation des risques de vulnérabilité des capacités améliorées (VCA). On a revisité cet outil pour mieux adresser aussi les enjeux épidémiques qui sont souvent très fortement corrélés à la gestion des risques de catastrophes parce qu’on sait que de fortes inondations sont souvent les prémices à une flambée de cas de choléra. On a revisité toute notre module de formation… On sait que, par exemple, beaucoup de rumeurs de stigmatisation peuvent resurgir pour certaines épidémies. Cela a été le cas avec le Mpox Ce module permet de donner des clés aux volontaires de la Croix-Rouge de la RDC pour mieux aborder cette thématique et mieux y répondre en termes d’appui psychologique’’, a déclaré Sylvanie Lebas, Coordinatrice Programme de la Croix-Rouge Française en RDC, qui a pleinement contribué la bonne conduite des échanges. Selon elle, l’atelier de la Croix-Rouge de la RDC a permis également de travailler sur le Protocole d’Actions Précoces, qui joue un rôle considérable dans la prévention des maladies.
‘’On a pu également développer des plans de continuité d’activités les centres de santé. On sait qu’en cas des crises sanitaires, les capacités des centres de santé peuvent être rapidement dépassées, les services de base ne plus être assurés. Les plans de continuité doivent permettre en fait d’assurer le minimum en termes de package de santé, des soins de santé indispensables. On a aussi travaillé sur des approches un peu plus innovantes qu’on appelle Financements Basés sur les Prévisions. On va construire des modèles prédictifs. En RDC, on a travaillé sur les aléas de la Rougeole. On a cherché à identifier les indices de risques par province, par zone de santé pour définir les indicateurs déclencheurs à partir desquels il était important de ne pas attendre que l’épidémie se développe, mais d’abord mettre ne place des actions précoces, d’anticipation et de préparation si effectivement l’épidémie se déclenche. C’est qu’on appelle Protocole d’Actions Précoces. On a pu travailler sur ce sujet en République démocratique du Congo’’, a expliqué à la presse, Sylvanie Lebas.
Grégoire Mateso en première ligne
Dans son mot, avant le démarrage de l’activité, Grégoire Mateso, Président National de la Croix-Rouge de la RDC, avait pris la parole, encourageant avec confiance un débat sain et harmonieux aux séminaristes. ‘’ Nous ne sommes qu’une main ajoutée au Ministère de la Santé parce que notre mission, depuis le Décret du 1er mars 1961 qui ajoute les missions qui concernent le Ministère de la Santé, c’est la prévention des maladies, notre raison d’être’’, a insisté, dans son mot, le Président Grégoire Mateso, qui a remercié la Croix-Rouge Française pour son soutien constant aux initiatives de la Croix-Rouge de la RDC.
Selon un nouveau rapport publié aujourd’hui par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), les progrès du développement humain connaissent un ralentissement sans précédent. Le rapport montre comment l’intelligence artificielle (IA) pourrait relancer le développement. Au lieu d’une reprise soutenue une fois passée la période de crise exceptionnelle des années 2020-2021, on a observé des progrès étonnamment faibles. Ces années de crise mises à part, la progression escomptée du développement humain à l’échelle mondiale présentée dans le rapport de cette année est la plus faible jamais enregistrée depuis 1990.
Le Rapport sur le développement humain 2025 − intitulé Une affaire de choix : individus et perspectives à l’ère de l’IA − analyse les progrès du développement au travers d’une série d’indicateurs portant sur la santé, l’éducation et les niveaux de revenu, synthétisés dans ce qu’on appelle l’indice de développement humain (IDH). Les projections pour 2024 révèlent une stagnation de la progression de l’IDH dans toutes les régions du monde.
Au-delà du ralentissement alarmant du développement mondial, les auteurs du rapport constatent une aggravation des inégalités entre les pays riches et les pays pauvres. Alors que les voies traditionnelles de développement se resserrent sous l’effet de pressions mondiales, une action décisive est nécessaire pour écarter le risque d’une stagnation prolongée du progrès dans le monde.
« Pendant des décennies, nous avons été sur la bonne voie pour atteindre un niveau de développement humain très élevé à l’horizon 2030, mais ce ralentissement fait peser une menace bien réelle sur le progrès mondial », a déclaré l’administrateur du PNUD, Achim Steiner. « Si la lenteur des progrès enregistrés en 2024 devient “la nouvelle norme”, cela pourrait prendre plusieurs décennies supplémentaires, ce qui rendrait notre monde moins sûr, plus divisé et plus vulnérable aux chocs économiques et écologiques. »
Selon le rapport, on observe une augmentation des inégalités entre pays à IDH faible et pays à IDH très élevé pour la quatrième année consécutive. La tendance de long terme d’une réduction des inégalités entre pays riches et pays pauvres est donc en train de s’inverser.
Les tensions commerciales croissantes, l’aggravation de la crise de la dette et l’essor d’une industrie qui ne crée pas d’emplois sont autant de problèmes qui nuisent au développement des pays dont l’IDH est actuellement le plus faible.
« Au milieu de cette tourmente mondiale, nous devons réfléchir de toute urgence à de nouveaux moyens pour stimuler le développement », a déclaré M. Steiner. « Alors que l’intelligence artificielle continue de s’installer rapidement dans de nombreux aspects de nos vies, nous devrions étudier sa capacité à promouvoir le développement. De nouvelles fonctionnalités apparaissent presque tous les jours et, même si l’IA n’est pas une panacée, nos choix peuvent relancer le développement humain en ouvrant de nouvelles voies et en offrant de nouvelles possibilités. »
Le rapport présente les résultats d’une nouvelle enquête qui montre que les gens sont réalistes mais restent optimistes par rapport aux changements que l’IA peut apporter.
La moitié des personnes interrogées dans le monde pensent que leur travail pourrait être automatisé. Une part encore plus grande − six sur dix − s’attend à ce que l’IA ait des retombées positives sur leur emploi et offre des possibilités dans des métiers qui peut-être n’existent même pas encore aujourd’hui.
Seuls 13 % des sondés craignent que l’essor de l’IA entraîne des suppressions d’emplois. En revanche, dans les pays à IDH faible ou moyen, 70 % des personnes interrogées s’attendent à ce que l’IA augmente leur productivité, et les deux tiers prévoient d’utiliser cette technologie dans l’éducation, la santé ou le travail au cours de l’année à venir.
Le rapport préconise une approche de l’IA centrée sur l’humain, qui pourrait foncièrement redéfinir les approches du développement. Les résultats de l’enquête montrent que, dans le monde entier, les gens sont prêts à ce type de « réinitialisation ».
Le rapport expose trois domaines d’action critiques :
Bâtir une économie de collaboration et non de concurrence entre les humains et l’IA
Intégrer le facteur humain dans le cycle de l’IA, de la conception jusqu’au déploiement
Moderniser les systèmes d’éducation et de santé pour répondre aux demandes du 21e siècle
La démocratisation de l’IA est déjà en cours. En effet, parmi les personnes interrogées pour l’enquête, près d’une sur cinq déclare faire déjà usage de cette technologie. Par ailleurs, les deux tiers des sondés dans les pays à IDH faible prévoient d’utiliser l’IA dans l’éducation, la santé ou le travail au cours de l’année à venir. C’est pourquoi il est plus urgent que jamais de remédier aux problèmes d’accès à l’électricité et à l’internet, afin que tout le monde puisse profiter des nouvelles possibilités offertes par cette technologie. Cela étant, tout ne se résume pas à une question d’accès : la véritable fracture dépendra de l’efficacité de l’IA à compléter et augmenter les tâches des individus.
« Les choix que nous ferons dans les années à venir définiront l’héritage de cette transition technologique sur le plan du développement humain », a déclaré Pedro Conceição, directeur du Bureau du Rapport sur le développement humain du PNUD. « Si les bonnes politiques sont adoptées en se concentrant sur les individus, l’IA peut devenir un formidable pont vers des connaissances, des compétences et des idées nouvelles utiles à tous, que l’on soit exploitant agricole ou chef d’une petite entreprise. »
Dans le Nord-Kivu, cette terre si souvent cartographiée par le sang, si rarement par la justice des milliers de corps déplacés errent entre le provisoire et l’incertain. Masisi, Nyiragongo, Rutshuru : ces noms ne sont plus seulement des localités, mais des cicatrices ouvertes sur la carte de la République. Là, dans les centres de regroupement collectif, l’attente s’est installée comme une seconde peau, entre les bâches usées et les silences fracturés. Et pourtant, dans ce théâtre de la perte, la dignité cherche encore un chemin. C’est là que s’inscrit l’action du PNUD. Non comme une entité extérieure venue assister, mais comme un artisan de la réparation lente, une institution qui refuse que la vie soit réduite à la survie. Sous l’impulsion du Représentant Résident, Monsieur Damien Mama, et par la présence engagée sur le terrain de Monsieur Patrick D’Oliveira, Chef du Bureau au Nord-Kivu, le PNUD ne se contente pas de déployer une réponse technique. Il mobilise des leviers d’espérance — la santé, la société civile, les paysans — pour forger une réponse qui honore les vivants.
À Sake, ce n’est pas seulement un chef de bureau qui se déplace. C’est la conscience d’un système international qui vient voir, écouter, comprendre — et surtout, ne pas détourner le regard. Les outils sont là, certes : gestion directe du Fonds mondial pour la santé, synergies communautaires, stratégies paysannes. Mais au-delà des instruments, c’est une posture éthique : celle qui dit que chaque déplacé est un sujet d’histoire, pas une simple victime.
Une stratégie structurée face à l’effondrement Conscient de l’ampleur de la crise humanitaire et géopolitique, le PNUD a élaboré un Plan de Réponse Stratégique adapté, adossé à une vision intégrée du relèvement durable. Ce document, intitulé “Building Resilience in Eastern DRC – A Path to Recovery and Hope”, structure intervention selon six axes prioritaires : 1. Retour accompagné : Évaluer la viabilité des retours, accompagner la réintégration progressive dans les zones d’origine. 2. Renforcement des structures communautaires : Mise en place de comités locaux de paix et d’alerte précoce, soutien aux organisations communautaires. 3. Accès aux services de base et relance des moyens de subsistance : Réhabilitation d’écoles, centres de santé, forages, routes agricoles ; électrification solaire ; cash-for-work. 4. Promotion de la cohabitation pacifique : Appui à la médiation, lutte contre la désinformation, inclusion des femmes dans les processus de paix. 5. Lutte contre les violences sexuelles et sexistes (SGBV) : Espaces sûrs, soutien psychosocial, kits de soins, autonomisation économique des survivantes. 6. Coordination du relèvement : Appui technique au Cluster Early Recovery, plaidoyer pour les droits des femmes et la justice foncière. Cette stratégie bénéficie déjà de l’appui de plusieurs partenaires, mais nécessite encore 11 millions USD pour atteindre ses objectifs dans les six prochains mois.
Quand le déplacement devient exil de soi Plus de 2,5 millions de personnes ont été déracinées dans le Nord-Kivu. Le mot « déplacé » ne suffit pas. Il y a dans ces mouvements forcés une perte plus grande : perte du territoire, du récit, du tissu social, du droit à rêver. Revenir n’est pas revenir à un lieu, c’est reconstruire une appartenance. C’est pourquoi l’action du PNUD ne s’arrête pas à la logistique. Il s’agit d’une stratégie multidimensionnelle : stabiliser les centres, sécuriser l’eau, la nuit, le feu, mais aussi préparer le retour dans le temps long, en affrontant les blessures invisibles — celles que la terre n’a pas encore su guérir.
Une architecture de la dignité partagée L’intervention s’ancre dans une logique de co-construction, aux côtés des humanitaires, des structures locales, des acteurs du Nexus HDP. Deux lignes d’action immédiate structurent la réponse : ⦁ Stabiliser le présent dans les centres : abris, sécurité, hygiène, protection. ⦁ Préparer l’avenir dans les villages d’origine : retour volontaire, infrastructures, résolution foncière, reconstruction du lien social. Et au centre : les vulnérables comme boussole
Car dans les interstices de la crise, ce sont toujours les mêmes corps qui ploient : femmes, filles, enfants, personnes vivant avec un handicap. Pour le PNUD, répondre à la crise, c’est d’abord écouter ceux que l’histoire a rendus inaudibles. Cela signifie : ⦁ Créer des espaces où les femmes ne sont pas seulement protégées, mais entendues. ⦁ Offrir aux enfants non pas une assistance, mais des promesses de lendemain. ⦁ Mobiliser le cash-for-work comme rite de réinscription dans le tissu économique. ⦁ Réhabiliter les infrastructures communautaires non comme un acte technique, mais comme une œuvre collective de mémoire et de résilience. Là où le chaos a tissé son empire, le PNUD, aux côtés des communautés, tente d’y opposer la lente trame de la reconstruction humaine. Ce n’est pas seulement une opération humanitaire — c’est une politique du soin, une éthique du monde en commun.
Une vision d’avenir ancrée dans la paix et la résilience Il est des lieux où le désastre n’est pas un événement, mais une continuité. Des lieux où la guerre devient climat, où l’urgence devient habitat. Le Nord-Kivu, cette géographie blessée de la République Démocratique du Congo, est l’un de ces espaces. Et pourtant, dans l’épaisseur du deuil, une promesse se tient debout : celle d’un lendemain forgé non par la pitié, mais par la force souveraine des communautés déplacées elles-mêmes. Le PNUD ne vient pas assister, il vient reconnaître. Reconnaître que les déplacés ne sont pas des objets de soin, mais des sujets de reconstruction. Leur parole, leur mémoire, leurs gestes sont les matériaux d’un Nord-Kivu à rebâtir — non pas à l’identique, mais autrement : un Nord-Kivu qui aura appris du chaos à se penser autrement. « Nous ne pouvons pas attendre la fin de la crise pour restaurer la dignité. Chaque jour compte, chaque solution rapide est un pas vers une paix durable », déclare Patrick D’Olivera, Chef du Bureau du PNUD au Nord-Kivu. C’est là que réside la puissance singulière de l’approche du PNUD : tenir ensemble l’urgence et l’utopie, répondre à la faim sans oublier le rêve. Car la dignité ne se distribue pas — elle se construit avec, en libérant les communautés des chaînes de la dépendance pour les inscrire dans les dynamiques d’émancipation.
(Un texte de François Elika, Spécialiste Partenariat & Mobilisation des ressources, PNUD-RDC)
Dans un pays où le paludisme continue de représenter un fardeau sanitaire majeur, une initiative prometteuse vient de voir le jour, portée par la vitalité et l'engagement de la jeunesse congolaise. Le Corps des Jeunes contre le Paludisme de la RDC (CJP), sous l'impulsion de son dynamique Coordonnateur National, Alexis Alyson Kabambi, a officiellement lancé hier, mardi 15 avril 2025, un atelier sur le projet ‘’Fonds pour l’égalité de genre dans la lutte contre le paludisme’’. Ce projet crucial, financé pour une durée de deux ans, témoigne d'une nouvelle approche, reconnaissant que la bataille contre cette maladie endémique ne peut être gagnée sans une pleine participation et une prise en compte spécifique de réalités vécues par les femmes et les jeunes.
Le coup d'envoi de cet atelier de deux jours a été donné par une figure clé de la lutte antipaludique en RDC, le Dr Baudouin Matela, Directeur du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP). Sa présence et son soutien affiché soulignent l'importance accordée à cette initiative par les instances nationales. Le projet, né d'une collaboration avec l'Alliance des Dirigeants Africains contre le Paludisme (ALMA), s'attaque à des défis complexes avec des objectifs clairs et percutants. Il vise notamment à démanteler les barrières liées au genre qui entravent l'accès équitable aux services essentiels de prévention et de traitement du paludisme. Il s'agit aussi de renforcer la voix et le pouvoir d'action des groupes, en particulier féminin et jeune, pour qu'ils deviennent des acteurs incontournables du plaidoyer et de l'élaboration de politiques et programmes antipaludiques véritablement transformateurs.
Le Dr Baudouin Matela, lors de son intervention à l'ouverture de l'atelier, a mis en lumière la double portée de ce projet novateur. Il a insisté sur la nécessité de renforcer les mécanismes de suivi et de redevabilité pour infléchir durablement la courbe de la mortalité liée au paludisme, tout en intégrant de manière transversale la dimension genre.
‘’Ce projet poursuit deux objectifs, notamment renforcer le mécanisme de responsabilisation. Ici, les responsables vont nous aider à suivre l'évolution de cette maladie afin de réduire la mortalité due au paludisme. Cette responsabilité doit nous amener à résoudre le problème lié à l'approche genre’’, a déclaré le Dr Matela.
En affirmant l'engagement indéfectible du PNLP à accompagner le CJP dans cette entreprise, le Dr Matela a envoyé un signal fort de collaboration et de confiance envers la capacité des jeunes à impulser le changement.
Pour Alexis Alyson Kabambi, le Coordonnateur du CJP, l'ambition d'atteindre "Zéro Paludisme" en RDC passe impérativement par la mobilisation et l'implication active des jeunes et des femmes. Ils ne sont pas de simples bénéficiaires des programmes, mais des agents essentiels du changement au cœur des communautés. C'est cette conviction profonde qui anime le projet "Fonds pour l'égalité de genre".
‘’Nous venons de lancer officiellement aujourd'hui, le 15 avril 2025, le projet nommé Fonds pour l'égalité du genre dans la lutte contre le paludisme en République démocratique du Congo. C'est un projet financé par le Fonds mondial via l'Alliance des dirigeants africains contre le paludisme ou l'African Leaders Malaria Alliance (ALMA), octroyée au Corps des Jeunes contre le Paludisme (CJP) de la RDC. Ce projet n'a qu'un seul rôle qui est celui d’impliquer les femmes et les jeunes dans la lutte contre le paludisme. Ce projet est un projet phare pour le Corps des jeunes contre le paludisme de la RDC qui, depuis 2021, ces jeunes travaillent à travers les différentes provinces du pays dans la lutte contre le paludisme au niveau communautaire, ce qui a amené à ce jour qu'on puisse obtenir un financement de 2 ans. Ce financement va aider l'ensemble des jeunes et femmes de la RDC à se sentir engagées dans la lutte contre le paludisme, à être impliquées’’, a-t-il déclaré pour démontrer la quintessence de cette initiative.
Pour mener à bien ce projet Alexis Alyson Kabambi lance un appel aux instutions nationales.
‘’Ce projet va se répercuter auprès de la ministre de la Jeunesse, auprès du Ministre de la Santé, Hygiène et Prévoyance sociale et auprès de la ministre du Genre. Ce sont ces trois ministères que le projet concerne, mais aussi on a besoin de l'appui et l'accompagnement des parlementaires, dont des députés au niveau de l'Assemblée nationale et au niveau des Assemblées provinciales. Le but est de les impliquer à plaider pour l'augmentation du budget alloué à la santé, notamment la lutte contre le paludisme, pour que le Congo cesse d'être un pays largement frappé par le paludisme où plusieurs personnes sont victimes de décès chaque année’’.
Une série des recommandations
Conscient que le succès de ce projet et de la lutte antipaludique en général dépend d'un effort collectif, le Corps des Jeunes contre le Paludisme a formulé une série de recommandations claires et ciblées à l'endroit de ses partenaires clés.
A l’ALMA, Il est demandé d'accroître le soutien financier et matériel pour permettre au projet des jeunes champions de couvrir l'ensemble du territoire national. Le CJP plaide aussi pour une multiplication des formations de renforcement des capacités et des échanges d'expériences entre les corps de jeunes des différents pays africains, ainsi que pour un appui technique concret.
Au Gouvernement de la RDC, l'appel est lancé pour un accompagnement soutenu des initiatives jeunesse visant l'élimination du paludisme et la promotion de la Couverture Santé Universelle. Une augmentation significative de la ligne budgétaire allouée à la lutte contre le paludisme est jugée cruciale, de même qu'un appui renforcé au PNLP. Le financement des activités de plaidoyer, de formation et de mobilisation des ressources pour les jeunes est également sollicité.
Au PNLP, le CJP souhaite une appropriation forte des initiatives jeunesse, un appui concret à leur activité dans les 26 provinces, et une association systématique des jeunes à toutes les activités organisées par le programme. Il est également recommandé d'organiser des tables rondes de mobilisation de ressources impliquant tous les partenaires, y compris le secteur privé, pour matérialiser la vision commune d'éradication du paludisme.
Le projet "Fonds pour l’égalité de genre dans la lutte contre le paludisme" n'est pas seulement une nouvelle ligne budgétaire, c'est la reconnaissance du rôle indispensable des jeunes et des femmes, et un pari sur leur capacité à transformer la lutte contre ce fléau en RDC. Malgré les défis, notamment financiers, l'énergie et la détermination affichées par Alexis Alyson Kabambi et le CJP laissent présager un impact significatif sur le terrain dans les deux années à venir, avec l'espoir de rapprocher la RDC de l'objectif ‘’Zéro Paludisme’’.
Winnie Byanyima, directrice de l'Onusida, lors d'une conférence de presse à Genève, le 24 mars 2025.
Lors d'une conférence de presse lundi 24 mars, la cheffe de l'Onusida a agité le spectre du retour de la « pandémie de sida » si les États-Unis maintiennent leur retrait du soutien financier à l'humanitaire. Elle a appelé l'administration Trump à rétablir l'aide financière à l'étranger. Selon l'agence onusienne, sans reprise de l'aide des États-Unis, il y aura, au cours des quatre prochaines années, 6,3 millions de décès supplémentaires dus au sida.
« Les coupes budgétaires américaines font qu'aujourd'hui 27 pays d'Afrique connaissent des pénuries de personnel et des perturbations dans les systèmes de diagnostic et de traitement, ainsi que des systèmes de surveillance qui s'effondrent, a indiqué la directrice d'Onusida, Winnie Byanyima, lors d'une conférence de presse à Genève, ce lundi 24 mars. À plus long terme, nous voyons la pandémie de sida ressurgir à l'échelle mondiale, non seulement dans les pays à faibles revenus [...] d'Afrique, mais aussi parmi les populations clés en Europe de l'Est et en Amérique latine ».
« Nous verrons des gens mourir, comme nous l'avons vu dans les années 1990 et 2000. [...] Nous allons assister à une véritable recrudescence de cette maladie », a-t-elle insisté, lançant un appel direct au président Donald Trump de « faire un deal » autour de la prévention de la maladie qui rapporte bien plus qu'elle ne coûte.
En février, Washington avait procédé au gel de presque tous les programmes de l'agence américaine de développement USAID, par laquelle transite une large part de l'aide humanitaire mondiale.
Début février, l'Onusida, elle-même financée à 50% par les États-Unis, avait déjà alerté sur les conséquences des coupes budgétaires américaines. Selon l'organisation, la suspension pour plusieurs mois de l'aide étrangère américaine a provoqué confusion et perturbation dans le réseau mondial de lutte contre le sida, malgré l'exemption accordée par l'administration Trump à certains programmes.
Plus de six millions de décès supplémentaires à prévoir
Selon l'agence onusienne, sans reprise de l'aide des États-Unis, il y aura, au cours des quatre prochaines années, 6,3 millions de décès supplémentaires dus au sida. C'est « dix fois plus » qu'en 2023, a indiqué Winnie Byanyima. « Nous risquons de perdre les progrès réalisés au cours des 25 dernières années. C'est très grave », a-t-elle prévenu.
Winnie Byanyima a expliqué que « les États-Unis ont été un partenaire incroyable pour nous » et qu'ils ont travaillé en « étroite collaboration » avec le programme Pepfar, lancé par l'ex-président George W. Bush pour lutter contre le sida, également affecté par les coupes budgétaires. Mais « la soudaineté du retrait du financement américain a entraîné la fermeture de nombreuses cliniques et le licenciement de milliers d'agents de santé ».
Si elle estime « raisonnable que les États-Unis veuillent réduire leur financement au fil du temps », la haute responsable onusienne rappelle que « la soudaineté du retrait de l'aide vitale a un impact dévastateur dans tous les pays, en particulier en Afrique, en Asie et en Amérique latine ».
La cheffe d’Onusida, Winnie Byanyima, espère que cette crise budgétaire puisse accélérer une vraie transition vers l’autonomie financière :
Quand le programme américain PEPFAR reviendra — parce qu’il reviendra— il devra travailler avec Onusida, les gouvernements et la société civile pour accompagner de véritables transitions vers l’autofinancement. C’est une étape cruciale pour garantir une réponse durable à long terme.
Comme beaucoup d'autres organisations internationales, l'Onusida est touchée par les décisions américaines. Mais pour l'instant, l'agence n'a pas procédé à des licenciements, a-t-elle indiqué. « Nous continuons à examiner des scénarios pour l'avenir », a assuré la directrice d'Onusida. Mais l'avenir n'est pour l'instant pas à l'optimisme, aucun autre pays n'ayant pour l'instant annoncé vouloir combler le vide américain, a-t-elle encore précisé.
Une série de maladies inexpliquées en République Démocratique du Congo fait l'objet de nombreuses spéculations sur leur origine. Ces épidémies mystérieuses pourraient constituer des cas d'empoisonnement, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
D'étranges pathologies posent question en RD Congo. Parmi les hypothèses avancées, un empoisonnement massif lié à l'eau. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a dépêché mi-février une équipe d'experts sur le terrain.
Plus de 1 300 cas et 60 décès ont été recensés depuis le début de l'année dans plusieurs villages de la province occidentale de l'Equateur. L'OMS a affirmé que la zone de Bolamba avait enregistré 12 personnes atteintes, dont huit sont décédées en janvier.
En février, 158 cas ont été recensés et 58 personnes sont mortes autour de Basankusu. Et la semaine dernière, 141 personnes sont tombées malades dans cette même zone, sans qu'aucun décès n'ai été signalé à ce jour.
Les premières victimes - trois enfants de moins de cinq ans tombés malades après avoir mangé une carcasse de chauve-souris - ont été identifiés dans le village de Boloko entre le 10 et 13 janvier. L'OMS indique que ceux-ci sont morts dans les 48 heures après avoir déclaré les premiers symptômes.
Le ministère congolais de la Santé a déclaré qu'environ 80% de tous les patients recensés partagent des symptômes similaires, notamment "la fièvre, les maux de tête, les frissons, la transpiration, la raideur de la nuque, les douleurs musculaires, les douleurs articulaires multiples et corporelles, un écoulement nasal ou des saignements du nez, la toux, les vomissements et la diarrhée", pour évoluer ensuite vers une fièvre hémorragique.
Ces multiples foyers infectieux ont suscité de nombreuses spéculations médiatiques, alors que le pays, frappé par un grave conflit dans l'Est, a subi de multiples épidémies, dont plusieurs flambées de Mpox.
Mais les cas mystérieux "ressemblent beaucoup plus à un épisode de type toxique", a déclaré Mike Ryan, responsable des situations d'urgence à l'OMS, lors d'une conférence de presse vendredi à Genève.
Il a rapporté que les tests menés sur place excluaient des fièvres hémorragiques de type Ebola ou Marburg. Selon les autorités locales, c'est la contamination d'un point d'eau qui serait en cause.
"Manifestement, à l'origine de tout cela, on dirait une histoire d'empoisonnement", a insisté M. Ryan. Cela, pour lui, pourrait tout autant impliquer un produit chimique qu'une bactérie ou un virus tels ceux à l'origine des méningites.
L'affaire rappelle un précédent épisode fin 2024. Une série de décès étaient d'abord apparus sans explication dans le Sud-Ouest du pays. Ils avaient finalement été attribués à des cas de malaria et d'infections respiratoires, aggravés par la malnutrition.
Le pays reste confronté à de nombreux "décès et maladies provoqués par de multiples facteurs dans une population vulnérable", a déclaré M. Ryan. "Dès que l'on est certain qu'il ne s'agit pas d'un nouveau virus qui menace le monde entier, plus personne ne s'y intéresse", a-t-il regretté.
C'est ce jeudi 13 février 2025 dans la salle bleue de l’immeuble du Gouvernement, que le ministre de la Santé publique, Hygiène et prévoyance sociale, Dr Roger Kamba, a présenté le bilan des victimes blessées dans les affrontements entre l’armée rwandaise et ses alliés du M23, qui ont affecté le secteur de la santé en RDC.
D’ après ce bilan l’autorité de tutelle décrit :
«Les affrontements entre l’armée rwandaise accompagnée du M23 ont entrainé des certaines de blessés : 4260 blessés et 939 morts dans le secteur de la santé. Ces chiffres datent de deux jours », a déclaré le ministre de la Santé.
Outre ce nombre de blessés présentés devant la presse, le ministre souligne que le problème s’est aggravé lorsque les structures de santé ont été touchées lors des combats à Goma.
De plus, concernant le bilan de l’épidémie de Mpox dans la province du Nord-Kivu, il a précisé: « Nous avons enregistré 49 cas de Mpox la semaine dernière et actuellement, nous en sommes à 39 cas ce qui montre une réduction de l’épidémie dans la ville de Goma’’, a t- il indiqué
Il a également mentionné que des vaccins contre Mpox sont en cours de distribution pour protéger la population, qui fait face à cette crise sanitaire tout en étant confrontée aux combats avec les forces rwandaises sur notre pays.
Pour clore, le ministre Roger Kamba a appelé les journalistes à intensifier la mobilisation de la population concernant la campagne de don de sang en faveur de la population de l’Est de la République Démocratique du Congo.
Le mercredi 22 janvier 2025, l’Ambassade britannique à Kinshasa a lancé une nouvelle initiative pour soutenir les droits et la santé sexuelle et reproductive en RDC. Ce nouveau financement du gouvernement britannique permettra aux femmes dans au moins six provinces d’accéder à des soins de santé essentiels, notamment à la contraception. Lorsque les femmes et les filles sont autonomisées pour faire des choix en matière de reproduction, elles peuvent éviter des grossesses précoces, multiples et souvent dangereuses. Elles peuvent ainsi poursuivre leurs études, accéder à de meilleures opportunités économiques et réaliser leur plein potentiel. Lors de l’événement, l’Ambassadrice du Royaume-Uni en RDC a souligné l’importance de cette initiative en déclarant :
“La santé et les droits sexuels et reproductifs sont étroitement liés à l’autonomisation des femmes. Ces services essentiels sauvent des vies et permettent aux femmes de réussir dans la vie et de contribuer de manière significative dans leurs communautés.” Le Royaume-Uni est un partenaire de longue date de la RDC dans la promotion des droits et de la santé sexuelle et reproductive. Entre 2018 et 2024, le programme « WISH », financé par le Royaume-Uni, a permis à plus de 430 000 femmes d’avoir accès à la planification familiale. Aujourd’hui, le Royaume-Uni lance un programme ambitieux qui succède à cette initiative. Le programme « WISH2 » investira au moins 17,7 millions de livres sterling entre 2025 et 2029 pour renforcer l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, notamment dans les provinces de Kinshasa, Kongo-Centrale, Kwango, Tshopo, Nord-Kivu et Sud-Kivu. Ce programme sera mis en œuvre par un consortium dirigé par MSI Reproductive Choices en collaboration avec le Ministère de la Santé et d’autres institutions locales. De plus, face à l’aggravation de la crise humanitaire dans l’Est de la RDC, marquée par des taux élevés de décès maternels et de violences basées sur le genre, le Royaume-Uni s’associe également à l’UNFPA. Le soutien britannique à l’UNFPA améliore l’accès aux services d’urgence en matière de santé sexuelle, reproductive et maternelle pour les femmes et les filles touchées par les conflits dans le Nord-Kivu. Ce nouveau financement s’appuie sur le partenariat de longue date entre le Royaume-Uni et la RDC pour renforcer le système de santé et améliorer la qualité des soins. Le soutien du Royaume-Uni viendra appuyer les efforts du gouvernement pour améliorer la santé maternelle à travers tout le pays. Le Royaume-Uni est fier de continuer à défendre les droits des femmes en RDC. Réduire les décès évitables des femmes et des filles et leur permettre de faire des choix éclairés sur leur avenir est une priorité essentielle. En élargissant l’accès aux soins de santé sexuelle et reproductive, davantage de femmes en RDC, ainsi que leurs enfants et leurs familles, pourront s’épanouir et prospérer. DÉTAILS SUR LE PROGRAMME WISH2 À partir de mars, le programme WISH2 sera mis en œuvre par un consortium dirigé par MSI Reproductive Choices, en partenariat avec IPAS, Options, Sightsavers et RAES. Ce programme travaillera en étroite collaboration avec le Ministère de la Santé ainsi qu’avec d’autres institutions et leaders locaux. WISH2 devrait permettre d’éviter 2 570 décès maternels, plus de 758 000 grossesses non désirées et 195 000 avortements non sécurisés. En outre, il permettra d’économiser près de 32 millions de livres sterling en coûts directs de soins de santé.
Allocution de l’Ambassadrice du Royaume-Uni en République Démocratique du Congo
[Distingués Ministres]
Excellences, Ambassadeurs et Chefs de Missions Diplomatiques, représentants des Agences des Nations Unies, des ONG et membres de la société civile - bienvenue à l’Ambassade Britannique.
Je suis ravie de vous accueillir tous ici ce soir. Aujourd’hui, j’ai le privilège de vous annoncer que le Royaume-Uni, à travers notre ambassade en RDC, renouvelle ses efforts en matière de soutien à la santé et aux droits sexuels et reproductifs en RDC. La santé et les droits sexuels et reproductifs sont fondamentalement liés à l’autonomisation des femmes. Ils permettent aux femmes de poursuivre leurs études, d’accepter un emploi et, peut-être un jour, d’occuper les plus hautes fonctions de responsabilité dans le pays. Nous savons – et les preuves sont très claires à ce sujet – que lorsque les femmes et les filles sont habilitées à faire des choix en matière de procréation, elles peuvent éviter une vie marquée par des grossesses et des accouchements précoces, multiples et souvent dangereux. À la place, elles peuvent terminer leurs études, saisir de meilleures opportunités économiques et réaliser leur potentiel. Le Royaume-Uni soutient une approche holistique à la question des droits et de la santé sexuels et reproductifs, qui inclut les soins et l’information en matière de planification familiale et d’avortement. Ces services essentiels sauvent des vies et offrent aux femmes la possibilité de réussir dans la vie et de contribuer davantage à leurs communautés. Nous sommes fiers de jouer un rôle important dans le soutien de ce secteur depuis de nombreuses années. Par exemple, dans le cadre du précédent programme « WISH » financé par le Royaume-Uni, notre soutien a permis à près d’un demi-million de femmes d’avoir accès à la planification familiale. Aujourd’hui, nous sommes fiers de lancer un successeur à ce programme, dénommé « WISH2 », financé à hauteur de 17,7 millions de livres sterling et qui s’étendra jusqu’en 2029. Ce programme, dirigé par MSI en partenariat avec IPAS, Options, Sightsavers et RAES, travaillera en étroite collaboration avec le Ministère de la Santé et d’autres partenaires pour renforcer le système de santé de la RDC et élargir l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive. « WISH2 » permettra aux femmes et aux adolescentes, en particulier les plus pauvres et les plus marginalisées, d’avoir une voix plus forte, davantage de choix et un meilleur contrôle sur leur santé et leur vie. Réflexions sur la visite de ce matin « WISH2 » devrait permettre d’éviter plus de 2 570 décès maternels, 758 000 grossesses non désirées et 195 000 avortements non médicalisés. Il permettra également d’économiser près de 32 millions de livres sterling en coûts directs de soins de santé au cours des 5 prochaines années. Le Royaume-Uni est également fier d’être l’un des principaux bailleurs de fonds de l’UNFPA à l’échelle mondiale. Nous sommes heureux d’avoir élargi notre soutien pour permettre à l’UNFPA de répondre aux besoins critiques dans l’est de la RDC. La crise humanitaire dans cette région s’aggrave, avec des taux élevés de violences basées sur le genre et de décès maternels. Et, à tout moment, les femmes doivent pouvoir contrôler leur fertilité et leur santé. Grâce à l’UNFPA, nous sommes heureux d’améliorer la disponibilité des services d’urgence en matière de santé sexuelle, reproductive et maternelle au Nord-Kivu, jusqu’en 2026. À travers ces nouveaux projets, nous sommes fiers de collaborer avec beaucoup d’entre vous ici ce soir. Nous félicitons le leadership dont ont fait preuve les dirigeants et les communautés congolaises pour faire progresser les droits et la santé sexuels et reproductifs en RDC ces dernières années. La RDC s’est engagée à FP2030, au Compact de l’UNFPA, au Protocole de Maputo et fait maintenant progresser la gratuité des soins de maternité à travers le pays. Ces engagements doivent être tenus, et nous vous appuierons dans ces efforts. Nous espérons que votre leadership se poursuivra, notamment lors de la Conférence nationale sur la planification familiale cette année ! Merci beaucoup.
Le ministère de la Santé publique, hygiène et prévoyance socialea commémoré, mardi 4 février 2025 à l’INPSS situé sur Boulevard Triomphal à Kinshasa, la Journée mondiale de lutte contre le cancer. Le Ministre Samuel Roger Kamba Mulamba a défini le cancer comme étant une maladie due à la multiplication désordonnée des cellules d’une partie du corps humain et peut se développer à partir de n’importe quel organe du corps humain. Il s’agit alors d’une Journée consacrée à la prévention, la détection d’un problème de santé publique qui touche des milliers de personnes chaque année.
Selon Samuel Roger Kamba Mulamba, le cancer est la première cause de mortalité chez les hommes et les femmes. De nombreux types de cancers existent au sein de la société et quelques organes ou parties du corps humain les plus touchés sont notamment : chez la femme le cancer du col de l’utérus sur la partie basse de l’utérus et les seins. Tandis que chez l’homme, le cancer de la prostate et en suite, chez l’enfant les yeux, la rétine, les reins et les cellules du sang.
Toutefois, quelques chiffres importants ont été retenus dans le monde. A l’origine de 9743832 décès en 2022 sur 19976499 cas diagnostiqués, soit 50% de décès. Et, en Afrique le taux est de 1185216 cas diagnostiqués en 2022 avec 763843 décès. En RDC, le nombre de cas s’élève à 52612 avec 71,4% de décès, soit 37575 cas de décès.
Le cancer ne présente souvent aucun symptôme au début, c’est pourquoi le dépistage est essentiel. Cependant, à un stade avancé, certains signes peuvent apparaitre en fonction de l’organe touché.
La prévention est à la portée de tous et peut sauver des vies dans la sensibilisation qui favorise l’adoption d’un comportement favorable à la bonne santé par la communauté. Donc, la lutte contre les facteurs de risque externes, vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) et le virus de l’Hépatite B, ainsi que le dépistage de façon régulière dont la prise en charge des cas des lésions précancéreuses et des cas de cancers avérés.
Facteurs de risque
La maladie de cancer présente plusieurs risques dangereux considérés comme chronique qui sont notamment : - Facteurs de risque non modifiables (internes); -Age ; même si les cancers peuvent apparaitre à tous les âges, ils deviennent de plus en plus fréquents au fil des années ; -Histoire familiale ; certains cancers présentent un caractère familial (parents, arrières-parents, etc.), -Facteurs de risque modifiables (externes); -Comportements ; tabac, alcool et mode de vie (sédentarisme, mauvaise alimentaire, surpoids).
Avant de clore cette journée mondiale, le Ministre de la Santé Samuel Roger Kamba Mulamba a invité la population congolaise à respecter les mesures d’hygiène et de se faire dépister car le cancer peut être évité en prenant quelques précautions simples et en effectuant un dépistage régulier peut réduire considérablement le risque. Il n’est pas un sujet à prendre à la légère car la prévention est la clé pour vivre longtemps et en bonne santé.