Mon cri de liberté à Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour la production et la diffusion d’une idéologie congolaise d’anéantissement de l’expansionnisme rwandais
(Par Jean Joseph Ngandu Nkongolo)
« C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information ». Benjamin Disraeli.
Chères lectrices, chers lecteurs,
- La présente 59ème lettre sociale congolaise est une contribution à la bibliologie politique congolaise sur la production et la diffusion d’une idéologie d’anéantissement de l’expansionnisme rwandais ainsi que ses corollaires à l’interne.
- Trois raisons justifient la production de cette 59ème lettre sociale congolaise. La première raison est fondée sur la déclaration du Président ougandais, Yoweri Museveni, faite à la délégation des ministères des affaires étrangères de la SADC en ces termes : « La RDC a besoin d’un président faible. Laurent Désiré Kabila est trop fort. Il refuse de faire tout ce qu’on lui dit de faire ». Dans son Holocauste au Congo. L’Omerta de la communauté internationale. La France complice ?, Charles Onana(2023) présente les propos de Laurent Désiré Kabila fustigeant le comportement des tutsis rwandais que voici : « (…) La cause de ma mésentente avec ces tutsis rwandais est qu’ils prennent le peuple congolais pour un peuple mineur et ils veulent nous imposer ce que devons faire chez nous ». Félix Tshisekedi n’est-il pas un président trop fort pour Kampala et Kigali ?
- La deuxieme raison, subsidiaire à la première, est la parution le 7 juillet 2025 du livre intitulé Immana IST : Know thy divine rights de la rwandaise Louise Uwacu. Dans son article intitulé « L’accord de paix pensé et conçu aux USA, Washington mettra –t-il fin à l’expansionnisme rwandais ? » paru au quotidien L’Avenir n°8524 du 05 décembre 2025, NGANDU Nkongolo montre que cette auteure rwandaise affirme que l’agression rwandaise dans la partie est de la RDC est la matérialisation de l’expansion du Rwanda qui est, selon elle, un concept spirituel et un petit pays appelé à s’étendre par l’expansion.
- La troisième raison part du silence ambigu affiché par la plupart des politiciens congolais lors de l’occupation de Goma, le 27 janvier 2025, par l’Armée Rwandaise dissimulée dans l’AFC-M23. Ce silence ambigu qui pouvait être perçue comme une position neutre de ces politiciens mettait en lumière, d’un côté, la croyance de ces politiciens en la force qui était une menace aux institutions démocratiquement établies qu’en la démocratie au nom de laquelle le peuple leur avait délégués son pouvoir et, de l’autre, la carence en idéologie congolaise dans le chef de celles et ceux dont le patriotisme se tait et s’éteint devant l’argent et les propositions des postes à occuper de la même manière que la foi des chrétiens se tait quand l’argent parle comme l’a affirmé Monseigneur Jean Claude Boulanger, évêque émérite de Bayeux Lisieux, dans le magazine chrétien du pas –de- galais de juillet –août 2022.
- Mettant en exergue l’impératif détruire l’expansionnisme rwandais, toutes ces raisons m’ont imposé d’ emprunter à Pius Ngandu Nkashama cité par Kasereka Kavwahirehi(2007) l’expression de « cri de liberté » que je lance dans un esprit de profonde déférence et de sincère patriotisme, au nom de l’homme congolais qui est au centre de la politique de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo selon son livre intitulé Ma vision politique paru à Kinshasa en 2022 aux éditions Rehoboth.
- Ce cri de liberté lancé à Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilomnbo dans un esprit de vérité et de responsabilité met en lumière une préoccupation qui habite beaucoup de congolaises et de congolais attachés à la dignité, à l’humanité, à la l’unité des congolais, à la justice, à la paix et la grandeur du Congo
- Toutefois, la grandeur d’un État Nation est incontestablement fonction de la qualité de ses citoyennes et citoyens. Cette qualité des citoyennes et des citoyens est intimement liée à l’idéologie qu’ils incarnent, qu’ils font transparaitre dans leurs actes et pratiques et qu’ils véhiculent des générations en générations.
- C’est pourquoi Jean Pierre Kambila Kankwende(2024) précise que « l’image que projette un pays est essentiellement fonction de l’idéologie ou la pensée produite par ce pays pour expliquer sa propre existence, justifier sa survie et défendre sa place dans le concert des nations ».
- La lutte pour le pouvoir étant dans nos jours, selon Alvin Toffler(1991), la lutte pour la distribution du savoir et la possibilité d’y accéder, les dirigeants politiques conscients refusent qu’on leur attribue l’incompétence et l’inefficacité de certains de leurs citoyens par l’application extensive de la maxime des philosophes politiques de l’histoire selon laquelle « il n’y a pas des mauvaises troupes, il n’y a seulement des mauvais chefs ». Pour ce faire, ces dirigeants ont produit en amont l’idéologie pensée et l’ont diffusée à travers toutes les couches sociales de leurs pays. L’idéologie diffusée généralement par écrit imprègne toutes les pratiques sociales et politiques pour avancer et se développer en maitrisant les impondérables de la nature et les besoins de leurs peuples.
- Exaltant la philosophie de la personne humaine parmi les éléments de la puissance americaine, Nkombe Oleko(2002) revient sur l’importance de l’idéologie en montrant que « l’homme doit développer son imagination créatrice pour inventer toujours des idées nouvelles et son imagination pour rassembler ses idées sous formes de plans précis et rigoureux qui lui permettent de conquérir le réel ». De son côté, Mabika Kalanda(1965) précise que l’homme conçoit d’abord, puis matérialiser ses idées ». Kalanda renchérit sur l’importance de la conception des idées en affirmant non sans raison que « ceux qui s’abstiennent du travail de conception ou le négligent, ne peuvent rien créer de durable : par contre leur état d’esprit favorise la confusion et le chaos autour d’eux ». Mabika Kalanda insiste sur le fait qu’une société organisée sur la base de la connaissance de la vérité a plus de chance de survivre et d’échapper à la disparition qu’une société dite naturelle.
- mon de cri de liberté pour l’idéologie d’anéantissement de l’expansionnisme rwandais est comme l’a dit Hegel cité par Kasereka, « le fruit « d’un itinéraire sinueux et compliqué et d’un effort non moins ardu et pénible ». Car, Pius Ngandu Nkashama montre que « les souffrances et les tragédies constituent le lieu d’émergence d’une nouvelle conscience historique et politique ». C’est dans cet ordre d’idées qu’est née la lettre sociale congolaise à la suite des tortures morales, de la barbarie administrative et la déchéance socioéconomique arbitraire dont j’ai été victime en 2004, 2005 et 2015 de la part de celles et ceux que les circonstances m’avaient imposé comme Je me suis engagé à pratiquer l’écriture pour libérer de la peur et de l’ignorance mes concitoyens de tout ce grand et beau pays qui est le nôtre. Ma lettre sociale congolaise est donc une plume au service de la connaissance et de la liberté. ma lettre sociale congolaise est pour moi ce qu’est l’écriture pour Pius Ngandu Nkashama. La mission que Pius Ngandu Nkashama assigne à son écriture est présentée par Kasereka qui affirme que : « l’écriture est pour Pius Ngandu Nkashama non seulement un mode de vie et une source d’énergie pour vaincre le désespoir et la médiocrité humaine, mais aussi une manière de prendre part au Combat mené par les africains pour la liberté et la conquête de l’histoire confisquée par les dictateurs ».
- L’on se demande alors comment les tueries, les souffrances, les humiliations, la déportation des congolaises et congolais, l’extermination des congolaises et des congolais, les violations des filles et des congolaises ainsi que les pillages systématiques des ressources de la RDC infligés aux congolaises et congolais pendant trois décennies le Rwanda n’ont-ils pas éclos la conscience historique et politique de la plupart des congolaises et congolais ?
- La réponse à cette question est qu’il y a un manque criant d’une idéologie congolaise exaltante conçue par les congolais pour les congolais pour défendre avec opiniâtreté leur patrie.
- Pourtant, parlant de la systémique sociologique de l’écrit, Robert Estivals(1987) présente les disciplines dont dépend la communication écrite notamment la sociologie qui fait allusion à la division de la société en classes sociales et la politologie qui fait allusion à l’affrontement de ces classes sociales pour la possession du pouvoir. Poursuivant sur cet affrontement des classes sociales, Estivals montre que « les classes dominantes élaborent une conception de la société (idéologie) qu’elles cherchent à imposer… C’est à travers l’idéologie que l’on assigne les ambitions les plus nobles à un peuple, c’est aussi à travers l’idéologie que l’on prescrit la grandeur et la supériorité d’un peuple, car, un peuple qui ne se perçoit pas ou ne considère pas comme supérieur, est un peuple condamné à la médiocrité.
- La précision de Robert Estivals sur la conception de la société révèle toute l’importance que revêt mon cri de liberté lancé à Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dans la mesure où il est le seul qui a reçu mandat des congolais pour présider à leur destinée.
- Déjà dans son article intitulé « Le père de la nation congolaise a-t-il laissé tomber les travaux de construction des chutes Katende ? » paru au quotidien L’Avenir du 18 décembre 2024, Ngandu Nkongolo montre que Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est perçu par les congolais du Kasaï Central comme Prométhée congolais. Nkongolo renchérit sur Prométhée en précisant que dans la mythologie grecque, Prométhée est « le transmetteur du feu », il a apporté la technique aux hommes et il est le symbole du progrès.
- La production et la diffusion de l’idéologie congolaise de grandeur et de rupture implique que l’on s’inspire de ce qu’a écrit, à la fin de 1967, l’un des conseillers du Président américain Richard Nixon tel que rendu par Joe Mc Gimnis Arthaud(1969) : « les présidents en puissance doivent se rapprocher d’un idéal, d’une image composite dans laquelle on reconnait en proportions variées le meneur d’hommes, Dieu, le père, le héros, le roi, et peut être une pincée de furie vengeresse ». Dès lors, la proportion d’un président héros est celle qui convient pour la production et la diffusion d’une idéologie d’anéantissement de l’expansionnisme rwandais.
- L’agression rwandaise étant substantiellement idéologique, expansionnisme rwandais, dont les béquilles de sa matérialisation sont l’armée rwandaise, l’achat des consciences et la manipulation de certains congolais, il importe d’ajouter à la force conventionnelle (militaire) et la diplomatie une idéologie congolaise de grandeur et de rupture pour une destruction systématique de l’expansionnisme rwandais. Cette idéologie mettra les congolais dans la position de déshonorer l’argent comme l’a exigé Albert Tevoedjrè(1978) aux responsables
- J’ai fait ma part avec ma coupe pleine.
Fait à Kinshasa, le 30 décembre 2025
Jean Joseph NGANDU NKONGOLO
Documentologue, Spécialiste et Expert en Anthropobibliologie du Travail, Formateur psychosocioprofessionnel et Chercheur à l’Observatoire Congolais du Travail
E-mail
+243 994 994 872



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