Yusufu Maliki Joseph : le Directeur de la Prison de Makala défend son honneur face aux accusations injustes !
‘‘Accusé à tort’’, le Directeur Yusufu Maliki Joseph à travers ses proches, a, enfin, rétablit la vérité en apportant des preuves solides qui prouvent son innocence. Malgré les allégations mensongères circulant sur la toile et dans les médias congolais, affirmant que Monsieur Yusufu Maliki Joseph, Directeur suspendu de la prison de Makala (CPRK), aurait pris la fuite, ses proches démentent fermement ces rumeurs. Ils dénoncent une campagne de désinformation visant à jeter le discrédit sur les tractations en cours et à fragiliser le système judiciaire.
Pas de fuite !
En effet, selon une source proche de la famille, l'ancien Directeur de la prison centrale de Makala a été admis dans un centre médical le 9 août pour des soins appropriés. Le médecin lui avait prescrit un repos médical de 45 jours en raison d'une hypertension artérielle modérée, ainsi qu'une autorisation pour un meilleur suivi hors du pays. Il n’a donc pas pris la poudre d'escampette comme certains le pensent.
Quant à la demande de poursuites judiciaires du ministre de tutelle, Monsieur Yusufu Maliki Joseph tient à rassurer la population sur ses inquiétudes antérieures concernant la surpopulation carcérale de Makala. Il affirme avoir alerté à plusieurs reprises les autorités sur ce problème, sans obtenir de réponse favorable.
1ère alerte
YUSUFU MALIKI-Joseph avait lancé une alerte à l’endroit de Mme le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo, sollicitant un renfort d’éléments pour la sécurité périphérique de la Prison Centrale de Makala.
« Pour des raisons purement sécuritaires, je tiens à vous signaler que la Prison Centrale de Makala compte à ce jour 11 000 pensionnaires en son sein alors que sa capacité d'accueil est de 1 500. Donc, elle doit être mieux sécurisée dans tous les aspects pour éviter toute surprise désagréable (évasion, intrusion, conspiration). Face à cette situation, il n'y a plus d'espace, les détenus sont vraiment entassés. Cela entraîne la contamination de certaines maladies sans oublier l'étouffement, menant ainsi à des décès à répétition. Je profite de l'occasion pour signaler que les unités engagées pour la sécurité périphérique de la prison n'arrivent qu'avec de petits effectifs. Devant un incident, cela pourrait poser problème pour bien le contenir », alertait-il. Et de renchérir : ‘’De ce qui précède, nous sollicitons un renfort des personnels de sécurité et aussi le transfèrement urgent d'un bon nombre de détenus (condamnés) vers d'autres prisons du pays (ANGENGA, OSIO, LUZUMU, BULUWO) afin que la prison soit tant soit peu désengorgée et qu'il y ait de l'espace pour ceux qui resteront’’. Hélas, il n’a pas été écouté.
Seconde alerte
Comme si cela ne suffisait pas, le 21 janvier 2024, le Directeur-Chef d’Établissement YUSUFU MALIKI-Joseph avait une fois de plus écrit au même ministre en lançant un S.O.S sur ce qu’il a qualifié d'explosion à la porte de la Prison de Makala. « L'explosion qui est à la porte de la Prison, car les parquets civils et militaires ne cessent de nous envoyer des détenus. La Prison, construite pour 1 500 pensionnaires, héberge en ce moment 14 000 détenus qui sont entassés, d'où l'étouffement avec toutes les conséquences qui en découlent. Par conséquent, les propositions suivantes peuvent être prises en compte, notamment : - Qu'il y ait des transfèrements croisés ; - Qu'il y ait la mise en place d'une commission permanente composée des représentants des deux parquets généraux, des représentants des deux cours d'appel, des secrétaires des parquets et des greffiers des tribunaux, ainsi que des agents pénitentiaires pour le suivi des dossiers des détenus ; - Que l'article 37 de la loi n°23/028 du 15/06/2023, déterminant les principes fondamentaux relatifs au régime pénitentiaire stipule : - Le condamné ayant fait preuve de bonne conduite et d'amendement peut bénéficier des mesures d'aménagement des peines ci-après : - Le placement à l'extérieur ; - La semi-liberté ; - La corvée extérieure ; - La permission de sortie ; - La libération conditionnelle ; - Libérer les détenus qui sont sérieusement malades ; - Libérer les détenus ayant purgé plus des 3⁄4 de leurs peines. Excellence, au regard de cette situation devenue ‘’fléau’’, je sollicite votre autorité pour mettre la prison à l'abri de tout pire », avait longuement lancé le Directeur Yusufu Maliki Joseph.
Ces révélations remettent en question la version officielle des événements et pourraient bien laver le directeur de Makala de tout soupçon. Affaire à suivre.
Merdi Bosengele