Ali-Foreman : 50 ans jour pour jour depuis le ‘’Combat du siècle’’ !
En octobre 1974, le monde du sport était en émoi, alors que deux des plus grands boxeurs de l’histoire se préparait à s’affronter dans ce qui allait être qualifié de ‘’Combat du siècle’’. Mohammed Ali et George Foreman, chacun avec son propre style, son propre charisme et une légende à forger, se retrouvaient à Kinshasa, au Zaïre, à l’époque du Maréchal Mobutu, pour un combat qui marquerait à jamais l’histoire de la boxe. Au début des années 1970, la carrière d’Ali était à un tournant. Après avoir été déchu de son titre de champion du monde en raison de son refus de servir dans l’armée américaine durant la guerre du Vietnam, il a montré sa résilience et a finalement récupéré son titre en 1974. De son côté, George Foreman était considéré comme un véritable Bulldozer sur le ring, avec un style de combat puissant et un impressionnant palmarès, ayant détruit ses adversaires avec une rapidité déconcertante.
Le combat à Kinshasa, promu par Don King, a été plus qu’une simple rencontre de boxe. Il a été conçu comme un évènement mondial, attirant l’attention des médias et des amateurs de sports du monde entier. La ville de Kinshasa, mise en avant sur la scène sportive, devenait le théâtre d’un affrontement que le monde n’oublierait jamais, dans son mythique Stade du 20 mai.
Les enjeux du combat allaient bien au-delà de la simple couronne de champion poids lourd. Pour Mohammed Ali, il s’agissait de prouver que le temps n’avait pas effacé ses compétences et son charisme. Pour Foreman, c’était une occasion de s’imposer comme le roi incontesté de la boxe. De plus, le combat comportait un contexte politique et social important, alors que le Zaïre cherchait à affirmer son identité sur la scène mondiale.
La préparation de deux boxeurs a été intense et marquée par des différences notables. Ali, connu pour sa ruse et sa stratégie, s’entrainait avec une discipline rigoureuse, passant des heures à travailler son jeu de jambes et sa rapidité. Foreman, quant à lui, comptait sur sa puissance brute et sa force. Leur style d’entrainement reflétait leurs personnalités : Ali était flamboyant, tandis que Foreman était plus austère et concentré.
Le 30 octobre 1974, le jour de cette confrontation de titans, le monde avait les yeux rivés sur Kinshasa. Dans un stade bondé de spectateurs, les deux boxeurs sont montés sur le ring sous une atmosphère électrique. Ali, dans ses moments de gloire, avait déjà utilisé sa verve et sa personnalité charismatique pour captiver les foules. Foreman, solide comme un roc, était déterminé à signer un retour fracassant.
Le combat a commencé avec un Ali qui, bien que perçu comme l’outsider, a su rapidement prendre le contrôle grâce à sa fameuse stratégie du ‘’rope-a-rope’’. En se laissant souvent acculer contre les cordes, il attirait Foreman à porter ses puissants coups tout en économisant son énergie. Ce plan audacieux a porté ses fruits alors que lui, avec sa vitesse et son agilité, a su frapper Foreman avec des contre-attaques précises.
Au fil des rounds, le combat a basculé. Ali est apparu comme le stratège. Son incroyable endurance et sa capacité à encaisser les coups de Foreman l’ont aidé à user la force de son adversaire. Le sixième round est entré dans l’histoire. Ali a surpris tout le monde en balançant une série de coups dévastateurs que son adversaire n’a pas pu s’empêcher d’encaisser. Cela a conduit à un arrêt du combat à la septième reprise. Mohammed Ali couronné champion du monde des poids lourds.
Ce ‘’Combat du siècle’’, n’a pas non seulement redéfini la carrière d’Ali, mais a aussi marqué un tournant dans l’histoire de la boxe. Il a démontré que la combinaison de la puissance, de la stratégie et de l’intelligence sur le ring est ce qui sépare les champions des simples boxeurs. Cassius Clay de son vrai nom, Mohammed Ali est devenu une icône non seulement pour ses prouesses sportives mais également, pour son engagement social et politique.
Cinquante ans après ce combat mémorable, l’impact de ce duel résonne encore dans le monde du sport. De nombreux boxeurs s’inspirent encore de la carrière d’Ali et de ses techniques.
Nathan Mundele