QUI EUT CRU ? BRAVO FATSHI !
(Par Jean KAMBAYI BWATSHIA, Professeur Emérite et Recteur de l’Université des Sciences de l’Information et de la Communication (Unisic)
Le 8 décembre 2025 au Palais du Peuple dans la Ville-Province de Kinshasa, le peuple congolais était témoins du discours du Président de la République devant le Congrès que nous qualifions de sommet et de fondamental au sujet de sa vision pour la marche et le développement de la nation congolaise. Le narratif du discours du Chef de l’Etat, à notre avis évoque des problèmes si complexe et si difficile nécessitant inéluctablement des solutions drastiques à la fois populaire et impopulaire. C’est un discours motivant qui appelle à la lutte pour l’avènement du bien-être du peuple congolais loin des égoïsmes ataviques, aux intérêts politiques, économiques, militaires et leurs lois rigides inexorables.
Le président de la République a fait comprendre à son peuple comment celui-ci peut domestiquer la bête de l’intérieur, de l’extérieur de son pays tout en disant que le défis à ce sujet est tenace et difficile à affronter face aux rêves partagés dans le nouvel ordre mondial. Il a rappelé comment dans le fameux dialogue Nord-sud, les populations des pays pauvres du Sud assistent à un constat d’échec et surtout à la persistance du refus des pays riches de rompre avec le schéma classique de leurs relations avec les pays du Sud. Il a démontré que la dialectique dans les relations Nord-sud étaient simplement une chimère qui patauge dans un double « monologue » entre les pays pauvres, malheureux, plaintifs et les pays riches, heureux industrialisés du Nord, assis confortablement dans leur capitalisme exploiteur.
Le Président de la République a voulu montrer que malheureusement plus ça dure, plus c’est la même chose. Et le pays pauvre à l’instar de la RD Congo doit compter sur ses propres forces pour se développer. Nous nous rappelons par exemple lesdits et gestes du Président de la République face à son homologue Président Français Emmanuel Macron à la Rtnc lors du point de presse entre les deux personnalités. Le Président Congolais a voulu brutalement et d’une façon révolutionnaire dire que les politiques de développement dans les pays du monde en général et RDC en particulier ne sont que le prolongement de l’application de la relation dialectique de l’esclave au Maître. Le Président de la République a en outre martelé sur le néo-colonialisme qui tire son fondement de la théorie du libre échange qui continue à maintenir la supériorité des pays riches industrialisés face aux pays pauvres du Sud.
En écoutant ce discours combien dense du Chef de l’Etat, nous avons compris que le Président de la RD Congo invite son peuple à la lutte contre le sous-développement. Il s’agissait clairement de la dénonciation du néocolonialisme malfaisant dont l’enjeu est d’écarter les pays du sud comme la RD Congo de participer consciemment au défis de la mondialisation.
Le Chef de l’Etat Congolais a stigmatisé le comportement malheureux de ceux des citoyens à qui on a confié la charge pour le développement de notre pays. A ces responsables de l’Etat se caractérisant par la mauvaise gouvernance et pataugeant dans la mauvaisure, les mesures de tolérance zéro seront désormais d’application sans ambages. En définitive, le chef de l’Etat a voulu que son peuple arrive à rompre une situation congolaise A supposée mauvaise pour adopter consciemment dans une volonté voulante une autre situation B considérée comme bonne et bienfaisante pour le peuple congolais. C’est ce que nous appelons « la théorie de la rupture positive ». C’est pourrions-nous dire avec le Chef de l’Etat « la théorie de déboulonnement du mauvais» qui prive le peuple de son orgueil, de la liberté, de sa dignité, qui permet face à d’autres peuples de le mépriser et de le mettre à l’écart de la convivialité humaine.
Le Chef de l’Etat par son discours a prêché contre la disqualification et la « négativation » de son être. Un discours qui finalement devient destructeur dans l’élan du développement d’un pays plus beau qu’avant : la République Démocratique du Congo. C’est, pour clore notre propos dans ce sens que la mondialisation actuellement dangereuse voudra la peine d’être voulue et vécu ; sinon elle sera et restera pour les Congolais un lieu de frustration, de révolte et de révolution violente contraire à l’épanouissement des peuples. C’est ici que nous pouvons encore dire : « Bravo Fatshi ! »
Kuajiki !
Jean KAMBAYI BWATSHIA
Professeur Emérite et Recteur de l’Université des Sciences de l’Information et de la Communication (Unisic)



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