Hier, mercredi 16 août 2023, à Kinshasa, il s’est tenu la plénière des Forces Politiques et Sociales Alliées à l'UDPS/Tshisekedi, « FPAU » en sigle, laquelle était basée sur l'évaluation du travail de dépôt des candidatures à la Députation Nationale. Avec 379 candidats déclarés recevables par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), cette force politique fidèle au Président Félix Tshisekedi entend bien, en décembre 2023, rafler de nombreux sièges en vue d’offrir au potentiel candidat à sa propre succession, une majorité parlementaire dite « pure » et prête à matérialiser sa vision à tous les échelons. Profitant de cette occasion, Elysé Bokumwana Maposo, Coordonnateur général de cette plateforme politique, a profité pour présenter à l'assistance, aux membres de la coordination des FPAU, les nominés au sein des entreprises publiques de l’Etat récemment par l'Ordonnance Présidentielle, qui PCA, qui DG, et qui Administrateur. « Des vifs remerciements au Chef de l'Etat, à la hiérarchie de l’UDPS, pour avoir honoré les leurs », a dit Elysé Bokumwana, aussi Vice-ministre du Budget. Qui commence bien, finit bien dit-on ! Après, la dernière étape de la rencontre du jour, c'est la présentation du nouveau Quartier Général des FPAU aux membres de la coordination des FPAU par le Coordonnateur des FPAU. Désormais, les FPAU ont maintenant deux sièges, le premier siège dit Siège initial situé sur Triomphal, et le deuxième siège dit VIP situé sur l'avenue Evolution, Quartier Haut commandement, à la Gombe.
« Il était question d’évaluer le succès obtenu lors du dépôt des candidatures aux législatives nationales. Comme nous l’avions toujours dit, les Forces Politiques et Alliées de l’UDPS sont une plateforme forte, regorgeant des candidats sérieux et déterminés à ramener une majorité pure au Président Félix Tshisekedi pour la prochaine législature. Nous avons atteint le seuil, ce qui était évident, par rapport à la force que nous incarnons dans le pays. A présent, nous avons entamé des discussions et les harmonisations pour le niveau provincial. Ici encore, nous serons à la hauteur de ce que nous aurons à déposer à la Commission Electorale Nationale Indépendante afin de commencer le travail », a témoigné Stéphanie Mbombo, membre du bureau politique des FPAU. A son tour, un second membre de ce bureau s’est exprimé en ces termes : « C’était une plénière de restitution. Nous avons fait un état de lieu de la question électorale, en particulier celle liée à la Députation Nationale. A présent, nous nous préparons pour le niveau provincial et notre victoire est certaine. Vous verrez les résultats vous-même ! ». Ponctuant la série d’échanges avec la presse, le juridique membre de ce bureau a déclaré ce qui suit : « Il n’y pas de spontanéité ou d’immédiateté. Le succès que nous récoltons est l’œuvre d’un travail laborieux qui nous a pris du temps et des moyens en ressources humaines, spirituelles, mentales et financières. Aujourd’hui comme conséquence, c’est la joie qui caractérise nos êtres. Mais ce n’est pas un sentiment total. Nous ne nous sentons pas arrivés, au regard des combats et batailles qui nous attendent demain. Raison pour laquelle, nous nous sommes réunis pour affûter nos armes et récolter d’autres réussites du dépôt des candidatures ». La Pros.
Le Gouvernement de la République démocratique du Congo se dit satisfait des acquis escomptés grâce à l’état de siège, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, après une période de deux ans et quelque trois mois depuis son instauration. Patrick Muyaya, Ministre de la communication et médias et porte-parole du gouvernement l’a fait savoir hier, mercredi 16 août 2023, au cours d’un Briefing presse co-animé avec le porte-parole des FARDC, le général Sylvain Ekenge, en directe de la Radio télévision nationale congolaise. Il était question au cours de cet exercice de redevabilité, de circonscrire les acquis de l’Etat de siège, depuis son instauration. Le porte-parole du gouvernement a, dans son intervention, affirmé qu’avec l’état de siège décrété par le Président de la République dont l’objectif principal est le retour de la sécurité dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, l’armée congolaise a enregistré plusieurs avancées très significatives jamais connues avant en termes de résultat. Patrick Muyaya a rassuré qu’avec l’élan entrepris dès le début des opérations, plusieurs activités de la population avaient repris avec sérénité, quelques temps avant l’intrusion des éléments de l’armée rwandaise, sous couvert du M23. «Cette mesure visait principalement le retour de la sécurité dans les provinces du Nord-Kivu et l’Ituri. Il y a également la crise du M23, qui a fortement perturbé les efforts qui étaient en cours dans le Nord-Kivu, mais au niveau de l’Ituri, l’on a noté beaucoup de progrès, qui ont conduit notamment, à un voyage de presse avec les différents médias qui ont pu constater, entre autres, la réouverture de plusieurs axes routiers et le commerce qui avait repris pour nos populations», a indiqué le ministre de communication. A son tour, le porte-parole des Forces armées congolaises, le général Ekenge Sylvain, a présenté, lui aussi, les acquis de l’état de siège depuis sa proclamation. Il a, d’emblée, rappelé que cette mesure a été instaurée dans deux contextes différents, par rapport, dit-il, à chacune de deux provinces concernées. Dans toutes les deux contrées, il a noté des acquis appréciables avec notamment, plus de 2000 groupes armés neutralisés par les FARDC, entre autres, les rwandais, égyptiens, ougandais, burundais, tanzaniens… et, même, d’autres qui se sont rendus grâce à l’Etat de siège. Pour le porte-parole des FARDC, la meilleure façon de sauvegarder tous les acquis escomptés grâce à l’Etat de siège, c’est d’assurer la montée en puissance des Forces armées de la République démocratique du Congo. Et, en cette matière, a indiqué le général, « le président de la République et le gouvernement ont mis tous les moyens pour que les FARDC montent en puissance. Et nous nous préparons pour que cette montée en puissance soit effective » Pour finir, le porte-parole du Gouvernement a signalé que pour l’instant, c’est l’avis du Président de la République, qui doit se prononcer sur la requalification ou la levée de l’état de siège qui compte. « Nous tous nous sommes pour le moment en attente de la réaction du président de la République à ce qui a été dit, ce qui nous permettra de décider de ce que cette initiative devra devenir, qu’il essayera aussi d’éclairer à la lumière des éléments qu’ont apporté tous les participants», a éclairé Patrick Muyaya. La Pros.
Au lendemain de la publication de la liste de candidatures recevables et irrecevables à la députation nationale par le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima Kazadi, le Secrétaire Exécutif National, Thotho Mabiku Totokani, a tenu une importante réunion opérationnelle, samedi 12 août 2023 au siège de la Centrale électorale, regroupant les Directeurs, les Secrétaires exécutifs provinciaux présents à Kinshasa et quelques cadres.
Fini le suspense. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) vient de jeter les bases solides pour des élections de décembre 2023 en République Démocratique du Congo. Le Président Denis Kadima Kazadi a rendu publique, vendredi 11 août 2023, en la salle Abbé Apollinaire Malu Malu, la liste provisoire de candidatures déclarées recevables et irrecevables des députés nationaux en présence de l’ensemble des membres du bureau et de la plénière de l’institution. Sur un total de 28. 791 candidatures reçues, 24. 295 ont été déclarées conformes dont 23. 653 recevables, 642 irrecevables et 4 496 non conformes. Au nombre de candidatures recevables, 19. 698 hommes (soit 83%) et 3. 955 femmes (17%).
Lors de l’ouverture de la table ronde sur l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, le représentant provincial de la communauté islamique, vice-président du conseil d’administration des confessions religieuses de l’Ituri et aussi, ambassadeur de la paix au niveau de l’Ituri, Sheik Shukururani Byarufu, a remercié le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi d’avoir pris l’initiative de réunir les fils et filles de l’Ituri à Kinshasa. Au menu : la situation sécuritaire dans les deux provinces.
Ensemble pour la République apporte des éclaircissements autour du dossier Omari Mussa, présumé kidnappeur dans la province de Maniema. Comme pour répondre aux propos du Gouverneur ai de Maniema, Ensemble précise que Salomon Kalonda n’a aucun lien avec ce kidnappeur. Dans un communiqué publié samedi dernier, ce parti politique rejette toutes les accusations faites contre le conseiller principal de Moïse Katumbi et qualifient ces affirmations de montage.
Trois ans de prison ferme. Telle est la demande du ministère public introduite au cours de l’audience de ce lundi 14 août 2023, tenue en directe de la prison centrale de Makala, contre Jean-Marc Kabund A Kabund. La Cour de Cassation qui siège sur l’affaire a retenu trois (3) sur douze (12) préventions à la charge de l’accusé. Il s’agit de : outrages aux corps constitués, propagation de faux bruits et imputations dommageables.
Le militant du mouvement « Lucha », Stewaut Muhindo a pris part, ce lundi 14 août 2023, au Palais du Peuple, à Kinshasa, Capitale de la RDC, à la cérémonie d’ouverture de la table ronde sur l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Il a indiqué que la mesure exceptionnelle de l’état de siège n’a pas atteint ses résultats.
‘’Je voudrais réitérer l’engagement de l’Inde à être un partenaire fiable de la RDC dans son parcours pour le développement. Je voudrais également réitérer l’attachement de l’Inde à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la RDC, et nous appelons tous les Groupes Armés à déposer les armes sans condition et à se retirer des territoires occupés’’, a déclaré Dhruv Mittal, Chargé d'Affaires indien, lors de son discours prononcé hier, mardi 15 août 2023, à Fleuve Congo Hotel, à l’occasion de la célébration du 76è anniversaire de l’indépendance de l’Inde. Devant des officiels congolais dont le Vice-ministre de la sécurité nationale, M. Samy Adubango et le secrétaire général aux affaires étrangères, le Chargé d'Affaires indien a rassuré que son pays appuie les efforts bilatéraux et régionaux en faveur de la paix déployés dans le cadre du processus de paix de Luanda et des consultations de Nairobi. «Nous croyons fermement que les pourparlers et la diplomatie sont les voies à suivre pour trouver une solution à long terme aux problèmes de sécurité dans l’est de la RDC», a-t-il signifié. Ci-après, la version française du discours de la Fête Nationale indienne prononcé hier, à Fleuve Congo Hotel, à Kinshasa, par Mr. Dhruv Mittal, Chargé d'Affaires par intérim.
La ville de Liège (en Belgique) célèbre, chaque 15 août, la fête de l’Assomption d’une manière atypique, mêlant religiosité et folklore, au grand émerveillement des Liégeois et des touristes étrangers toujours nombreux. Nous vous proposons un clin d’œil sur cette festivité digne d’inspiration.
Ambition encore plus forte de présider à la destinée de son pays : la RD. Congo. A son agenda, plusieurs projets encore à réaliser pour le bien-être des congolais. Détermination inexorable à rempiler pour un second mandat. L’Udps, son parti, convoqué en Congrès, le 25 août 2023, va adouber sa candidature à la Présidentielle 2023. Volonté ferme d’en découdre, le 20 décembre 2023. Défi à relever ou pari risqué ? Après la réussite de l’accueil du Pape François et celle de l’organisation des IXès Jeux de la Francophonie, que reste-t-il encore comme événement majeur à l’agenda de la RD. Congo ? Plusieurs langues se délient, en effet, pour dire qu’il ne reste que la tenue effective des élections, telles que prévues, le 20 décembre 2023. D’autres encore parmi les plus sceptiques pensent, par contre, qu’il n’y a que le constat à réaliser sur l’impossibilité de la tenue de ces mêmes élections, nonobstant les assurances présentées jusqu’ici par Denis Kadima et son équipe de la Centrale Electorale. Entre les deux camps, certes, diamétralement opposés, il y en a même ceux qui pensent qu’il faut simplement aller au dialogue, pour rechercher des voies et moyens susceptibles de négocier un nouveau virage en vue d’un atterrissage en douceur de l’ensemble de ce processus. Pressions ou ballet diplomatique ? Mais, au-delà de tout cela, il n’est nullement moins important qu’une pression, sans nul doute, accrue est et continue à être exercée sur les autorités congolaises dans la perspective de trouver un nouveau consensus autour d’une table avant d’aller, dans les meilleures conditions, à ces élections-là. D’ailleurs, à ce sujet, Sa Sainteté le Pape François en a parlé, lors de son récent voyage à Kinshasa, fin février et début mars 2023. Puis, dans la foulée, Emmanuel Macron, mis à part sa surprenante sortie en super show man de Bandalungwa, avait également mis le curseur sur la même problématique. Et comme si cela ne suffisait pas, Nicolas Sarkozy, celui-là même qui, lorsqu’il était encore en fonctions en France, prôna, à l’instar de PeterKham, l’américain, la balkanisation et le partage des richesses faramineuses du Congo-Kinshasa avec ses neuf voisins, était aussi venu à la rencontre du Président Tshisekedi, tout au long de cette même année, pour l’appeler à dialoguer avec le M23 sur le détritus de tout le mal imposé au peuple congolais. Bien plus, les leaders européens de la Paix et Développement, marchant sur les mêmes traces, avec Jean-Pierre Raffarin en tête, se sont ajoutés à la même liste de personnalités engagées dans la bataille pour le consensus en lieu et place des élections, pourtant, annoncées et planifiées en décembre prochain, pour signer la fin de l’actuel mandat et ouvrir ainsi la voie à un tout nouveau pour lequel Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession, n’entend point abdiquer, ni lâcher son actuel strapontin qu’il occupe, depuis le 24 janvier 2019. Les leaders africains s’en mêlent… Tout récemment encore, Cyril Ramaphosa, le Président Sud-Africain, en a eu le cœur net, au cours d’une visite officielle organisée pour lui à Kinshasa. Il était, lui aussi, porteur du même type de prédication de la paix et du rapprochement avec les groupes armés, plus précisément, avec les éléments édentés du M23 soutenus par le Rwanda. Là-dessus, Félix Tshisekedi n’a manqué raté l’occasion de dénoncer le stratagème utilisé par ces éléments précités pour écumer des pans entiers du territoire national, piller des ressources, semer la terreur et la désolation et, même, tuer et violer à vaste échelle les filles et femmes congolaises, pour maintenir le climat d’insécurité comme fonds de commerce dans l’Est de la RD. Congo. Sassou Nguesso, le Congolais de Brazzaville, l’Angolais Lourenço et tant d’autres leaders africains continuer remuent encore le spectre des tractations en se servant tantôt de la CEEAC, tantôt de la SADC ou encore de toutes les autres structures tentaculaires pour emboucher les trompettes d’un virtuel dialogue auquel le Président Tshisekedi n’est, pourtant, pas prêt à se laisser prendre. Et, même, agissant dans la suite des autres, la Monusco, n’est pas à écarter dans ces dernières manœuvres tendant à pousser Kinshasa à plier l’échine et à revoir ses ambitions autrement. Guterres, Bintou et consorts y vont à ciel ouvert tant qu’ils tiennent encore jusqu’à ce jour, les pénates de leurs troupes onusiennes sur le sol congolais. Kadima fonce… A la CENI, pendant tout ce temps d’essais ou erreurs de l’Opposition ou des pressions externes, avance à pas de géant. Selon Denis Kadima, le Président de la Centrale Electorale, le 20 décembre 2023, le repas sera à la portée de tous. Si bien qu’il n’appartiendrait, dans ce cas, qu’aux convives de passer à table. LPM
*Julien Paluku Kahongya, Doctorant et Chercheur à l'Université de Kinshasa donne, dans une tribune d’expression libre, sa contribution aux débats ouvertement engagés autour de la Table Ronde axée sur l'état de siège dont les travaux se déroulent, depuis ce lundi 14 août 2023, au Palais du Peuple, à Kinshasa, la Capitale de la RD. Congo. Grâce à son œil de Chercheur, il puise ainsi de sa longue expérience dans l'administration du territoire pour mettre sur la table de trois Commissions à pied d’œuvre, tous les éléments qui pourraient y être exploités pour enrichissement en termes d’options à lever et, même, des recommandations à formuler. Ce qui permettrait, au Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, lui qui, en raison de la situation qui prévalait dans ces deux Provinces, il y a plus de deux ans, d’en tirer, très bientôt, toutes les conséquences qui s’imposent. En Politologue averti et Chercheur en Management des conflits armés, Julien Paluku Kahongya, loin de refaire l'analyse du contexte qui avait prévalu à l'institution de l'état de siège dans les Provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu en mai 2021, rappelle simplement les faits et avance, par ailleurs, une kyrielle de mesures particulières. D’où, après les échanges et discussions autour de l’état de siège, si elles sont prises en compte et qu’il y a de nouvelles autorités territoriales nommées, ‘’il faudrait rapidement organiser une formation d'immersion avant toute prise de fonction. Et, de cette façon-là, la RD. Congo pourrait expérimenter une nouvelle aventure qui, cette fois-ci, serait planifiée dans le temps et dans l'espace. Et, en plus, ces mesures particulières devraient ainsi faire l'objet des réunions stratégiques à la fin de la Table Ronde pour une période de mise en œuvre ne dépassant pas 3 mois’’, conclut-il, dans cette même tribune de réflexion reprise, in extenso, ci-dessous. LPM
Contribution du Politologue Julien Paluku, Doctorant à l’Université de Kinshasa, Faculté des Sciences Sociales et Politiques aux Travaux de la table Ronde sur l'état de siège dans les Provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu Kinshasa, le 15 août 2023 A l’intention de trois Commissions de la Table Ronde sur l’état de siège Loin de refaire l'analyse du contexte qui a prévalu à l'institution de l'état de siège dans les Provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu en mai 2021, je reviens ici, sur les faits et les propositions. I. Des faits Il est évident que le Nord-Kivu et l'Ituri font face, depuis plusieurs décennies, à l'activisme des groupes armés, d'une part, et à l'invasion du Pays par ses voisins, de l'autre. En témoignent les guerres des ADF d'origine ougandaise qui sont installés au pays depuis les années 1986 ainsi que celles de l'AFDL en 1996, du RCD en 1998, du CNDP en 2004, 2006 et 2008 puis du M23 en 2012 qui a resurgi encore à ce jour ; des guerres commanditées par le Rwanda et ses sbires d'outremer. Pendant ce temps, la Province Orientale, dont l'Ituri est un démembrement, faisait face aux mêmes velléités avec les milices locales instrumentalisées, elles aussi, par des forces venant de l'Ouganda. On peut citer, à titre illustratif, les milices Lendu et Hema, FRPI, etc. L'état de siège décrété en mai 2021 était une mesure exceptionnelle afin de concentrer tous les pouvoirs entre les mains de militaires et de permettre à ceux-ci d'orienter toutes les énergies intellectuelles, physiques et financières vers la destruction des causes lointaines et immédiates des guerres récurrentes à l'Est de la RDC. Ainsi pensé, ainsi décrété, mais pas nécessairement ainsi fait car : 1. c'est avec l'état de siège que le M23 a refait surface en juin 2022 avec la prise de la Cité stratégique de Bunagana le 13 juin 2022, soit 13 mois et 10 jours après l'instauration de cette mesure exceptionnelle ; 2. c'est pendant l'état de siège que les Territoires de Rutshuru et de Masisi sont occupés dans leur majeure partie par le M23, avec le massacre historique de Kishishe entre le 29 novembre et le 1er décembre 2022, précédé et suivi par d'autres massacres à Ntamugenga, Tongo, Kitchanga..., en Territoire de Rutshuru, dont le bilan dépasse 1.000 morts ; 3. c'est pendant l'état de siège qu'il s’observe la prolifération des groupes armés en Ituri et au Nord-Kivu au point d'en dénombrer maintenant plus de 200 ; 4. c'est pendant l'état de siège que l’on assiste à la flambée des conflits fonciers, suscitant ainsi de réflexe d'autodéfense de part et d'autre. Des cimetières sont profanés, des concessions et bâtiments publics sont spoliés à grande échelle ; 5. néanmoins, c'est aussi pendant l'état de siège que l'on voit des recettes augmenter de près de 30%, une satisfaction pour la maîtrise de la mobilisation financière en Ituri et au Nord-Kivu. Au sujet de cette maximisation des recettes, l’explication est simple : ce sont les hommes en uniforme qui s'illustrent dans la fraude sur tous les plans, du domaine minier au trafic d’influence, en passant par l’intimidation. L'avènement des officiers généraux à la tête des Provinces avec des pouvoirs exceptionnels ne pouvait que créer la peur chez les criminels économiques de leurs rangs, que l'autorité civile ne pouvait sanctionner ; 6. deux ans et trois mois après l'instauration de l'état de siège, la situation sécuritaire reste la même si pas pire qu'avant, telle que démontrée ci-haut ; Il apparaît clairement que le concept état de siège en lui-même n'est pas une panacée pour résoudre une crise. C'est plutôt le contenu qu'on lui donne et ce que les animateurs en font qui déterminent les résultats à atteindre. Le Président de la République a clairement donné le contenu à l'état de siège. Malheureusement, ceux qui en ont défini les actions opérationnelles ont tardé à répondre au souci du Président de la République et aux attentes du peuple. C'est donc une expérience vécue qui enrichit la théorie sur les pistes de solution en temps des conflits armés. II. Des propositions Maintenant que les résultats escomptés n'ont pas été atteints et que, par ailleurs, la menace sur l'intégrité reste réelle, il y a lieu de se projeter dans une nouvelle tentative qui lie à la fois actions diplomatiques, politiques et militaires. -Au niveau diplomatique et politique : poursuivre les processus de Nairobi et de Luanda car un pays ne peut se développer en vase clos. Dans cette optique, il est nécessaire de mettre des moyens financiers dans le PDDRCS au lieu de se limiter à des déclarations d'intention. Pour décrisper la situation politique du Nord-Kivu, il est important que la CENI ouvre les Bureaux de Réception et de Traitement de Candidatures (BRTC) à Goma, afin d’enregistrer les candidatures de Rutshuru et Masisi. Même si l’enrôlement des électeurs n’a pas encore eu lieu, il faut préciser que la loi sur la répartition des sièges, votée par les deux Chambres du Parlement et promulguée par le Président de la République, a déjà fixé le nombre des sièges pour ces deux circonscriptions. Rien n’empêche donc que les compétiteurs soient enregistrés en attendant l’enrôlement des électeurs. Cela donnerait de l’espoir aux populations de cette partie de la République qu’elles bénéficient de la même attention que d’autres et qu’il n’y a aucun schéma ayant pour but de les exclure du processus électoral. -Au niveau militaro-politique : il faut simplement mettre fin à l'état de siège et permettre le retour des civils à tous les niveaux de l'administration territoriale surtout que, outre les autorités élues au niveau Provincial, il y a de nouvelles autorités nommées à la tête des Villes, des Territoires et des Communes et qui constituent des maillons importants dans l'accompagnement de l'action militaire. Un militaire et/ou un policier ne peut continuellement diriger une entité administrative surtout que la Constitution et les Lois stipulent qu'ils sont soumis à l'autorité civile. Si eux-mêmes exécutent le pouvoir civil, à quelle autorité civile seront-ils alors soumis ? Par ailleurs, la persistance des menaces sur l'intégrité du territoire appelle à des mesures particulières autres que l'état de siège. Nous proposons donc : -la création d’un Etat-Major Général avancé à Beni comme point central pour gérer les opérations en Ituri et au Nord-Kivu. En conséquence, rallonger l’aéroport de Beni jusqu’à 2 500 m, travaux possibles en trois mois, selon les études récentes. Cet Etat-Major Général avancé doté des pouvoirs exceptionnels qui dérogent à l’organisation générale des forces armées est à placer sous le commandement direct du Commandant Suprême. Cela éviterait la lourdeur administrative, le tripatouillage décrié dans la gestion des fonds destinés aux opérations militaires (chaîne de dépense) et les interférences des échelons militaires ordinairement connus (Zones de défense, Région militaire, secteur opérationnel …). Et, cet Etat-Major Général avancé s’appuierait sur les autorités locales en termes des renseignements par le partage des moyens mis à disposition. A l’intérieur de cet Etat-Major Général avancé fonctionneraient deux centres de résistance, l’un à Goma et l’autre à Bunia. Parallèlement, une stratégie de mise en œuvre de la Réserve Armée de la Défense serait pilotée par l’Etat-Major Général avancé afin d’éviter la dilution des efforts consentis par la prolifération des groupes armés appelés « Wazalendo ». En outre, s’agissant de deux Provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, il faudrait bien accepter exceptionnellement que les deux Gouverneurs Civils aient des Conseillers Militaires revêtus du grade de Colonel et ayant suivi la formation à l’école de commandement ou de guerre, afin d’assurer une bonne liaison avec l’Etat-Major Général avancé. -De même, une mesure de relocalisation des commandants ayant servi pendant plusieurs années sans interruption est à envisager pour renforcer les nouvelles dispositions, avec, à la clé, le déploiement de nouvelles unités combattantes issues des centres de formation. Pour cela, les nouvelles unités issues des centre d'instruction auraient leurs propres commandants choisis parmi les hauts officiers les ayant suivies pendant la période de formation plutôt que de se voir placer sous le commandement des personnes dont le comportement a toujours été décrié. Néanmoins, un conditionnement avec les anciennes unités combattantes est à envisager avant une relève complète. Sous d’autres cieux et en temps de guerre, les familles des militaires s’inquiètent quand leurs fils et filles sont envoyés en opération. Ce qui est paradoxal, c’est que, selon une enquête récente, quand c’est à l’Est de la RDC où un officier est envoyé en opération, il s’observe un effet contraire. Sans vouloir jeter de l’opprobre sur la qualité exceptionnelle du travail abattu par des vaillants militaires qui perdent leur vie sur la ligne de front et pour avoir travaillé avec nombreux d’entre eux pendant une vingtaine d’années, je note tout de même que cela devrait interpeller l’Autorité sur la nature de cette attitude paradoxale qui hante les esprits de certaines personnes dont les fils et filles sont déployés dans les opérations sur les lignes de front. Le travail exceptionnel réalisé par certains hommes en uniforme loyaux est dilué dans les pratiques vraisemblablement contraires à l’éthique et à la déontologie. Mais, faudra-t-il qu’une enquête approfondie et sérieuse soit réalisée pour étayer les éléments qui permettraient de bien théoriser sur cette question aussi sensible. -Par ailleurs, il est important de lancer une vaste campagne de recrutement des policiers car une étude récente a démontré que dans certains espaces de l'Est du Pays, on trouve 1 policier sur plus de 150 km². -Aussi, avec les nouvelles autorités territoriales nommées, il faut rapidement une formation d'immersion avant toute prise de fonction. De cette façon, la République Démocratique du Congo pourrait expérimenter une nouvelle aventure, cette fois-ci planifiée dans le temps et dans l'espace. Ces mesures particulières devraient ainsi faire l'objet des réunions stratégiques à la fin de la Table Ronde pour une période de mise en œuvre ne dépassant pas 3 mois. Fait à Kinshasa, le 15 août 2023 Julien Paluku Kahongya Politologue et Chercheur en Management des conflits armés
Depuis le soir du vendredi 11 août 2023, il se tient, à Showbuzz, la Semaine du Film chinois. C’est M. Xhao Bin, Ambassadeur de la Chine accrédité en RDC, qui en a personnellement donné le go au cours d’une cérémonie qui a connu la participation de nombreux invités. Dans son allocution, il est revenu sur le sens de l’activité qu’il a initiée, quelques mois seulement après son arrivée à Kinshasa. Pour lui, l’idée est de permettre aux congolais de s’imprégner de la culture et des valeurs chinoises en vue d’une coopération mutuellement avantageuse, conformément à la volonté exprimée par les Présidents Tshisekedi et Xi Jinping. « Nous sommes au Congo pour les congolais… Nous avons constaté que les congolais aiment suivre les films anciens de la civilisation chinoise. Nous voulons montrer au peuple congolais à travers de nouveaux films, la civilisation contemporaine chinoise», a fait savoir l’Ambassadeur. Il faut noter que le film du jour était sélectionné sur base le la civilisation contemporaine chinoise. Il parlait de l’espoir qui est plus précieux que le diamant. Dans le film la terre était entrée en collision avec Jupiter. Cela a créé beaucoup de dégâts matériels ainsi que des pertes en vies humaines. Et il était question de sauver la terre. Plusieurs nations avaient le même souci de sauver la planète terre et ils ont abandonné. Seule la Chine a su venir à bout de la mission. Pour le diplomate Xhao Bin, il y aura des films Congolais qui seront projetés dans des salles en Chine pour permettre la symbiose des cultures. Dan Kasongo