L’abbé François Kabasele Lumbala de l’évêché de Mbuji-Mayi s’insurge contre le binôme Cardinal Fridolin Ambongo et Monseigneur Donatien N’shole, respectivement Evêque de la République Démocratique du Congo et Secrétaire général de la CENCO. Ce prêtre de Mbuji-Mayi l’a fait savoir dans une épitre qu’il a écrite depuis sa ville de ‘’sacerdoce’’, il y aura bientôt un mois, à l’adresse du bureau permanent de la CENCO, avec deux copies transmises pour information, la première à Monseigneur Kasanda, évêque de Mbuji-Mayi et la seconde, à la Nonciature apostolique accréditée à Kinshasa.
Dans le vif de la ‘’dite’’ épitre, l’épistolier met ses supérieurs en garde contre les tentatives de séparer l’Eglise par le biais des jeux de cache-cache politiques, mais aussi et surtout par le tribalisme. Non disposé à s’en réjouir, Monsieur l’abbé Kabasele dit ne pas tolérer que le bureau permanent de la CENCO devienne une structure de contrôle de fonctionnement des institutions de la République, au point de se permettre à la fois de donner des leçons au Parlement de la République Démocratique du Congo, de juger les Magistrats et de donner la marche à suivre à la CENI.
A l’en croire, c’est à cause des interventions impromptues du Cardinal Ambongo et celles de Monseigneur N’shole dans le domaine politique que la religion catholique en République Démocratique du Congo est aujourd’hui de plus en plus décriée au point que les fidèles catholiques congolais sont devenus la risée de diverses confessions religieuses.
‘’Nous admettons que le Président Félix Tshisekedi n’est pas parfait et qu’il n’inspire pas de sympathie à tous ; mais de là, à essayer de répandre la haine à son égard dans la société et voire dans les assemblées liturgiques, cela devient une profanation du culte chrétien et de l’Eglise et nous avons le devoir de le dénoncer’’, a-t-il vociféré comme avec du poing sur la table et sans aucune prétention d’appartenance à une quelconque tribu.
Abbé François qui tire les choses au clair : ‘’Je m’en insurge ; loin de moi l’intention d’insulter son éminence le Cardinal, encore moins Monseigneur le porte-parole de la CENCO…, mais, nul n’étant à l’abri des bavures, leurs opinions politiques ne doivent pas passer comme celles de l’Eglise ’’.
C’est en bon explicateur que Monsieur l’abbé François a réussi à mettre chaque mot à sa place : ’’Le Cardinal au Congo ne représente pas l’Eglise Catholique au Congo, ‘’ECC’’, mais tout simplement l’archidiocèse de Kinshasa’’ ; Monseigneur le Secrétaire général de la CENCO quant à lui est sous la houlette de Monseigneur Utembi en sa qualité de président de la CENCO et duquel il devrait recevoir des ordres pour des déclarations relatives à ces sujets qui n’ont pas été débattus dans les assemblées.
Foi sur l’assertion de l’Abbé François Kabasele, il y a, en termes clairs, des relents de tribalisme dans les propos du Secrétaire général de la CENCO, Monseigneur Donatien N’shole, chaque fois qu’il répand les rumeurs de nature à discréditer les institutions de la République.
Saint-Germain Ebengo
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